Marc Weitzmann

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Marc Weitzmann
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Œuvres principales
  • Chaos, 1997
  • Mariage mixte, 2000
  • Une place dans le monde, 2004
  • Fraternité, 2006
  • Quand j'étais normal, 2010
  • Une matière inflammable, 2013

Marc Weitzmann, né le à Paris, est un journaliste et écrivain français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et débuts journalistiques[modifier | modifier le code]

Fils d'un comédien communiste, il passe sa jeunesse à Reims et à Besançon. Il devient journaliste au début des années 1980, puis rédacteur en chef de la rubrique littéraire des Inrockuptibles, entre 1995 et 2000, puis chroniqueur, jusqu'en 2005.

Littérature et polémiques[modifier | modifier le code]

Plusieurs polémiques jalonnent la trajectoire de Marc Weitzmann. La première, concernant sa famille, l'a opposé à son cousin Serge Doubrovsky, auteur du Livre brisé, au moment de la sortie en 1997 de Chaos, roman qui détournait les codes de l'autofiction[1] : alternant fiction et non-fiction, il y traite des relations familiales et du rapport au père.

Dans Mariage mixte (2000) il explore la condition contemporaine, le fractionnement social et le questionnement identitaire. Adapté de l'affaire criminelle Turquin, cet ouvrage qui connaît un succès de scandale[2], est défendu par Philippe Sollers qui y voit « un roman sur la folie qu'il y a à chercher la raison dans la folie. »

Weitzmann se rend ensuite en Israël, témoignant de la fin du processus de paix, dans Livre de guerre (2001), puis de la mondialisation et du terrorisme dans Une place dans le monde (2004) que Le Nouvel Observateur considère comme « le premier grand roman américain d'un romancier français ». En 2008, il publie Notes sur la terreur, un voyage-enquête se déroulant au Moyen-Orient, en Serbie, et aux États-Unis. En , il critique dans Libération ce que Claude Lanzmann qualifie de « falsification » par Yannick Haenel de la vie de Jan Karski à des fins littéraires[3].

Positions politiques[modifier | modifier le code]

En 2000, il lance dans Les Inrockuptibles l'affaire Renaud Camus, qu'il accuse d'antisémitisme, puis en , en une du Monde, critique les sympathies de Michel Houellebecq pour le maréchal Pétain et quitte la direction de la rubrique littéraire des Inrockuptibles[4].

Fraternité (2006) et Quand j'étais normal (2010) sont de violents portraits de la banlieue, qualifiés par Bernard Pivot de « roman noir sans cadavre »[5] et Yasmina Reza, d'« histoire de paranoïa »[6], ce qui le range, selon Libération et Le Nouvel Observateur, parmi les intellectuels soutenant Nicolas Sarkozy lors de la campagne électorale de 2007[7] ; Weitzmann confirme être d'accord avec Sarkozy sur « la méritocratie »[8].

En , Une matière inflammable, où il utilise comme toile de fond l'affaire DSK, est une peinture corrosive du pouvoir et de ses abus[9], qui le conduit en à signer « Touche pas à ma pute ! Le manifeste des 343 "salauds" » pour protester contre les sanctions qui pourraient toucher les clients des prostituées[10].

En 2014, il publie sur le site américain Tablet Magazine un article sur la montée de l'antisémitisme en France. Il écrit en et publie en 2018, Un temps pour haïr, sélectionné au prix Renaudot, finaliste du prix Femina, lauréat du prix du Livre politique étudiant-France Culture, lauréat du prix de la Fondation Bernheim 2019 dans la catégorie Lettres. L'édition américaine, Hate, sort aux Etats-Unis chez Houghton Mifflin en 2019, dans une version directement écrite en anglais.

Radio et presse[modifier | modifier le code]

Producteur sur France Culture de l'émission Signes des temps[11], il collabore au Monde des livres, au Magazine littéraire et au Point.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

  • Enquête, Arles, Actes Sud, 1996
  • Chaos, Paris, Grasset, 1997 ; éd. poche, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1999
  • Mariage mixte, Paris, Stock, 2000 ; éd. poche, Paris, Le Livre de poche, 2002
  • Une place dans le monde, Paris, Stock, 2004 ; éd. poche, Paris, Le Livre de poche, 2005
  • Fraternité, Paris, Denoël, 2006 ; éd. poche, Paris, 10/18, 2008
  • Quand j'étais normal, Paris, Grasset, 2010 2011 : Prix Louis-Barthou de l’Académie française.
  • Une matière inflammable, Paris, Stock, 2013

Non-fiction[modifier | modifier le code]

  • 28 raisons de se faire détester, Paris, Stock, 2002.
  • Livre de guerre, Paris, Stock, 2001. Éd. poche, Paris, Le Livre de Poche, 2002.
  • Notes sur la terreur, Paris, Flammarion, 2008.
  • Un temps pour haïr, Paris, Grasset, 2018.
  • Hate, Houghton Mifflin Harcourt, 2019.

Traductions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Doubrovsky contre Weitzmann » [archive], Libération, 28 août 1997.
  2. « Le romancier poursuivi par celui qui l'a inspiré » par Philippe Lançon, sur liberation.fr, le publié le .
  3. « Haenel et ses tabous imaginaires », Marc Weitzmann, liberation.fr, 2 février 2010.
  4. « Houellebecq, aspects de la France », par Marc Weitzmann, Le Monde, 7 septembre 2001.
  5. Voir sur lexpress.fr.
  6. « La gloire de son père », Yasmina Reza, Le Nouvel Observateur, 26 août 2010.
  7. « Sarkozy fait des conquêtes chez les ex-intellectuels de gauche », Éric Aeschimann, Libération, 30 janvier 2007.
  8. Les Dossiers du Canard enchaîné, numéro 103, avril 2007, article « Hémisphère gauche », page 53.
  9. « Mythologies françaises, fictions romanesques », marcweitzmann.fr, janvier 2014.
  10. Frédéric Martel, « Abolir la prostitution ? », sur francetvinfo, (consulté le ).
  11. Signes des temps sur franceculture.fr.

Liens externes[modifier | modifier le code]