Olympia (Paris)

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Olympia
Description de cette image, également commentée ci-après
Enseigne de l'Olympia
Lieu Paris, Île-de-France
Drapeau de la France France
Coordonnées 48° 31′ 17″ nord, 2° 11′ 39″ est
Inauguration 1893
Capacité 1 772 à 1 996 places
Site web http://www.olympiahall.com/

Carte


L’Olympia est un music-hall situé 28, boulevard des Capucines, dans le IXe arrondissement de Paris, en France, c'est le plus ancien music-hall de Paris encore en activité.

Histoire

Joseph Oller, le fondateur du Pari Mutuel et du Moulin Rouge, avait posé ses montagnes russes en 1888 dans la cour d'un bâtiment donnant sur le 28 boulevard des Capucines. Le préfet de Paris, craignant l'incendie des montagnes russes bâties en bois, demanda la fermeture de l'attraction. Oller procèda donc à la démolition des montagnes russes et fit édifier une salle de spectacle : l'Olympia.

Inauguré le 12 avril 1893, La Goulue, danseuse de cancan, Loïe Fuller, danseuse américaine et Fregoli[1], transformiste, en furent les premières vedettes.

Il a accueilli, grâce à Bruno Coquatrix, puis Jean-Michel Boris[2], les plus grands artistes français de toutes les époques, tels qu'Édith Piaf, Damia, Mistinguett, Marie Dubas,Fréhel, Yvonne George, Joséphine Baker, Yvonne Printemps, Dalida, Mireille Mathieu, Michelle Torr, Sylvie Vartan, Véronique Sanson, et chez les messieurs, Guy Béart, Gilbert Bécaud, Georges Brassens, Jacques Brel, Léo Ferré, Luis Mariano, les Compagnons de la chanson puis leurs cadets, Adamo, Alain Barrière, Julien Clerc, Yves Duteil, Johnny Hallyday, Michel Sardou, Alain Souchon, etc.

Gilbert Bécaud est le recordman de l'Olympia en venant y chanter trente-trois fois [3].

En plus de la musique et de la chanson, l'Olympia accueille une grande variété de spectacles, y compris des cirques, des ballets, des films[4] et des opérettes.

Suite au déclin des spectacles de grandes vedettes, Jacques Haïk, le créateur du Grand Rex, a entièrement reconstruit l'ancien music-hall de Joseph Oller pour en faire la magnifique salle qui est classée monument historique en 1993. Cette salle n'a jamais été fermée, elle fut cinéma et music-hall de 1930 à 1987 sous l'enseigne « Olympia Théâtre Jacques Haïk. »

En 1954, la Sato, société du « Groupe Jacques Haïk » propriétaire du fonds de commerce de l'Olympia, finance intégralement une sonorisation moderne et engage Bruno Coquatrix comme directeur. À cette occasion Gilbert Bécaud s'y est produit pour la première fois.

1961 est une année riche. Outre Gilbert Bécaud venu y créer Et Maintenant, Édith Piaf chante Non, je ne regrette rien, Mon Dieu, les Flonflons du bal. Le jeune Johnny prend la suite et fait un tel tabac qu'on doit commander de nouveaux sièges. Prévue dans la foulée, Marlène Dietrich se dédit. Jacques Brel se propose : il cueille son public à froid avec les Bourgeois, Madeleine, les Paumés du petit matin et un Ne me quitte pas particulièrement angoissé.

La façade de l'Olympia

L'Olympia est également la salle qui fait connaître Dalida en 1956 lors d'une émission : Les Numéros 1 de demain. Ses principaux concerts dans cette salle ont lieu en 1956, 1961, 1964, 1967, 1971, 1974, 1977 et enfin 1981. Michelle Torr y fera salle comble pendant plus d'un mois à guichets fermés en 1980. La salle accueille les premiers spectacles de Sylvie Vartan ; elle y passe notamment avec les Beatles, et régulièrement jusqu'à sa réfection en 1997. Yves Montand, Johnny Hallyday, Édith Piaf ou Jacques Brel y installent leur légende.

Menacé de destruction depuis longtemps, puis reconstruit en 1997, il est classé patrimoine culturel le par le Ministre de la Culture français, Jack Lang, ce qui aboutit après deux années de chantier à une reconstruction à l'identique de la salle et de son célèbre hall rouge, quelques mètres plus loin, la façade n'ayant pas été touchée. En 2001, Vivendi Universal rachète la salle de spectacle. La scène aussi a changé de place.

Cette reconstruction est nécessaire à cause de la destruction totale de l'immeuble qui abritait cette salle mythique, et la restructuration et création d'une place sur l'arrière du bâti. Dans ses combles, une école de danse et de spectacle était installée. Dans ce lieu de répétition pour Dalida et Sylvie Vartan notamment, Arthur Plasschaert (chorégraphe et professeur de jazz) y dirigeait les cours ; il fut chorégraphe de Sylvie Vartan. Béatrice Hoang (danseuse et chorégraphe) donnait les sessions jazz, Patrick Ehrhard (chorégraphe, professeur et danseur) s'occupait des classes contemporaines. Alice Dona et Bernard Lavilliers y avaient aussi leurs écoles du spectacle. De nombreux danseurs furent formés ici.

Notes et références

  1. Fregoli joua 7 mois à l'Olympia à guichets fermés.
  2. Article sur RFI-musique
  3. http://www.rfimusique.com/siteFR/biographie/biographie_9016.asp
  4. Sur parisenimages.fr [1] [2], consulté le 18 juillet 2009

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Vidéo

Bibliographie

  • La Revue hebdomadaire, La Loie Fuller, ed. Librairie Plon, 1899
  • Les folies du music-hall : histoire du music-hall à Paris de 1914 à nos jours, Jacques Damase, Bruno Coquatrix, ed.Spectacles, 1960
  • Paris-Palaces, ou le temps des cinémas (1894-1918), Jean-Jacques Meusy, ed.CNRS Editions, 1995
  • Paris au jour le jour : Almanach historique de Paris, Alfred Fierro, ed.Arcadia, 2005