Gazoduc trans-saharien
Gazoduc Trans-saharien NIGAL | ||
Informations géographiques | ||
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Pays | Nigeria, Niger, Algérie | |
Tracé | Warri – Hassi R'Mel | |
Carte du tracé du Gazoduc Trans-saharien. | ||
Informations générales | ||
Type de produits | Gaz naturel | |
Mise en service | 2027 (prévue) | |
Longueur | 4 128 km | |
Capacité de transport | 30 milliards de mètres cubes. | |
Propriétaire(s) | Sonatrach et NNPC | |
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Le gazoduc trans-saharien (dit aussi NIGAL), rencontré parfois sous le nom de Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP), devrait relier à partir de 2027[1] le Nigeria à l'Algérie pour transporter du gaz naturel vers l'Europe.
Histoire
L'idée d'un gazoduc reliant le Nigeria à l'Algérie a germé dans les années 1980, mais l'accord concrétisant la mise en œuvre du gazoduc trans-saharien n'a été signé que le par les gouvernements du Niger, du Nigeria et de l'Algérie. L'Europe est favorable à la construction de ce gazoduc dans lequel elle voit une source de diversification de ses fournisseurs en gaz. Le Russe Gazprom a exprimé le souhait de participer au développement du projet, mais l'Europe voit dans cette démarche une manœuvre de déstabilisation d'un concurrent dangereux. La NNPC et la Sonatrach ont en charge le projet. Chakib Khelil, ministre algérien de l’Énergie, affirme alors que les entités impliquées disposent des fonds nécessaires pour financer le développement du projet[2].
Le gazoduc traverse plusieurs zones alors instables et qui mettent en péril sa sécurité et donc sa fiabilité : Le delta du Niger est peuplé de militants sabotant régulièrement les infrastructures des multinationales du secteur de l'énergie, le nord du Niger est contrôlé par les rebelles Touarègues, et le sud désertique de l'Algérie est peuplé de groupes militants islamiques[2],[3]. Dans la foulée de la signature de l'accord de développement du projet, le Mend s'est tout de suite engagé à saboter ce projet de gazoduc[4].
En , à l'occasion du 27e sommet ordinaire de l'Union africaine, le Nigéria réaffirme sa volonté d'engager le lancement du gazoduc trans-saharien, prévus d'être détenu à 90 % par Sonatrach et la NNPC, et à 10 % par la Compagnie nationale du pétrole du Niger[5].
En , constatant que le projet Trans-saharien ne se réalise pas, le roi Mohammed VI prend les devants et signe avec le gouvernement du Nigéria une étude de faisabilité pour raccorder les deux pays en gaz en étendant le gazoduc déjà existant, le West African Gas Pipeline qui relie le Nigeria au Bénin[6],[3].
En 2019, en fin de mission, l'ambassadeur d'Algérie au Nigéria a rendu une visite d'adieu au président nigérian. Ce dernier a évoqué le projet et exprimé son souhait de le voir aboutir. Il a appelé à une coopération accrue entre les deux pays dans le domaine énergétique « Dieu a doté le Nigeria et l’Algérie de ressources naturelles, en particulier de gaz et de pétrole et les deux pays n’ont d’autre choix que de coopérer ensemble », a déclaré Muhammadu Buhari. Le président nigérian a dit « attendre avec intérêt » la mise en place par les deux pays de projets de gazoducs, de fibre optique et de routes transatlantiques[7].
Le , le ministre du pétrole de la république du Nigeria, Timipre Sylva, a annoncé que son pays allait entamer la construction d'un gazoduc pour transporter le gaz nigérian vers l'Algérie, qui à son tour l'exportera vers d'autres pays. Dans une interview à la chaîne CNBC Arabiya, M. Sylva a déclaré : « nous avions l'intention de réaliser un gazoduc pour exporter du gaz nigérian depuis longtemps. Nous avons rencontré quelques difficultés à ce sujet, mais nous, au Nigeria, avons commencé la mise en œuvre de ce projet »[8].
Description du projet
La longueur du gazoduc trans-saharien sera de 4 128 kilomètres et sa capacité annuelle de trente milliards de mètres cubes. Il partira de Warri au Nigeria et aboutira à Hassi R'Mel en Algérie en passant par le Niger. Il devrait permettre à l'Europe de diversifier ses sources d'approvisionnement en gaz naturel[2].
À noter que le raccordement à l'Italie et la France doit se faire via le gazoduc GALSI dont la construction n'a toujours pas été lancée[9].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Trans-Saharan gas pipeline » (voir la liste des auteurs).
- (en) $12bn Trans-Sahara Gas Pipeline on track – NNPC vanguardngr, le 24 mars 2017
- (en) Randy Fabi, Nigeria, Algeria agree to build Sahara gas link, Reuters.com, 3 juillet 2009
- Nadia Lamlili, Le Maroc et le Nigeria vont prolonger le gazoduc ouest-africain, Jeuneafrique.com, 5 décembre 2016 (consulté le 4 janvier 2016)
- Nigeria: le Mend menace le projet de gazoduc trans-saharien, Lapresse.ca, 4 juillet 2009 (Consulté le 4 janvier 2017)
- Wei Shan, Guangqi Cui, Le Nigéria compte promouvoir le projet de gazoduc transsaharien au cours du sommet de l'Union africaine, Peopledaily.com, 12 juillet 2016 (Consulté le 4 janvier 2016)
- Un gazoduc du Nigeria vers l’Europe initié par le Maroc, Continent-noir.com, 8 décembre 2016 (Consulté le 4 janvier 2017)
- « Le président nigérian appelle à une coopération énergétique accrue avec l’Algérie ».
- « Le Nigeria entame la construction d'un gazoduc pour transporter du gaz vers l'Algérie », sur aps.dz, (consulté le )
- Relance du projet de gazoduc Galsi, malgré les doutes, Lematindz.net, 5 février 2015 (Consulté le 4 janvier 2017)
Voir Aussi
Articles connexes
- Ressources et consommation énergétiques mondiales
- Transport par canalisation
- Gazoduc
- Oléoduc
- Gazoduc atlantique
- Gaz naturel
Lien externe
- [PDF] Présentation du projet