Uchizy

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Uchizy
Uchizy
Le clocher roman de l'église Saint-Pierre.
Blason de Uchizy
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Mâcon
Intercommunalité Communauté de communes Mâconnais - Tournugeois
Maire
Mandat
Arnaud Maire Du Poset
2020-2026
Code postal 71700
Code commune 71550
Démographie
Gentilé Chizerots
Population
municipale
815 hab. (2021 en diminution de 4 % par rapport à 2015)
Densité 65 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 30′ 16″ nord, 4° 53′ 11″ est
Altitude Min. 169 m
Max. 325 m
Superficie 12,49 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Mâcon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tournus
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Uchizy
Liens
Site web uchizy.fr

Uchizy est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

Uchizy est située à 23 kilomètres de Mâcon, à 9 kilomètres de Tournus et à 36 kilomètres de Chalon-sur-Saône.

Cette commune du Tournugeois, à la lisière du Haut-Mâconnais, s'étend sur 1 172 hectares, du versant oriental des collines du Mâconnais jusqu'à la Saône.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 875 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Romenay », sur la commune de Romenay à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 983,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Uchizy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58 %), cultures permanentes (10,2 %), forêts (8,5 %), prairies (7,8 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), zones urbanisées (5,1 %), eaux continentales[Note 4] (3,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Plan local d'urbanisme[modifier | modifier le code]

L'urbanisme sur le territoire d'Uchizy est régi par un plan local d'urbanisme intercommunal (PLUi), document d’urbanisme dont le territoire d’effet n'est plus la commune mais la communauté de communes, soit vingt-quatre communes membres réparties sur le Haut-Mâconnais et le Tournugeois.

Ce document stratégique traduit les principes d’aménagement du territoire et constitue un outil réglementaire fixant les règles de construction et d’occupation des sols applicables sur le territoire de l'intercommunalité du Mâconnais-Tournugeois, d'où son contenu : un rapport de présentation retraçant le diagnostic du territoire, un projet d’aménagement et de développement durable (PADD) exposant la stratégie intercommunale, des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) définissant les conditions d’aménagements de certains quartiers/ilots (cas particuliers), un règlement fixant les règles d’utilisation et de droit des sols ainsi que des annexes (plan de zonage, liste des servitudes, etc.).

Le PLUi du Mâconnais-Tournugeois, fruit d'un processus lancé par la communauté de communes en 2016, a été définitivement adopté par le conseil communautaire le 21 décembre 2023[14].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village est bâti au pied des contreforts orientaux du Mâconnais. Une source abondante, la fontaine d’Uchizy, semble la raison pour laquelle une agglomération s'est établie là à l’époque gallo-romaine. Les nombreuses découvertes préhistoriques faites dans la région de Tournus permettent d'estimer que, comme les villages avoisinants, Uchizy fut habitée dès l’époque de la Pierre taillée.

La période de l’invasion de l’Empire romain par des barbares germaniques a été révélée par la découverte de sépultures.

Le village s'est vraiment constitué après qu'en 878 le roi de France Louis le Bègue l'eût donné aux moines de l'abbaye Saint-Philibert venus s'installer à Tournus. Pour gérer leur nouvelle possession, ils établissent autour de l'église un prieuré avec ses dépendances : puits, écurie, grange, fenils, volière, four, pressoir et grange aux dîmes. Plus tard ils vont l'entourer d'une enceinte fortifiée puis d'une seconde où s'installent quelques demeures de gentilshommes et des petites maisons dans lesquelles les habitants trouvent refuge en période de danger. Protégé par de larges fossés qui se laissent encore deviner, c'est "le château", le bourg actuel.

Il existait d'autres fiefs, mais dépendants de l'abbaye de Tournus et sans droits de justice, dont les principaux avec leur château, furent celui des Écuyers (disparu) et celui de Grenod : château, donjon, dîmes, temple, bief, pilori, fossés, forgerons, barbiers, tissiers, les noms de rues et de lieux-dits rappellent ce riche passé.

Le château de Grenod.

Autour de ce centre fortifié se sont établis des faubourgs à caractère rural : au nord, c’était le faubourg (ou rue du pilori), au nord-est, la rue Girard et Corcelles ; à l’est, la rue du Bief, le Quart Garbet et le Quart Maréchal ; au sud, la Quart Mallet et à l’ouest, les Ravières.

Ces faubourgs avaient un caractère rural très net, tout différent de celui du château. Les habitations aux toits plats de tuiles creuses ne se présentent pas sous la forme de courts, fréquents au bord de la Saône, mais sous l’aspect de rues. Ce ne sont pas non plus des bâtiments groupés autour d’une cour carrée, formant des unités séparées et bien distinctes, protégées de l’extérieur par des murs presque sans ouvertures, mais, au contraire, des bâtiments se développant en longueur, généralement dans le sens du nord au sud, largement ouverts sur l’extérieur et formant des agglomérations allongées en forme de rues. Les maisons dans ces rues sont plus grandes que dans le pays exclusivement vignoble de la montagne de Tournus. On y fait non seulement du vin, mais on y cultive des céréales et on y possède de vastes granges, des greniers spacieux pour les foins et des étables pour le bétail. Uchizy est en effet un pays de polyculture.

Plus favorisés que leurs voisins d'Ozenay ou de Royer qui étaient à la merci de seigneurs souvent sans humanité, les Chizerots obtinrent, dès le XIIIe siècle, quelques privilèges qui rendirent leur situation de manants moins misérable. Mais Uchizy n’a pas joui longtemps paisiblement de ces privilèges car la lutte qui eut lieu au XIVe siècle entre les rois de France et d’Angleterre (la guerre de Cent Ans, 1337-1437) fut la cause de nombreux pillages dont toute la région eut à souffrir et contre lesquels l’abbaye dut se protéger en requérant pour sa garde les hommes des villages environnant.

Après avoir traversé cette époque malheureuse, Uchizy devait encore avoir à souffrir, pendant la première moitié du siècle suivant, des luttes qui eurent lieu entre les maisons d’Orléans et de Bourgogne et au cours desquelles les troupes du Dauphin, qu’on appelait les Armagnacs, s’emparèrent de Tournus et firent de grands dégâts dans le Mâconnais.

Pour se soustraire, en 1422, aux horreurs de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, les habitants d’Uchizy traversèrent la Saône et cherchèrent asile dans les bois qui leur appartenaient. Mais, craignant plus tard les rigueurs de l’hiver, ils demandèrent l’hospitalité aux habitants d’Arbigny qui les reçurent dans leurs foyers. En contrepartie de quoi ces derniers étaient autorisés à couper du bois dans leurs forêts et à faire paître leurs bestiaux dans leurs prairies. Mais les habitants d’Arbigny abusèrent de la permission et ceux d’Uchizy, ne pensant pas que leur reconnaissance dût être éternelle, les prièrent de se renfermer dans leurs limites. De là, de violents démêlés où le sang était souvent répandu et une haine profonde que les siècles suivants n’ont pas entièrement éteinte…

Les règnes de Louis XII et de François Ier, c’est-à-dire l’extrême fin du XVe siècle et la première moitié du XVIe siècle, furent des temps de paix et de tranquillité. Uchizy devint prospère avant de se précipiter à nouveau dans les sanglantes convulsions des guerres civiles. Sortis collectivement des ruines de leurs demeures, les Chizerots se retranchèrent dans une de la Saône et en firent un véritable camp retranché. Ils durent ainsi rester maîtres de leur destin jusqu'à la fin des guerres de Religion. C’est là un fait d’armes exceptionnel que cette défense de villageois mettant en déroute des troupes de métier et des soldats professionnels.

L’ère des tueries et des luttes intestines ne devait plus se clore avant la paix de Vervins, en 1598. À peine rentrés dans leur village, ils furent attaqués de nouveau et à plusieurs reprises par les habitants d’Arbigny.

Lorsque la Révolution éclata en 1789, Uchizy n’échappa pas aux brigandages politiques dont le Mâconnais, le Tournugeois et le Clunisois furent le théâtre lors de la Grande Peur (révolte dite « des Brigands »). Le Premier Empire devait ramener la tranquillité à Uchizy, bientôt troublée à nouveau en 1814 et 1815, lors de l’invasion des alliés.

À compter de 1815, l’ennemi ne devait plus fouler le sol d’Uchizy mais cette commune, de même qu’en 1870, fit pendant la guerre de 1914-1918, preuve du plus ardent patriotisme. Nombre de ses enfants devaient tomber au Champ d’Honneur. Leurs noms sont inscrits au Livre d’Or de la commune ainsi que sur le monument élevé à leur mémoire par l’un de leur compatriote sculpteur, Claude Devenet.

Le conseil municipal, le , a demandé la création d'une gare à Uchizy, considérant que l’existence d’une gare sur ligne de chemin de fer Paris – Lyon, faciliterait considérablement les rapports commerciaux et industriels. La commune obtint satisfaction et les plans dressés par les ingénieurs de la compagnie pour l'établissement d’une gare au lieudit les Fourches, à deux kilomètres du centre du village, furent approuvés le . Le , le conseil demanda l’établissement d’un quai pour l'embarquement et le débarquement du bétail et le , il sollicita l’agrandissement de la gare des marchandises dont l’exiguïté ne permettait plus de mettre à l'abri toutes les marchandises.

À la fin du XIXe siècle, Uchizy est une des plus riches communes du canton de Tournus.

Si les murailles et les tours qui existaient du château ont été démantelées il y a deux cents ans, le centre de la commune est aujourd'hui encore une petite ville groupée autour de son clocher. « Il n'y a point de hameaux éloignés du reste de la paroisse, qui est composée de huit rues presque toutes attenantes les unes aux autres, dont le château fait à peu près le centre. » écrivait le curé d'Uchizy au milieu du XVIIIe siècle[15].

 : adhésion d'Uchizy (avec Plottes et Chardonnay) au Syndicat intercommunal des eaux du Haut-Mâconnais fondé le et regroupant dix communes (Lugny, Burgy, Clessé, Viré, Cruzille, Vérizet, Bissy-la-Mâconnaise, Cruzille, Saint-Maurice-de-Satonnay et Montbellet).

C'est un peu avant la dernière guerre, début 1939, que la paroisse d'Uchizy fut rattachée à celle de Lugny pour le culte (à la suite de la création de la communauté pastorale de Lugny, fondée à l'initiative de monseigneur Joseph Robert)[16]. Uchizy dépend de nos jours de la paroisse de Tournus.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Élections présidentielles[modifier | modifier le code]

Le village de Uchizy place en tête à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle française de 2017, Marine Le Pen (RN) avec 25,96 % des suffrages. Mais lors du second tour, Emmanuel Macron (LaREM) est en tête avec 61,24 %[17].

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Le village de Uchizy faisant partie de la quatrième circonscription de Saône-et-Loire, place lors du 1er tour des élections législatives françaises de 2017, Catherine Gabrelle (LREM) avec 27.83 % des suffrages. Mais lors du second tour, il s'agit de Cécile Untermaier (PS) qui arrive en tête avec 57,51 % des suffrages[18].

Lors du 1er tour des élections législatives françaises de 2022, Cécile Untermaier (PS), députée sortante, arrive en tête avec 34,95 % des suffrages comme lors du second tour, avec cette fois-ci, 57,54 % des suffrages[19].

Élections régionales[modifier | modifier le code]

Le village de Uchizy place la liste « Pour la Bourgogne et la Franche-Comté » menée par Gilles Platret (LR) en tête, dès le 1er tour des élections régionales de 2021 en Bourgogne-Franche-Comté, avec 24,24 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer la liste de « Notre Région Par Cœur » menée par Marie-Guite Dufay, présidente sortante (PS) en tête, avec cette fois-ci, près de 47,14 % des suffrages. Devant les autres listes menées par Gilles Platret (LR) en seconde position avec 24,29 %, Julien Odoul (RN), troisième avec 19.05 % et en dernière position celle de Denis Thuriot (LaREM) avec 9,52 %. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné le village de Uchizy avec lors du premier tour 66,28 % d'abstention et au second, 65,03 %[20].

Élections départementales[modifier | modifier le code]

Le village de Uchizy faisant partie du canton de Tournus place le binôme de Jean-Claude Becousse (DVD) et Colette Beltjens (DVD), en tête, dès le 1er tour des élections départementales de 2021 en Saône-et-Loire avec 51,00 % des suffrages. Lors du second tour, les habitants décideront de placer de nouveau le binôme de Jean-Claude Becousse (DVD) et Colette Beltjens (DVD), en tête, avec cette fois-ci, près de 57,58 % des suffrages. Devant l'autre binôme menée par Delphine Dugué (DVG) et Mickaël Maniez (DVG) qui obtient 42,42 %. Il est important de souligner une abstention record lors de ces élections qui n'ont pas épargné le village de Uchizy avec lors du premier tour 65,96 % d'abstention et au second, 65,20 %[21].

Intercommunalité et canton[modifier | modifier le code]

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Uchizy relève depuis le 1er janvier 2017 de la communauté de communes du Mâconnais-Tournugeois (siège à Tournus), à la suite de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (cette nouvelle communauté résulte de la fusion de deux communautés de communes : la communauté de communes du Tournugeois qui regroupait douze communes du Tournugeois et la communauté de communes du Mâconnais-Val-de-Saône qui regroupait douze communes du Haut-Mâconnais). Cette communauté de communes est gérée par un conseil communautaire composé de quarante et un membres représentant chacune des communes adhérentes (et élus pour une durée de six ans), conseil au sein duquel Uchizy, à l'instar de Clessé, Lugny, Montbellet et Viré, est représenté par deux délégués (les autres communes de l'intercommunalité disposant d'un seul représentant, exception faite de la ville de Tournus qui en totalise treize).

Canton[modifier | modifier le code]

Uchizy relève du canton de Tournus.

Liste des maires d'Uchizy[modifier | modifier le code]

La commune d'Uchizy dispose d'un conseil municipal composé de quinze membres : maire, quatre adjoints au maire et dix conseillers municipaux.

Depuis 1959, ont successivement été maires d'Uchizy :

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1959 mars 1965 Louis Chervier    
mars 1965 mars 1983 Hippolyte Josserand DVD  
mars 1983 mars 2001 Guy Pernot    
mars 2001 juin 2020 Paul Talmard    
juin 2020 en cours Arnaud Maire du Poset   Né en 1970. Enseignant en sciences de l’ingénieur.
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants d'Uchizy s'appellent les Chizerots.


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 815 habitants[Note 5], en diminution de 4 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0781 1411 2431 3451 3541 5601 5671 5351 522
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5081 4821 5571 5061 4591 4311 3101 1271 078
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0231 0641 032928872800782785668
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
651650612642623729775801768
2014 2019 2021 - - - - - -
852825815------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Vignoble[modifier | modifier le code]

Si la vendange des vignes d'Uchizy est partiellement vinifiée en cave coopérative, la commune dispose de plusieurs vignerons indépendants répartis sur son territoire :

  • le Domaine Mallory et Benjamin Talmard (successeur en 1997 du domaine Paul Talmard) ;
  • le Domaine Giroud (résultant de la reprise en 1990 d'une petite exploitation familiale) ;
  • le Domaine Raphaël et Marylène Sallet ;
  • le Domaine Gérald Talmard (créé en 1997).

Les vignes d'Uchizy peuvent se découvrir au-travers d'un circuit de randonnée de 4,7 kilomètres (mis en place conformément au concept Balades vertes initié par le conseil départemental de Saône-et-Loire[26]) intitulé « À la découverte du vignoble » (implanté sur Uchizy mais aussi sur Farges-lès-Mâcon), doté de huit panneaux explicatifs renseignant sur le territoire, son histoire, le patrimoine et les spécificités viticoles de cette commune du Tournugeois (départ près de la mairie de Farges, durée : 1 h 30 à 2 h).

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Sont à voir à Uchizy :

Niche qui abritait une statuette de saint André.
  • l'église Saint-Pierre, construite dans le dernier quart du XIe siècle ;
  • le château de Grenod ;
  • la chapelle Saint-Humi (ou des Imetiers) : un peu éloignée de la cité au sud du village, la petite chapelle dédiée à saint Imetier – « saint Humi », nom local de saint Hymetière, moine du Jura au VIe siècle – était réputée pour la bienveillance de son saint patron qui guérissait les malentendants lors de pèlerinages organisés le lundi de Pâques (à l'aide d'une pierre trouée fixée au mur de la chapelle, contre laquelle les malades devaient placer leur oreille) et aidait les enfants retardés[27]. Vendue nationalement à la famille Bourlier lors de la Révolution, elle a été achetée en 1996 par la commune, pour l'euro symbolique. Elle a, depuis, été restaurée[28].

À découvrir également :

  • une niche du XVIe siècle qui abritait une statuette de saint André, située rue Quincampoix, à l'angle de la Grande-Rue, construite en 1523.
  • la fontaine de dévotion des Dames (comprendre : des fées, qui dansent la nuit dans son voisinage)[29].
  • le « château Guichard », construit dans la seconde moitié du XIXe siècle d'après des plans de l'architecte François Dulac[30].
  • le pont enjambant la Saône, construit en 1865 d'après des plans de Bénard, ingénieur des Ponts et Chaussées, détruit par les Allemands le (et remplacé en 1950-1951)[31]. Longueur du tablier reposant sur quatre piles : 180 mètres environ[32].

Niveau randonnée, Uchizy est le point de départ de l'un des 17 circuits balisés mis en place en 2022-2023 (sur 58 communes de Saône-et-Loire) par plusieurs intercommunalités au sein du territoire du Massif Sud Bourgogne, intitulé Le bois de Plottes (15,2 kilomètres, 329 mètres de dénivelé, départ au niveau de la place de la Mairie)[33].

À noter : à Uchizy, dans l’ancien logement du directeur de l’école, est installée, depuis quelques années, la bibliothèque (4000 ouvrages) du Centre international d'études romanes, centre créé en 1953 par Madeleine Chavanon et porté par la suite par Marguerite Thibert (organisme installé initialement au Louvre, au pavillon de Marsan, puis transféré à Tournus, dans l'ancien dortoir des moines).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Uchizy Blason
D'or au phénix d'azur ; au chef ondé d'azur à la crosse d'or accostée de fleurs de lis du même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Raymond Oursel, Ceux dou Chisye, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 108 (), pp. 14–16.
  • Raymond Oursel, Ceux d'Uchizy, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 109 (), pp. 14–18.
  • Les Chizerots, article reproduisant un extrait de La France pittoresque d'Abel Hugo (publié en 1835 à Paris chez Delloye, éditeur) paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 10 (), pp. 8–9.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Uchizy et Romenay », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Romenay », sur la commune de Romenay - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Romenay », sur la commune de Romenay - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. « Après sept ans de travail, le Plan d'urbanisme a été adopté », article signé Florent Muller paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du 23 décembre 2023.
  15. Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, La carte de Cassini en Saône-et-Loire : description topographique des paroisses. Transcription intégrale des réponses données par les curés pour la plupart des paroisses de l’actuelle Saône-et-Loire lors de l’enquête lancée pour établir la carte de Cassini en 1757, Cercle généalogique de Saône-et-Loire, 2015, p. 290.
  16. Frédéric Lafarge, Monseigneur Joseph Robert (1898-1987), Une communauté missionnaire en Mâconnais : Lugny, Les Foyers communautaires et l'Amicale des anciens élèves de l'école « La Source », Lugny, 2019 (ISBN 978-2-9570533-0-8).
  17. Ministère de l'Intérieur, « Résultats de l'élection présidentielle 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  18. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2017 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  19. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections législatives 2022 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  20. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections régionales 2021 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  21. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections départementales 2021 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Concept départemental de multi-randonnée initié par le conseil départemental de Saône-et-Loire, les Balades vertes sont accessibles à tous, randonneurs pédestres, vététistes et cavaliers ; du fait de leur diversité (difficulté, paysage, géographie,…), chaque randonneur, ou simple marcheur, a plaisir à découvrir ou redécouvrir les multiples beautés du département, d'autant que ces circuits, sous forme de boucles praticables dans les deux sens, sont facilement identifiables grâce à une signalétique chartée et harmonisée sur l’ensemble de la Saône et Loire : au départ de chaque circuit, généralement situé au cœur du village, se situe un panneau d’information R.I.R (Relais Informations Randonnées) ou totem.
  27. « Humi et les sourds », article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 110 de juin 1997, page 20.
  28. À l'initiative de l'association patrimoine La Musardine et avec le concours de l'association Tremplin Homme et Patrimoine. Source : Jacqueline et Michel Jondot, Quand la restauration des pierres est au service de la réhabilitation des hommes, article consacré à l'association Tremplin Homme et Patrimoine paru dans la revue trimestrielle « Images de Saône-et-Loire » (publiée par l'association Groupe Patrimoines 71), n° 203 de septembre 2020, pages 2 à 5.
  29. Source : André Jeannet, Légendes, superstitions, pèlerinages : inventaire des Fontaines de Saône-et-Loire, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 31 (novembre 1976), pp. 15-18.
  30. « François-Étienne Dulac (1836-1901), maître d’œuvre de l'architecture républicaine », article d'Alain Dessertenne paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 123 de septembre 2000, pages 18 à 22.
  31. Louis Bonnamour, Les ponts sur la Saône. De Lyon à Verdun-sur-le-Doubs, des origines au milieu du XXe siècle, Collections Nathalie et François Murtin, Larnaud, 2012 (ISBN 2-9524498-2-1).
  32. Source : « Itinérances en Bourgogne-du-Sud : 10 circuits-découverte des ponts sur les rivières Grosne, Guye, Saône, Seille », livret de 104 pages édité par la Fédération des associations partenaires du pays d'art et d'histoire « Entre Cluny et Tournus » (FAPPAH), 2020 (ISBN 978-2-9556826-2-3).
  33. Projet portant sur environ 750 kilomètres d'itinéraires mené à bien par les communautés de communes « Entre Saône et Grosne » (Sennecey-le-Grand), du Mâconnais-Tournugeois (Tournus) et du Clunisois (Cluny), rejointes par la communauté d'agglomération Mâconnais Beaujolais Agglomération. Source : « La terre de randonnée du Massif Sud Bourgogne prend forme », article de Florent Muller paru dans Le Journal de Saône-et-Loire daté du 24 avril 2022.
  34. Jean Martin, Denevet sculpteur tournusien, bulletin de la Société des amis des arts et des sciences de Tournus, 1912 (pages 9 à 16).