Servon-sur-Vilaine

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Servon-sur-Vilaine
Servon-sur-Vilaine
L'église Saint-Martin-de-Tours.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Rennes
Intercommunalité Pays de Châteaugiron Communauté
Maire
Mandat
Melaine Morin
2020-2026
Code postal 35530
Code commune 35327
Démographie
Gentilé Servonnais
Population
municipale
3 864 hab. (2021 en augmentation de 7,96 % par rapport à 2015en augmentation de 7,96 % par rapport à 2015)
Densité 253 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 07′ 17″ nord, 1° 27′ 38″ ouest
Altitude Min. 34 m
Max. 91 m
Superficie 15,26 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Servon-sur-Vilaine
(ville isolée)
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteaugiron
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.ville-servonsurvilaine.fr

Servon-sur-Vilaine est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 3 864 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La position privilégiée[Selon qui ?] de la commune entre Rennes et Vitré, avec un accès routier facile, permet à beaucoup de gens de venir s'y installer[réf. souhaitée]. Au sud de la commune se trouve l'axe ferroviaire majeur Paris-Rennes-Brest et la voie express Paris-Rennes (RN 157). Au nord, se trouve la forêt de Chevré, limite nord de la commune et qui, au lieu-dit de la Croix Jalus, est le point le plus haut de Servon. À l'est se trouvent les communes de Châteaubourg et Broons-sur-Vilaine, à l'ouest Brécé, Noyal-sur-Vilaine et Acigné.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Acigné La Bouëxière Rose des vents
Noyal-sur-Vilaine, Brécé N Châteaubourg
O    Servon-sur-Vilaine    E
S
Domagné

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée d'est en ouest par la Vilaine. Ce fleuve qui prend sa source à l’ouest du département de la Mayenne, et qui se jette dans l’océan Atlantique, se situe au sud du bourg.

Une rivière traverse le bourg de Servon selon un axe nord-sud, que l'on nomme le Vallon, mais qui est invisible dans la partie du bourg car situé dans des terrains privées ou canalisée. Elle apparaissait avant au niveau de l'ancien lavoir à côté de la Chapelle Notre-Dame de l'étang dans le centre bourg au carrefour vers la route d'Acigné. D'autres petits ruisseaux constituent le réseau hydrographique de Servon, ainsi que des puits dans la campagne.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Servon-sur-Vilaine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Servon-sur-Vilaine, une unité urbaine monocommunale[4] de 3 676 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

L'organisation du bourg de Servon est constituée de deux routes principales qui se croisent devant la place de l'Église. La route nord-sud Châteaugiron-La Bouëxière qui suivrait le tracé d'une ancienne voie romaine et la route est-ouest Châteaubourg-Acigné. Le bourg est organisé autour de son église avec deux rues principales de part et d'autre de celle-ci, une au sud et une au nord.

L'église et la Poste forme un rond-point autour duquel sont agglomérées les plus anciennes maisons de Servon mais aussi les commerces. Hormis les deux axes nord-sud, est-ouest, une route nord-est part de derrière la Poste en direction de Broons-sur-Vilaine. Une route au croisement avec la route d'Acigné permet de rejoindre Brécé et Noyal-sur-Vilaine en traversant la Vilaine sur un pont de fer.

Le développement urbain de la commune ne s'est pas fait de façon harmonisée et on trouve donc des lotissements plus ou moins récents de chaque côté du bourg. Les quartiers sud, sauf la Vignourie, sont séparés du bourg par la Vilaine. Au nord le lotissement de la Rue Creuse et la ZAC du Vallon, au sud, la Vignourie, de l'autre côté de la Vilaine : la Goronnière et le Coq Rouge, à l'est la Janaie et le Douet-Morin, à l'ouest Bellevue.

Le long des routes sortant du bourg, on trouve d'anciens bâtiments de fermes ou manoirs et des lieux-dits regroupés en hameaux dans la campagne servonnaise. Les plus importants sont la Croix Texier, la Bilouyère et Colline vers le nord, la Goronnière, la Pampille et le Coq Rouge au sud, Lebretin, la Richardière-le Four Richard à l'est, la Rue Creuse, Tatoux et les Forges vers l'ouest.

Il existe assez peu de maisons ou de fermes isolées. La ferme d'Olivet est une des rares fermes isolées de la commune. En revanche, la majorité des constructions est située dans des hameaux, plus ou moins importants, il en existe d'ailleurs une trentaine sur le territoire de la commune. Le bâti est implanté de manière relativement uniforme sur le territoire de la commune. Il n'existe pas de zones vierges de construction. Pourtant dans certains secteurs, les constructions sont moins denses qu'ailleurs, c'est le cas dans le nord-ouest de la commune (secteur de Tatoux ou du Vionay) ou bien à l'est du bourg également (secteur de la Richardière).

Les zones où les constructions sont les plus denses sont situées à proximité du bourg et dans le sud de la commune. En ce qui concerne les fermes, la majorité des bâtiments rencontrés sont des logis à fonctions combinées, c'est-à-dire que le logis et les dépendances sont construits dans le même alignement. Le second cas le plus fréquent est celui où le logis est situé dans un bâtiment et où chaque dépendance est installée dans un bâtiment indépendant sans réelle organisation. Enfin, dans de nombreux cas, il existe une dépendance en alignement avec le logis, souvent l'étable, et les autres sont éclatées autour du logis.

Zones d'activités[modifier | modifier le code]

Plusieurs zones d'activités sont présentes sur le territoire de Servon, notamment au Coq Rouge, à Olivet de l'autre côté de la quatre-voie et le long de la quatre voie au nord vers Châteaubourg.

Plate forme de ferroutage[modifier | modifier le code]

Un projet de plate forme de ferroutage a été envisagé sur les communes de Châteaubourg, Domagné et Servon-sur-Vilaine. Ce projet de 250 hectares, pour un coût évalué à 12 millions d'euros était notamment porté par le conseil régional de Bretagne, le conseil général d'Ille-et-Vilaine et Vitré Communauté. Il a rencontré de fortes oppositions de la société civile[9], et lors de consultations il est ressorti[10] :

Aussi, en , le Syndicat d'étude a été dissous et le projet abandonné[11].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[12]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[13]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[14].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 755 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande à 20 km à vol d'oiseau[15], est de 12,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 691,0 mm[16],[17]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[18].

Economie et industrie[modifier | modifier le code]

  • société Bridor, briocherie industrielle, 900 p. (groupe Le Duff, créé en 1976)[19].

Transport[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia de Servun au XIe siècle, parochia de Servonio aux XIIe et XVIe siècles.

Servon-sur-Vilaine vient du romain Cervonius et du suffixe onem, ou du latin servus (esclave, serviteur).

« Sur Vilaine » a été rajouté au dix-neuvième siècle.

En gallo, langue traditionnelle des habitants de Servon-sur-Vilaine, la commune est appelée Servon prononcé [sɛrvɔ̃][20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

On a retrouvé des vestiges romains le long de la route de Rennes à Paris sur le territoire de Servon. Une autre hypothèse est le tracé des voies romaines traversant le territoire de la commune. Le territoire de Servon était situé sur la voie romaine de Nantes à Avranches, actuellement la route de Châteaugiron à La Bouëxière et sur celle de Paris à Rennes qui passait au niveau du chemin du Gros Chêne, ce qui explique la largeur du chemin et son empierrement par endroits. Ce chemin arrivait à Rennes par les ponts de Cesson-Sévigné. On peut retrouver son tracé et le suivre à pied grâce à une carte bien qu'il disparaisse dans les champs par moments.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La commune de Servon était un fief au Moyen Âge, appartenant aux seigneurs de Servon. On n'est pas sûr de l'emplacement de leur château, certaines thèses proposant un emplacement au niveau de la Bretonnière, point assez haut du village, d'autres thèses soutiennent qu'il était à l'emplacement du château du Gué pour protéger ce passage vital pour le village. Mais le territoire du château ne faisant pas partie de la commune de Servon mais de Noyal jusqu'au dix-neuvième siècle. Plusieurs propriétés agricoles étaient également rattachées au couvent de Saint-Melaine à Rennes.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

La population servonnaise était majoritairement paysanne, les cultures étant faites de blé, orge, avoine et seigle. On trouvait également des plantations de chanvre. Ce qui indiquait peut-être des manufactures de tissu et de voiles que l'on appelle « noyales » dans la région.

  • Des carrières de schiste se trouvaient sur le territoire de la commune, notamment à la Pampille et à la Chapelle. La majorité des bâtiments construits avant la fin du dix-neuvième siècle sont effectivement construits en schiste bleu-vert. Les maisons plus récentes ont été construites en schiste graniteux provenant de La Bouëxière.
  • La commune n'a eu de pont pour traverser la Vilaine qu'assez tardivement, et le seul passage possible avant cela était le passage par le gué de Servon, encore visible dans une haie d'arbres descendant vers la Vilaine à l'angle sud-est du château du même nom. La position du château démontre que ce gué était un passage stratégique. On pouvait également traverser la Vilaine au Pas Davy où était construit un moulin seigneurial et trois ponts enjambant la Vilaine. D'où le « par les trois ponts » utilisé par les randonneurs servonnais.

En 1782, les généraux [assemblées paroissiales] de Saint-Jean-sur-Vilaine, Saint-Didier, Domagné, Châteaubourg, Broons, Servon et Brécé se plaignent : « la corvée des grands chemins [la route de Rennes à Paris] est un fardeau d'autant plus onéreux pour les habitants des campagnes qu'ils y sont les seuls assujettis, qu'ils sont forcés de se livrer à un travail qu'elle exige dans les tems [temps] de l'année les plus précieux pour eux »[21].

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

En 1851, le journal La Presse écrit :

« Les loups commencent à s'agiter dans les forêts enclavées entre les bourgs de La Bouëxière, Servon, Dourdain, Marpiré, Broons et Saint-Jean-sur-Vilaine, et la gendarmerie de Châteaubourg a déjà eu à constater de graves dégâts. Ces redoutables animaux paraissent jusqu'à présent sortir plus particulièrement de la forêt de la Corbière. Le 31 décembre [1850], un cheval et un poulain ont été dévorés sur le territoire de Saint-Jean, et une génisse sur celui de Broons. Les loups doivent être nombreux, car on entend beaucoup de hurlements dans les campagnes. On a rencontré, dans la commune de Broons, une louve et quatre louveteaux[22]. »

Servon est également connu pour la fonderie Brisou installée depuis le milieu du dix-neuvième siècle sur le territoire de la commune. On trouve encore des plaques d'égout sur les trottoirs et des gouttières estampillées Brisou à Rennes. La fonderie a fermé dans les années 1990, mais elle existait depuis plus d'un siècle à côté de la gare au lieu-dit la Pampille, ancienne carrière de Servon.

L'église de Servon date de la fin du dix-neuvième siècle et fut construite grâce à l'effort des Servonnais pour remplacer l'ancienne église trop vétuste et dont le cimetière alentour était trop petit. L'emplacement de la nouvelle église fut également sujet à controverse. Initialement comme on peut le voir sur des plans préparatoires, elle devait être construite sur un territoire au nord de l'actuelle mairie sur un promontoire où fut construite l'école publique. La nouvelle église devait être la plus haute église paroissiale d'Ille-et-Vilaine avec une flèche sur le clocher, mais faute de moyens, la flèche ne put être construite et l'église est donc restée « amputée ». Les vitraux de l'église sont classés monument historique. Un tableau représentant saint Martin et probablement d'un peintre très connu a été envoyé en restauration au musée de Bretagne récemment[Quand ?].

Les limites du territoire de Servon furent sujet de controverse avec la commune de Noyal jusqu'à la fin du dix-neuvième siècle. En effet, toute la partie ouest de Tatoux, château du Gué et sud de Servon (ferme d'Olivet) étant rattachée à Noyal sur Vilaine. Cette dernière ne voulait pas céder ces territoires très excentrés par rapport à elle à Servon qui les jouxte.

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Belle Époque[modifier | modifier le code]

Le Journal officiel du indique que Louis Félix Ollivier, député des Côtes-du-Nord, a déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale une pétition hostile à la politique menée par le gouvernement d'Émile Combes signée entre autres par 175 habitants de Servon[23].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1899 1906 Pierre Pannetier    
1906 1906 Louis Vitré    
1906 1929 Joseph Bricet    
1929 1932 Pierre Guyot    
1932 1952 Charles Brisou    
1952 26 mars 1965 Victor Louâpre    
26 mars 1965 mars 1977 Louis Tallon    
mars 1977 mars 1983 Jean Lebreton    
mars 1983 mars 1989 Lucien Moreau   Instituteur retraité
mars 1989 17 juin 1995 Albert Guilleux   Retraité
17 juin 1995 14 mars 2008 Marie-Claude Gatel UDF puis
UMP
Professeure des écoles retraitée
Vice-présidente de la CC du Pays de Châteaugiron
14 mars 2008 25 mai 2020 Joseph Jan DVG Responsable de coopérative agricole
Vice-président de la CC du Pays de Châteaugiron
25 mai 2020 En cours Melaine Morin[24]   Cadre en ingénierie retraité, ancien 1er adjoint
4e vice-président du Pays de Châteaugiron Communauté
Les données manquantes sont à compléter.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Il existe deux écoles à Servon. La plus ancienne est l'école privée maternelle et élémentaire Sainte-Marie. La seconde plus récente est le groupe scolaire public Arc-en-Ciel et Les Tilleuls.

Il existe un système de Pédibus pour emmener et ramener les enfants à l'école à pied.

Les élèves de Servon sont rattachés aux collèges de Châteaubourg et aux lycées de Cesson-Sévigné ou de Vitré. La desserte se fait par bus ou par train.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].

En 2021, la commune comptait 3 864 habitants[Note 4], en augmentation de 7,96 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1021 1541 1221 0931 0791 1811 1601 1701 160
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1291 1221 1011 4061 3781 3221 2711 2581 186
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2611 2021 2581 1311 2361 1941 2141 2931 301
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 3111 2841 5031 9952 4942 9163 2533 3413 527
2014 2019 2021 - - - - - -
3 5553 8043 864------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative.
Le monument aux morts.
Le château du Gué.

Le patrimoine de Servon-sur-Vilaine se compose essentiellement de monuments historiques et religieux (château, église, chapelles, oratoires, croix, anciens moulins à eau) que vient souligner un important patrimoine vert (espace rural, site naturel de Pas Davy, la Vilaine, bois et bocages).

L'église Saint-Martin-de-Tours, église néo-gothique construite de 1880 à 1885 par l’architecte Aristide Folie. Censée être l'église paroissiale la plus haute d'Ille-et-Vilaine, sa flèche n'a jamais pu être construite faute de moyens financiers. Ce qui lui donne son caractère un peu « Notre-Dame à une tour ». Les vitraux de l'église sont classés et bénéficient parfois d'un éclairage de l'intérieur.

Le monument aux morts. C'est avec celui de Châteaugiron l'un des seuls monuments aux morts figuratifs du département. Il représente un soldat français appuyé sur son fusil à la croisée d'un chemin. Il date des années 1920 et a été déplacé maintes fois. La plaque qui l'accompagne de par son style est également très intéressante.

Le château du Gué[29]. La majeure partie du logis a été endommagée par un incendie qui lui à faire perdre sa belle toiture et un étage ainsi qu'un bâtiment accolé à l'est que l'on peut voir sur les gravures de l'époque. Le dôme de la chapelle et son campanile ont également disparu car le château avait été laissé à l'abandon. On peut toutefois voir l'allure du château à la fin du XIXe siècle sur un plan de Servon datant de la même époque affiché en mairie et une photo en noir et blanc datant du début du siècle. En face du château se trouvent les écuries datant du XVIIIe siècle. Une date sur une pierre d'entourage de porte est gravée 1784. Mis à part qu'il fut aux XVIIe et XVIIIe siècles propriété de la famille De Marbeuf très influente à Rennes, le château est également lieu de certaines légendes comme celle de cette madame Courteille qui y serait morte et hantait le curé du coin. Au château eut également lieu en 1677 le mariage des parents de celui qui fondera en 1709 à Paris la congrégation du Saint-Esprit : Claude Poullart.

Le moulin du Gué (ruines) non loin du château. Ancien moulin seigneurial dont il ne reste que le logis du meunier (propriété privée) et l'ancien bâtiment dix-neuvième du moulin qui d'après la légende locale aurait été incendié à cause d'une querelle d'héritage en lien avec le moulin jumeau de Brécé.

La chapelle de l'Étang près de l'ancien lavoir. Elle a été construite par les seigneurs de Servon au retour des croisades. À côté se trouvait un petit étang, d'où son nom. Le clocheton a été remanié dans un style « breton », mais la cloche est d'origine. À l'intérieur se trouvent des mosaïques Odorico. Ouverte sur demande à la mairie.

L'oratoire Saint-Mathurin sur le chemin longeant la voie ferrée de la gare vers Pas-Davy. L'ancienne chapelle Saint-Mathurin a été détruite lors de la construction de la voie ferrée.

La forêt en face et le tracé de la voie ferrée formaient une ancienne carrière de schiste avec lequel ont été construits la plupart des bâtiments antérieurs au XIXe siècle à Servon.

Les ruines du moulin de Pas-Davy. On peut encore voir la façade en ardoise et le système de barrage avec le fond de la rivière couvert de grosses plaques d'ardoise taillées. La ruine du moulin a été restaurée par les jeunes de Servon au début des années 2000.

Le Pas-Davy : promenade et site naturel. L'endroit est également surnommé « les Trois Ponts » à cause des îles qui le forment et qui sont reliées par des ponts tous différents. Le site a été planté par les élèves des écoles de Servon et compose un ensemble naturel préservé. La faune et la flore, notamment une espèce rare d'orchidée sauvage peut y être observée.

Tatoux : le manoir de Tatoux (disparu ;les douves étaient encore visibles sur le cadastre de 1849) a été construit à proximité de l'ancienne motte féodale[30].

L'ancien site de la fonderie Brisou près de la gare. Le tertre est visible depuis la route de Châteaugiron. Les bâtiments datant de la révolution industrielle sont toujours présents, ainsi que les maisons des contremaitres et les villages d'ouvriers. L'usine où se trouve de l'amiante et dans laquelle certaines parties menacent de s'écrouler est fermée et le site est interdit d'accès par arrêté municipal.

La croix de la Chapelle en bois, restaurée.

La croix Texier.

La croix Jalus.

Le calvaire du lieu-dit la Croix.

La tombe d'Herminie Prod'homme au cimetière.

La commune contient au total 286 bâtiments inventoriés mais aucun classé monument historique[31].

Dans les hameaux, on trouve également de belles longères, notamment à Lebretin, la Richardière, la Chapelle, Colline, la Noé, la Goronnière. Certaines assez anciennes pour être répertoriées sur les plans cadastraux de 1809. D'autres par leur architecture, notamment les toits très pentus et les parties de charpente apparentes sur la façade témoignent d'une architecture du XVIIIe siècle. Certaines maisons du bourg possèdent des fenêtres en pierre taillée très belles qui laissent à penser qu'elles sont du XVe siècle.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Sports[modifier | modifier le code]

  • CS Servon Football
  • CS Servon Basket-Ball
  • Étoile Féminine Servon Football[32] : le premier club de football uniquement féminin créé en Ille-et-Vilaine.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

La famille de Marbeuf. Le château du Gué appartint de la deuxième moitié du XVIIe siècle à la seconde moitié du XVIIIe siècle à Claude de Marbeuf alors président à mortier au parlement de Bretagne. On trouve parait-il[évasif] sur le manteau d'une des cheminées du château les armoiries de cette famille influente en Bretagne sous l'Ancien Régime. L'hôtel Marbeuf à Rennes est situé en face de la préfecture.

Claude Poullart : créateur de la congrégation du Saint-Esprit, dont le mariage des parents eut lieu au château du Gué en 1677.

Charles Brisou : fondateur des fonderies du même nom. Il fut également maire de Servon de 1932 à 1952 et développa une industrie de fonderie sur le site de la Pampille à côté de la voie ferrée Paris-Brest. Sa maison est toujours visible à l'entrée du lotissement de la Goronnière[33].

Herminie Prod'homme : résistante dont la tombe se trouve au cimetière de Servon et possède une place éponyme dans le centre-bourg.

Marie Madeleine Flambard : diplômée de l'Institut d'urbanisme de Paris, docteur en géographie de l'Université de Haute-Bretagne. Peintre renommée en Bretagne domiciliée à Servon. Elle a publié de nombreux ouvrages sur la peinture, dont des carnets de voyages aquarelles et gouaches sur la Bretagne, la Provence et la Chine (province du Yunnan).

Émile Audigier : poète, écrivain, artiste peintre. Président des Ateliers d'Arts[réf. nécessaire].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021, légale en 2024.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de Servon-sur-Vilaine », sur insee.fr (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « Plusieurs centaines de marcheurs découvrent le site potentiel de la plateforme logistique de Châteaubourg » (consulté le ).
  10. « La plate-forme logistique de Châteaubourg condamnée ? » (consulté le ).
  11. « Pas de plate-forme logistique à Châteaubourg » (consulté le ).
  12. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  13. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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Voir aussi[modifier | modifier le code]

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