Green Day

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 19 janvier 2015 à 17:05 et modifiée en dernier par 132.208.169.107 (discuter). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Green Day
Description de cette image, également commentée ci-après
Green Day à Rome 5 juin 2013.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre musical Punk rock, pop punk, rock alternatif.
Années actives Depuis 1987
Labels Lookout!
Reprise
Site officiel greenday.com
Composition du groupe
Membres Billie Joe Armstrong
Mike Dirnt
Tré Cool
Jason White
Anciens membres John Kiffmeyer (1988-1990)

Green Day est un groupe d'opéra rock originaire de Oakland en Californie et formé en 1987[1]. Le groupe est composé à l'origine par le chanteur et guitariste Billie Joe Armstrong et le bassiste Mike Dirnt, rejoints en 1990 par le batteur Tré Cool et en 2012 par le guitariste Jason White, qui était auparavant un de leurs musiciens de tournée.

À ses débuts, le groupe faisait partie de la scène punk locale de la ville de Berkeley. Leurs deux premiers albums, sortis sur le label indépendant Lookout!, leur permirent de se bâtir une bonne base de fans, mais ils s'en mettront certains à dos lorsqu'ils signèrent avec un label majeur, Reprise Records, en 1993. Ils sortirent en 1994 l'album Dookie, qui connaîtra un immense succès, avec à ce jour 10 millions de copies vendues aux États-Unis[2] et 15 millions à l'échelle mondiale. Le groupe est reconnu, avec les groupes californiens The Offspring et Rancid, comme étant responsable du retour du punk rock sur la scène populaire aux États-Unis[3]. Les albums qui suivirent, Insomniac, Nimrod et Warning:, sortis entre 1995 et 2000, n'obtinrent pas le succès de masse de Dookie, mais se vendront tout de même relativement bien[4]. En 2004, le groupe sortit l'album American Idiot, un opéra-punk qui obtint un énorme succès populaire[4] et critique, popularisant le groupe auprès d'une nouvelle génération. Suivit, en mai 2009, l'album 21st Century Breakdown, un nouvel opéra-rock décrit par les membres du groupe comme encore plus ambitieux que American Idiot.

Parmi les chansons les plus connues du groupe, on compte entre autres Longview, Basket Case, When I Come Around, Good Riddance (Time of Your Life), Brain Stew, Minority, American Idiot, Boulevard of Broken Dreams, Holiday, Wake Me Up When September Ends, Know Your Enemy et 21 Guns.

À ce jour, Green Day aurait vendu plus de 5 millions d'albums à travers le monde[5],[6] dont plus de 22,5 millions d'albums aux États-Unis[7]. Ils ont récolté de nombreux prix, dont quatre Grammy Awards (Meilleur album alternatif pour Dookie, Meilleur album rock pour American Idiot, Enregistrement de l'année pour Boulevard of Broken Dreams et Meilleur album rock pour 21st Century Breakdown[8]).

Histoire

Les débuts : la scène de Berkeley et Lookout!

C'est en 1987, à l'âge de 15 ans, que Billie Joe Armstrong et Mike Dirnt, tous deux amis, forment le groupe Sweet Children, avec Armstrong au chant et à la guitare et Dirnt à la basse et aux chœurs. Ils donnèrent leur premier spectacle au Rod's Hickory Pit à Vallejo en Californie, où la mère de Billie Joe travaillait[1]. En 1988, John Kiffmeyer (alias Al Sobrante) joignit le groupe comme batteur et comme gérant. Il s'occupa de trouver des spectacles au groupe et aida à établir une base de fans[9].

Larry Livermore, le propriétaire de Lookout! Records, assista à un concert du groupe et décida de les faire signer sur son label. En raison de la mauvaise température, le concert n'avait attiré que cinq personnes, mais selon Livermore, les Sweet Children ont joué « comme s'ils étaient les Beatles au Shea Stadium »[10]. En 1989, ils enregistrent leur premier EP. Avant la sortie du EP, le groupe décida de laisser le nom de Sweet Children et adopta celui de Green Day (« journée verte », apparemment en l'honneur de leur affection pour la marijuana qu'ils auraient fumée toute la journée lors de la formation de ce nouveau groupe).

Lookout sortit le premier album de Green Day, 39/Smooth au début de 1990. Le groupe enregistra deux autres EP au courant de l'année, Slappy et Sweet Children. L'année suivante, Lookout! sortit 1,039/Smoothed Out Slappy Hours, une compilation de l'album 39/Smooth et des EP 1,000 Hours et Slappy. À la fin de 1990, Al Sobrante quitta la région de la East Bay pour aller à l'université. Le batteur des Lookouts, Tré Cool, le remplaça temporairement, mais lorsqu'il devint évident que Sobrante ne prévoyait pas se consacrer à plein temps au groupe, Tré devint le batteur permanent de Green Day[9]. Le groupe tourna pour la plus grande partie de 1992 et 1993 et joua un peu en Europe. Le deuxième album du groupe, Kerplunk!, sorti en 1992, se vendit à environ 50 000 exemplaires aux États-Unis[11].

Dookie et le succès mondial

Le succès underground de Kerplunk! amena les labels majeurs à s'intéresser au groupe. Green Day signa avec Reprise en avril 1993 et quitta Lookout! en terme amical[10]. Cette signature avec un label majeur amena certains fans de punk à considérer Green Day comme des « vendus ». Après la signature sur Reprise, le groupe s'attaqua à l'enregistrement de leur troisième album, Dookie, avec le producteur Rob Cavallo[12].

Dookie fut enregistré en trois semaines[13] et sortit en février 1994. L'album traite de sujets comme l'anxiété (Basket Case), l'ennui (Longview), l'amour et la jalousie (Pulling Teeth, Chump) ou encore le passé du groupe (Welcome To Paradise). Il devint un grand succès commercial, aidé par la diffusion en boucle sur MTV des vidéos des chansons Longview, Basket Case et When I Come Around, qui ont tous été numéro 1 sur le palmarès Modern Rock Tracks du Billboard américain[14]. Dookie atteignit la 2e place[15] et participa, avec les albums Smash de The Offspring, Punk in Drublic de NOFX (tous sortis en 94) et ...And Out Come the Wolves de Rancid (sorti en 95) à la relance du punk rock aux États-Unis. Le succès de Dookie propulsa les ventes de Kerplunk!, qui devint disque de platine (1 million d'exemplaires vendus) aux États-Unis.

La même année, le groupe entreprit une tournée à l'échelle du pays avec le groupe Pansy Division en première partie. Ils participèrent notamment au festival itinérant Lollapalooza et à Woodstock 94, où ils déclenchèrent une bataille de boue. Pendant le concert, Mike Dirnt se fit frapper par un garde de sécurité qui pensait qu'il était un spectateur qui envahissait la scène et en perdit deux dents[16]. Leur performance à Woodstock, vue par des millions de spectateurs à la télévision, leur valu une bonne publicité et aida Dookie à atteindre le cap de disque de diamant (10 millions d'exemplaires vendus aux États-Unis)[2]. En 1995, l'album gagna le Grammy du Meilleur album alternatif et Basket Case fut nommé pour 9 MTV Video Music Award (incluant celui de la vidéo de l'année)[17].

Avec 15 millions d'exemplaires vendus à travers le monde, Dookie reste à ce jour l'album punk rock le plus vendu de l'histoire. En 2003, le magazine Rolling Stone classa l'album à la 193e place dans sa liste des 500 meilleurs albums de tous les temps[18]. Le site web musical allmusic décrit Dookie comme « une pièce stellaire de punk moderne que beaucoup ont imité mais que personne n'a dépassé »[19]. Beaucoup de groupes déclareront avoir été influencés par l'album, dont entre autres Sum 41, Blink-182, New Found Glory, Good Charlotte, Simple Plan, Yellowcard et Something Corporate[3].

Insomniac : fatigue et attaques de panique

En 1995, Green Day enregistra avec Rob Cavallo la chanson J.A.R. (Jason Andrew Relva) pour la trame sonore du film Angus. À sa sortie, la chanson atteignit directement la première place du palmarès Modern Rock Tracks du Billboard[20]. L'album Insomniac, toujours produit par Rob Cavallo, parut à l'automne 1995. L'album, qui est plus sombre et plus lourd que son prédécesseur[12], reflétait la fatigue et l'anxiété qui régnait au sein du groupe en raison de leur soudaine énorme popularité et de leurs concerts trop nombreux. Il traitait de sujets comme la drogue (Geek Stink Breath, Brain Stew), l'anxiété (Panic Song), l'aliénation (Westbound Sign) et contenait une attaque destinée à leur ancienne scène punk qui les avait rejetés suite au succès commercial de Dookie (86)[21]. L'album obtint de bonnes critiques[22], et s'il n'obtint pas le succès massif de Dookie, il se vendit tout de même à 2 millions d'exemplaires aux États-Unis[2] et à 5 millions d'exemplaire à travers le monde. Il atteignit la 2e place dans les charts grâce aux singles Geek Stink Breath, Walking Contradiction, Stuck With Me et surtout Brain Stew / Jaded[15]. Pour la pochette de l'album, Green Day utilisa une œuvre de l'artiste Winston Smith intitulée God Told Me to Skin You Alive. Ils intitulèrent l'album « Insomniac » après avoir demandé à Smith comment il s'y était pris pour réaliser l’œuvre pour la pochette si rapidement et qu'il leur ait répondu : « C'est facile pour moi, je suis un insomniaque ».

Le groupe annula ensuite soudainement une tournée de concerts en Europe pour cause de fatigue excessive[23].

Nouvelles directions avec Nimrod.

Après avoir pris une pause pour le reste de 1996, Green Day commença à travailler sur un nouvel album en 1997. Dès le départ, le groupe et le producteur Rob Cavallo s'accordaient pour dire que l'album devait être différent de ses prédécesseurs[24]. Le résultat fut Nimrod., un album où le groupe explora de nouveaux styles musicaux : folk-rock sur Walking Alone, surf sur Last Ride In, ska sur King for a Day et même une ballade acoustique avec des violons, Good Riddance (Time of Your Life). L'album sortit en octobre 1997 et se classa à la 10e place du Billboard 200. Le single Good Riddance (Time of Your Life) remporta un MTV Video Award pour sa vidéo[25] et apparut dans le dernier épisode de la populaire série américaine Seinfeld. La chanson reste encore aujourd'hui l'une des chansons de Green Day les plus connues du grand public. Les autres singles extraits de Nimrod. furent Hitchin' a Ride, Redundant et Nice Guys Finish Last. Malgré le succès de Good Riddance (Time of Your Life), l'album ne se vendit qu'à 2 millions d'exemplaires aux États-Unis[15] et à 5 millions travers le monde. Le groupe fit la même année une apparition dans un épisode du dessin animé King of the Hill.

Warning: : maturité et déclin de popularité

À l'été 2000, Green Day décida de participer pour la première fois de son existence au Vans Warped Tour, le festival punk itinérant américain[26], où ils obtinrent un bon accueil de la part du public. À l'automne sortit Warning:. L'album présentait une grande recherche musicale, dans un style qui fut qualifié par certains de « punk-folk »[27], avec des textes un peu plus existentiels, parlant de foi, d'espoir et faisant une certaine critique sociale. Warning: reçoit des réactions partagés de la part des fans et des critiques[27],[28], certains étant habitués au son plus pop punk de leurs albums précédents. Le premier extrait, Minority, obtint un certain succès, mais l'album ne se vendit qu'à 500 000 exemplaires aux États-Unis[2] et le groupe semblait intéresser de moins en moins de gens. Certains commencèrent à se questionner sur le futur de Green Day.

En 2001, Reprise sortit la compilation de singles International Superhits! et son compagnon vidéo International Supervideos![29],[30], qui regroupaient les singles et les vidéos du groupe sortis depuis Dookie. L'année suivante sortit Shenanigans, une compilation des faces B des singles et d'autres raretés du groupe[31]. Durant cette période sans « vrai album », le groupe fit tout de même quelques spectacles et participa notamment à la tournée Pop Disaster Tour avec Blink-182[32], tournée documentée sur le DVD Riding in Vans With Boys.

En 2003, un groupe new wave dont les cinq membres sont déguisés et masqués fit son apparition. Nommé The Network, le groupe sortit un album, Money Money 2020, sur le label de Billie Joe, Adeline Records. Plusieurs soupçonnaient le groupe n'être nul autre que les membres de Green Day déguisés, les ressemblances vocales et physiques laissant peu de place au doute[33].

Retour en force avec American Idiot

Mike Dirnt

À l'été 2003, Green Day retourna en studio pour écrire et enregistrer un nouvel album, temporairement intitulé Cigarettes and Valentines. Après avoir complété une vingtaine de chansons, les master tapes de l'album disparurent. Le groupe, qui n'était de toute façon pas vraiment satisfait des nouvelles chansons, décida alors de ne pas tenter de recréer l'album mais d'en composer un nouveau. Entre temps, Green Day participa à deux chansons de l'album Skull Ring d'Iggy Pop, paru en 2003[34], et sortit en février 2004 la chanson I Fought the Law, une reprise d'une chanson qu'avait déjà reprise le groupe punk The Clash[35]. La chanson fut mise en vente directement sur le iTunes Store de Apple.

À la fin 2004, quatre ans après Warning:, sortit finalement le septième album de Green Day, American Idiot. L'album, précédé par son premier single American Idiot (qui obtint un grand succès auprès des radios), se vendit à plus de 250 000 copies lors de sa première semaine de vente et débuta directement au numéro 1 du Billboard. C'était le premier album du groupe à se classer à cette position. Le groupe parla de l'album comme étant son plus ambitieux à ce jour, un « opéra-punk» durant près d'une heure et contenant deux chansons atteignant les 9 minutes (Jesus of Suburbia et Homecoming). Au travers du personnage principal de American Idiot, Jesus Of Suburbia, Billie Joe Armstrong voulait refléter la situation dans laquelle vivaient les Américains. Les sujets de l'album étaient variés : rébellion, dépression, drogue, amour, joie et rage. L'album racontait l'histoire de Jesus of Suburbia (Jésus de la Banlieue), qui ne supporte plus la société dans laquelle il vit (American Idiot) et qui décide de partir de chez lui (Jesus of Suburbia). Il atterrit sur le boulevard des rêves brisés (Boulevard of Broken Dreams) et rencontre St.Jimmy, son double schizophrène, qui l'initie à la drogue et à une vie de folie (Give Me Novacaine). Puis Jesus rencontre la belle Whatsername (She's A Rebel, Extraordinary Girl) qui le quittera dans Letterbomb. Enfin, St.Jimmy mourra dans Homecoming, et Jesus rentrera chez lui.

Pour cet album, Green Day fit preuve d'une grande maturité. Les textes ne parlaient plus des journées à s'ennuyer de leur adolescence (voir entre autres la chanson Longview et l'album Dookie), mais de choses plus importantes, notamment de politique. C'est vraiment avec American Idiot qu'est sublimé le parcours commencé en 1997 avec Nimrod, ne serait-ce que dans les textes, qui devinrent plus revendicatifs. Au niveau musical, Green Day délaissa un peu sur certains titres ses racines punk et s'orienta vers un son plus pop-rock sur quelques chansons plus lentes comme Are We The Waiting ou encore Wake Me Up When September Ends.

L'album se voulait aussi un engagement politique contre le président américain de l'époque, George W. Bush. L'album sortit d'ailleurs deux mois avant l'élection présidentielle de 2004 aux États-Unis et le groupe souhaitait que l'album aide à la non-réélection de Bush. Cet engagement politique est particulièrement clair dans les singles American Idiot et Holiday. Le groupe participa aussi au projet Rock The Vote.

Billie Joe Armstrong

L'album American Idiot gagna en 2005 le Grammy du Meilleur album rock. La même année, le groupe remporta 7 de ses 8 nominations lors du gala des MTV Music Awards, incluant le convoité prix du Choix du public[36]. L'album se vendit finalement à 5 millions d'exemplaires aux États-Unis[37] et à plus de 10 millions d'exemplaires à travers le monde[38] et permit à Green Day de redevenir un des groupes rock les plus populaires et reconnus.

Pour supporter American Idiot, Green Day fit une tournée de 150 dates, la plus longue de sa carrière, à travers le monde, visitant entre autres le Japon, l'Australie, l'Afrique du Sud et le Royaume-Uni. Le concert qu'ils donnèrent au Milton Keynes National Bowl en Angleterre attira 130 000 personnes en deux jours et fut désigné par les lecteurs du magazine Kerrang! comme « le meilleur show sur la Terre ». Le spectacle a été filmé et est sorti sur un CD et un DVD appelés Bullet in a Bible en novembre 2005[39]. La tournée d'American Idiot s'est achevée en décembre 2005 par deux spectacles en Australie.

En 2006, Green Day remporte un troisième Grammy, cette fois pour Boulevard of Broken Dreams. La chanson avait passé 16 semaines au numéro 1 du classement Modern Rock Tracks du Billboard, ce qui égalait un record à l'époque.

21st Century Breakdown : l'ambition continue

En septembre 2006, Green Day fit équipe avec U2 et ensemble ils reprirent la chanson The Saints Are Coming du groupe écossais The Skids. Les deux groupes jouèrent la chanson live ensemble au Louisiana Superdome le 25 septembre 2006 lors du retour des Saints de la Nouvelle-Orléans de la NFL à leur domicile après un an d'absence, l'ouragan Katrina ayant sévèrement abîmé le Superdome[40]. Les profits de la vente du single allèrent à l'organisme Music Rising, qui ramassait de l'argent afin de remplacer les instruments de musique perdus lors de l'ouragan[41].

Toujours en 2006, Green Day s'associa avec la NRDC (National Resources Defense Council), une organisation américaine de défense de l'environnement, pour mettre en ligne un site internet, www.greendaynrdc.com, destiné à promouvoir la protection de la planète[42].

En 2007, Green Day participa à Instant Karma/Make Some Noise: The Amnesty International Campaign to Save Darfur, une compilation de reprises de chansons de John Lennon pour attirer l'attention sur ce qui se passait au Darfour, avec une reprise de Working Class Hero[43]. Au courant de l'été, le groupe fit une apparition dans le film The Simpsons Movie, où ils jouèrent la chanson thème de l'émission[44].

Un autre groupe sortant de nulle part fait son apparition en décembre 2007 : les Foxboro Hot Tubs. Comme pour The Network, plusieurs soupçonnaient Green Day être derrière ce groupe, même si sa musique se rapprochait plutôt du garage rock des années 1960. Après quelques mois de doutes, Green Day avoua être les Foxboro Hot Tubs. L'album Stop Drop and Roll!!! sortit en mai 2008 aux États-Unis et le groupe fit une tournée dans des petites salles de la Californie et des États voisins.

Le trio californien commença à travailler sur le successeur d'American Idiot dès janvier 2006[45]. L'album, intitulé 21st Century Breakdown, ne sortit finalement qu'en mai 2009. Produit cette fois-ci par Butch Vig (producteur entre autres de Nevermind de Nirvana et des deux premiers albums de The Smashing Pumpkins), 21st Century Breakdown a été annoncé par le groupe comme étant encore plus ambitieux que American Idiot et racontait encore une fois une histoire, celle de Christian et de Gloria. Billie Joe a décrit son style comme étant plus power-pop. Le premier single, Know Your Enemy est sorti à la fin avril 2009. Le deuxième single fut 21 Guns, sorti à la fin juin 2009, suivi par East Jesus Nowhere, 21st Century Breakdown et Last of the American Girls. 21st Century Breakdown se serait vendu en moins d'un an à plus de 4 250 000 exemplaires à travers le monde[46].

Green Day a remporté le prix de Meilleur artiste rock au gala des MTV Europe Music Awards 2009[47].

En décembre 2009, dans un sondage réalisé par le magazine américain Rolling Stone auprès de ses lecteurs, Green Day a été élu meilleur groupe de la décennie, American Idiot meilleur album de la décennie et Boulevard of Broken Dreams meilleur single de la décennie[48],[49],[50].

Le 30 janvier 2010, Green Day remporta le Grammy Award du Meilleur album rock pour l'album 21st Century Breakdown[51].

En juin 2010 sort le jeu vidéo Green Day: Rock Band. Green Day est le deuxième groupe, après les Beatles, à avoir leur propre jeu Rock Band.

En mars 2011 sorti l'album live Awesome as F**k. L'album fut enregistré durant la tournée mondiale du groupe en 2009 et 2010 et inclut un DVD de leur concert au Saitama Super Arena, au Japon[52].

¡Uno!, ¡Dos! et ¡Tré!

Billie Joe Armstrong annonce le que le groupe est en studio pour enregistrer un nouvel album[53]. Les enregistrements sont prolifiques, le groupe écrivant environ soixante-dix chansons et en enregistrant une quarantaine[54]. Cet enregistrement prolifique permet alors au groupe d'envisager de créer une trilogie, alors qu'il ne s'agissait pas de l'idée de départ. Le groupe décide dès lors de faire trois albums et de les nommer ¡Uno!, ¡Dos! et ¡Tré!, créant ainsi le lien entre eux[55]. Le , Green Day annonce la sortie prochaine de ces trois nouveaux albums : ¡Uno! le 25 septembre, ¡Dos! le 13 novembre et ¡Tré! le [56]. Ces derniers contiendront en tout 36 chansons[57].

Les bandes-annonces des trois albums sont publiées sur la chaîne YouTube du groupe. Sur celle de ¡Uno!, la nouvelle chanson Kill the DJ est utilisée. Sur celle de ¡Dos!, c'est Fuck Time, une chanson de Foxboro Hot Tubs, projet parallèle de Green Day, jouée seulement en live que l'on peut entendre, qui devient alors une chanson de Green Day présente sur l'album. Enfin, sur celle de ¡Tré!, on peut entendre une chanson de l'album, 99 Revolutions. Green Day annonce que la chanson Oh Love est choisie comme premier single de la trilogie[58]. Il sort le uniquement en téléchargement sous le label Reprise Records[58], et est diffusé sur la chaîne YouTube du groupe le même jour[59]. Deux mois après, ¡Uno! sort sur le label Reprise Records.

Le 21 septembre, Green Day donne un concert à l'iHeartRadio Music Festival de Las Vegas. Alors que le groupe doit jouer 45 minutes, on lui annonce au bout d'une demi-heure, au beau milieu de Basket Case, qu'il ne lui reste plus qu'une minute à jouer avant de devoir laisser la place à Usher, l'organisation du concert ayant pris du retard. Billie Joe Armstrong s'énerve alors et insulte l'organisation avant de casser sa guitare et de quitter la scène[60]. Le lendemain, le site officiel du groupe émet un communiqué dans lequel il s'excuse et indique qu'Armstrong a été conduit en cure de désintoxication[61]. Cette affaire contraint le groupe à suspendre ses concerts en pleine sortie du premier album de la trilogie[61]. Le 29 octobre 2012, alors que d'autres dates de concerts ont été reportées, la date de sortie de ¡Tré! a été avancée au 10 décembre 2012 pour s'excuser auprès des fans[62].

Le groupe commence sa tournée, baptisée 99 Revolutions Tour, le 10 mars 2013 et joue plusieurs concerts en Amérique du Nord jusqu'au 18 avril. Il part ensuite pour une tournée européenne du 22 mai au 13 juillet 2013[63].

Après la sortie de la trilogie ¡Uno!, ¡Dos! et ¡Tré! le groupe décide de réaliser un DVD, nommé ¡Cuatro!, qui contient le making-of des trois albums[64] qui est sorti le 26 août 2013[65].

Demolicious

Dans le cadre du Record Store Day, le groupe décide de sortir un album de démos, Demolicious, regroupant 18 titres des sessions de la trilogie, dont une chanson exclusive (State of Shock) et la version acoustique de Stay the Night. L'album de démos est sorti le 19 avril 2014 en vinyl, CD et cassette.

Style musical et influences

Le son de Green Day a souvent été comparé à celui des groupes de la première vague punk de la fin des années 1970 (entre autres The Ramones, The Clash, les Sex Pistols, The Buzzcocks, Stiff Little Fingers et The Jam). La majorité de leurs chansons ont un tempo rapide et durent moins de quatre minutes, souvent trois ou même parfois deux. Quelques-unes des influences du groupe sont Hüsker Dü, The Replacements[23], les Dead Kennedys, Operation Ivy[66], The Beatles[45], The Who, Cheap Trick[67], U2[68], Queen et The Ramones. Ils ont d'ailleurs repris la chanson Outsider de ces derniers pour l'album-hommage We're a Happy Family, sorti en 2001, et joué les chansons Teenage Lobotomy, Rockaway Beach et Blitzkrieg Bop lors de l'introduction des Ramones au Temple de la renommée du rock and roll en 2002[69]. Ils ont aussi repris I Don't Want to Know If You Are Lonely d' Hüsker Dü (sur une des versions du single de la chanson Warning), Knowledge de Operation Ivy (sur leur premier album), I Fought the Law, une chanson que The Clash avaient eux-mêmes repris en 1978 (la version de Green Day est en vente sur Internet) et deux chansons de The Who (My Generation sur l'E.P. Sweet Children et A Quick One, While He's Away en bonus sur la version iTunes de l'album 21st Century Breakdown).

Membres du groupe

Formation actuelle

Ancien membre

Musiciens de tournée

  • Jason White : guitare (1999-2012)
  • Jason Freese : claviers, piano, guitare, trombone, saxophone, accordéon et chœurs (depuis 2003)
  • Jeff Matika : guitare et chœurs (depuis 2009)
  • Timmy Chunks : guitare rythmique (1997-1999)
  • Garth Schultz : trombone, trompette (1997-1999)
  • Gabrial McNair : trombone, saxophone ténor (1999-2001)
  • Kurt Lohmiller : trompette, timbales, percussions, chœurs (1999-2004)
  • Mike Pelino : guitare rythmique, chœurs (2004-2005)
  • Ronnie Blake : trompette, timbales, percussions, chœurs (2004-2005)

Discographie

Albums studio

Albums live

Documentaire

2012 : ¡Cuatro!

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

  1. a et b Rock 'n' Ribs Beginnings, San Francisco online, consulté le 17/11/09
  2. a b c et d RIAA - Gold & Platinum, consulté le 01/11/09
  3. a et b How Green Day's Dookie Fertilized A Punk-Rock Revival, consulté le 01/11/09
  4. a et b Rock On The Net: Green Day, consulté le 01/11/09
  5. (en) « Green Day to start tour with a bang in Seattle », The Seattle Times, (consulté le )
  6. (en) « The ARIA Report Issue 1002 - Chartifacts », Australian Recording Industry Association (consulté le )
  7. RIAA - Gold & Platinum, consulté le 10 août 2010.
  8. « GRAMMY.com »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ), consulté le 07/11/2009
  9. a et b GreenDay.net - interview BJ Armstrong 7/18/01, consulté le 01/11/09
  10. a et b An inside look at Green Day's early years - Interview with Lawrence Livermore, consulté le 04/11/09
  11. Dave Thompson, Green Day, Miller Freeman Books, coll. « Bonjour », San Francisco, 2000
  12. a et b Green Day: The Complete History, Guitar Legends, consulté le 04/11/09
  13. The Biography Channel - Green Day Biography, consulté le 09/11/2009
  14. Green Day Album & Song Chart History | Billboard.com, consulté le 23/12/2009
  15. a b et c GDA | Chart History, consulté le 09/11/2009
  16. Green Day, Behind the Music, VH1, 2000
  17. GDA | Green Day's Awards, consulté le 09/11/2009
  18. The RS 500 Greatest Albums of All Time : Rolling Stone, consulté le 09/11/2009
  19. allmusic (((Dookie > Overview))), consulté le 09/11/2009
  20. Green Day Album & Song Chart History | Billboard.com, consulté le 11/11/2009
  21. An American Family, SPIN, décembre 1995, consulté le 14/11/2009
  22. Mark Coleman, Insomniac, Rolling Stone, novembre 1995
  23. a et b Alan Di Perna, Young, Loud, and Snotty, Guitar World, août 1996
  24. Marc Spitz, Nobody Likes You, New York, Hyperion, 2006, p. 128
  25. GDA | Green Day's Awards, consulté le 09/11/2009
  26. « GREEN DAY EMBRACES WARPED EQUALITY - The Boston Globe »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ), consulté le 13/11/2009/
  27. a et b Green Day - Warning - Musique - MONTRÉAL - VOIR.CA, consulté le 07/11/2009
  28. Warning: : Green Day : Review : Rolling Stone, consulté le 08/11/2009
  29. allmusic (((International Superhits! > Overview))), consulté le 08/11/2009
  30. allmusic (((International Supervideos! (Video/DVD) > Overview))), consulté le 08/11/2009
  31. allmusic (((Shenanigans > Overview))), consulté le 23/10/2009
  32. Green Day gigography, tour history | Songkick, consulté le 08/11/2009
  33. Did Green Day Secretely Release A New Album Tuesday? Only The Snoo Knows | News | VH1.com, consulté le 04/11/09
  34. allmusic (((Skull Ring > Overview))), consulté le 07/11/2009
  35. Pepsi-Cola Reveals Super Bowl Advertising Playbook, consulté le 07/11/2009
  36. GDA | Green Day's Awards, consulté le 07/11/2009
  37. RIAA - Gold & Platinum, consulté le 08/11/09
  38. Cover Story: Working Class Heroes : Rolling Stone, consulté le 13/11/2009
  39. allmusic (((Bullet in a Bible > Overview))), consulté le 07/11/2009
  40. Green Day, U2 Rock Superdome | Spin Magazine Online, consulté le 07/11/2009
  41. BBC NEWS | Entertainment | U2 to join forces with Green Day, consulté le 07/11/2009
  42. Green Day Team Up with the NRDC - Green Day articles - GeekStinkBreath.net, consulté le 08/11/2009
  43. allmusic (((Green Day > Biography))), consulté le 11/11/2009
  44. Green Day Punks Up 'Simpsons' Theme Song | Billboard.com, consulté le 08/11/2009
  45. a et b Jérome Reijasse, Green Day, Rock&Folk, juillet 2009, p. 40
  46. World Wide Albums, consulté le 19/01/2010
  47. Green Day 2009-11-05 Récompense aux MTV Europe Music Awards, consulté le 08/11/2009
  48. The Decade-End Readers' Poll : Rolling Stone, consulté le 12/12/2009
  49. The Decade-End Readers' Poll : Rolling Stone, consulté le 12/12/2009
  50. The Decade-End Readers' Poll : Rolling Stone, consulté le 12/12/2009
  51. Nominees | GRAMMY.com, consulté le 02/02/10
  52. (en) « Green Day to Release Live Album »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur greenday.com (consulté le )
  53. James Montgomery, « Green Day Start Recording New Album », sur mtv.com, MTV Networks, (consulté le )
  54. (en)David Fricke, « Q&A: Billie Joe Armstrong on Green Day's Album Trilogy », sur rollingstone.com, Rolling Stone, (consulté le )
  55. (en)Katie Byrne, « Green Day Recording a Trilogy of Albums », sur MTV News, MTV Networks, (consulté le )
  56. « Green Day : ¡Uno! ¡Dos! ¡Tré!, la trilogie », sur Allomusic (consulté le )
  57. « Rolling Stone en studio avec Green Day », sur Green Day Paradise
  58. a et b (en)Bill Lamb, « Green Day Announce 'Oh Love' as First Single from Three Album Project », sur About.com, (consulté le )
  59. « Green Day dévoile son nouveau single "Oh Love" », sur chartsinfrance.net
  60. « VIDEO. Très fâché, le chanteur de Green Day casse sa guitare sur scène », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
  61. a et b « Le chanteur de Green Day placé en cure de désintox », sur metro.fr, Metro, (consulté le )
  62. (en) « Green Day Cancel Remaining 2012 Appearances »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur greenday.com (consulté le )
  63. (en) « 99 Revolutions Tour », sur setlist.fm (consulté le )
  64. Description Cuatro
  65. Date de sortie Cuatro
  66. Alex Pappademas, Power to the People (With Funny Haircuts), SPIN, novembre 2004, p. 66
  67. Green Day: "We Love the Who and Cheap Trick" | Spin Magazine Online, consulté le 08/11/2009
  68. The 100 Greatest Singers of All Time : Rolling Stone, consulté le 04/11/09
  69. RAMONES: ROCK AND ROLL HALL OF FAME, consulté le 11/11/2009

Bibliographie

  • (en) Ben Myers, Green Day: American Idiots & The New Punk Explosion, Red Wheel Weiser, , 208 p. (ISBN 1609258983)
  • (en) Marc Spitz, Nobody Likes You: Inside the Turbulent Life, Times, and Music of Green Day, Hyperion, , 224 p. (ISBN 1401302742)
  • (en) Gillian Gaar, Green Day: Rebels With a Cause, Omnibus Press, , 289 p. (ISBN 0825673356)
  • (en) Kjersti Egerdahl, Green Day: A Musical Biography, ABC-CLIO, , 174 p. (ISBN 0313365970)
  • (en) Alan di Perna, Green Day: The Ultimate Unauthorized History, Voyageur Press, , 192 p. (ISBN 0760343241)