Colonisation grecque

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Décret concernant la fondation de la colonie de Bréa en Thrace, vers - 445 (IG I3 46) (Musée épigraphique d'Athènes).
Carte des colonies grecques et phéniciennes , aux environs de 550 av. J.-C.

La colonisation grecque est un déplacement de populations grecques depuis les cités helléniques du pourtour de l’Égée vers le sud de l’Italie (Grande-Grèce), la mer Noire et le nord-est de l’Afrique. Il se déroule aux VIIIe et VIIe siècles av. J.-C. Le chef d’une expédition est l’oïkiste ou œciste (mots où l'on retrouve la racine oïkê : habitat).

Le périple des Argonautes, symbole de la colonisation grecque.

Causes générales

La sténochôria

Les textes grecs évoquent la sténochôria comme cause principale de la colonisation. Le mot grec sténochôria vient de « sténochoréo » : « être à l’étroit ». Le terme est aujourd’hui traduit par le « manque de terres ». L’amélioration globale du climat au milieu du Ier millénaire avant notre ère (plus chaud et plus humide, attesté par la palynologie et la sédimentologie[1]) permet un accroissement démographique sur les rives de la Méditerranée, comme l’attestent les fouilles des nécropoles. Cependant, des études archéologiques menées à Corinthe montrent que des nécropoles ont été installées sur des terres fertiles, ce qui remet en cause le manque de terres cultivables comme cause principale et suppose d’autres raisons à l’émigration grecque : par exemple l’indivisibilité des terres lors de la succession (souvent l’aîné hérite seul du domaine familial tandis les autres enfants n’ont rien et sont alors confrontés à un choix : rester et travailler pour leur aîné, ou partir fonder une nouvelle cité et y obtenir des terres). Enfin l’insuffisance des ressources lors des épisodes climatiques moins favorables comme les années de sécheresse, est aussi l’une des causes possibles de la colonisation. C’est un phénomène qui affecta aussi les Phéniciens et, en Asie, les Austronésiens.

Les conflits internes, stasis

Par le mot stasis, la langue grecque désigne toute situation conflictuelle larvée risquant d’aboutir à une guerre civile. La colonisation est une façon d’éviter les guerres civiles, le groupe minoritaire partant fonder une nouvelle cité. Il peut s’agir de conflits sociaux entre aristocratie et peuple, ou bien politiques soit entre groupes aristocratiques et leurs clientèles respectives (vieille tradition méditerranéenne) soit à l’intérieur du groupe dirigeant, comme à Corinthe (voir Bacchiades). Les colons manifestent souvent le désir de fonder une cité meilleure, voire idéale. Cette décision n’est prise que dans des cas d’extrême gravité.

Les motivations commerciales

Même s’ils n’ont pas de rôle moteur dans la colonisation (au contraire, François Lefèvre dans son Histoire du monde grec antique souligne le rôle moteur du commerce dans la colonisation : il cite notamment l'exemple du contrôle des détroits, celui de Messine par les Chalcidéens - colonie de Rhégion en Italie et Zancle en Sicile, et celui de Bosphore par les Mégariens - colonie de Byzance et de Chalcédoine), les marchands et explorateurs grecs sont les premiers à repérer les régions colonisables pourvues d’eau, de plaines cultivables, de ressources minières ou autres, et sans peuplement sédentaire dense (ou peuplées de « barbares » accueillants). Ils en informent les archontes des cités qu’ils approvisionnent. La réalité des motivations commerciales, politiques ou même religieuses d’une colonisation est assez complexe. Aristote signale que le fondateur de Marseille était un marchand, mais il note qu’il s’agit d’une exception. Les colons avaient plutôt tendance à reproduire le modèle social de la cité grecque archaïque, caractérisé par la domination de la noblesse terrienne[2],[3].

Aux débuts, le volume des échanges entre la colonie et la métropole est souvent insuffisant à lui seul pour faire vivre la colonie et par conséquent, il ne semble pas que la métropole ait eu le monopole de ces échanges. Les colonies grecques fondées pour des raisons purement commerciales sont rares sinon introuvables : Naucratis en Égypte n’est pas une oikeia au sens plein, puisqu’elle dépend de l’empire égyptien puis perse et n’est pas indépendante. Les clérouquies d’Athènes ou les comptoirs de Marseille comme l’Olbia ligure restent aussi des « quartiers outre-mer » de la métropole, et non des cités-filles autonomes...

Les progrès dans la navigation

Les connaissances maritimes s’affermissant, des instructions nautiques plus précises se transmettent dans les diverses lignées de capitaines (kybernètes), des progrès importants sont faits en matière de construction navale : on passe de l’assemblage en mosaïque de planches reliées par des travers irréguliers, comme à Thonis-Hérakléion[4], à une quille à membrures régulières. Cela permet par exemple de charger davantage les navires et rassure les colons, plus enclins à partir puisqu’ils n’ont plus à tout laisser derrière eux.

Conditions et moments de départs

Le départ des colons est toujours un moment de déchirement. Si la colonie était fondée pour éviter à la cité une famine, ou à la suite d'un conflit, il était entendu qu’ils perdaient tout droit au retour. La métropole ne leur apporterait aucune assistance. Le corps civique subissait une véritable amputation : entre un dixième et un quart de la population partait.

La décision et les acteurs

Une colonie ne se fonde pas à titre privé (sauf exceptions), mais résulte d’une décision prise par la cité, bien que celle-ci se mette rarement en avant.

Pour la fondation d’une colonie, on présente d’abord un projet à l’assemblée (boulè) qui l’approuve ou le rejette. En cas d’accord, le conseil aristocratique prend en charge le choix des modalités et les mesures concrètes pour désigner qui va partir.

Il faut alors désigner un chef de l’expédition, nommé œciste (ou 'oïkiste), le plus souvent issu du milieu aristocratique. C’est l'œciste qui choisit le nom et le lieu précis du nouvel établissement. Une fois arrivé, il fonde et dote la colonie d’un système défensif. Après sa mort, il fait généralement l’objet d’un culte héroïque.

Dans le cadre de la religion grecque antique où les dieux ne cessent d’intervenir dans les affaires humaines, les cités ont besoin d’une caution divine pour légitimer les décisions humaines : la fondation d’une colonie était risquée et ceux qui restaient n’étaient jamais sûrs avoir un jour des nouvelles de ceux qui allaient partir. On prend donc très vite l’habitude d'aller consulter l’oracle d’Apollon à Delphes. En revanche, contrairement à une idée aujourd'hui historiographiquement désuète, ce n'est pas l'oracle qui donnait ou proposait une orientation géographique pour le lieu de fondation de la future colonie.

Les critères de choix

Les critères de choix sont fixés par l’oracle. On observe que généralement celui-ci les détermine en suivant le bon sens, c'est-à-dire en évitant les zones densément peuplées et bien structurées sur le plan politique comme l’Égypte ou la côte syro-palestinienne (Assyriens et Phéniciens), et en conseillant de partir vers le nord-ouest (mer Méditerranée occidentale) ou vers le nord-est (Pont euxin).

Il décrit également l’endroit où la cité-fille sera établie. Certains éléments se retrouvent dans tous les oracles, qui décrivent tous un site à même de garantir la souveraineté et l’autonomie de la colonie :

  • facile d’accès par la mer ;
  • aisé à défendre (sur une île proche de la côte, sur un promontoire ou une colline) ;
  • entouré d’un terroir riche en terres et en eaux courantes permanentes.

Ces critères appellent quelques commentaires. Tout d’abord, la facilité d’accès par la mer est indispensable compte tenu du caractère thalassocratique de la plupart des cités grecques et du fait qu’au VIIIe siècle av. J.-C., les routes terrestres étaient rares, étroites, malaisées, peu sûres, et ne permettaient pas de déplacer de grandes quantités de denrées. La nécessité d’alléger la pression démographique sur le territoire de la métropole impliquait aussi que le site à coloniser soit faiblement peuplé et que les autochtones y soient favorables ou au moins neutres, or le peuplement autour de la Méditerranée à l’époque rend la disponibilité d’un tel site aléatoire : tant de facteurs favorables sur un site ont le plus souvent déjà attiré des populations. Donc, quand les colons débarquent, ils doivent forcément « séduire » les aborigènes. Est-ce la règle ? Même si les récits de fondation n’évoquent jamais d’affrontements violents à l’origine de la colonie, les fouilles montrent, plus d’une fois lorsque l’on descend au-dessous du niveau grec, un niveau d’incendie indiquant que l’installation de la colonie a peut-être été précédée par un raid de pirates... peut-être venus de la même métropole, surtout si les locaux avaient déjà des échanges avec une thalassocratie concurrente comme celle des Phéniciens.

Les étapes du mouvement

La Méditerranée au VIe siècle av. J.-C. En jaune : les cités phéniciennes. En rouge : les cités grecques. En gris : les autres cités.

En général, on distingue deux phases du mouvement colonial grec[5] :

Plusieurs colonies (Zancle, Syracuse[6], etc.) deviennent elles-mêmes très tôt fondatrices de colonies.

Chronologie

Carte des cités grecques et des dialectes en Grande-Grèce
Chronologie des fondations en Sicile
Carte des principales cités grecques autour du Pont Euxin (mer Noire), « grenier à blé » de la Grèce antique.

Une chronologie des fondations en Sicile peut être établie grâce à Thucydide :

Colonies ioniennes :

Colonies doriennes :

Cependant, les fouilles archéologiques confirment la date de 733 pour Syracuse mais suggèrent une date plus haute pour plusieurs cités. On aurait : Naxos 757, Leontinoi et Catane 752, Mégara-Hybléa 750, Syracuse 733, Sélinonte 650[7].

Rhegion (Reggio de Calabre) aurait été fondée par Chalcis et Zancle dans la seconde moitié du VIIIe siècle, Cyrène (Libye) par Théra vers 631, Massalia (Marseille) par Phocée vers 598. Les rives de la mer Noire sont colonisées par Mégare et Milet au cours du VIe siècle.

Caractères spécifiques des nouveaux établissements

Les relations des colonies avec la Grèce

Les colons emportent tout un bagage affectif et spirituel : on part avec le feu sacré de la métropole, la colonie conserve le même panthéon et souvent la même divinité poliade.

Les liens sont concrétisés par les déplacements de métropole en colonie et vice versa lors des grandes fêtes religieuses.

Sur le plan politique, on conserve généralement les institutions de la métropole, au moins au début. L’évolution ne se fait que dans la longue durée.

Au début, les échanges commerciaux sont assez modestes. Peu de temps après, on assiste néanmoins à une véritable explosion. Ainsi, la richesse des gens de Sybaris est légendaire. Il n’y a cependant aucun lien politique entre la colonie et sa métropole : la nouvelle cité est complètement indépendante. Il arrivait qu’une colonie se retrouve opposée au cours d’une guerre à sa métropole : par exemple, le conflit entre Corcyre et sa métropole Corinthe fut à l’origine de la guerre du Péloponnèse.

Les relations avec les peuples barbares

Avec ou sans phase de conflit initiale, généralement brève, les Grecs établissent des échanges réguliers avec les autochtones. Certaines colonies comme Massalia, Neapolis, Syracuse, Héraclée du Pont, Tomis, Tyras ou Olbia du Pont tissent des liens étroits avec les communautés rurales proches (périèques grecs et vassaux autochtones) et leur offrent leur protection en échange d’un tribut en grains[6].

Les relations avec les grands États « barbares » sont plus complexes. Parfois, des facteurs limitent ou ralentissent la colonisation : conquête perse en Thrace, concurrence avec les Étrusques et les Carthaginois en Méditerranée occidentale[6].

Les nouvelles cités

Les nouvelles cités sont organisées suivant un plan rationnel, reflet du souci grec d’organisation ergonomique. Cette science de la ville organise lieux d’habitation, les rues et réseaux d’eau (citerne, canalisations, égouts). Des lots de propriétés (klèroi) sont également définis ; lorsque les colonies étaient fondées par des colons émigrants par manque de terre dans leur patrie, la répartition, au contraire de celles des cités-mères en général, se faisait de façon égalitaire et géométrique, se rapprochant du plan romain du cardo et du decumanus.

La cité est organisée suivant divers espaces : le privé (les klèroi), le public (l’agora, l’ekklesiasterion), le sacré (le hiéroôn) et la chôra, territoire divisé en exploitations agricoles hors des murs mais contrôlé par la cité. Suivant l’origine des grecs qui fondent la colonie, il existe des différences notables dans l’aménagement de la cité et de son territoire, mais partout les nécropoles sont placées à l’extérieur de la cité.

Une colonie qui prospère et s’agrandit peut devenir à son tour la métropole d’autres colonies. La situation politique prévalant en Grèce même, avec maintes rivalités, ligues et guerres entre cités, se retrouve dans les zones colonisées, comme en Grande Grèce où une ligue achéenne constituée de Crotone, Métaponte et Sybaris détruit Siris, cité ionienne du golfe de Tarente, à l’issue d’une bataille qui eut lieu entre 570 et 540 avant notre ère. Les colons Sirisiotes furent vendus comme esclaves. Cette ligue tenta aussi de s’attaquer à Locres, accusée par Crotone d’avoir soutenu Siris, mais Locres vainquit les troupes de Crotone à la bataille de la Sagra au début du VIe siècle av. J.-C. et préserva son existence, sa liberté et ses ressources.

Perceptions nouvelles

La forte identité culturelle et linguistique des colons grecs limite leur imprégnation par les civilisations extérieures, même en Égypte. Sous le pharaon Psammétique Ier, il fallait des interprètes pour discuter avec les habitants de Naucratis. En fait un Grec qui adoptait une autre culture quittait par là même sa propre communauté (oikogeneia). En revanche, la culture des colonies grecques imprègne facilement les structures étatiques « barbares » dont les élites locales deviennent des vecteurs d’hellénisation : des royaumes autochtones comme ceux des Odryses en Thrace, de Bithynie ou du Pont en Anatolie ou encore Bosphorain en Cimmérie (actuelle Crimée) et autour de la Méotide (actuelle mer d’Azov au nord de la mer Noire) se sont profondément hellénisés[6] au point que plus tard, l’Empire romain d'Orient lui-même est devenu grec, et la population vivant sur les côtes de l’ancien Pont Euxin (actuelle mer Noire) est restée de langue grecque (« Pontiques ») durant deux millénaires et demi, jusqu’au début du XXe siècle.

On note un peu plus de réceptivité des Grecs dans le domaine religieux. Le syncrétisme leur apparaît comme moyen de se faire accepter sur les nouvelles terres et satisfait leur curiosité intellectuelle comme en témoigne aussi le développement des écoles de philosophie à partir du VIe siècle av. J.-C. La confrontation avec d’autres cultures stimule une réflexion philosophique, mais l’autre ne sert que de déclencheur ou de miroir, il n’est généralement pas un interlocuteur. À l’époque archaïque, le monde grec traditionnel n’est pourtant pas encore imprégné par cette nouvelle pensée philosophique : il faut attendre l’époque classique.

La colonisation hellénistique

La période hellénistique est marquée par une nouvelle vague de fondations, au point qu'on a parlé d'un âge d'or des cités[6]. Cependant, à la différence de la colonisation archaïque, celle-ci se fait sous l’impulsion des monarchies gréco-macédoniennes. Alexandre le Grand, les Séleucides, les Lagides en particulier multiplient les fondations de villes, qui portent souvent leurs noms ou ceux de leurs proches, telles que Alexandrie et Ptolémaïs en Égypte, Antioche sur l'Oronte, Séleucie de Piérie, Séleucie du Tigreetc. Elles ne sont pas indépendantes, mais elles ont des institutions autonomes et contribuent à introduire les lois et usages grecs parmi les populations orientales.

La plus lointaine des colonies hellénistiques se trouvait dans l’océan Indien : c’est l’île de Dioscoride (signifiant en koinè île des Dioscures), située au large de la pointe orientale de l’Afrique. Selon Edresi, géographe arabe du XIIe siècle, Alexandre le Grand, incité par Aristote, y aurait installé une colonie ionienne après avoir conquis l’Égypte[8]. La colonie est également citée dans Le Périple de la mer Érythrée datant du Ier siècle.

Notes et références

  1. Sté. Géol. de France, Les Climats passés de la Terre, Vuibert, 2006, (ISBN 978-2-7117-5394-9), et Jean-Claude Gall, Paléoécologie : paysages et environnements disparus, Masson, Paris 1994
  2. Moses Finley, Les Premiers Temps de la Grèce, Maspero, 1973
  3. Jean Huré, Histoire de la Sicile, PUF, Coll. Que Sais-je? 1975
  4. Franck Goddio, David Fabre (éd.), Trésors engloutis d’Égypte, Ed. 5 Continents/Le Seuil, Milan/Paris 2006
  5. (fr) « Les colonies grecques - Les étapes de la colonisation », sur www.cosmovisions.com (consulté le )
  6. a b c d et e (fr) « La colonisation grecque », sur www.clio.fr (consulté le )
  7. Jean Huré, Histoire de la Sicile, p. 20.
  8. « « Le Saint-Suaire de Turin et la science », [[Revue d'histoire de la pharmacie]], vol. 31, no 113, pp. 40-43 », .

Bibliographie

Sources primaires

Littérature secondaire

  • John Boardman, Les Grecs outre-mer : colonisation et commerce archaïques, Michel Bats (trad.), Naples, Centre Jean Bérard, 1995 (1964), 367 p.
  • Laurent Capdetrey et Julien Zurbach (dir.), Mobilités grecques. Mouvements, réseaux, contacts en Méditerranée, de l'époque archaïque à l'époque hellénistique, Bordeaux, Ausonius, 2012, 280 p.
  • Hervé Duchêne, « Grèce : un monde de migrants », L'Histoire, 417, 2015, p. 68-71.
  • Tamar Hodos, « Colonial Engagements in the Global Mediterranean Iron Age", Cambridge Archaeological Journal, 19, 2009, p. 221-241.
  • « La colonisation de la Méditerranée », in Jean-Pierre Turbergue (dir.), Archéo l'encyclopédie de l'archéologie. A la recherche des civilisations disparues, volume IV Grèce, Paris, Atlas, 1986, p. 314-317.
  • Pauline Schmitt-Pantel, « Les femmes migrantes et la cité », in Jacques Bouineau (dir.), L'avenir se prépare de loin, Paris, Les Belles Lettres, 2018, p. 197-203.
  • Marta Sordi, « La grande colonisation grecque en Orient et en Occident », in Ead., Le Monde grec : de la période archaïque à Alexandre, Colette D'Hesse (trad.), Aix-en-Provence, Edisud, 2004, p. 15-21.
  • Gocha Tsetskhladze (éd.), Greek Colonisation. An Account of Greek Colonies and Other Settlements Overseas, 2 volumes, Leyde ; Boston, Brill, 2006 et 2008, 584 et 566 p.
  • Gocha Tsetskhladze et Franco De Angelis (éd.), The Archaeology of Greek Colonisation. Essays dedicated to Sir John Boardman, Oxford, Oxford University Committee for Archaeology, 1994, p. 47-60.

Articles connexes