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Cimetière national d'Arlington

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Cimetière national d'Arlington
Arlington National Cemetery (en)
Vue de la section 33 du cimetière national d'Arlington (2015).
Pays
État
Commune
Tombes
400 000Voir et modifier les données sur Wikidata
Personnes
320 000Voir et modifier les données sur Wikidata
Mise en service
Patrimonialité
Inscrit au NRHP ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Identifiants
Site web
CWGC
Find a Grave
Sauvons nos tombes
Carte
Vue depuis un des sommets d'Arlington.
On aperçoit au premier plan, à gauche le mémorial d'Iwo Jima et à droite la tour noire du Carillon des Pays Bas.
Au fond, au-delà du fleuve Potomac, se trouvent à gauche le John F. Kennedy Center for the Performing Arts (grand bâtiment carré blanc) avec à sa gauche le complexe du Watergate.
Au centre, le Lincoln Memorial, juste devant l'obélisque du Washington Monument, et à droite entre le Potomac et le bassin de marée, le Jefferson Memorial (bâtiment blanc avec un toit en coupole).

Le cimetière national d'Arlington (en anglais : Arlington National Cemetery) est un cimetière militaire américain situé dans le comté d'Arlington, en Virginie. Il est créé durant la guerre de Sécession sur les terrains d'Arlington House, une ancienne propriété de l'épouse du général Robert Lee, chef des armées confédérées.

Se trouvant face à Washington, D.C., de l'autre côté du fleuve Potomac, à côté des bâtiments du Pentagone, le cimetière d'Arlington est inscrit au Registre national des lieux historiques en 2014. Plus de 290 000 personnes sont enterrées sur ce terrain de 2,53 km2, des anciens combattants de toutes les guerres américaines, de la guerre d'indépendance aux derniers conflits du XXIe siècle, guerre d'Irak ou d'Afghanistan, avec notamment les deux guerres mondiales, la guerre de Corée et la guerre du Viêt Nam. Deux présidents américains sont enterrés à Arlington : William Taft et John Fitzgerald Kennedy.

Avec le cimetière national de Mills Springs (en) au Kentucky, Arlington est le plus ancien cimetière militaire des États-Unis. Il est le seul avec le cimetière national United States Soldiers' and Airmen's Home (en) à être géré par le département de l'Armée — une branche du département de la Défense — alors que les autres cimetières militaires américains sont gérés par le département des Anciens combattants ou National Park Service (NPS). Le Custis-Lee Mansion et les terrains avoisinants sont gérés par le NPS.

Histoire

Le Cimetière national d'Arlington est situé sur la rivière Potomac, juste en face de la ville de Washington (district de Columbia) sur la plantation de George Washington Parke Custis (en), le fils adoptif de George Washington, à sa mort en 1857, sa fille unique Mary Ann Randolph en hérite. Mary Ann avait épousé en 1831 le lieutenant Robert E. Lee qui deviendra le général en chef des armées des États confédérés. En 1802, il est construit un manoir de style néoclassique inspiré du temple d'Hephaïstos d'Athènes, l'Arlington House[1] qui depuis, sert de mémorial de Robert E. Lee.

Lorsqu'éclate en 1861 la Guerre de Sécession , Les Lee abandonnent Arlington, le terrain est occupé par les troupes de l'Union, le manoir est converti en quartier général. Trois forts y sont construits les Fort Cass/Rosslyn, Fort Whipple/Fort Myer et le Fort McPherson, ainsi qu'un hôpital de campagne. Une partie du terrain sert de refuge pour des esclaves afro-américains affranchis qui fermera en 1890.

Le , le quartier-maître général Montgomery Meigs[2],[3] y autorise la création d'un cimetière militaire de 81 hectares autour de l'Arlington House. Le , Edwin M. Stanton, secrétaire d’État à la guerre, le déclare officiellement cimetière militaire. En août 1864, commencent les premières inhumations militaire, avec l'enterrement de 26 soldats[4]. À la fin de l'année 1864, plus de 7 000 soldats y sont enterrés.

En 1873, pour accueillir les cérémonies officielles est érigé un amphithéâtre, connu maintenant sous le nom de Tanner Amphitheater (en)[5],[6].

En 1882, la Cour suprême des États-Unis déclare que le cimetière d'Arlington doit être restitué à ses propriétaires, plutôt que de transférer les plus de 16 000 soldats enterrés vers un autre cimetière, le Congrès des États-Unis décide de le racheter pour la somme de 150 000 $. À la suite de rachat, le cimetière devient le lieu de sépulture des victimes de toutes les guerres américaines depuis la Révolution américaine, et devient peu à peu le plus important des cimetières militaires[7],[8],[9],[10],[11],[12],[13],[14].

La tombe des Inconnus

La tombe des inconnus, avec la garde en faction.

La tombe des Inconnus, également connue sous le nom de tombe des Soldats inconnus est l'un des sites les plus populaires du cimetière. Elle abrite les soldats inconnus américains de la Première et de la Seconde Guerres mondiales, ainsi que de la guerre de Corée et de la guerre du Viêt Nam. Grand tombeau de marbre provenant du Colorado, elle est située sur une colline surplombant directement la ville de Washington.

Elle était initialement nommée Tombe du Soldat inconnu (Tomb of the Unknown Soldier). D'autres soldats inconnus tués lors d'autres guerres y furent plus tard enterrés et le lieu est devenu connu sous le nom de Tombe des Inconnus même si ce titre n'est pas officiel.

Les soldats enterrés sont :

Les restes de ce soldat furent exhumés avec l'autorisation du président Bill Clinton le . Une analyse génétique permit de déterminer qu'il s'agissait du lieutenant de l'US Air Force Michael J. Blassie, que sa famille a ré-enterré près de chez elle à St. Louis, dans le Missouri. Il fut alors décidé de laisser le caveau de la guerre du Viêt Nam vide.

Depuis le , la tombe est gardée en permanence, 24 heures sur 24, par des soldats du 3e régiment d'infanterie (« The Old Guard ») de l'US Army. Cette garde et son changement s'effectuent selon un rituel extrêmement précis.

Amphithéâtre du mémorial d'Arlington

L'amphithéâtre d'Arlington.

La tombe des Inconnus fait partie de l'amphithéâtre du mémorial d'Arlington. Cet amphithéâtre accueille les obsèques nationales et les cérémonies du Memorial Day et du Veterans Day. Des cérémonies se tiennent également à Pâques. Environ 5 000 personnes assistent à ces cérémonies chaque année. L'amphithéâtre est principalement construit en marbre Imperial Danby venant du Vermont. La salle d'exposition entre l'amphithéâtre et la tombe des Inconnus utilise du marbre Botticino, importé d'Italie. La construction de cet amphithéâtre est le résultat d'une campagne d'Ivory Kimball pour bâtir un lieu pour honorer les soldats américains. Le Congrès autorisa la construction le et le président Woodrow Wilson posa la première pierre le . Celle-ci contient 15 objets dont une bible et une copie de la Constitution américaine.

Avant que la construction de l'amphithéâtre du mémorial ne soit achevée en 1921, les cérémonies importantes se tenaient dans ce qui est connu maintenant sous le nom du « Vieil amphithéâtre » (« Old Amphitheater »). Il se trouve sur l'emplacement des anciens jardins du général Robert Lee. Il fut construit en 1868 sous la direction du général John A. Logan. James Garfield fut le principal orateur le jour de l'inauguration le . L'amphithéâtre est entouré d'une colonnade couverte d'un treillis qui supporte une vigne. L'amphithéâtre possède une estrade de marbre, connue sous le nom de « la Tribune », sur laquelle est inscrite la devise que l'on trouve sur le Grand sceau des États-Unis d'Amérique, E pluribus unum (« de plusieurs, un seul »). L'amphithéâtre peut accueillir 1 500 personnes assises et a vu passer des orateurs tels William Jennings Bryan.

Autres emplacements célèbres

La tombe de John et Jacqueline Kennedy au cimetière d'Arlington.

Parmi les nombreux emplacements célèbres du cimetière, les plus connus sont :

Personnalités enterrées

Vue du cimetière d'Arlington.

Outre la famille Kennedy sont enterrés dans ce cimetière :
par ordre alphabétique

William Howard Taft et John Kennedy sont les seuls présidents à être inhumés à Arlington (depuis le milieu du XXe siècle, les présidents américains font souvent le choix d'être enterré sur le terrain de leur bibliothèque présidentielle). Ils sont les seuls avec le général Pershing à avoir eu des obsèques nationales à Arlington.

Y sont également enterrés les corps de 10 militaires français morts par accident ou maladie sur le sol américain alors qu'ils étaient chargés de l'instruction d'une partie de l'armée du général Pershing durant la Première Guerre mondiale. Les sépultures sont fleuries chaque par la mission de défense de l'ambassade de France à Washington.

Critères pour y être inhumé

Les critères pour pouvoir être inhumé à Arlington sont régis par le Code of Federal Regulation. Peuvent s'y faire enterrer :

  • tout ancien combattant ;
  • tout ancien militaire décoré de l'une des plus hautes décorations militaires américaines ;
  • tout ancien membre des forces armées ayant servi au gouvernement fédéral des États-Unis (à un certain niveau de la branche exécutive, élu au Congrès ou membre de la Cour suprême) ;
  • tout président ou ancien président des États-Unis (même s'il n'a pas servi auparavant dans l'armée car le président des États-Unis est pendant son mandat commandant en chef des armées américaines).

Certains civils, principalement des policiers, morts en service dans la protection de l'État ou les épouses et enfants mineurs des ayants droit peuvent également y être enterrés. Ainsi bien que non militaires ou anciens combattants, y sont inhumés :

  • Leslie Sherman, une étudiante tuée lors de la fusillade de l'université Virginia Tech en 2007, ses deux parents étant des anciens combattants ;
  • John Gibson et Jacob Chestnut, deux officiers de la police du Capitole tués en service lors de la fusillade dans le Capitole en 1998 ;
  • Leslie Coffelt, membre du Secret Service tué en service en protégeant le président Harry Truman lors d'une tentative d'assassinat à Blair House en 1950 ;
  • Johnny Micheal Spann, officier de la CIA tué en service en Afghanistan en 2001.

Bibliographie indicative

Essais

  • (en-US) Tom Cotton, Sacred Duty: A Soldier's Tour at Arlington National Cemetery, William Morrow, , 320 p. (ISBN 9780062863157).
  • (en-US) John V. Hinkel, Arlington: Monument to Heroes, Prentice Hall, , 202 p. (OCLC 1028231100, lire en ligne).
  • (en-US) R. Conrad Stein, The Story Of Arlington National Cemetery, Children's Press (réimpr. 1995) (1re éd. 1979), 40 p. (ISBN 9780516046105, lire en ligne).
  • (en-US) Philip Bigla, In Honored Glory: Arlington National Cemetery: The Final Post, Vandamere Press (réimpr. 1994) (1re éd. 1986), 164 p. (ISBN 9780918339478, lire en ligne).
  • (en-US) James Edward Peters, Arlington National Cemetery, Shrine to America's Heroes, Woodbine House (réimpr. 2005) (1re éd. 1987), 360 p. (ISBN 9781890627140, lire en ligne).
  • (en-US) Brent K. Ashabranner, A Grateful Nation : The Story of Arlington National Cemetery, G.P. Putnam's Sons, , 136 p. (ISBN 9780399221880, lire en ligne).
  • (en-US) Catherine Reef, Arlington National Cemetery, Dillon Press, , 72 p. (ISBN 9780875184715, lire en ligne).
  • (en-US) Owen Andrews, Arlington National Cemetery, Wiley, , 72 p. (ISBN 978-0471143673, lire en ligne).
  • (en-US) Ted Schaefer & Lola M. Schaefer, Arlington National Cemetery, Heinemann Educational Books, (ISBN 9781403466747, lire en ligne).
  • (en-US) Rick Atkinson, Where Valor Rests: Arlington National Cemetery, National Geographic Society, , 190 p. (ISBN 9781426200892).
  • (en-US) Jennifer Burrows, Arlington National Cemetery, Rourke Educational Media, , 32 p. (ISBN 9781617410970, lire en ligne).
  • (en-US) Robert M. Poole, On Hallowed Ground: The Story of Arlington National Cemetery, Walker Books, , 368 p. (ISBN 9780802715487).
  • (en-US) Bob Temple, Arlington National Cemetery, Child's World, , 40 p. (ISBN 9781623239534, lire en ligne).
  • (en-US) Micki McElya, The Politics of Mourning: Death and Honor in Arlington National Cemetery, Harvard University Press, , 416 p. (ISBN 9780674737242).

Articles

  • (en-US) Selden Marvin Ely, « The District of Columbia in the American Revolution and Patriots of the Revolutionary Period Who Are Interred in the District or in Arlington », Records of the Columbia Historical Society, Washington, D.C., Vol. 21,‎ , p. 129-154 (lire en ligne).
  • (en-US) Enoch Aquila Chase, « The Restoration of Arlington House », Records of the Columbia Historical Society, Washington, D.C., Vol. 33/34,,‎ , p. 239-265 (lire en ligne).
  • (en-US) Murray Nelligan, « he Building of Arlington House », Journal of the Society of Architectural Historians, Vol. 10, No. 2,‎ , p. 11-15 (lire en ligne).
  • (en-US) John C. Metzler, « The Arlington National Cemetery », Records of the Columbia Historical Society, Washington, D.C., Vol. 60/62,‎ , p. 224-230 (lire en ligne).
  • (en-US) « Task Force Smith Honored at Arlington National Cemetery », On Point, Vol. 6, No. 2,‎ , p. 4 (lire en ligne).
  • (en-US) Michelle A. Krowl, « "In the Spirit of Fraternity": The United States Government and the Burial of Confederate Dead at Arlington National Cemetery, 1864-1914 », The Virginia Magazine of History and Biography, Vol. 111, No. 2,‎ , p. 151-186 (lire en ligne).
  • (en-US) Sarah Wagner, « The making and unmaking of an unknown soldier », Social Studies of Science, Vol. 43, No. 5,‎ , p. 631-656 (lire en ligne).
  • (en-US) Michael B. Chornesky, « Confederate Island upon the Union's "Most Hallowed Ground": The Battle to Interpret Arlington House, 1921-1937 », Washington History, Vol. 27, No. 1,‎ , p. 20-33 (lire en ligne).
  • (en-US) Johannes Allert, « “It’s Comradeship That Counts!”: How “Our Little Minnesota Nurse” Helped Create the State’s First National Cemetery », Minnesota History, Vol. 65, No. 8,‎ , p. 302-313 (lire en ligne).
  • (en-US) Sarah Wagner & Thomas Matyók, « Monumental Change: The Shifting Politics of Obligation at the Tomb of the Unknowns », History and Memory, Vol. 30, No. 1,‎ , p. 40-75 (lire en ligne).

Dans la fiction

Cinéma

Télévision

Jeux vidéo

  • 2008 : Fallout 3 : il est possible de visiter une version abandonnée du cimetière après une guerre nucléaire ayant ravagé l'Amérique.

Notes et références

  1. (en-US) « Arlington House », sur www.encyclopediavirginia.org (consulté le )
  2. (en) « Montgomery C. Meigs | American engineer and architect », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  3. (en-US) « Montgomery Meigs », sur NPS.gov
  4. (en-US) « The Beginnings of Arlington National Cemetery », sur NPS.gov
  5. (en-US) « James Tanner Amphitheater - Arlington - TracesOfWar.com », sur www.tracesofwar.com (consulté le )
  6. (en-US) « James R. Tanner Amphitheater reopens after historic restoration », sur Arlington National Cemetery (consulté le )
  7. (en) « Arlington National Cemetery | cemetery, Virginia, United States », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  8. (en-US) « Arlington National Cemetery | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  9. (en-US) « History of Arlington National Cemetery », sur www.arlingtoncemetery.mil (consulté le )
  10. (en-US) « How Arlington National Cemetery Came to Be », sur Smithsonian Magazine (consulté le )
  11. (en-US) History com Editors, « Arlington National Cemetery », sur HISTORY (consulté le )
  12. (en-US) « The surprising history of Arlington National Cemetery », sur Washington Examiner, (consulté le )
  13. (en-US) Hugh Earnhart, « The history of Arlington National Cemetery », sur Farm and Dairy, (consulté le )
  14. (en-US) Ashley Lewis, « 17 Things You Never Knew About Arlington National Cemetery », sur Reader's Digest (consulté le )
  15. (en) Jack D. Welsh, Medical histories of Union generals, Kent State University Press, , 422 p. (ISBN 978-0-87338-853-5, OCLC 829236295, lire en ligne)

Annexes

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Articles connexes

Liens externes