Bargota

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Bargota
Nom officiel
(es) BargotaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom local
(eu) IbargoitiVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays
Communauté forale
Partie de
Intermunicipalité de Montejurra (d), Intermunicipalité des services sociaux de base de la zone de Los Arcos (d), Zone mixte de NavarreVoir et modifier les données sur Wikidata
Chef-lieu
Bargota (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Superficie
25,4 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
591 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
257 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité
10,1 hab./km2 ()
Gentilé
BargotarVoir et modifier les données sur Wikidata
Fonctionnement
Statut
Identifiants
Code postal
31229Voir et modifier les données sur Wikidata
INE
31047Voir et modifier les données sur Wikidata
TGN
Immatriculation
NAVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Carte

Bargota[1] est une municipalité de la communauté forale de Navarre, dans le Nord de l'Espagne.

Elle est située dans la zone linguistique mixte de la province et à 74 km de sa capitale, Pampelune. Le nombre d'habitants en 2020 était de 255.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Selon Mikel Belasko[2] Bargota est un toponyme d'origine romane qui pourrait venir de l'expression "varga alta". Varga ou Barga est un mot utilisé en castillan et basque pour désigner une pente ou une côte. Selon le Diccionario de la lengua española, c'est une des acceptions du mot varga (partie la plus accentuée d'une côte)". Précisément, le village de Bargota est flanqué sur les bords d'une gorge. Toujours selon Belasko, l'évolution du nom a été: Barga altaBargaltaBargautaBargota. Bien qu'il n'existe pas de documents qui confirmerait cette évolution du nom, il s'appuie sur le fait qu'il y a eu un dépeuplement dans la municipalité de Mañeru, appelée aussi Bargota et dont d'anciens documents apparaissent sous le nom de Bargauta.

Géographie[modifier | modifier le code]

Place de l'église.

La localité est située sur le flanc ouest d'une crevasse de Los Paules, qui va du nord vers la rive gauche de l'Èbre. D'autres crevasses qui se trouvent sur le territoire municipal sont: Valdecuenca, Aras, Mataburros, Cornava et Valdegon.

Localités limitrophes[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premières traces de présence humaine à Bargota se trouvent dans le gisement protohistorique de El Castejón, un peuple antique d'origine celte où l'on a retrouvé des restes de poteries.

Durant le Moyen Âge, les guerres de Navarre avec la Castille firent que Bargota perdit sa condition de municipalité indépendante. En 1219, dans le but de renforcer la frontière d'avec le royaume de Castille, Sanche VII[3] regroupe à Viana (Navarre) tous les villages voisins parmi lesquels se trouvait Bargota. Les seuls à ne pas obéir à l'ordre royal furent Bargota et Aras. Des années durant, la localité sollicite son émancipation administrative et ecclésiastique de Viana mais cette dernière refuse systématiquement, en s'appuyant sur le droit historique dérivé de la disposition de Sanche VII le Fort. Bargota reste liée à Viana jusqu'en 1818, année durant laquelle elle redevient municipalité indépendante.

Le grand champ près de l'ermitage de la vierge du Poyo a été le lieu dans lequel s'est déroulé l'échange de prisonniers durant la première guerre carliste selon la convention de Lord Elliot[4]. Les prisonniers provenaient de la prison « libérale » de Logroño et de celle, carliste, d'Estella.

Économie[modifier | modifier le code]

Administration[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique
1996 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
396 386 381 381 381 373 373 375 364 359 345
Sources: Bargota et instituto de estadística de navarra

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Johanes[5], né dans la seconde moitié du XVIe siècle, fit ses études ecclésiastiques à Salamanque où il s'initia à l'art de la sorcellerie, jouissait d'une chapellenie dans l'église paroissiale de Bargota. Dénoncé en 1599 pendant l'inquisition, il confessera avoir eu recours à un akelarre[6] à Viana et fut condamné à un autodafé à Logroño en 1610. Repenti, il mourra quelques années plus tard.
  • Martín Echaide, muletier de Bargota qui durant la première guerre carliste, profitant de ses voyages d'un pays à l'autre, portait les nouvelles entre les généraux Baldomero Espartero et Rafael Maroto pour amorcer les pourparlers afin de mettre fin à cette guerre qu'ils officialiseront avec la convention d'Oñate[7] également connu comme Abrazo de Vergara.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (eu) Toponymes officiels du Pays basque de l'Académie de la langue basque ou Euskaltzaindia, avec la graphie académique actuelle ainsi l'équivalent en français ou espagnol. Autres sources: Euskal Herriko udalerrien izendegia [PDF] ou directement sur le site d'Euskaltzaindia (EODA).
  2. Belasko, Mikel; Diccionario etimológico de los nombres de los pueblos, villas y ciudades de Navarra, editorial Pamiela Argitaletxea; 2e Ed. 1999; (ISBN 9788476813010)
  3. Sanche VII de Navarre, dit "Le Fort", né en 1170, mort en 1234. Il régna sur la Navarre de 1194 à 1234. Sa sœur, Bérengère, épouse Richard Cœur de Lion le 12 mai 1191. Fils de Sanche VI de Navarre, dit "le sage" et de Béatrice de Castille († 1179).
  4. Lorsqu'en 1833 débute la première guerre carliste, les personnes qui n'acceptaient pas comme Isabelle II étaient considérées comme rebelles et en tant que tels, très souvent, fusillées.
  5. Voir le procès de Zugarramurdi
  6. (lande du bouc, en basque): on disait que dans ce lieu, à Zugarramurdi en particulier, se réunissaient les sorcières dans les "akelarre".
  7. On appelle « Abrazo de Vergara » une convention qui a été signée à Oñate (Guipuscoa) le 29 aout 1839 entre le général libéral Espartero et trois représentants du général carliste Maroto qui mit fin à la première guerre carliste dans le nord de l'Espagne. La convention a été confirmée par une embrassade des généraux Espartero et Maroto le 31 aout 1839 devant les troupes de nombreuses armées réunies dans les camps de Bergara (Guipuscoa), raison de son nom populaire.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Sources[modifier | modifier le code]