André Frossard

Naissance |
Colombier-Châtelot |
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Décès |
(à 80 ans) Versailles |
Distinctions |
Membre de l'Académie française |
Langue d’écriture | français |
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André Frossard, né le à Colombier-Châtelot (Doubs), mort le à Versailles, est un journaliste, essayiste et académicien français.
Biographie[modifier | modifier le code]
André Frossard est né le dans le Doubs. Il est le fils de Ludovic-Oscar Frossard, l'un des fondateurs historiques du Parti communiste français, qui fut à 31 ans le premier secrétaire général du PCF, puis ministre dans les gouvernements du Front populaire.
André Frossard fréquente l'École des arts décoratifs. Il fera alors carrière dans le journalisme en tant que dessinateur et chroniqueur.
Sa grand-mère paternelle, Stéphanie Schwob (1861-1924) est juive et son village de l'est, Foussemagne (Territoire de Belfort), est « le seul village de France où il y avait une synagogue et pas d'église. » Sa grand-mère du côté maternel, Fanny Pardonnet (1869-1936) est protestante.
Elevé dans l'agnosticisme parfait, « celui où la question de l'existence de Dieu ne se pose même plus », il adopte, à l'âge de 20 ans, la religion catholique, le , dans la chapelle des religieuses de l’Adoration Réparatrice rue d'Ulm, déménagée au 39 rue Gay-Lussac, à Paris (5e), dans laquelle il était entré, insouciant, à la recherche d'un ami, André Willemin. Il raconte cette conversion soudaine dans son livre à succès : Dieu existe, je l'ai rencontré.
Il est incorporé dans la marine en . Entré dans la Résistance dès sa démobilisation (réseau de camouflage du matériel de guerre repris à l'occupant allemand).
Arrêté par la Gestapo de Lyon le , il est interné dans la « Baraque aux juifs » de la prison Montluc, où se trouve également Marcel Bloch. Il est l'un des sept rescapés de la Baraque, soixante-douze détenus sur soixante-dix-neuf ayant été massacrés à Bron le .
Il a été décoré de la Légion d'honneur à titre militaire, et promu officier par le général de Gaulle.
Après la guerre, il collabore à L'Aurore, avant d'entrer au Figaro, puis il est rédacteur en chef de l'hebdomadaire Temps présent, qui fondera Le Monde[Information douteuse] [?]. En 1990 il avait écrit environ 15 000 articles journalistiques.
Il donne chaque année de nombreuses conférences en France ou à l'étranger, principalement en Italie, où la ville de Ravenne l'a élu citoyen d'honneur en 1986.
Ses livres sont pour la plupart d'inspiration religieuse. En 1990, le pape Jean-Paul II l'a fait grand-croix de l'Ordre équestre de Pie IX.
André Frossard est élu membre de l'Académie française le au fauteuil du duc de Castries (2e fauteuil), le même jour que Georges Duby, et reçu sous la coupole le par le père Ambroise-Marie Carré. Il assure jusqu'à son décès la chronique « Cavalier Seul » dans Le Figaro.
Il fut « consul » du royaume d'Araucanie et de Patagonie à Ravenne[1].
Il meurt à Versailles le . Il est inhumé au cimetière de Caluire-et-Cuire. Son épouse, Simone Reynaud, née en 1920, est décédée en 2003.
Il est le père de deux filles :
- Isabelle, née à Neuilly-sur-Seine le 15 octobre 1955
- Marie-Noël, née à Neuilly-sur-Seine le 11 janvier 1961
Œuvres[modifier | modifier le code]
- La Maison des otages, Fayard (1946)
- Histoire paradoxale de la IVe République, Grasset (1954)
- Le Sel de la terre, Fayard (1956)
- Voyage au pays de Jésus, Fayard (1958)
- Les Greniers du Vatican, Fayard (1960)
- Votre humble serviteur, Vincent de Paul, Seuil (1960)
- Dieu existe, je l’ai rencontré, Fayard (1969)
- La France en général, Plon (1975)
- Il y a un autre monde, Fayard (1976)
- Les trente-six preuves de l’existence du diable, éditions Albin Michel (1978)
- L’art de croire, Grasset (1979)
- N’ayez pas peur, dialogue avec Jean-Paul II, éditions Robert Laffont (1982)
- La Baleine et le Ricin, Fayard (1982)
- L’Évangile selon Ravenne (1984)
- Le Chemin de croix, au Colisée avec Jean-Paul II (1986)
- N’oubliez pas l’amour, la Passion de Maximilien Kolbe (1987)
- Le Crime contre l’humanité (1988)
- Portrait de Jean-Paul II (1988)
- Le Cavalier du Quai Conti (1988)
- Dieu en questions (1990)
- Le Monde de Jean-Paul II, Fayard (1991)
- Les grands bergers (1992)
- Excusez-moi d’être français, Fayard (1992)
- Le parti de Dieu, Fayard (1992)
- Défense du Pape, Fayard (1993)
- L’homme en questions, Stock (1993)
- Les Évangiles, traduction avec la collaboration de Noël Bompois, Desclée de Brouwer / J.-C. Lattès (1994)
- Les Psaumes, traduction avec la collaboration de Noël Bompois, Desclée de Brouwer / J.-C. Lattès (1994)
- Écoute, Israël, Fayard (1994)
- L’Évangile inachevé (1995).
Distinctions[modifier | modifier le code]
- Officier de la Légion d'honneur
- Croix de guerre 1939-1945
- Médaille de la Résistance
- Prix Mémoire de la Shoah 1990[2].
Références[modifier | modifier le code]
- Jean-Yves Camus et René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France : répertoire critique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 526 p. (ISBN 2-7297-0416-7), p. 383.
- http://buchman.fondationjudaisme.org.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale d’Espagne • Bibliothèque royale des Pays-Bas • Bibliothèque nationale tchèque • WorldCat
- Fiche de l'Académie française
- Royaume d'Araucanie et de Patagonie
- Écrivain français du XXe siècle
- Écrivain spirituel
- Journaliste français du XXe siècle
- Collaborateur du Figaro
- Personnalité liée aux relations entre juifs et chrétiens
- Membre de l'Académie française
- Officier de la Légion d'honneur
- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Grand-croix de l'ordre de Pie IX
- Naissance en janvier 1915
- Naissance dans le Doubs
- Décès en février 1995
- Décès à Versailles
- Décès à 80 ans
- Personne détenue à la prison Montluc