29e division d'infanterie (Empire allemand)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

29e division d'infanterie
Création 1871
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Fribourg-en-Brisgau (1871-1919)[1]
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de Mulhouse
1914 - Bataille de Morhange
1914 - Bataille de la trouée de Charmes
1914 - Bataille du Grand-Couronné
1914 - Bataille d'Arras
1915 - Bataille de l'Artois
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille des monts de Champagne
1917 - Bataille de Verdun
1918 - Bataille de la Lys
1918 - Offensive des Cent-Jours

La 29e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, elle forme avec la 28e division d'infanterie le 14e corps d'armée (de), elle est chargée d'une mission de couverture et de défense de l'Alsace. Au cours du mois d'août, la division est transférée en Lorraine où elle combat à Morhange, à Charmes et autour de Nancy. La 29e division est ensuite transférée dans les Flandres et combat en 1915 à la bataille d'Artois, puis est ensuite déplacée en Champagne.

Au cours de l'automne 1916, la 29e division est engagée dans la bataille de la Somme. En 1917, la division est localisée en Champagne et participe à la bataille des monts de Champagne avant de combattre à Verdun. En , la division est engagée dans les offensives de printemps de l'armée allemande et combat au nord du mont Kemmel avant de prendre part aux combats défensifs de l'été et de l'automne dans un premier temps sur le front de l'Aisne puis en Artois. À la fin du conflit, la division est rapatriée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Temps de paix, début 1914[modifier | modifier le code]

113e régiment d'infanterie (Fribourg-en-Brisgau)
114e régiment d'infanterie (Constance)
112e régiment d'infanterie (de)
142e régiment d'infanterie (Mulhouse) et (Müllheim)
  • 84e brigade d'infanterie (Lahr)
169e régiment d'infanterie (Lahr), (Villingen-Schwenningen)
170e régiment d'infanterie (Offenbourg), (Donaueschingen)
22e régiment de dragons (Mulhouse)
5e régiment de chasseurs à cheval (Mulhouse)
  • 29e brigade d'artillerie de campagne (Fribourg-en-Brisgau)
30e régiment d'artillerie de campagne (Rastatt)
76e régiment d'artillerie de campagne (Fribourg-en-Brisgau)

Composition à la mobilisation - 1915[modifier | modifier le code]

  • 57e brigade d'infanterie
113e régiment d'infanterie
114e régiment d'infanterie
  • 58e brigade d'infanterie
112e régiment d'infanterie
142e régiment d'infanterie
  • 84e brigade d'infanterie
169e régiment d'infanterie
170e régiment d'infanterie
  • 29e brigade d'artillerie de campagne
30e régiment d'artillerie de campagne
76e régiment d'artillerie de campagne
  • 22e régiment de dragons
  • 1re compagnie du 14e bataillon de pionniers

1916[modifier | modifier le code]

  • 57e brigade d'infanterie
113e régiment d'infanterie
114e régiment d'infanterie
  • 58e brigade d'infanterie
112e régiment d'infanterie
142e régiment d'infanterie
  • 29e brigade d'artillerie de campagne
30e régiment d'artillerie de campagne
76e régiment d'artillerie de campagne
  • 5e régiment de chasseurs à cheval
  • 1re compagnie du 14e bataillon de pionniers

1917[modifier | modifier le code]

  • 58e brigade d'infanterie
112e régiment d'infanterie
113e régiment d'infanterie
142e régiment d'infanterie
  • 29e commandement d'artillerie divisionnaire
30e régiment d'artillerie de campagne
  • 4 escadrons du 5e régiment de chasseurs à cheval
  • 1re compagnie du 14e bataillon de pionniers

1918[modifier | modifier le code]

  • 58e brigade d'infanterie
112e régiment d'infanterie
113e régiment d'infanterie
142e régiment d'infanterie
  • 29e commandement d'artillerie divisionnaire
30e régiment d'artillerie de campagne
9e bataillon du 9e régiment d'artillerie à pied de réserve
  • 4 escadrons du 5e régiment de chasseurs à cheval
  • 1re compagnie du 14e bataillon de pionniers

Historique[modifier | modifier le code]

Au déclenchement du conflit, la 29e division d'infanterie forme avec la 28e division d'infanterie le 14e corps d'armée (de).

1914[modifier | modifier le code]

  • 2 -  : action de couverture devant la trouée de Belfort. Engagée à partir du dans la bataille de Mulhouse, repli organisé puis contre-attaque à partir du qui repousse les unités françaises sur leurs positions de départ.
  • 10 -  : passage sur la rive droite du Rhin, puis transport par V.F. vers Saverne, mouvement vers la frontière lorraine.
  • 20 -  : engagée dans la bataille de Morhange.
  • -  : engagée successivement dans les batailles de la trouée de Charmes et du Grand Couronné. Les pertes sont importantes la division est retirée du front pour être réorganisée.
  • -  : en ligne occupation d'un secteur vers l'ouest de Pont-à-Mousson.
  • 4 -  : retrait du front, transport par V.F. dans la région de La Bassée et Ablain-Saint-Nazaire, engagée dans la bataille d'Arras.
  • -  : occupation et organisation d'un secteur sur le plateau de Notre-Dame de Lorette. Durant l'hiver les pertes de la division sont importantes[n 1].
 : la 84e brigade d'infanterie est détachée de la 29e division pour intégrer la 52e division d'infanterie nouvellement formée[2].
8 -  : engagée dans la bataille de l'Artois avec de lourdes pertes[n 2].
15 -  : retrait du front, repos dans la région de Lens, Pont-à-Vendin et Hénin-Beaumont.
-  : engagée à nouveau dans la bataille de l'Artois, occupation d'un secteur vers Souchez, fond de Buval, château de Carleul.

1915[modifier | modifier le code]

  • 13 -  : retrait du front, transport par V.F. en Champagne au nord-est de Reims.
  • -  : occupation d'un secteur entre la route reliant Sillery à Beine-Nauroy et Prosnes.
en septembre : la 29e division transfert un bataillon du 113e régiment d'infanterie pour combattre à la bataille de Champagne.
19 -  : les 112e et 142e régiments d'infanterie participe sans succès à une attaque aux gaz entre le fort de la Pompelle et Prosnes[2].
  • 10 -  : retrait du front, repos.
  • -  : en ligne, occupation d'un secteur dans la région de Tahure, Butte du Mesnil. Actions locales sans pertes importantes.

1916[modifier | modifier le code]

 : les régiments initialement à quatre bataillons sont réduits à trois bataillons, les hommes des bataillons supprimés complètent les effectifs des unités restantes.

1917[modifier | modifier le code]

  • - 1er avril : retrait du front, transport au nord de Saint-Quentin. La division participe à l'organisation de la ligne Hindenburg.
  • 1er -  : retrait du front, repos dans la région de Rethel.
  • 17 -  : engagée dans la bataille des monts de Champagne dans le secteur de Beine-Nauroy et du mont Cornillet, la division subit de lourdes pertes.
  • -  : retrait du front ; repos et réorganisation de la division avec l'arrivée d'hommes de la classe 1918 et d'hommes en provenance du 626e régiment d'infanterie dissout[3].
  • -  : occupation d'un secteur du front entre Tahure et la Butte du Mesnil.
  • -  : retrait du front ; repos et instruction dans la région de Vouziers et d'Attigny.
  • -  : mouvement et occupation de secteurs dans la région de Verdun. À partir du , occupation d'un secteur dans le bois d'Avocourt.
 : attaque française sur le bois d'Avocourt, la division accuse de fortes pertes.
1er août : contre-attaque allemande pour reconquérir le terrain perdu le .
-  : engagée dans la bataille de Verdun à l'ouest de la cote 304. La division subit de fortes pertes[3].
-  : mouvement de rocade, occupation d'une partie du front sur la rive droite de la Meuse dans le secteur de la cote 344.
janvier -  : occupation d'un secteur dans la région de Beaumont-en-Verdunois.

1918[modifier | modifier le code]

  • 1er -  : relève par la 19e division de remplacement ; à partir du repos dans la région de Montmédy et de Virton.
  • 25 -  : transport par V.F. par Sedan, Charleville, Namur, Bruxelles et Courtrai puis mouvement vers Wervik et repos à partir du [3].
  • 1er -  : relève de la 56e division d'infanterie et engagée dans les derniers jours de la bataille de la Lys au nord du mont Kemmel, les pertes de la division dues à l'artillerie sont très importantes.
  • -  : relevée par la 8e division d'infanterie ; repos au nord de Courtrai[4].
  • -  : relève de la 49e division de réserve et occupation d'un secteur vers Langemark.
  • 15 -  : relevée par la 49e division de réserve ; repos dans la région de Roulers[4].
  • - 1er août : transport par V.F. dans la région de Laon, vers Chavignon, puis transport par camions vers la Vesle.
  • 1er août -  : occupation d'un secteur à l'est de Fismes, puis repli devant la poussée des troupes alliées le long de l'Aisne vers Maizy à partir du .
  • 8 -  : retrait du front ; repos dans la région de Laon.
  • - 1er octobre : occupation d'un secteur au nord de l'Aisne vers Allemant ; puis retraite à partir du derrière le canal de l'Ailette à l'est de Anizy-le-Château et de Chavignon.
  • 1er -  : retrait du front, transport par V.F. et camions de Laon vers Fresnoy-le-Grand ; occupation d'un secteur du front dans cette région.
  • 6 -  : 7 et attaques françaises, la division est contrainte de se replier sur Fonsomme et Seboncourt.
 : relève par la 81e division de réserve[4].
 : engagée dans la région de Ribeauville.
  • 1er -  : poursuite du repli par Fesmy-le-Sart et Prisches en direction de Avesnes-sur-Helpe. Après la fin de la guerre, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalleutnant Adolf von Glümer -
Generalleutnant Emil von Woyna (de) -
Generalleutnant Karl von Scheffler -
Generalleutnant Rudolf von Bercken (de) -
Generalleutnant Ludwig von Petersdorff (de) -
Generalleutnant Eberhard von Mantey (de) -
Generalleutnant Albert von Schleinitz (de) -
Generalleutnant Frédéric II de Bade -
Generalmajor Ernst von Bülow -
Generalleutnant Moritz von Bissing -
Generalleutnant Joseph von Fallois (de) -
Generalleutnant Emil von Schickfuß und Neudorf -
Generalleutnant Berthold Deimling -
Generalleutnant August Isbert (de) -
Generalmajor Hermann von der Heyde (de) -
Generalmajor Richard von Berendt (de) -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Du début du conflit jusqu'au 30 novembre 1914, le 114e régiment d'infanterie déplore la perte de 44 officiers et de 2 603 hommes tués, blessés, prisonniers ou disparus[2].
  2. Durant la bataille de l'Artois, le 142e régiment d'infanterie déplore la perte de 1 000 hommes[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wegner 1990, p. 125
  2. a b c d et e US Army 1920, p. 383
  3. a b et c US Army 1920, p. 384
  4. a b et c US Army 1920, p. 385

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes[modifier | modifier le code]