Gérard Noiriel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 novembre 2019 à 12:51 et modifiée en dernier par Julien Demade (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Gérard Noiriel, né le à Nancy[1], est un historien français.

Il est l'un des pionniers de l'histoire de l'immigration en France[2]. Il s'est également intéressé à l'histoire de la classe ouvrière, et aux questions interdisciplinaires[3] et épistémologiques en histoire. À ce titre, il a participé activement au développement des études socio-historiques. Il est directeur d’études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Biographie

Jeunesse et engagements politiques

Il grandit au sein d'une famille très modeste[4], dans un quartier de HLM à la périphérie de Mirecourt ; sa famille déménage à Molsheim, en Alsace, alors qu'il a six ans. Son adolescence est marquée par des problèmes sociaux et un parcours scolaire chaotique. À la fin de la troisième, souhaitant quitter l'Alsace, il intègre l’école normale d’instituteurs du département des Vosges après un concours d'entrée, et y étudie pendant cinq ans. Il ne supporte pas les conditions d'études et ne décroche pas son certificat de fin d'école normale en raison de son indiscipline[5][source insuffisante].

Deux de ses frères sont ouvriers[4].

Il obtient un poste d'instituteur remplaçant dans une commune des Vosges. Ayant par ailleurs réussi grâce à la formation à distance sa première année de DEUG en histoire, il démissionne pour poursuivre des études à la faculté de lettres de Nancy[4].

Il découvre au début des années 1970 le militantisme politique, via les syndicats étudiants très présents sur le campus après mai 1968, comme l'UNEF et l'UEC, où il milite successivement[6]. Son militantisme très lié au marxisme lui permet de découvrir des sciences humaines et sociales comme la psychanalyse, l'anthropologie et la linguistique[7][source insuffisante].

Il noue des liens avec le philosophe marxiste Étienne Balibar, ce qui le conduit à s'intéresser à l'histoire sociale[4].

Après sa maîtrise, il prépare l'agrégation d'histoire, encouragé par les médiévistes Robert Fossier et Michel Parisse[4] ; il devient alors enseignant dans le secondaire, puis effectue son service militaire comme coopérant en République populaire du Congo, pendant deux ans[8][source insuffisante].

Il est ensuite nommé professeur d'histoire dans un collège de la banlieue de Longwy, pendant les conflits sociaux de la fin des années 1970. Membre d'une cellule communiste locale, il anime, sur la radio Lorraine Cœur d'Acier, une émission consacrée à l'histoire[9],[4].

En 1980, il quitte le Parti communiste français (PCF) à la suite de la publication de Vivre et lutter à Longwy, écrit avec le syndicaliste de la CGT Benaceur Azzaoui. L'ouvrage, s'inscrivant dans une critique du manque de démocratie des structures du PCF face aux mouvements sociaux, avait entraîné de très vives réactions au sein du Parti[réf. nécessaire]. Cette séparation du Parti développe son intérêt pour les travaux de Pierre Bourdieu et de Michel Foucault[10].

Carrière

En 1982, il rédige, sous la direction de Madeleine Rebérioux, une thèse de doctorat sur Les ouvriers sidérurgistes et les mineurs de fer du bassin de Longwy-Villerupt (1919-1939). Il doit son recrutement dans l’enseignement supérieur à un poste de professeur agrégé (PRAG) à l’École normale supérieure (grâce à Jean-Claude Chamboredon), où il coordonne à partir de 1985 le diplôme d’études approfondies (DEA) de sciences sociales[4], coorganisé avec l’EHESS, une formation pluridisciplinaire.

Parallèlement à sa carrière universitaire, il participe à l'élaboration d'une série d'une quarantaine de documentaires historiques (« Racines ») diffusée sur FR3 en 1990-1991[11], et évoquant l'apport des immigrés à l'histoire de France[12],[4].

Directeur d’études à l’EHESS depuis 1994, il est aussi codirecteur de la collection « Socio-histoires » chez Belin, cofondateur de la revue de sciences sociales Genèses[4] et de la revue Histoire et Sociétés.

Il est également membre associé de l’Institute for Advanced Study de Princeton, participe à plusieurs revues (outre sa participation à la revue Genèses, il est membre de l'International Editorial Board de la revue Social Identities et fait partie du comité de rédaction de la revue électronique Histoire de l'immigration) et fait partie de plusieurs commissions universitaires (commission spécialiste d’histoire moderne et contemporaine de l’université de Valenciennes, membre suppléant de la commission spécialiste d’histoire moderne et contemporaine de l’université Lille-III et de l’université Paris-Diderot)[13].

Il a également été membre du conseil scientifique de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, avant d'en démissionner en mai 2007 avec 7 autres universitaires, pour protester contre la création par Nicolas Sarkozy d'un ministère associant la question de l'immigration et de l'identité nationale[14]. Peu après sa démission, il fait paraître un essai, À quoi sert l'« identité nationale » (Agone, 2007)[15].[réf. nécessaire]

En mai 2012, il signe une pétition appelant à voter pour François Hollande[16].

En 2015, il défend les projets de programmes d'histoire du collège émanant du Conseil supérieur des programmes en signant avec d'autres historiens une tribune dans Le Monde[17].

En , il est nommé membre du conseil scientifique de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (DILCRA), présidé par Dominique Schnapper[18].

Travaux

Les travaux de Gérard Noiriel font le lien entre la sociologie et l'histoire. Il se désole que cette dernière soit enseignée comme « une histoire politique, Poincaré, Ferry, les relations internationales, etc. », alors que l'État n'est considéré par l'École des Annales que « comme une vague superstructure », sans prendre en compte son influence sur la vie quotidienne des Français[4].

Ses travaux portent notamment sur les ouvriers, l'immigration, les intellectuels et l’épistémologie de la discipline historique, et plus récemment l'histoire de la maltraitance. Par ailleurs militant du droit d'asile[19], Gérard Noiriel se prononce pour l'autonomie de la recherche vis-à-vis des considérations politiques conjoncturelles : pour lui, le chercheur et le citoyen ne doivent pas répondre aux mêmes préoccupations[20]. Le chercheur s'interroge, explique, et enrichit la réflexion du citoyen, mais ne se questionne pas sous l'angle de, ni ne dit, ce que devrait être la politique menée en différents domaines. Pour lui, si les intellectuels peuvent parfaitement intervenir dans le débat public, ils doivent en revanche prendre garde à expliciter ce qui relève du discours scientifique et ce qui relève du discours militant[21]. Il reste ainsi très critique vis-à-vis du rôle que jouent les experts dans les médias[22], ainsi qu'envers l'instrumentalisation politique des faits historiques (il est notamment le premier président du Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire, qu'il a co-fondé[4]).

En 2015, reprenant la question Qu'est-ce qu'une nation ? formulée en 1882 par Ernest Renan, il publie son Qu’est-ce qu’une nation ?, un ouvrage qui selon Jacques Milan pourrait « servir à affirmer une vision de gauche de la nation France opposée au patriotisme nationaliste du Front national et d'une partie des forces politiques actuelles »[23].

En septembre 2019, il publie Le Venin dans la plume. Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République, dans lequel il compare la rhétorique identitaire de l'essayiste aux imprécations antisémites d'Édouard Drumont, tête de file du camp antisémite à la fin du XIXe siècle en France[24],[25],[26]. Selon Noiriel, Zemmour partage avec Édouard Drumont la même « rhétorique de l'inversion », c'est-à-dire un récit présenté comme une vérité taboue qui serait niée par l’histoire officielle « bien-pensante » ou « droits-de-l’hommiste »[27]. Pour l'historien Georges Bensoussan, responsable éditorial du Mémorial de la Shoah, associer le pamphlétaire antisémite de La France juive et l'auteur assimilationniste du Destin français est « parfaitement absurde ». La charpente du livre de Gérard Noiriel serait « la reprise d’un lieu commun de la doxa : dans notre pays, aujourd’hui, les musulmans vivraient peu ou prou la condition difficile des juifs de France au cours des années 1930. » Derrière l'apparence anodine d’une « leçon de méthode » à l'attention des lecteurs employée par Gérard Noiriel contre Éric Zemmour, il ne s'agirait que d'une tentative pour le faire taire[28]. Le sociologue Manuel Boucher considère que Gérard Noiriel fait de la simplification socio-historique et entretient des confusions identitaires. Selon lui, comparer l’antisémitisme de Drumont au XIXe siècle avec le concept d'« islamophobie » instrumentalisé au XXIe siècle peut contribuer à produire des connaissances fausses par excès de simplification[29]. Le politologue Vincent Tournier reproche à Noiriel de ne pas prendre en compte que « l’extrême-droite traditionnelle, marquée par l’antisémitisme, a été largement philo-arabe et philo-musulmane », et conclut que ce dernier se fourvoie « dans des analyses déconnectées et du passé, et de la réalité de notre temps »[30].

Histoire de l'immigration en France

Son ouvrage Le Creuset français, paru en 1988, constitue la toute première histoire générale de l'immigration en France[31]. Dans la préface de la nouvelle édition, parue en 2006, Noiriel indique que cet ouvrage n'ambitionnait pas de constituer une synthèse de l'histoire de l'immigration, mais de servir de « sorte de "programme de recherche" » sur un sujet alors inexploré par les études historiques de fond[32].

L'année suivant sa sortie en 1988, l'ouvrage a été critiqué par certains, en grande partie parce qu'il bousculait les usages académiques (et médiatiques) des conceptions de la nation et de l'immigration en France. Le fait de prendre l'immigration, encore à l'époque un « objet illégitime » pour la recherche historique (ce qui n'est plus le cas aujourd'hui, surtout grâce aux efforts de Noiriel et à ceux de ses élèves et collègues), obligeait à reconsidérer bien des présupposés de la pratique universitaire, et plus encore médiatique[réf. nécessaire]. Comme il l'indique dans l'introduction, il n'a pas coutume de faire de l'épistémologie abstraite mais part de la recherche empirique. C'est ce qu'il fait avec cet ouvrage, qui est donc aussi une réflexion sur les études historiques et de sciences sociales en général. Mais se distanciant de la polémique, c'est un appel à l'autonomie de la recherche et de la science. Il écrit (1988:8) : « Ces deux manières de concevoir son rôle professionnel sont parfaitement légitimes [celle de l'historien dans sa "tour d'ivoire", et celle de l'historien engagé]. Pourtant, c'est une troisième voie que l'on a cherché ici : non pas refuser les apostrophes de l'actualité, mais revendiquer le droit d'y réfléchir autrement, le droit à l'autonomie de la recherche scientifique ».

Ce livre traite d'un sujet brûlant dans l'actualité (correspondant à la montée de l'idéologie nationaliste du Front national en France), ainsi qu'un sujet de clivages et de tensions dans la société française depuis la fin du XIXe siècle. Ce livre, tout comme les ouvrages qui ont suivi, en plus de renouveler le point de vue et de déconstruire les conceptions réifiées de la science et la philosophie politique, la démographie historique et l'histoire politique, a permis de forger les outils d'une « éthique de la discussion »[33].

Le Creuset français s'ouvre, dans un chapitre intitulé « Non-lieu de mémoire »[34], sur la constatation du silence historiographique concernant l'immigration en France, alors même que d'autres disciplines (le droit, notamment) s'étaient approprié cet objet d'étude sans pour autant le placer dans une perspective diachronique. Noiriel y souligne également une absence de représentation de l'immigration dans les lieux de mémoire. Pour expliquer le silence historiographique sur l'immigration, Noiriel met en cause les historiens qui ont considéré l'immigration comme un phénomène extérieur à la France, notamment Fernand Braudel et sa « vision holistique » de l'histoire de France[35].

L'ouvrage s'attache également à analyser l'évolution des politiques publiques en ce domaine, en explicitant quelle a été la construction juridique et administrative de l'immigré. Noiriel montre notamment que l'apparition des termes « immigration » et « immigré » coïncide avec les débuts de la Troisième République[36].

Il montre également en quoi l'immigration est intiment liée à l'industrialisation du pays, puisque le patronat s'en sert comme d'une variable d'ajustement face aux résistances de la paysannerie.

Ouvrages

  • Vivre et lutter à Longwy (avec Benaceur Azzaoui), Paris, Éditions Maspero, coll. « Débats Communistes », 1980
  • Longwy, Immigrés et prolétaires (1880-1980), Paris, Presses universitaires de France, coll. « Pratiques Théoriques », 1984
  • Les Ouvriers dans la société française (XIXeXXe siècle), Paris, Seuil, coll. « Points », 1986
  • Le Creuset français. Histoire de l'immigration (XIXeXXe siècle), Paris, Seuil, coll. « L'Univers Historique », 1988 ; réédité en coll. « Points-histoire », Paris, Seuil, 1992
  • La Tyrannie du national. Le droit d'asile en Europe (1793-1993), Paris, Calmann-Lévy, 1991 ; réédité en collection de poche sous le titre Réfugiés et sans papiers. La République et le droit d'asile, XIXeXXe siècle, Paris, Hachette, coll. « Pluriel », 1998
  • Population, immigration et identité nationale en France (XIXeXXe siècle), Paris, Hachette, coll. « Carré-Histoire » 1992
  • Immigrants in Two Democracies. French and American Experience (ouvrage collectif dirigé en collaboration avec Donald L. Horowitz), New York University Press, 1992
  • Sur la « crise de l'histoire », Paris, Belin, coll. « Socio-Histoires », 1996 ; réédité en « Folio-Histoire », Paris, Gallimard, 2005
  • Construction des nationalités et immigration dans la France contemporaine (ouvrage collectif dirigé avec Éric Guichard), Paris, Presses de l'École normale supérieure, 1997
  • Qu'est-ce que l'histoire contemporaine ?, Paris, Hachette, coll. « Carré-Histoire », 1998
  • Les origines républicaines de Vichy, Paris, Hachette, 1999, (présentation en ligne)
  • État, nation et immigration. Vers une histoire du pouvoir, Paris, Belin, coll. « Socio-Histoires », 2001 ; réédité en collection « Folio-Histoire », Paris, Gallimard, 2005
  • Atlas de l’immigration en France, Paris, Éditions Autrement, 2002
  • Penser avec, penser contre. Itinéraire d'un historien, Paris, Belin, coll. « Socio-Histoires », 2003 Un chapitre est constitué par un essai d'autobiographie socio-historique.
  • Gens d’ici venus d’ailleurs. La France de l’immigration de 1900 à nos jours, Paris, Éditions du Chêne, 2004
  • Les Fils maudits de la République. L’avenir des intellectuels en France, Paris, Fayard, coll. « Histoire de la pensée », 2005[37]. Édition revue et actualisée publiée en 2010 chez Agone, coll. « Éléments », sous le titre Dire la vérité au pouvoir : les intellectuels en question
  • Introduction à la socio-histoire, Paris, La Découverte, coll. « Repères », 2006
  • Immigration, antisémitisme et racisme en France (XIXeXXe siècle) : Discours publics, humiliations privées, Paris, Fayard, 2007
  • À quoi sert l'identité nationale, Agone, 2007
  • L'identification. Genèse d'un travail d'État, (éd.) Belin, Paris, 2007
  • Introduction à la socio-histoire, La Découverte, Collection Repères, 128p., 2008
  • Histoire, théâtre et politique, Agone, coll. « Contre-feux », 2009
  • Le Massacre des Italiens - Aigues-Mortes, 17 août 1893, Paris, Fayard, 2010
  • Chocolat clown nègre. L'Histoire oubliée du premier artiste noir de la scène française, Paris, Bayard, 2012, 300 p. (ISBN 978-2-227-48271-5)[38]
  • Il n'y a pas de « question blanche »..., entretien de Gérard Noiriel avec Thierry Leclère (pages 34 à 38) dans De quelle couleur sont les blancs ? - Des « petits Blancs » des colonies au « racisme anti-Blancs », sous la direction de Sylvie Laurent et Thierry Leclère, La Découverte, Collection Cahiers libres, 300p., 2013
  • Qu'est-ce qu'une Nation?, (éd.) Bayard, 105 p., 2015 (ISBN 978-2227488274)
  • Chocolat. La véritable histoire d’un homme sans nom, (éd) Bayard, 600 p., 2016.
  • Les historiens face à l’identité nationale, entretien avec Gérard Noiriel (pages 267 à 270), propos recueillis par Régis Meyran dans Identité(s) - L'individu, le groupe, la société, sous la direction de Catherine Halpern, Éditions Sciences Humaines, 352 p., 2016
  • Une histoire populaire de la France, Marseille, Agone, 2018 (ISBN 978-2-7489-0301-0)
  • Le venin dans la plume. Édouard Drumont, Eric Zemmour et la part sombre de la République, Paris, Éditions La Découverte, septembre 2019.

Gérard Noiriel a en outre publié plus de 120 articles dans des revues scientifiques historiques ou sociales, en France ou à l'étranger.

Prix

Notes et références

  1. Selon sa page sur le site de l'université de Buenos Aires (consultée le 31 juillet 2007) et l'article Gérard Noiriel Repères, paru dans L'Humanité du 21 janvier 2004.
  2. (en) The French Melting Pot: Immigration, Citizenship, and National Identity, compte rendu de l'ouvrage de Noiriel Le Creuset français, par Stanley Hoffmann, paru dans le numéro de novembre/décembre 1996 de la revue Foreign Affairs.
  3. Il est notamment auteur de Introduction à la socio-histoire, Paris, La Découverte, 2006.
  4. a b c d e f g h i j et k Nathalie Lempereur, « Gérard Noiriel. Fils du peuple », L'Histoire, no 454,‎ , p. 28-29 (lire en ligne).
  5. Gérard Noiriel, Penser avec, penser contre. Itinéraire d’un historien, Éditions Belin, 2003.
  6. Selon un entretien paru dans L'Humanité du 21 janvier 2004 sous le titre « Ouvrir à tous la connaissance savante »
  7. Gérard Noiriel, Penser avec, penser contre. Itinéraire d’un historien, Éditions Belin, 2003.
  8. Gérard Noiriel, Penser avec, penser contre. Itinéraire d’un historien, Éditions Belin, 2003.
  9. Gérard Noiriel, Les fils maudits de la République. L’avenir des intellectuels en France, Solange De Jésus, Questions de communication, 9, 2006, mis en ligne le 30 juin 2006, consulté le .
  10. La postface de son ouvrage Penser avec, penser contre (Belin - Socio-Histoires, 2003) constitue un essai contenant de très nombreux éléments autobiographiques.
  11. Présentation sur le site de l'EHESS
  12. Selon un article de Gérard Noiriel, « Histoire, mémoire, engagement civique », paru dans la revue Hommes et Migrations, janvier-février 2004 ; information également citée par le Haut Conseil à l'intégration, dans Diversité culturelle et culture commune dans l'audiovisuel
  13. Selon sa page sur le site internet de l'EHESS, (consultée le 31 juillet 2007).
  14. Il avait signé auparavant en avril 2007 avec d'autres intellectuels un appel à voter Ségolène Royal au premier tour de l'élection présidentielle.
  15. Ouvrage notamment contesté par le livre de deux historiens, Daniel Lefeuvre et Michel Renard : Faut-il avoir honte de l'identité nationale ? (Larousse, 2008).
  16. Pour les savoirs et la culture, nous voterons François Hollande, lesinrocks.com, .
  17. Enseignement de l’histoire au collège : halte aux mensonges et aux fantasmes !, lemonde.fr, .
  18. Communiqué de presse: « Installation d'un Conseil scientifique auprès de la DILCRA », gouvernement.fr, 9 février 2016.
  19. Il est président du Comité d’aide exceptionnelle aux intellectuels réfugiés.
  20. Gérard Noiriel, « Le statut de l'histoire dans Apologie pour l'Histoire », Cahiers Marc Bloch, 1997, no 5, pp. 7-21.
  21. « Parler d’autres langages que celui de la science », sur laviedesidees.fr, (consulté le )
  22. « Une arrière-garde de l’ordre social », article de Serge Halimi, paru dans Le Monde diplomatique en septembre 2005.
  23. Pour une vision de gauche de la nation France, mediapart.fr, 13 décembre 2015
  24. « Gérard Noiriel : « Éric Zemmour légitime une forme de délinquance de la pensée » », sur www.lemonde.fr,
  25. Benoît Rayski, La déliquescence de la pensée (Gérard Noiriel) contre « la pensée délinquante » (Éric Zemmour), atlantico.fr, 11 septembre 2019
  26. Simon Blin, De Drumont à Zemmour, les résonances de la France rance, liberation.fr, 12 septembre 2019
  27. AVIS CRITIQUE par Raphaël Bourgois, France Culture, 28 septembre 2019
  28. Georges Bensoussan, Zemmour/ Drumont Pas d’amalgame!, tribunejuive.info, 3 octobre 2019
  29. Manuel Boucher, « Pourquoi comparer Zemmour et Drumont est absurde »,
  30. Vincent Tournier, « D’une autre polémique sur Zemmour. À propos du livre Le Venin et la plume », sur telos-eu.com,
  31. Compte rendu de l'ouvrage de Noiriel par André-Clément Decouflé, paru dans Revue européenne de migrations internationales, 1989, vol. 5, no 2, p. 156.
  32. p. III.
  33. Michelle Perrot, dans Libération en 1988, fait remarquer que c'est « un livre dense qui, dans le débat passionnel plus encore que passionné que suscite l'immigration, est une contribution de la raison qu'on voudrait décisive ».
  34. En référence au livre Lieux de mémoire dirigé par Pierre Nora mais qui ne comporte pas alors de références aux immigrés
  35. (en) Stefan Berger, Mark Donovan, Kevin Passmore, Writing national histories, p. 244.
  36. Gérard Noiriel, « L'immigration : naissance d'un "problème" (1881-1883) » in L'invention de l'immigration, Agone, no 40, 2008, pp. 15-40.
  37. Noël Barbe, « Gérard Noiriel, Les Fils maudits de la République : l’avenir des intellectuels en France », L’Homme, 182 | avril-juin 2007. [lire en ligne].
  38. Voir Igor Martinache, « Gérard Noiriel, Chocolat clown nègre. L'histoire oubliée du premier artiste noir de la scène française », Lectures en ligne, Les comptes rendus, 2012, mis en ligne le 05 avril 2012, consulté le 26 octobre 2013.
  39. https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/l-academie-francaise-presente-le-palmares-de-ses-prix-pour-l-annee-2019/95439.

Annexes

Bibliographie

  • Jérôme Vidal, « Gérard Noiriel et la République des "intellectuels". À propos de Les Fils maudits de la République de Gérard Noiriel », La Revue internationale des livres et des idées, 2, novembre-décembre 2007.
  • Nathalie Lempereur, « Gérard Noiriel : fils du peuple », L'Histoire, no 454,‎

Entretiens avec G. Noiriel

Articles connexes

Liens externes