Coupe de France de rugby à XV
Sport | Rugby à XV |
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Création | 1937 |
Disparition | 2000 |
Organisateur(s) | Fédération française de rugby à XV |
Éditions | 20 |
Lieu(x) | France |
Statut des participants |
professionnels, semi-pros et essentiellement amateurs |
Plus titré(s) | Stade toulousain (4) |
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La Coupe de France de rugby à XV a connu plusieurs périodes d'applications toutes différentes.
Histoire
[modifier | modifier le code]La coupe fut créée en 1937 et jouée par des équipes régionales jusqu'en 1944[Note 1], pour éviter l'esprit de club. La compétition s'appelait alors Coupe nationale et était dotée d'une coupe offerte par Madame Failliot, pour faire perdurer le souvenir de son mari, joueur de rugby du Racing Club de France mort en 1935, sous le nom de challenge Pierre-Failliot[1],[2]. La Seconde Guerre mondiale conduisit dans un premier temps à la suspension de l'épreuve, puis elle reprit, désormais entre clubs, après une éphémère tentative de renouveau régionale en 1943 et 1944 en zone libre (en même temps que la nouvelle formule du championnat de France durant la guerre). Environ 200 clubs sont inscrits et se rencontrent dans des matchs à élimination directe, les meilleures équipes de 1re division faisant leur entrée lors des derniers tours. À l'image du déroulement de la coupe de France de football, la popularité est considérable en France.
Les finales se succéderont de façon irrégulière entre les deux capitales du Sud-ouest, Toulouse et Bordeaux.
À la suite des incidents lors de la finale de 1951[3], la Fédération anglaise, inquiète de l'image donnée du rugby, demande à la FFR de suspendre cette compétition[4]. Alfred Eluère, le président de la FFR s'exécutera (la France venant tout juste de réintégrer le Tournoi des Cinq Nations quatre ans auparavant), au prétexte d'un calendrier annuel trop chargé pour les clubs (le championnat est d'ailleurs désormais joué par matches simples la même année). La décision est adoptée lors du 26e congrès de la FFR, tenu le à Brive-la-Gaillarde[5]. Moins médiatique, le challenge Yves du Manoir prit le relais dès la saison suivante, après 13 années d'absence.
Cependant, en 1979, une compétition opposant les clubs éliminés après les poules de 10 de première division (groupes A et B) reprend la dénomination Coupe nationale[6].
Sous l'impulsion d'Albert Ferrasse, l'épreuve renaît de ses cendres en 1983, pour trois saisons, alors que le challenge du Manoir est maintenu. Le principe des éliminations directes est conservé. Un taux de fréquentation trop bas des stades — et une surcharge effective du calendrier — auront de nouveau raison de l'épreuve « maudite ».
En 1996, l'épreuve « ressuscite » une deuxième fois, succédant à un Challenge Yves du Manoir en perte de vitesse. Le vainqueur brandit néanmoins encore le Trophée Du-Manoir en guise de « Coupe de France » jusqu’en 2000.
Les Toulousains Yves Bergougnan et Robert Barran ont remporté la coupe de France à trois reprises, avec deux clubs toulousains différents. Yves Bergougnan a été finaliste de quatre éditions.
Les trois frères Alphonse, André, et Alban Moga l'ont remportée ensemble, en 1949 avec le CA Bègles.
Au total, 20 éditions — par clubs — de cette coupe auront été disputées.
À partir de la saison 2011-2012, la FFR a décidé de lancer la première Coupe de France de Rugby à 7. L'objectif avoué est que l'équipe de France soit compétitive dès les Jeux olympiques de Rio.
Palmarès
[modifier | modifier le code]De 1937 à 1944
[modifier | modifier le code]La compétition est jusque-là réservée aux équipes régionales et dénommée Coupe nationale.
Date | Vainqueur | Score | Finaliste | Lieu |
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1937 | Languedoc-Roussillon | 10 – 5 | Côte basque | Parc des Princes, Paris[Note 2] |
1938 | Pyrénées Bigorre | 14 – 10 | Côte basque | Parc des Princes, Paris |
1939 | Pyrénées Bigorre | 14 – 8 | Côte basque | Parc des Princes, Paris |
1940 | Pas de compétition (Seconde guerre mondiale)[Note 3],[7] | |||
1941 | Nord | 8 – 8[8] | Sud | Parc des Princes, Paris |
1942 | Côte d'Argent | 11 – 6[9] | Littoral-Provence | Stade Jean Bouin, Paris |
1943 | Languedoc-Roussillon | 22 – 5[10] | Bourgogne-Franche-Comté | Parc des Princes, Paris |
1944 | Languedoc-Roussillon | 14 – 3[11] | Côte basque Béarn | Toulouse |
De 1943 à 2000
[modifier | modifier le code]Bilan
[modifier | modifier le code]Club | Victoire(s) | Premier(s) - Dernier(s) | Finale(s) perdue(s) | Première(s) - Dernière(s) |
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Stade toulousain | 4 | 1946-1998 | 2 | 1949-1985 |
FC Lourdes | 2 | 1950-1951 | 2 | 1948-1984 |
SU Agen | 2 | 1943-1945 | 0 | - |
AS Béziers | 1 | 1986 | 1 | 1950 |
Section paloise | 1 | 1997 | 1 | 1946 |
Stade français | 1 | 1999 | 1 | 1998 |
Biarritz olympique | 1 | 2000 | 0 | - |
Toulouse olympique | 1 | 1944 | 0 | - |
Castres olympique | 1 | 1948 | 0 | - |
CA Bègles | 1 | 1949 | 0 | - |
RC Narbonne | 1 | 1985 | 0 | - |
Biarritz olympique | 1 | 2000 | 0 | - |
Stade bordelais UC | 0 | - | 2 | 1943-1944 |
AS Montferrand | 0 | - | 2 | 1945-1947 |
CS Bourgoin-Jallieu | 0 | - | 2 | 1997-1999 |
Stadoceste tarbais | 0 | - | 1 | 1951 |
Stade aurillacois | 0 | - | 1 | 1986 |
Statistiques
[modifier | modifier le code]- Plus grand nombre de victoires par joueurs : Yves Bergougnan et Robert Barran
- Plus grand nombre de victoires en finale : 4 victoires du Stade toulousain
- Plus grand nombre de participations à une finale : 6 participations du Stade toulousain
- Victoire la plus large en finale : 31 points (AS Béziers 40-9 Stade aurillacois en 1986)
- Plus grand nombre de points marqués en finale : 55 points (RC Narbonne 28-27 Stade toulousain en 1985)
- Victoire la moins large en finale : 1 point (RC Narbonne 28-27 Stade toulousain en 1985) et (SU Agen 14-13 AS Montferrand en 1945)
- Plus petit nombre de points marqués en finale : 6 points (Castres olympique 6-0 FC Lourdes en 1948) et (Stade toulousain 6-0 FC Lourdes, en 1984)
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Antérieurement, en 1931 et 1932, il exista également une Coupe UFRA des régions, notamment gagnée par l'équipe du Sud-Ouest le 10 avril 1932 au stade Ernest-Wallon de Toulouse.
- Le , l'équipe de Languedoc-Roussillon, victorieuse de la Coupe Pierre Faillot, est opposée à une sélection nationale française dans un match amical servant à désigner les sélectionnés pour le match France-Allemagne.
- Seul match d'importance, le , Royal Air Force - Armée de l'Air, au Parc des Princes, remporté 32-14 par l'équipe française devant près de 20 000 spectateurs.
Références
[modifier | modifier le code]- Pastre 1969, p. 15.
- Ch. Gonduin, « L'équipe de la Côte Basque est favorite, mais !... », L'Intransigeant, (lire en ligne)
- Garcia 1996, p. 311.
- Escot et Rivière 1997, p. 117.
- Pastre 1969, p. 76-77.
- « Coupe nationale 1979 », sur finalesrugby.fr (consulté le )
- L'Auto, 22 avril 1940.
- Maurice Blein, « Nord et Sud 8-8 », L'Auto, (lire en ligne).
- Maurice Blein, « Le XV de Littoral-Provence est un corps sans âme... », L'Auto, (lire en ligne).
- Maurice Blein, « Le Midi triomphe... », L'Auto, (lire en ligne).
- « Languedoc-Roussillon battent Côte-Basque-Béarn par 14 à 3 », Le Midi socialiste, (lire en ligne).
- « Compétition - Coupe de France - Saison 1944/1945 - Finale », sur cybervulcans.net (consulté le ).
- « Compétition - Coupe de France - Saison 1946/1947 - Finale », sur cybervulcans.net (consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [Pastre 1969] Georges Pastre, Les Volcans du dimanche, t. 2, Toulouse, Éditions Midi olympique, coll. « Histoire générale du rugby », , 273 p.
- [Montaignac 1979] Christian Montaignac, L'année du rugby, Calmann-Lévy, (ISBN 2-7021-0317-0)
- [Garcia 1996] Henri Garcia, La fabuleuse histoire du rugby, Éditions de la Martinière, , 935 p. (ISBN 2-7324-2260-6)
- [Escot et Rivière 1997] Richard Escot et Jacques Rivière, Un siècle de rugby, Calmann-Lévy, (ISBN 2-7021-2784-3)