39e division d'infanterie (Empire allemand)

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39e division d'infanterie
Création 1899
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Colmar[1]
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Mulhouse
1914 - Bataille de Morhange
1914 - Bataille de l'Aisne
1915 - Bataille d'Ypres
1916 - Bataille de Verdun
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille de Passchendaele
1918 - Offensive Michael
1918 - Bataille de la Lys
1918 - Offensive des Cent-Jours

La 39e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui combat lors de la Première Guerre mondiale. Au début de la guerre, elle forme avec la 30e division d'infanterie le 14e corps d'armée (de) rattachée à la 8e armée allemande. Elle combat en Alsace, puis en Lorraine avant d'être transférée sur l'Aisne, puis dans les Flandres. En 1915, la 39e division est engagée dans la bataille d'Ypres.

En 1916, la 39e division est une des divisions engagée dans les premiers jours de la bataille de Verdun dans la plaine de Woëvre puis vers Vaux. En octobre, elle est déplacée et engagée sur la Somme. Elle occupe ensuite au cours de l'année 1917 un secteur du front en Champagne avant de combattre à la bataille de Passchendaele. En 1918, la 39e division d'infanterie fait partie des divisions engagée dans l'offensive Michael, puis lors de la bataille de la Lys. Elle participe ensuite aux combats défensifs de l'armée allemande au cours de l'été et de l'automne. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Les 171e et 172e régiments d'infanterie sont recrutés dans le district du Rhin, comprenant le grand-duché de Bade, La Hesse du Rhin et la province du Rhin. Le 126e régiment est recruté dans le royaume de Wurtemberg.

Temps de paix, début 1914[modifier | modifier le code]

132e régiment d'infanterie (de) (Strasbourg)
126e régiment d'infanterie (Strasbourg)
171e régiment d'infanterie (de) (Colmar)
172e régiment d'infanterie (de) (Neuf-Brisach)
  • 39e brigade de cavalerie (Colmar)
14e régiment de dragons (Colmar)
3e régiment de chasseurs à cheval (de) (Colmar)
  • 39e brigade d'artillerie de campagne (Colmar)
66e régiment d'artillerie de campagne
80e régiment d'artillerie de campagne

Composition à la mobilisation - 1915[modifier | modifier le code]

  • 61e brigade d'infanterie
132e régiment d'infanterie
126e régiment d'infanterie
  • 82e brigade d'infanterie
171e régiment d'infanterie
172e régiment d'infanterie
  • 39e brigade d'artillerie de campagne
66e régiment d'artillerie de campagne
80e régiment d'artillerie de campagne

1916[modifier | modifier le code]

  • 61e brigade d'infanterie
126e régiment d'infanterie
132e régiment d'infanterie
172e régiment d'infanterie
  • 39e brigade d'artillerie de campagne
66e régiment d'artillerie de campagne
80e régiment d'artillerie de campagne
  • 2 escadrons du 8e régiment de hussards de réserve
  • 2e et 3e compagnies du 15e bataillon de pionniers

1917[modifier | modifier le code]

  • 61e brigade d'infanterie
126e régiment d'infanterie
132e régiment d'infanterie
172e régiment d'infanterie
  • 39e commandement divisionnaire d'artillerie
80e régiment d'artillerie de campagne
  • 2 escadrons du 8e régiment de hussards de réserve
  • 131e bataillon de pionniers

1918[modifier | modifier le code]

  • 61e brigade d'infanterie
126e régiment d'infanterie
132e régiment d'infanterie
172e régiment d'infanterie
  • 39e commandement divisionnaire d'artillerie
80e régiment d'artillerie de campagne
406e bataillon d'artillerie à pied
  • 5 escadrons du 9e régiment de dragons
  • 136e bataillon de pionniers

Historique[modifier | modifier le code]

Au déclenchement du conflit, la 39e division d'infanterie forme avec la 30e division d'infanterie le XVe corps d'armée rattaché à la VIIe armée allemande.

1914 - 1915[modifier | modifier le code]

  • 2 -  : action de couverture sur la frontière française dans les Vosges, combats au col du Bonhomme.
  • 9 -  : engagée dans la bataille de Mulhouse, progression vers Cernay et Mulhouse, les troupes françaises sont repoussées.
  • 11 -  : organisation défensive du terrain.
  • 19 -  : retrait du front, transport par V.F. vers Dabo, engagée dans la bataille de Morhange, combats autour de Abreschviller.
  • -  : poursuite de l'avancée, le la frontière française est franchie. Puis combats défensifs devant la progression des unités françaises.
  • 9 -  : retrait du front, transport par V.F. vers Laon, puis mouvement vers Craonne.
  • 18 -  : engagée dans la bataille de l'Aisne entre Craonne et Ailles.
  • -  : occupation et organisation du secteur du front entre Craonne et Ailles.
  • 20 -  : retrait du front, mouvement vers le nord autour de Lille.
  • -  : occupation et organisation d'un secteur sur le front de l'Yser.
 : le 171e régiment d'infanterie est transférée à la 115e division d'infanterie nouvellement créée[2].
-  : engagée dans la bataille d'Ypres
 : combats violents, fortes pertes.

1916[modifier | modifier le code]

  • -  : retrait du front, transport par V.F. vers Verdun, repos et instruction dans la région de Piennes, d'Étain, d'Ornel et de Senon.
  • -  : engagée dans la bataille de Verdun dans le secteur de la plaine de Woëvre. Faibles pertes dans les premiers temps de la bataille.
 : le 132e régiment d'infanterie attaque dans le secteur du village de Douaumont[2].
 : attaque sur le bois de la Caillette avec des pertes très élevées.
 : participation à la dernière attaque allemande sur Verdun.
 : actions locales meurtrières dans le secteur de Vaux[n 1].
  • 17 -  : retrait du front, transport par V.F. vers la Somme ; réorganisation.
  • -  : engagée dans la bataille de la Somme, combats violents dans le secteur de Sailly-Saillisel lors de la dernière attaque française, avec de lourdes pertes.
  • -  : retrait du front, transport par V.F. vers Verdun ; repos.
  • 8 -  : occupation d'un secteur entre la route de Louvemont et le bois Chaufour.
 : attaque française.
  • -  : retrait du front, repos et réorganisation.

1917[modifier | modifier le code]

  • - mars : occupation d'un secteur dans la région de Ville-sur-Tourbe.
  • mars -  : mouvement de rocade, occupation d'un secteur en Champagne dans la région de Cernay-en-Dormois.
 : attaque.
-  : occupation d'un secteur à Massiges.
  • -  : retrait du front, mouvement et occupation d'un nouveau secteur à proximité de Reims, entre Loivre et Berry-au-Bac.
  • 5 -  : retrait du front, repos dans la région de Asfeld.
  • -  : occupation d'un secteur vers Fontaine-lès-Croisilles, puis en septembre dans la région de Loos-en-Gohelle.
  • -  : retrait du front, engagée dans la bataille de Passchendaele dans le secteur de Passchendaele puis dans le secteur de Bécelaere.
  • -  : retrait du front, mouvement en Artois et occupation d'un secteur vers le canal de La Bassée.

1918[modifier | modifier le code]

21 - : initialement en seconde ligne derrière la 20e division d'infanterie, la 39e division entre en ligne le soir du dans la région de Beaumetz-lès-Loges[3].
24 -  : retrait du front, repos en seconde ligne.
-  : à nouveau en ligne, progression lente vers Hébuterne. Relevée par la 26e division d'infanterie[4].

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalleutnant Maximilian von Sommer -
Generalmajor/Generalleutnant Karl Litzmann -
Generalleutnant Bruno von Mudra -
Generalleutnant Ernst von Bacmeister (de) 3 -
Generalleutnant Curt von Pavel -
Generalmajor/Generalleutnant Theodor von Watter -
General der Infanterie Hugo von Kathen -
Generalleutnant Hermann Karl von Bertrab (de) -
Generalmajor Richard Münter avril -
Generalleutnant Julius Ritter und Edler von Davans -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Entre le 21 février et le 9 septembre, la 39e division d'infanterie perd 69 % de son infanterie[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wegner 1990, p. 133.
  2. a b et c US Army 1920, p. 437
  3. a et b US Army 1920, p. 438
  4. a b c d e f g et h US Army 1920, p. 439

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes[modifier | modifier le code]