Rébellion du groupe Wagner
Date | 23 et 24 juin 2023 |
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Lieu | Russie |
Casus belli | Conflit entre Evgueni Prigojine et le ministère de la Défense russe |
Issue | Cessez-le-feu |
Groupe Wagner | Fédération de Russie |
• Evgueni Prigojine • Dmitri Outkine • Andreï Trochev |
• Vladimir Poutine • Sergueï Choïgou • Valeri Guerassimov • Alexandre Bortnikov • Ramzan Kadyrov |
25 000 hommes[1] | Inconnues |
~ 30 morts[2] 1 camion de transport détruit[3] |
13 à 20 morts[4] 6 hélicoptères détruits[4] 1 avion Il-18 détruit[5] |
Batailles
Front Nord (Jytomyr, Kiev, Tchernihiv, Soumy)
Offensive de Kiev (Jytomyr, Kiev) :
- 1re Hostomel
- Tchernobyl
- Ivankiv
- Kiev
- 2e Hostomel
- Vassylkiv
- Boutcha
- Irpin
- Jytomyr
- Mochtchoun
- Makariv
- Brovary
Campagne de l'Est (Donetsk, Louhansk, Kharkiv)
Kharkiv :
- 1re Kharkiv
- Tchouhouïv
- Bombardements : en février
- en mars
- en avril
- du bâtiment administratif
- Izioum
- 2e Kharkiv
- 3e Kharkiv
Nord du Donbass:
- Starobilsk
- Sloviansk
- Dovhenke
- 1re Lyman
- Sviatohirsk
- Bohorodychne et Krasnopillia
- Bombardements : Bilohorivka
- Kramatorsk
- Sievierodonetsk
- Lyssytchansk
- 2e Kharkiv
- Oblast de Louhansk
Centre du Donbass:
Sud du Donbass :
- Volnovakha
- Marioupol
- Bombardements : de l'hôpital
- du théâtre
- de l'école d'art
- Pisky
- Vouhledar
- Marïnka
- Contre-offensive de 2023
- Avdiïvka
- Novomykhaïlivka
- Pokrovsk
- Bombardements :
- Makiïvka
- Donetsk
Campagne du Sud (Mykolaïv, Kherson, Zaporijjia)
Frappes aériennes dans l'Ouest et le Centre de l'Ukraine
Guerre navale
Débordement
- Aéroport de Millerovo
- Sabotages en Russie
- Attaques en Transnistrie
- Sabotage des gazoducs Nord Stream
- Terrain d'entraînement militaire de Soloti
- Explosions en Pologne
- Bases aériennes de Dyagilevo et Engels-2
- Base aérienne de Minsk-Matchoulichtchi
- Crise russo-moldave de 2023
- Incident de drone de 2023 en mer Noire
- Rébellion du groupe Wagner
Massacres
La rébellion du groupe Wagner est une révolte armée de l'organisation paramilitaire russe dite groupe Wagner contre les Forces armées de la fédération de Russie.
Elle se déroule dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine, menée par l'armée russe avec l'appui de Wagner, au cours de laquelle les relations entre ces deux entités n'ont cessé de se dégrader.
Elle commence dans la nuit du 23 au 24 juin 2023, après que le dirigeant du groupe Wagner Evgueni Prigojine déclare que celui-ci a subi une attaque aérienne infligée par les forces régulières russes. Quelques heures plus tard, Prigojine prend Rostov-sur-le-Don et Voronej sans résistance et commence à marcher vers Moscou, en empruntant la route fédérale M4.
Dans une allocution télévisée le matin du 24 juin, Vladimir Poutine condamne la « trahison » d'Evgueni Prigojine. Il promet une intervention « sévère » contre les « insurgés ».
Dans la soirée du 24 juin, après l'annonce d'une médiation du président biélorusse Alexandre Loukachenko, Evgueni Prigojine fait savoir qu'il renonce à marcher sur Moscou et que ses troupes rejoignent leurs camps. Les poursuites judiciaires contre Prigojine et ses hommes sont déclarées comme abandonnées. Le 26 juin, il déclare que le but de la marche était d'empêcher la dissolution du groupe Wagner, ainsi que de traduire en justice ceux « qui ont commis un grand nombre d'erreurs lors de l'opération militaire spéciale »[6].
Contexte
[modifier | modifier le code]Au cours de l'invasion de l'Ukraine, Evgueni Prigojine — chef du groupe Wagner engagé aux côtés de l'armée russe — s'en prend publiquement et violemment au commandement militaire russe, et en particulier au ministre de la Défense Sergueï Choïgou et au chef d'état-major Valeri Guerassimov, qu'il accuse d'incompétence, de trahison et de mensonges dans la conduite des opérations en Ukraine[1],[7]. En première ligne lors de la bataille de Bakhmout, le groupe Wagner sort éreinté de plusieurs mois de combats et reconnait plus de 10 000 morts dans ses rangs[8]. Prigojine accuse l'armée de priver son groupe de munitions et multiplie les vidéos dans lesquelles il insulte les commandants russes[9].
Le 24 mai 2023, dans un entretien accordé à plusieurs médias, Prigojine remet en cause le discours officiel russe sur la conduite de la guerre, la dénazification et la démilitarisation de l'Ukraine : « On est arrivés en Ukraine comme des bourrins. On a marché sur tout le territoire avec nos grosses bottes en cherchant des nazis. On a tapé sur qui on pouvait. On a avancé jusqu’à Kiev, on s’est chié dessus et on s’est retirés. [...] L’Ukraine a aujourd’hui l’une des armées les plus puissantes du monde. [...] Nous sommes dans la situation où nous pouvons tout simplement perdre la Russie »[7]. Il affirme également que contrairement aux déclarations du Kremlin, l'armée russe est en difficulté et recule sur plusieurs fronts face à la contre-offensive ukrainienne[10],[11]. Prigojine prône alors une militarisation complète du pays, avec l'introduction de la loi martiale, et une mobilisation générale : « Fusiller 200 personnes comme aurait fait Staline. [...] Travailler uniquement pour la guerre et vivre quelques années sur le modèle de la Corée du Nord »[7].
Vladimir Poutine reste quant à lui passif et silencieux face à ces provocations[7],[4].
Prélude
[modifier | modifier le code]Dans la journée du , Prigojine accuse l'armée russe d'avoir mené des frappes sur des camps de ses combattants à l'arrière du front ukrainien, faisant un « très grand nombre de victimes »[1]. Il accuse personnellement le ministre de la Défense Sergueï Choïgou d'avoir donné l'ordre de ces frappes et affirme que les commandements du groupe Wagner ont décidé de « stopper » ceux qui ont « la responsabilité militaire du pays »[1]. Il ajoute : « Ceux qui résisteront à cela seront considérés comme une menace et détruits immédiatement. [...] Nous étions prêts à faire des concessions avec le ministère de la Défense, rendre nos armes et prendre une décision pour continuer à défendre notre pays. Mais ces ordures ne se sont pas calmé[es] »[1]. En réponse, le FSB annonce l'ouverture d'une enquête contre Prigojine pour « appel à la mutinerie armée »[12].
Déroulement
[modifier | modifier le code]Occupation de Rostov par le groupe Wagner
[modifier | modifier le code]Dans la nuit du 23 au 24 juin, Prigojine annonce être entré en Russie avec ses troupes dans le but de renverser le commandement militaire.
Il déclare : « Nous sommes tous prêts à mourir, tous les 25 000. Et après il y en aura encore 25 000. Parce que nous mourons pour la patrie, nous mourons pour le peuple russe qu'il faut libérer de ceux qui bombardent la population civile »[13]. Il revendique la destruction d'un hélicoptère de l'armée qui a « ouvert le feu sur une colonne civile »[13]. Dans la matinée, les hommes du groupe Wagner entrent dans la ville de Rostov-sur-le-Don et prennent le contrôle du quartier général de l'armée russe[14],[15]. D'après Prigojine, Rostov est investie sans que ses hommes n'aient tiré un seul coup de feu[16]. Les hommes du Groupe Wagner se déploient au centre de la ville avec des chars et des véhicules blindés[17]. Pour se reconnaître, les mercenaires se munissent de brassards argentés[17].
La population reste globalement passive : certains habitants houspillent les mercenaires en les accusant de semer le « chaos », tandis que d'autres leur apportent des vivres ou les acclament aux cris de « Wagner, Wagner ! »[5],[14],[15],[4]. D'autres habitants affluent à la gare de Rostov-Glavny, afin de fuir la ville[5],[18].
Des régiments tchétchènes dépêchés par Ramzan Kadyrov pour réprimer la mutinerie dans « les zones de tension » en Russie sont vus aux abords de Rostov dans l'après-midi[5],[19].
Avancée vers Moscou
[modifier | modifier le code]Après la prise de Rostov, les hommes du Groupe Wagner s'engagent sur la route fédérale M4 en direction du nord et de Moscou[4]. Selon le média Baza, lié aux services de sécurité russes, environ mille véhicules de tous types, « du minibus au système de défense antiaérienne », répartis en quatre colonnes, font mouvement sur la capitale[4].
L'agence Reuters indique que selon une source proche du gouvernement de la république populaire de Donetsk, 5 000 hommes seraient dans le convoi en direction de Moscou, avec à leur tête Dmitri Outkine[20]. Selon RFI, 11 000 mercenaires prennent la route de Moscou[21].
En chemin, le Groupe Wagner investit les installations militaires de la ville de Voronej, à 500 km de Moscou[22],[23]. Un dépôt de carburant est incendié[24]. Cette fois, des affrontements éclatent dans la matinée entre les mercenaires et l'armée russe[5]. L'aviation russe attaque le convoi de Wagner stationné sur l'autoroute et des duels opposent des hélicoptères Ka-50 à des systèmes antiaériens 9K35 Strela-10[5].
Les mercenaires poursuivent cependant leur route et dépassent la ville de Lipetsk[22]. Vers 17 h heure de Moscou, ils franchissent la frontière entre l'oblast de Lipetsk et l'oblast de Moscou, en arrivant dans le village de Barabanovo sur la M4[25],[26],[27].
L'armée russe se montre incapable de freiner la progression du Groupe Wagner[4]. D'après le journal Le Monde : « Certaines des unités qui se sont retrouvées face aux hommes de Wagner ont refusé le combat, par peur ou par sympathie »[4]. Des barrages de police sont mis en place sur la MKAD, le périphérique moscovite, dans le cadre des « opérations antiterroristes » décidées le matin par le maire. Le ciel au dessus de Moscou est survolé par des hélicoptères et avions[28].
Réponse du gouvernement russe
[modifier | modifier le code]Le , dans une déclaration télévisée diffusée vers 8 h heure de Moscou (UTC+3), Vladimir Poutine dénonce une « trahison », mais sans nommer Evgueni Prigojine[29]. Il promet de « punir » les « traîtres » et agite le spectre d'une « guerre civile » : « C'est un coup de poignard dans le dos de notre pays et de notre peuple. Ce à quoi nous faisons face, ce n’est rien d’autre qu’une trahison. Une trahison provoquée par les ambitions démesurées et les intérêts personnels »[14],[30],[31]. Dans son allocution, Vladimir Poutine dresse un parallèle avec la guerre civile russe qui a débuté lors de la fin de la première guerre mondiale en Russie et qui a divisé le peuple russe entre l'Armée blanche et l'Armée rouge de 1917 à 1921-1923 à la suite de la révolution russe[32].
Evgueni Prigojine répond que Vladimir Poutine « se trompe profondément » et que ses combattants « ne se rendront pas » : « Nous sommes des patriotes. Personne ne va se rendre à la demande du président, des services de sécurité ou de qui que ce soit »[15].
De son côté, le général Sergueï Sourovikine appelle les membres de Wagner à rentrer dans leurs casernes. Le Service fédéral de sécurité de la fédération de Russie demande aux mercenaires de Wagner d’arrêter Prigojine. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, annonce l'ouverture d'une « enquête pénale en lien avec la tentative d’organiser une mutinerie armée »[18]. Les forces de l'ordre mènent des perquisitions dans les propriétés de Prigojine à Saint-Pétersbourg, où l'on découvre des armes, plusieurs lingots d'or, plusieurs paquets de poudre blanche, des centaines de sceaux de différentes entreprises, de faux passeports, des milliards de roubles en cash. Une masse de deux mètres de hauteur avec l'inscription « En cas de négociations importantes » et une photo encadrée représentant plusieurs têtes humaines tranchées sont également retrouvées dans la demeure du chef de Wagner[33],[34],[35],[36].
Dans l'ensemble, les députés, gouverneurs ou élus locaux font corps derrière Vladimir Poutine et diffusent des messages de soutien au président[4]. Les gouverneurs des oblasts de Rostov, Lipetsk et Voronej appellent les habitants à ne pas sortir de chez eux[17],[37],[38].
Quelques formations militaires russes apportent cependant leur soutien au Groupe Wagner, comme la 205e brigade cosaque de fusiliers motorisés, la 22e brigade Spetsnaz de la Garde et plusieurs unités Storm-Z[39].
Retrait du groupe Wagner
[modifier | modifier le code]Le soir du , un accord de désescalade est conclu entre le groupe Wagner et le gouvernement russe avec la médiation du président de Biélorussie Alexandre Loukachenko[14]. Les hommes du Groupe Wagner s'arrêtent à 200 ou 300 kilomètres de Moscou[4].
Prigojine annonce alors le retrait de ses troupes afin d'éviter de faire « couler le sang russe »[14]. Il déclare : « Nos colonnes font demi-tour et nous partons dans la direction opposée, nous rentrons dans les camps. Il y était de l’intérêt supérieur d’éviter un bain de sang »[14]. Les poursuites judiciaires contre Prigojine et ses hommes sont abandonnées[14],[40]. Le Kremlin annonce que les hommes de Wagner qui n'ont pas participé à la mutinerie pourront signer un contrat avec le ministère de la défense, tandis que les autres doivent rejoindre leurs camps de base[4]. Prigojine assure cependant le soir du 24 juin que le Groupe Wagner ne sera pas démantelé[4]. Selon les termes de l'accord, Prigojine devrait quant à lui quitter la Russie pour se rendre en Biélorussie[14].
Le soir du , les combattants du groupe Wagner commencent à se retirer de Rostov-sur-le-Don[14]. Ces derniers sont applaudis et acclamés par un attroupement d'habitants[5]. Des voitures de police viennent ensuite prendre position autour du QG, mais la foule les accueille par des huées, en traitant les agents de « traîtres »[5].
Pertes
[modifier | modifier le code]D'après des blogueurs militaires russes, les pertes de l'armée russe sont de treize à vingt hommes dans les rangs de l’armée, quasiment tous tués à bord de six hélicoptères et d'un avion abattus[4]. Le Monde indique que des sources proches d'Evgueni Prigojine et du ministère de la défense russe convergent pour faire état de la perte de six hélicoptères et d'un avion Il-18[5]. La chaîne Telegram pro-Kremlin Readovka donne un bilan de 15 militaires russes tués dans les environs de Voronej[5].
Du côté de Wagner, Prigojine donne le 26 juin un bilan d'environ 30 morts dans le bombardement du 23 juin[2] et d'au moins deux tués dans la journée du 24 juin[41]. Il affirme qu'aucun homme de l'armée russe n'a été tué lors de combats au sol[2]. Il dit « regretter d’avoir été forcé de frapper des moyens aériens [russes] mais c’est parce qu’ils larguaient des bombes »[2].
D'après le site d'analyse de défense basé sur les sources ouvertes Oryx[3], les pertes militaires sont :
côté fédéral russe :
- Un avion de communication détruit (Il-22M)
- Six hélicoptères détruits (un Mi-8 de transport, trois Mi-8MTPR-1 de guerre électronique, un Mi-35M et un hélicoptère d'attaque Ka-52 Alligator)
- Un MRAP capturé (KamAZ-435029)[42]
- Un blindé léger capturé (Tigr-M)
- Un dépôt pétrolier à Voronej[43]
côté Wagner :
- Un véhicule technique UAZ (UAZ-23632)
Conséquences
[modifier | modifier le code]Vladimir Poutine s'exprime à nouveau le soir du 26 juin[44]. Il remercie « ceux qui sont restés fidèles et loyaux » et affirme avoir donné l'ordre « d'éviter une effusion de sang »[44]. Il dénonce des « traîtres à la nation », mais sans les nommer précisément, et déclare que « les gens qui travaillent pour Wagner sont des patriotes, ils l’ont déjà montré »[44]. Il annonce alors que les hommes de Wagner peuvent signer un contrat avec le ministère de la Défense, rentrer chez eux ou partir pour la Biélorussie[44].
Le , le Moscow Times annonce l'arrestation du général Sergueï Sourovikine en raison de ses liens présumé avec le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, dans le cadre de la rébellion avortée de celui-ci, les 23 et 24 juin derniers[45]. Il est officiellement démis de ses fonctions militaire le [46]. Le même jour, Evgueni Prigojine et son associé Dmitri Outkine meurent dans un accident d'avion présumé.
Relais d'influence russe, le groupe Wagner serait devenu une menace pour le Kremlin depuis la mutinerie, qualifiée de trahison par Vladimir Poutine[47].
Réactions
[modifier | modifier le code]Réactions en Russie
[modifier | modifier le code]Plusieurs gouverneurs de la fédération de Russie annoncent des mesures à la suite de la mutinerie :
- le gouverneur de l'oblast de Rostov demande à sa population de se confiner et celui de l'oblast de Lipetsk annonce des mesures de sécurité ;
- Sergueï Sobianine, maire de Moscou, annonce que des « opérations antiterroristes » sont en cours dans la ville[13].
Le chef de la République tchétchène Ramzan Kadyrov condamne les évènements, qu'il qualifie de « vile trahison », et appelle à « écraser la rébellion »[24]. Ramzan Kadyrov affirme son soutien au président russe Vladimir Poutine et propose l'envoi de ses hommes pour contrer Wagner[48].
Le gouverneur de l'oblast de Koursk Roman Starovoït a appelé Prigojine à « abandonner ses plans »[49].
- Parti libéral-démocrate de Russie :
- Leonid Sloutski, président du parti a appelé à la prévention de tous les conflits internes et a qualifié Prigojine de traître[50].
- Parti communiste de la fédération de Russie :
- Le secrétaire général Guennadi Ziouganov a appelé Prigojine à « abandonner ses ambitions personnelles et à défendre la patrie »[51].
Réactions internationales
[modifier | modifier le code]- Chine
- Le gouvernement chinois a réitéré son soutien à la Russie et qualifié la mutinerie du groupe armé Wagner « d'affaire intérieure »[52].
- États-Unis
- Le , le porte-parole du Conseil de sécurité nationale a déclaré que les États-Unis suivaient les événements en Russie et « consultaient leurs alliés et partenaires sur son évolution »[53].
- Iran
- Le président de la république islamique d'Iran, Ebrahim Raïssi, a apporté « son soutien entier » à Vladimir Poutine lors d'un échange téléphonique selon le Kremlin[54].
- Au même moment, le porte parole du ministre des Affaires étrangères iranien, Nasser Kanaani, a qualifié l’insurrection de Wagner de « problème interne » mais que l'Iran « soutient l’état de droit dans la Fédération de Russie »[55].
- Kazakhstan
- Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev s'est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine sur la situation, soutenant « l'ordre constitutionnel et l'état de droit » mais précisant qu'il s'agit d'une « affaire interne à la Russie »[56].
- Serbie
- Le président serbe, Aleksandar Vučić, déclare que la Serbie « ne soutient pas ce coup d'état »[57] et affirme que « la mutinerie de Wagner a reçu une implication et un soutien de l'étranger »[58].
- Turquie
- Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a accordé à Vladimir Poutine son « plein soutien », selon le Kremlin[59],[60].
- Ukraine
- Le , le président ukrainien Volodymyr Zelensky a notamment déclaré : « celui (en faisant référence à Vladimir Poutine) qui choisit le chemin du mal s’autodétruit, envoie des centaines de milliers de personnes à la guerre pour finalement se barricader dans la région de Moscou pour se protéger de ceux qu’il a lui-même armés. La faiblesse de la Russie est évidente. Une faiblesse totale, il est tout aussi évident que l’Ukraine est capable de protéger l’Europe contre une contamination par le mal et le chaos russe. La Russie a utilisé la propagande pour masquer sa faiblesse et la stupidité de son gouvernement. Et maintenant, le chaos est tel que plus personne ne peut mentir à son sujet »[61].
- La vice-ministre de la Défense ukrainienne Hanna Maliar considère que la rébellion de Wagner est une « fenêtre d'opportunité » pour l'armée ukrainienne[62].
- Union européenne
- Charles Michel, président du Conseil européen, a déclaré qu'il s'agissait « clairement d'une affaire interne à la Russie », et que l'Union européenne continuait de soutenir l'Ukraine[63].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Evguéni Prigojine, le patron de Wagner entré en rébellion, veut «libérer le peuple russe» », sur RFI, (consulté le ).
- « Guerre en Ukraine, en direct : Vladimir Poutine remercie les combattants de Wagner « restés fidèles et loyaux » », sur Le Monde, .
- « Chef’s Special - Documenting Equipment Losses During The 2023 Wagner Group Mutiny », sur Oryx, (consulté le )
- Benoît Vitkine, « Rébellion de Wagner : Vladimir Poutine évite le bain de sang au prix d’un affaiblissement de son autorité », sur Le Monde, .
- Emmanuel Grynszpan, « A Rostov-sur-le-Don et à Voronej, la mutinerie de Wagner laisse derrière elle des frustrations et des victimes », sur Le Monde, .
- (en) Mariya Knight, Anna Chernova et Rob Picheta, « Prigozhin says he halted march to avoid Russian bloodshed in first comments since short-lived rebellion », sur CNN, (consulté le ).
- Benoît Vitkine, « Evgueni Prigojine, chef du Groupe Wagner et dynamiteur de l’Etat russe », sur Le Monde, (consulté le ).
- AFP, « Environ 10 000 des détenus recrutés par Wagner tués en Ukraine, selon leur chef », sur Radio Canada, (consulté le ).
- AFP, « Evguéni Prigojine, l'impétueux et imprévisible milliardaire patron du groupe Wagner », sur La Montagne, (consulté le ).
- AFP, « Guerre en Ukraine : le patron de Wagner confirme le succès de la contre-offensive lancée par Kiev », sur Le Parisien, .
- AFP, « L'armée russe recule dans le Sud et l'Est, selon le patron de Wagner », sur L'Orient-Le Jour, .
- AFP, « Russie : le FSB ouvre une enquête contre Prigojine pour "appel à la mutinerie armée" », sur L'Express, (consulté le ).
- AFP, « Russie : le chef de Wagner Evguéni Prigojine annonce une rébellion armée », sur France 24, (consulté le ).
- AFP, « Le Groupe Wagner se retire de Russie après la volte-face de son chef, Evgueni Prigojine, qui se réfugie en Biélorussie », sur Le Monde, (consulté le ).
- AFP, « Le groupe Wagner commence son retrait de Russie après la volte-face de son chef », sur Radio Canada, (consulté le ).
- AFP, « Prigojine affirme avoir pris le QG militaire de Rostov "sans un coup de feu" », sur L'Orient-Le Jour, .
- AFP, « Dans la ville russe de Rostov, Wagner déploie des chars et ses rebelles armés », sur L'Orient-Le Jour, .
- « Rebellion en Russie : les troupes de Wagner quittent Rostov, Evgueni Prigojine va partir pour la Biélorussie, selon le Kremlin », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
- AFP, « Rébellion en Russie : des combattants de Wagner à 400 km au sud de Moscou », sur La Montagne, (consulté le ).
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- (ru) Марьяна Бекало, « Вагнеровцы зашли в Московскую область: показываем на карте » [« Les wagnériens sont entrés dans la région de Moscou: nous montrons sur la carte »], sur 24 Канал, (consulté le ).
- (ru) « Колонны «Вагнера» вошли в Московскую область: в столицу России осталось менее двух часов, — СМИ » [« Des colonnes de "Wagner" sont entrées dans la région de Moscou: il reste moins de deux heures dans la capitale de la Russie - médias »], sur Судебно-юридическая газета, (consulté le ).
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- « Vu d’Ankara. En Turquie, la mutinerie de Prigojine comparée au putsch raté de 2016 contre Erdogan », sur Courrier international, (consulté le )
- AFP, « Pour Volodymyr Zelensky, «la faiblesse de la Russie est évidente» », sur Le Temps, (consulté le ).
- « La rébellion en Russie est une « opportunité » pour l’Ukraine, se réjouit la vice-ministre de la défense », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
- (en) Charles Michel, « Closely monitoring the situation in Russia as it unfolds », sur Twitter, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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