République populaire biélorusse
(by) Белару́ская Наро́дная Рэспу́бліка
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(9 mois et 11 jours)
En exil depuis 1919
Drapeau |
Armoiries |
Statut |
République sous occupation allemande (1918) République indépendante (1918-1922) |
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Capitale | Minsk, puis Hrodna et Prague |
Langue(s) | Biélorusse |
Monnaie | Rouble |
Déclaration d'indépendance | |
Prise de Minsk par l'Armée Rouge |
Chambre unique | Rada |
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Entités précédentes :
Entités suivantes :
La République populaire biélorusse (RPB, en biélorusse : Белару́ская Наро́дная Рэспу́бліка, Belarouskaïa Narodnaïa Respoublika ou BNR) est le premier État indépendant biélorusse. La RPB est proclamée en 1918. L'arrivée des Soviétiques au pouvoir en 1919 est à l'origine de la disparition de la RPB remplacée par la République socialiste soviétique lituano-biélorusse. Le gouvernement de la RPB part en exil en 1919 à Prague.
Histoire
[modifier | modifier le code]La République populaire biélorusse est proclamée le à la fin de la Première Guerre mondiale. Conformément au traité de Brest-Litovsk, la Biélorussie est livrée par Lénine à l'Allemagne, qui l'occupait déjà depuis la guerre et l'administrait dans le cadre de l'Ober Ost.
Dans ces conditions la RPB ne parvient pas à constituer un État à part entière pourvu d'une constitution, de forces armées et de frontières définies. Après le retrait de l'armée allemande et l'avancée de l'Armée rouge, la République socialiste soviétique lituano-biélorusse est créée ; elle réunit la Biélorussie et la Lituanie au sein d'un même État communiste. En , la Rada, c'est-à-dire le conseil ou le gouvernement de la RPB, s'installe à Hrodna, ville alors en Lituanie.
Pendant l'offensive polonaise de 1919, la Rada part définitivement en exil et s'installe à Prague. Pour autant, elle ne cesse pas son activité et soutient activement les dissidents démocrates pendant les années 1920, en s'appuyant notamment sur sa reconnaissance officielle par l'Allemagne de Weimar, la Tchécoslovaquie et la Lituanie. Aujourd'hui, ce gouvernement existe toujours, mais reste exilé.
En novembre-décembre 1920 eut lieu le soulèvement de Sloutsk, le dernier soulèvement des partisans de la RPB contre l'expansion soviétique, qui se termina par la défaite des troupes biélorusses.
En effet, la Rada n'a jamais pu, comme les gouvernements parallèles démocratiques qui revinrent en Pologne, en Ukraine ou en Lituanie en 1990, revenir dans son pays. Elle reste opposée à la politique du président Alexandre Loukachenko et soutient l'opposition biélorusse qui, le , a fêté les 90 ans de la création de la République populaire biélorusse.
Reconnaissance internationale
[modifier | modifier le code]La coopération la plus proche la République populaire biélorusse était avec la République populaire d'Ukraine. En une délégation biélorusse dirigée par Raman Skirmunt s'est rendue à Kiev et que le gouvernement de la République populaire d'Ukraine a reconnu le BNR[1].
En , l’Estonie a reconnu la République populaire de Biélorussie[2],[3]. Elle est suivie deux mois plus tard par la Finlande[4],[5],[6].
Frontières et territoire
[modifier | modifier le code]Dans sa troisième charte constituante, la république revendique le gouvernement de Moguilev, de Minsk, Hrodna, Vitebsk, Vilnius et Smolensk. Outre ces deux dernières villes exclues aujourd'hui de la Biélorussie, la RPB comptait Białystok, aujourd'hui ville polonaise.
Ce découpage s'appuyait sur la proportion de Biélorusses vivant dans chacune des régions mais, comme certaines étaient également habitées par d'autres peuples, la RPB comprenait également de fortes minorités polonaises, lituaniennes et juives.
Les présidents du Conseil
[modifier | modifier le code]- Ian Sierada (1918–1919)
- Piotra Kratchewski (ru) (1919–1928)
- Vassil Zakharka (1928–1943)
- Nicolas Abramtchik (1944–1970)
- Vincent Jouk-Hrychkievitch (1970–1982)
- Yazep Sajytch (1982–1997)
- Ivonka Survilla (depuis 1997)
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Ian Sierada (1879-1943), premier président de la République populaire biélorusse.
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Piotra Kratchewski (1879-1928), second président de la République populaire biélorusse.
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Vassil Zakharka (1903-1970), troisième président de la République populaire biélorusse.
Symboles
[modifier | modifier le code]La république avait choisi comme blason le Pahonie, autrefois symbole du grand-duché de Lituanie, le drapeau de la république étant une déclinaison de celui-ci.
Ces symboles furent adoptés par la Biélorussie indépendante en 1991, puis furent abandonnés par Alexandre Loukachenko en 1994 au profit d'emblèmes évoquant ceux de la RSS de Biélorussie. Ces symboles furent repopularisés auprès des Belarusses lors des manifestations de 2020-2021 en Biélorussie qui usèrent de ces symboles comme icônes de démocratisation désirée du pays par les manifestants, par opposition à ceux du régime en place vus comme symboles de Loukachenko.
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Drapeau national : blanc-rouge-blanc.
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Timbre : 10 roubles biélorusses.
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Timbre : 25 roubles biélorusses.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Histoire de la Biélorussie
- Occupation allemande de la Biélorussie (Seconde Guerre mondiale)
- République nationale ukrainienne
- Journée de la liberté
Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Энцыклапедыя гісторыі Беларусі. Том 1. С. 386 (ISBN 5-85700-074-2)
- Päewauudised. Walge-Wene saatkond Tallinas.
- Päewauudised. Walge-Wene esitajaks Eesti Walitsuse junre.
- ФІНЛЯНДЫЯ ПРЫЗНАЛА БЕЛАРУСКУЮ НАРОДНУЮ РЭСПУБЛІКУ — 28.12.1919Modèle:Ref-be[Quoi ?]
- Helsinki, jouluk. 16 p. Suomi tuunustanut Walko-Wenäjan hallituksen. / Santeri Ivalo // Helsingin Sanomat. : газета. — Helsinki: 16.12.1919. — № 341. — С. 3.
- Suomi tunnustaa Walko-Wenäjän tosiasiallisesti. / Pekka Lempinen // Kansan Työ : газета. — Viipuri: Viipurin Työväen Sanomalehti- ja Kirjapaino-Osuuskunnalle, 16.12.1919. — № 289. — С. 2