Cancel culture

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Retrait d'une statue du général Robert Lee à La Nouvelle-Orléans, après une polémique sur son rôle durant la guerre de Sécession.

La cancel culture (de l'anglais cancel, « annuler »), aussi appelée en français culture de l'effacement ou culture de l'annulation, est une pratique apparue aux États-Unis consistant à dénoncer publiquement, en vue de leur ostracisation, des individus, groupes ou institutions responsables d'actes, de comportements ou de propos perçus comme inadmissibles[1]. Une autre désignation est call-out culture (de l'anglais call out, « dénoncer »)[2].

Cette mise au ban de certains individus, comportements et communautés, avatar du politiquement correct, gagne le monde physique et les réseaux sociaux, non sans y susciter la controverse[3],[4],[5],[6].

Terminologie[modifier | modifier le code]

Étymologie[modifier | modifier le code]

L'infinitif anglais cancel dans cancel culture décrit le processus au moyen duquel une personne dénoncée publiquement est expulsée des cercles sociaux ou professionnels — sur les médias sociaux ou dans le monde physique ou les deux. La personne serait pour ainsi dire « annulée »[7]. L'emploi du verbe cancel dans ce contexte remonte à 2015 au moins, et son utilisation se généralise à partir de 2018[8],[9]. Le verbe cancel, apparu en Angleterre vers la fin du XIVe siècle dans le sens d'annuler un écrit à traits de plume croisés ou parallèles, vient de l'ancien français canceler. Le substantif correspondant est cancellation[10],[11]. La forme « canceller » (avec deux ‹ l ›), présente dans presque tous les dictionnaires généraux des XIXe et XXe siècle, signifie « annuler un document, un écrit par des ratures en forme de croix ou par des lacérations »[12],[11].

Variantes[modifier | modifier le code]

Une diversité d'équivalents est attestée dans l'usage et dans les sources normatives, qui mentionnent une culture « de l'effacement »[13],[14],[15], « du bannissement »[13],[16],[17], « de l'annulation »[18],[19], « de l’ostracisme » ou « de l’ostracisation »[11],[20], « de la négation »[21], « de l'anéantissement »[22], « de la suppression »[23],[24], « du boycott » ou « du boycottage »[13],[16], « de l'humiliation publique », « de l'interpellation », « de la dénonciation »[16],[25], « de l'indignation »[26].

Description[modifier | modifier le code]

Le concept de « culture de l'annulation » est apparu à la fin des années 2010 pour qualifier la dénonciation publique d'une personne en raison de ses actions ou de ses paroles réelles ou supposées, jugées comme socialement ou moralement offensantes ou inacceptables, en particulier sur les réseaux sociaux[27],[28],[29].

La manifestation numérique de la culture de la dénonciation (« call-out ») est représentée par un mouvement comme « #MeToo » qui permet aux femmes de partager et de dénoncer leurs expériences de violences et de harcèlement sexuels[30].

Comme substitut à la pratique de la dénonciation en public (calling out), une personne ou une entité peut être avertie en privé (« called in »). L'accusateur parle de vive-voix à l'accusé ou lui envoie un message concernant sa conduite ou son comportement[31].

Selon le politologue spécialiste des États-Unis Jean-Éric Branaa, quand une personne soupçonnée ou condamnée pour pédophilie s'installe dans un quartier, il arrive que ses nouveaux voisins, informés de son passé, placardent des affiches dans les rues avec son nom et les faits pour lesquels elle a été condamnée, sans que cela soit considéré comme du harcèlement[25],[32].

Déboulonnage de statues[modifier | modifier le code]

L'expression cancel culture est souvent utilisée[33],[34],[35] pour désigner des pratiques de « déboulonnage », vandalisme et/ou destruction de statues de personnalités historiques liées à l’esclavagisme ou à la colonisation, en particulier aux États-Unis (le général confédéré Robert Lee, le président américain Thomas Jefferson) et au Royaume-Uni (l'esclavagiste Edward Colston)[36], ainsi qu’en Amérique centrale (Christophe Colomb)[37]. Ces pratiques se sont développées en particulier en réaction au meurtre de George Floyd, un Afro-Américain tué par la police lors de son arrestation le 25 mai 2020 à Minneapolis (Minnesota, États-Unis).

Pour plusieurs historiens et chercheurs qui se sont intéressés à ces phénomènes[33],[38],[39], les déboulonnages n’effacent pas l’histoire et ces personnages historiques, mais permettent de « questionner la place de ces personnalités dans l’espace public »[33] et de revisiter l'histoire officielle. Ces universitaires soulignent qu'avec ou sans statues, ces personnalités resteront présentes dans les livres d’histoire et dans la mémoire collective et feront toujours l’objet d’études historiques[39].

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

La série télévisée d'animation américaine South Park s'est moquée de la cancel culture avec sa propre campagne #CancelSouthPark en promotion de la vingt-deuxième saison de la série[40],[41]. Le troisième épisode de la 22e saison, The Problem with a Poo, traite de la controverse relative à Apu, le personnage indien des Simpson (dont les caractéristiques stéréotypées ont été critiquées dans le documentaire The Problem with Apu[42]) et plus généralement du concept de cancel culture, de la cancellation de l'actrice Roseanne Barr après ses tweets controversés et des auditions de confirmation du juge de la Cour suprême Brett Kavanaugh[43].

La cancel culture est l'un des principaux sujets de Stick & Stones, série dramatique de Dave Chappelle[44], et du film de stand-up Paper Tiger de Bill Burr[45].

Critiques[modifier | modifier le code]

La culture de la dénonciation peut être perçue comme une forme d'auto-justice, condamnant de facto des individus sans procédure juridique et sans motif ni fondement autre que l'appréciation générale d'un groupe. Plusieurs auteurs estiment qu'elle s'apparente à du cyberharcèlement, d'autres à du lynchage[46], risquant d’annihiler tout débat. Ainsi, le , dans une tribune parue dans le Harper's[47] (traduite le lendemain dans Le Monde[48]), 153 artistes, intellectuels et personnalités, dont Noam Chomsky, Salman Rushdie ou encore J.K. Rowling, préviennent que la prise de conscience nécessaire des inégalités raciales et/ou de genre intensifie « un nouvel ensemble d'attitudes morales et d'engagements politiques qui tendent à affaiblir nos normes de débat ouvert et de tolérance des différences en faveur de la conformité idéologique »[49], dénoncent la culture de l'annulation et les obstacles à la libre circulation des idées[50],[51] et condamnent l'« intolérance à l’égard des opinions divergentes »[52],[53],[54],[55]. La question de la comparaison avec une forme de censure est posée[56],[57]. À l'inverse, l'essayiste et historienne Laure Murat estime que la cancel culture peut certes engendrer des excès, mais est l’expression d'un grand sentiment d'injustice[58]. La sociologue Nathalie Heinich quant à elle la critique et la trouve inadaptée en France[59]. L'éditorialiste américain Lance Morrow la compare au maccarthysme[60]. La journaliste et essayiste Laetitia Strauch-Bonart estime que cette « vague effrayante de censure a atteint l'Amérique et sévit également en France »[61].

Selon certaines analyses, le concept de cancel culture est mal nommé et n’existerait pas réellement, car il ne s'apparenterait pas à une « culture » et les effets négatifs de la dénonciation publique ne sont pas toujours définitifs et absolus[3],[4]. Ainsi, des personnalités comme Louis C.K. ou Harvey Weinstein, dénoncées publiquement, continueraient à connaître un certain succès auprès d'au moins une partie de leurs fans dans la vie publique[3]. Cependant, il y a eu des cas de suicides liés à la cancel culture[62].

La cancel culture est aussi dénoncée par des gouvernements comme le gouvernement français ou celui du Québec. En 2021, les ministres de l'Éducation français et québécois Jean-Michel Blanquer et Jean-François Roberge ont signé une lettre ouverte où ils critiquent la cancel culture, qui va selon eux à l'encontre des valeurs de respect, de tolérance et de liberté d'expression par le bannissement de personnalités politiques, de livres ou de spectacles[63].

Exemples[modifier | modifier le code]

Prémices historiques[modifier | modifier le code]

Le bannissement de Spinoza de sa communauté juive amstellodamoise au XVIIe siècle — en raison de sa croyance en un dieu ayant pour caractéristiques celles de la Nature — est donné par le philosophe David Rutledge comme une manifestation de la cancel culture avant la lettre[64].

États-Unis[modifier | modifier le code]

Le , Mike Adams, professeur de criminologie, se suicide, en partie à la suite d'une campagne de harcèlement propre à la cancel culture entamée après une intervention provocatrice[65].

France[modifier | modifier le code]

En France, la pratique existe, bien qu’elle soit moins importante qu’aux États-Unis[66]. Dans la presse, elle est régulièrement associée à une pratique américaine, et est parfois rejetée en tant que phénomène d'« américanisation » de la société[67]. Dès les années 1980, la doctrine du politiquement correct développée dans les universités américaines est mal vue en France, où l’on défend un universalisme républicain opposé à l’identitarisme anglo-saxon ; mais une telle opposition suscite le débat. Justifiée pour certains chercheurs, elle est considérée par d’autres comme une forme d’anti-américanisme[67]. Ses détracteurs l'associent parfois au terme « woke », qu'ils utilisent pour désigner un mouvement de « censure » venu des mouvements antiracistes[68].

Le terme de « cancel culture » est peu utilisé hors des milieux militants : selon un sondage Ifop de 2021, 11 % des interrogés sont capables d’expliquer ce dont il s’agit, principalement les 18–35 ans et les classes éduquées[69].

La cancel culture fait particulièrement débat dans le milieu culturel, auquel il est reproché de véhiculer des stéréotypes et de maintenir une forme de domination[66].

Royaume-Uni[modifier | modifier le code]

Au Royaume-Uni, J. K. Rowling est une cible emblématique de la cancel culture[70]. En , elle avait affiché son soutien à Maya Forstater, une chercheuse britannique licenciée après avoir affirmé que personne ne pouvait « changer son sexe biologique ». Selon J. K. Rowling, la scientifique avait été injustement licenciée pour avoir simplement déclaré que « le sexe [était] réel ». À la suite de ce soutien, la romancière est à son tour accusée de « transphobie » par certains fans et médias[71]. Par la suite, J. K. Rowling fait partie des 150 personnalités, dont Salman Rushdie, Margaret Atwood, Gloria Steinem, Malcolm Gladwell et Noam Chomsky, qui signent en 2020 une lettre dénonçant la cancel culture[48],[70].

En 2020 également, Le Monde estime que la journaliste britannique Suzanne Moore a été victime de la « cancel culture ». Après la publication sous sa signature d'un article d'opinion dans laquelle elle défendait une universitaire jugée « transphobe », Suzanne Moore avait été visée par une lettre signée par 338 collaborateurs du Guardian, des personnalités politiques dont Siân Berry, Christine Jardine, Nadia Whittome et Zarah Sultana, des écrivains et des journalistes dont Ash Sarkar et Reni Eddo-Lodge. Soupçonnant les milieux intellectuels de gauche de museler la parole au nom de « politiques d’inclusion », la journaliste prend la décision de quitter le journal[72].

En 2021, le gouvernement britannique annonce des mesures pour « garantir la liberté d’expression » dans les universités et tempérer les effets de la cancel culture qui priverait de parole certains universitaires. Le projet de loi vise à éviter que des universitaires ne perdent leur emploi pour avoir exprimé des positions controversées, mais aussi à empêcher que les pressions étudiantes ne conduisent à l'annulation de la venue de certains orateurs invités à des conférences. Ces propositions ont été saluées par un groupe de chercheurs dans le quotidien conservateur The Times. Elles donnent cependant lieu à des accusations d'ingérence dans le fonctionnement des établissements. Parmi les événements qui ont été interrompus ou annulés en raison de l’opinion des intervenants, figuraient des conférences de Nigel Farage, de la journaliste de la BBC Jenni Murray ou encore du philosophe Roger Scruton[73].

Notes et références[modifier | modifier le code]

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Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Radio[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]