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Mont-Notre-Dame

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Mont-Notre-Dame
Mont-Notre-Dame
Panorama de Mont-Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Soissons
Intercommunalité Communauté de communes du Val de l'Aisne
Maire
Mandat
Dominique Lafleur
2020-2026
Code postal 02220
Code commune 02520
Démographie
Gentilé Mont-Nostradamien(ne)s
Population
municipale
733 hab. (2021 en évolution de −0,81 % par rapport à 2015)
Densité 76 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 40″ nord, 3° 35′ 04″ est
Altitude 70 m
Min. 53 m
Max. 165 m
Superficie 9,63 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Reims
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fère-en-Tardenois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Mont-Notre-Dame
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Mont-Notre-Dame
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Mont-Notre-Dame

Mont-Notre-Dame est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Géographie

Localisation

Situé sur l'axe Soissons - Reims, le village se situe approximativement à égale distance de ces deux villes (30 à 35 km).

Communes limitrophes

Urbanisme

Typologie

Mont-Notre-Dame est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,4 %), forêts (33 %), zones urbanisées (9 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Toponymie

La Dame du nom de Mont-Notre-Dame n'est pas la Vierge Marie, mais sainte Marie-Madeleine[8].

Histoire

Dans « Histoire de la maison d'Aumale », Jacques d'Aumale nous renseigne sur les origines de la localité. Le village s'est dénommé au VIIe siècle Saurèle (en latin Saurelius) ; il prit sous Gérard de Roussillon le nom de Sainte-Marie du Pont.

Comme beaucoup de vicomtés et de vidamies, la vicomté du Mont Notre-Dame était à l'origine une tenure ecclésiastique, une « avouerie » concédée par l'abbaye du Mont Notre-Dame, bâtie au IXe siècle en l’honneur de Marie-Madeleine, par Gérard de Roussillon, comte de Provence et de Bourgogne, et sa femme Berthe, fille du comte de Soissons et petite-fille de Charlemagne. Leurs deux enfants, Théodore et Ave étant morts en bas âge, Gérard abandonna une partie de son domaine du Mont Notre-Dame à l'évêque de Soissons et aux clercs chargés de desservir la collégiale ; l'évêque en était le prévôt né, et le doyen du chapitre exerçait les fonctions curiales sur tout le territoire. Or, rapporte l'abbé Boileau, curé du Mont Notre-Dame dans une notice publiée par lui en 1931-32 sur sa paroisse[source insuffisante] : « Les archevêques de Reims et les évêques de Soissons, excédés des déprédations continuelles que les troupes de factieux et des gens sans aveux y exerçaient, prirent le parti de donner en fief une partie des terres de Bazoches à des gentilshommes - cadets de la maison de Châtillon (1040), qui se chargèrent du soin de revêtir le château de fortifications. Ces gentilshommes prirent la qualité de seigneurs de Bazoches, quoique vassaux des évêques de Soissons ». Quand un nouvel évêque de Soissons venait prendre son siège, on le faisait asseoir dans une chaire que portaient le comte de Soissons, les seigneurs de Pierrefonds, de Montmirail et de Bazoches.

En 1102, on trouve le nom de Gervais de Bazoches au bas d'une charte ; il y est qualifié de baron et devait être de plus « avoué » ou vicomte du Mont Notre-Dame. Il participa à la Première Croisade, et, après la mort d'Hugues de Fauquemberg, reçut le gouvernement des principautés de Galilée et de Tabarie, ou Tibériade. Fait prisonnier par les Seljoukides, il fut mis à mort à Damas. Le roi de Syrie se serait fait faire une coupe avec son crâne enrichi de pierreries.

Après ce Gervais, on sait peu de choses des vicomtes du Mont Notre-Dame jusqu'en 1226, date à laquelle l'évêque Jacques de Bazoches occupa le siège de Soissons, sacra Saint-Louis à Reims et obtint du Roi la dispense du service personnel aux armées, moyennant quoi il versa 120 livres au Trésor royal. En 1232, Nicolas III de Bazoches mourut à la Quatrième croisade.

En 1263, Milon de Bazoches, évêque de Soissons, sacra à Reims Philippe le Hardi. En effet, le sacre du roi revenait de droit à l'évêque de Soissons, au cas où le siège de Reims était vacant[réf. nécessaire]. En 1288, Simon de Bazoches, mentionné en plusieurs titres, eut procès avec l'évêque de Soissons, coseigneur du Mont Notre-Dame. Un Gérard de Bazoches fut évêque de Soissons. Le dernier seigneur de Bazoches, vicomte du Mont Notre Dame, aurait été Jean III de Bazoches et du Mont-Sainte-Marie, comte de Valois vers 1344 ; il se fit par la suite ordonner prêtre et mourut après 1348, sans laisser de postérité.

Le successeur de Jean III de Bazoches à la vicomté du Mont Notre-Dame fut Bernard de Moreuil-Soissons (branche cadette de Nesle-Soissons) dont les ascendances en la maison de Nesle et de Soissons ont été exposées par ailleurs en suite du mariage de Yolande de Soissons, sa mère, arrière-arrière-petite fille de Guillaume d'Eu, comte de Soissons avec Bernard, sire de Moreuil en Picardie (début du XIIIe siècle). La maison de Moreuil est connue depuis 1119. Bernard III de Moreuil se distingua aux Croisades. Jean de Moreuil fut tué à Azincourt en 1415.
« Le roi Philippe de Valois l'avait mis Bernard de Moreuil au nombre des seigneurs de sa Cour, en qui il avait le plus de confiance. Ce prince l'éleva d'abord au rang de chevalier, puis de conseiller ; il le fit ensuite Maréchal de France et le donna pour conseiller, c'est-à-dire pour gouverneur, à Jean, son fils aîné, duc de Normandie ».

« Le , année de la défaite de Crécy, Bernard fut nommé par le roi, général de l'armée de Picardie. Il vivait encore le . Il épousa Marguerite de Thorête, Dame d'Offémont, de laquelle il eut Roques, seigneur de Moreuil du Mont Notre-Dame et de Cœuvres. Roques fut frère de Thibault de Moreuil-Soissons qui devint vicomte du Mont Notre-Dame en 1391 ».

« Thibault se qualifiait seigneur de Moreuil, de Cœuvres et du Mont Notre-Dame, chambellan du Roi, capitaine et gouverneur de Soissons. Il portait les armes de France au lion naissant d'argent, armé et lampassé de gueules… Il mourut le laissant deux fils, Valeran et Bernard… « Bernard de Moreuil-Soissons », troisième du nom, succéda à son père dans la vicomté du Mont Notre-Dame. Il fut marié à N... d'Autrèches et n'eut qu'une fille, Jeanne, qui épousa un gentilhomme nommé Jean d'Aumale et lui porta en mariage la vicomté du Mont Notre-Dame »[9].

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

La commune se trouve dans l'arrondissement de Soissons du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la cinquième circonscription de l'Aisne.

Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Braine[10]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Fère-en-Tardenois.

Intercommunalité

La commune a adhéré, comme la plupart de celles du canton de Braine, à la communauté de communes du Val de l'Aisne en 1998.

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Avant 1813 28 Juin 1821 Louis Anne Antoine d'Aumale   Mort en fonction
avant 1874 1875 M. Huvenoit[11]    
    André Poniatowski    
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1988 ? Lucien Bove    
mars 2001 février 2011[12] Martine Blanc[13]   Démissionnaire
avril 2011[14] janvier 2019[15] René-Claude Rondeaux DVD Professeur des écoles
Décédé en fonction
mars 2019[16] En cours
(au 13 juillet 2020)
M. Dominique Lafleur   Retraité de la gendarmerie
Réélu pour le mandat 2020-2026

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 733 habitants[Note 3], en évolution de −0,81 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
453451511562600619646665621
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
630608577567554541542531573
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
547569565717770749550610599
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
700715653580617633645649736
2018 2021 - - - - - - -
735733-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

Le prince André Poniatowski, ancien maire de Mont-Notre-Dame pendant plusieurs années, fut l'ancien chef de cabinet du général Henri Giraud et officier de liaison du général Dwight David Eisenhower lors de la Seconde Guerre mondiale. Il a été ensuite après la guerre, président de la Bibliothèque Polonaise de Paris.
Il est mort en 1977.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. Géraud Lavergne, « Les noms de lieux d'origine ecclésiasticque » (sic), Revue d'histoire de l'Église de France, Tome 15, no 68, 1929, p. 323.
  9. Jacques d' Aumale et Christian d' Aumale (relecteur et correcteur.), Histoire de la maison d'Aumale, Edition à compte d'auteur, , 421 p. (BNF 36687739).
  10. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Brain' de 1875, Reims p185.
  12. « Démission du maire de Mont-Notre-Dame : Avant de nouvelles élections, la réaction des conseillers », L'union l'Ardennais,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
  14. « Mont-Notre-Dame : La création d'un syndicat scolaire est à l'étude », L'union l'Ardennais,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Élu le 1er avril 2011, à la suite de la démission de Martine Blanc, René-Claude Rondeaux, maire, a présenté ses premiers vœux au nom du conseil municipal. ».
  15. « Décès du maire en pleine cérémonie des vœux », Courrier picard,‎ , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Un nouveau maire à Mont-Notre-Dame après le décès de René-Claude Rondeaux », sur lunion.fr, (consulté le ) « Ce vendredi soir, le conseil municipal de Mont-Notre-Dame s’est réuni afin de procéder à l’élection du maire, à la suite de l’élection municipale récente, organisée après le décès de René-Claude Rondeaux. Après une minute de silence à la mémoire de ce dernier, Dominique Lafleur a été élu maire à l’unanimité. ».
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.