Lucinges
Lucinges | |||||
L'église de Lucinges. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Saint-Julien-en-Genevois | ||||
Canton | Gaillard | ||||
Intercommunalité | Annemasse - Les Voirons Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Jean-Luc Soulat 2014-2020 |
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Code postal | 74380 | ||||
Code commune | 74153 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 633 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 212 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 11′ 26″ nord, 6° 19′ 08″ est | ||||
Altitude | Min. 525 m Max. 1 400 m |
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Superficie | 7,69 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
Liens | |||||
Site web | lucinges.fr | ||||
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Lucinges (ou Lucinge) est une commune du département de Haute-Savoie, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, en France.
Géographie[modifier | modifier le code]
Lucinges est située à 8 km d'Annemasse, sur la face sud des Voirons.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
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Cranves-Sales | ![]() | ||
Cranves-Sales | N | Saint-André-de-Boëge | ||
O Lucinges E | ||||
S | ||||
Bonne | Fillinges |
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le toponyme Lucinges dériverait, comme Loisin, Loisinges, Lucens, d'un nom d'origine burgonde[1],[2]. Il proviendrait du primitif *Lausingos, « chez les Lausingi », lui-même dérivant d'un patronyme Lauso associé au radical laus, voulant dire « libre »[1], selon l'auteur Théodore Perrenot[3]. Théodore Perrenot note toutefois une origine différente pour Lucinges [3]. Paul Guichonnet a pensé « que le toponyme en -inge remontaient à des noms gallo-romains en -anus, puis -icus »[2]. Pour Lucinges, il y aurait eu un Lucianicus[2], ou une Villa Lucianicum comme a pu le penser Charles Marteaux (Revue savoisienne, 1897)[1]. Le médiéviste suisse Paul Aebischer (1897-1977) considère que ces noms seraient des toponymes mixtes, dans la mesure où les Burgondes auraient été rapidement latinisés[2].
On trouve dans les différents documents les formes in Luciniango (991-1025), de Lusingo (1078-1120), Lucinju et Lucingio (1225) et Lucinge au début du XIVe siècle[1].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Lefinzho, selon la graphie de Conflans[4].
Histoire[modifier | modifier le code]
Entre 1780 et 1837, Lucinges fait partie de la province de Carouge, division administrative des États de Savoie.
Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 1], dont 8 pour la commune[7],[8]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[9].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Aux dernières élections municipales de 2014, trois listes étaient candidates : une liste « UDI » conduite par Christine Burki et deux listes « Divers gauche » conduites l'une par Jean-Luc Soulat et l'autre par Didier Simoneau[10]. À l'issue du second tour, la liste « Divers gauche » de Jean-Luc Soulat arrive en tête avec 42,72 % des suffrages exprimés, suivie de la liste UDI de Christine Burki (33,41 %) et enfin de l'autre liste « Divers gauche » de Didier Simoneau (23,85 %)[11]. Le vendredi 4 avril 2014, lors de la première réunion du nouveau conseil municipal, Jean-Luc Soulat est élu maire[12].
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 1 500 et 2 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 19[13].
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2016, la commune comptait 1 633 habitants[Note 2], en augmentation de 3,75 % par rapport à 2011 (Haute-Savoie : +7,29 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
On voit l’apogée de la population rurale autour de 1850, le lent exode rural, le baby-boom après la Seconde Guerre mondiale, puis le fort accroissement dû à l’attractivité de Genève à partir des années 1980.
Économie[modifier | modifier le code]
La commune dispose d'un réseau de chaleur alimenté au bois-énergie, qui dessert des logements et des bâtiments municipaux. L'ensemble du dispositif ForestEner, inauguré en 2018, est géré par la collectivité avec une part du financement fourni par des citoyens et une autre par Énergie Partagée[19].
Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Maison forte de Lucinges (maison forte, XIIe siècle)[20].
- Église Saint-Étienne, nouvelle église édifiée au XIXe siècle, dans un style néo-gothique[20]. Restauration en 2013.
- Bloc erratique ou bloc de la Follieuse, du nom du nant voisin. Ce bloc a été acheté à la fin du XIXe siècle par Henri de Saussure, naturaliste genevois, petit-fils d'Horace-Bénédict de Saussure (ethnographe et premier explorateur du massif du Mont Blanc). Ces blocs erratiques jalonnaient abondamment la vallée et servaient de carrière pour toute la région genevoise. Sciés en morceaux les uns après les autres, ils sont devenus rares et c'est pour en conserver un spécimen que celui-ci a été donné au club alpin genevois.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Famille de Lucinge, branche cadette des sires de Faucigny.
- Michel Butor, écrivain, résident. Sa maison est rachetée par la communauté d'agglomération Annemasse Agglo pour en faire une résidence d'artistes[21].
- René Lejeune, intellectuel et auteur chrétien engagé, résident.
- Pascal Diethelm, personnalité de la lutte contre le tabac, résident.
- Marvin O'Connor rugbyman professionnel évoluant actuellement au Stade Français.
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | Écartelé : au premier de gueules à la croix d'argent, au deuxième palé d'or et de gueules, au troisième d'or au lion contourné de gueules, au quatrième bandé d'argent et de gueules de gueules à la croix d'argent représente la Savoie ; palé d'or et de gueules le Faucigny, bandé d'argent et de gueules la famille de Faucigny-Lucinge |
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Détails | adopté par délibération du conseil municipal du 24 octobre 2002 |
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 124 « Lucinge ».
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[5],[6].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Henry Suter, « Loisin, Loisinges, Lucens, Lucinge, Lucinges », sur le site d'Henry Suter, « Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs » - henrysuter.ch, 2000-2009 (mis à jour le 18 décembre 2009) (consulté en juin 2017).
- Guy Gavard (préf. Paul Guichonnet), Histoire d'Annemasse et des communes voisines : les relations avec Genève de l'époque romaine à l'an 2000, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 439 p. (ISBN 978-2-8420-6342-9, lire en ligne), p. 43-44.
- Théophile Perrenot, Albert Dauzat, La Toponymie burgonde, 1942, p. 95.
- Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie - Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 16Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
- Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-71710-235-2), p. 163.
- Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne), p. 145.
- Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-71710-235-2), p. 167.
- Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
- « Accueil Municipales 2014 > HAUTE SAVOIE (74) > L > Listes de Lucinges », sur le site du ministère de l'Intérieur (consulté le 21 mars 2015).
- « Accueil Municipales 2014 > HAUTE SAVOIE (74) > L > Résultats reçus 2d tour », sur le site du ministère de l'Intérieur (consulté le 21 mars 2015).
- « Jean-Luc Soula élu maire », sur le site du quotidien Le Dauphiné libéré, (consulté le 21 mars 2015).
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
- « Les élus », sur le site de la mairie, (consulté le 21 mars 2015).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Financement partagé pour chaleur mutualisée à Lucinges », Environnement Magazine, no 1771, , p. 28-29.
- Faucigny 1980, p. 124.
- C.C, « La maison de Michel Butor à Lucinges, en Haute-Savoie, accueillera des résidences d'artistes », france3-regions.francetvinfo.fr, (lire en ligne).