21e division d'infanterie (Empire allemand)

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21e division d'infanterie
Création 6 octobre 1866
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Francfort-sur-le-Main (1866 - 1919)[1]
Guerres Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Batailles Guerre franco-allemande de 1870
Bataille de Frœschwiller-Wœrth
Bataille de Sedan
Siège de Paris
Première Guerre mondiale
1914 - Bataille des Ardennes
(Bataille de Neufchâteau)
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille de Vitry)
1916 - Bataille de Verdun
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille du Chemin des Dames
1918 - Bataille d'Amiens
1918 - Offensive des Cent-Jours

La 21e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au déclenchement du conflit, elle forme avec la 25e division d'infanterie le 18e corps d'armée (de) rattaché à la 4e armée. La 21e division d'infanterie participe à la bataille des frontières au cours du mois d'août 1914 dans la région de Neufchâteau avant de poursuivre les troupes françaises. Elle combat ensuite à la bataille de la Marne. En 1916, la division fait partie des divisions d'attaque du début de la bataille de Verdun ; au cours de l'automne elle est engagée dans la bataille de la Somme. En 1917, la division combat lors de la bataille du Chemin des Dames, puis occupe un secteur en Champagne ; au cours de l'année 1918, la division est employée lors des combats défensifs de l'été et de l'automne. À la fin du conflit, la 21e division d'infanterie rentre en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Guerre franco-allemande de 1870[modifier | modifier le code]

Composition en 1870[modifier | modifier le code]

  • 41e brigade d'infanterie
34e régiment de fusiliers
80e régiment de fusiliers
  • 42e brigade d'infanterie
81e régiment d'infanterie
88e régiment d'infanterie

Historique[modifier | modifier le code]

La 21e division d'infanterie est employée lors de la guerre franco-allemande de 1870, elle combat à la bataille de Frœschwiller-Wœrth, avant de participer à la bataille décisive de Sedan, elle est ensuite utilisée lors du siège de Paris.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Composition[modifier | modifier le code]

Les zones principales de recrutement de la division sont la province de Hesse-Nassau et le landgraviat de Hesse-Hombourg.

Temps de paix, début 1914[modifier | modifier le code]

87e régiment d'infanterie (de) (Mayence)
88e régiment d'infanterie (Mayence), (Hanau)
80e régiment de fusiliers (Wiesbaden), (Bad Homburg vor der Hohe)
81e régiment d'infanterie (de) (Francfort-sur-le-Main)
  • 21e brigade de cavalerie (Francfort-sur-le-Main)
6e régiment de dragons (Mayence)
6e régiment d'uhlans (de) (Hanau)
  • 21e brigade d'artillerie de campagne (Francfort-sur-le-Main)
27e régiment d'artillerie de campagne (Mainz-Gonsenheim), (Wiesbaden)
63e régiment d'artillerie de campagne (Cassel), (Francfort-sur-le-Main)
  • 21e bataillon de pionniers (1er bataillon de pionniers du duché de Nassau) (Cassel)
  • 25e bataillon de pionniers (2e bataillon de pionniers du duché de Nassau) (Cassel)

Composition à la mobilisation - 1915[modifier | modifier le code]

  • 41e brigade d'infanterie
87e régiment d'infanterie
88e régiment d'infanterie
  • 42e brigade d'infanterie
80e régiment de fusiliers
81e régiment d'infanterie
  • 21e brigade d'artillerie de campagne
27e régiment d'artillerie de campagne
63e régiment d'artillerie de campagne
  • 6e régiment de uhlans
  • 21e bataillon de pionniers (1er bataillon de pionniers du duché de Nassau)

1916[modifier | modifier le code]

  • 42e brigade d'infanterie
80e régiment de fusiliers
81e régiment d'infanterie
87e régiment d'infanterie
  • 21e brigade d'artillerie de campagne
27e régiment d'artillerie de campagne
63e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 6e régiment de uhlans
  • 1re et 5e compagnies du 21e bataillon de pionniers

1917[modifier | modifier le code]

  • 42e brigade d'infanterie
80e régiment de fusiliers
81e régiment d'infanterie
87e régiment d'infanterie
  • 21e commandement d'artillerie divisionnaire
27e régiment d'artillerie de campagne
  • 3 escadrons du 6e régiment de dragons (régiment de dragons de Magdebourg)
  • 1re et 5e compagnies du 21e bataillon de pionniers

1918[modifier | modifier le code]

  • 42e brigade d'infanterie
80e régiment de fusiliers
81e régiment d'infanterie
87e régiment d'infanterie
  • 21e commandement d'artillerie divisionnaire
27e régiment d'artillerie de campagne
2e bataillon du 14e régiment d'artillerie à pied, (5e, 6e et 7e batteries)
  • 3 escadrons du 6e régiment de dragons (régiment de dragons de Magdebourg)
  • 1re et 5e compagnies du 21e bataillon de pionniers

Historique[modifier | modifier le code]

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, la 21e division d'infanterie forme avec la 25e division d'infanterie le XVIIIe corps d'armée rattaché à la IVe armée allemande.

1914 - 1915[modifier | modifier le code]

  • 6 -  : concentration des troupes ; à partir du entrée au Luxembourg et le en Belgique.
  • 21 -  : engagée dans la bataille des Ardennes, (Bataille de Neufchâteau), combat à Bertrix, Maissin, Anloy et Ochamps.
  • 24 -  : exploitation de la bataille, franchissement de la Meuse le .
  • -  : poursuite des troupes françaises, progression vers la Marne.
  • 6 -  : engagée dans la bataille de la Marne, (bataille de Vitry) ; combats autour d'Étrepy et de Pargny-sur-Saulx.
  • 13 -  : repli puis combat au nord ouest de Reims.
  • -  : retrait du front et mouvement vers la Somme, rattachée avec le XVIIIe corps d'armée à la IIe armée allemande.
  • -  : occupation d'un secteur du front dans la région de Roye.
 : le 88e régiment d'infanterie est transféré à la 56e division d'infanterie nouvellement créée[2].
  • -  : retrait du front, mouvement vers la région de Saint-Quentin et occupation d'un secteur du front.

1916[modifier | modifier le code]

  • -  : retrait du front, mouvement vers la région de Verdun ; repos et instruction.
  • -  : engagée dans la bataille de Verdun ; combat au bois des Caures, puis progresse en direction des villages de Louvemont et de Douaumont avec de fortes pertes.
  • -  : retrait du front ; réorganisation et repos. Le 1er avril, la division est passée en revue par le Kaiser Guillaume II à Marville.
  • 10 -  : engagée à nouveau dans la bataille de Verdun[n 1] avec de fortes pertes.
  • -  : retrait du front, repos.
  • -  : occupation d'un secteur à l'ouest de Craonne, au cours de cette période deux bataillons du 87e régiment d'infanterie sont dépêchés en urgence en renfort dans la zone de Fricourt le au début de la bataille de la Somme.
  • -  : retrait du front et mouvement vers la Somme. Engagée à partir du dans la bataille de la Somme dans le secteur de Cléry et de Bouchavesnes, avec de lourdes pertes.
  • -  : retrait du front, mouvement vers les cotes de Meuse, occupation d'un secteur dans la région d'Apremont-la-Forêt.
  • -  : retrait du front, à nouveau engagée dans la bataille de la Somme dans le secteur de Gomiécourt et du bois de Kratz.

1917[modifier | modifier le code]

  • 10 -  : retrait du front repos dans la région de Chaumont-Porcien.
  • -  : occupation d'un secteur dans la région de Berry-au-Bac, entre le Godat et Loivre.
  • 6 -  : engagée dans la bataille du Chemin des Dames et subissent des pertes importantes[n 2].
  • -  : retrait du front, repos dans la région de Neufchâtel-sur-Aisne ; mise en réserve de l'OHL.
  • 9 -  : transport par V.F. vers le front de l'ouest, arrivée dans la région de Vilnius.
  • -  : réorganisation de la division qui intègre le groupe d'armée Eichhorn ; occupation à partir du d'un secteur dans les bois de Psotavy au nord du lac Naratch.
  • - 1er octobre : retrait du front transfert par V.F. sur le front de l'ouest par Vilnius, Posen, Leipzig, Francfort-sur-le-Main, Sarrebruck, Luxembourg, Sedan[3].
  • 1er -  : repos et instruction.
  • - mi  : occupation d'un secteur du front au nord-est de Reims.

1918[modifier | modifier le code]

  • mi janvier -  : après 15 jours de repos, la division est à nouveau en ligne dans le secteur de Prunay et de Puisieulx.
1er mars : attaque locale allemande avec pour objectif la destruction du fort de la Pompelle[3].
  • - 3e mai : retrait du front, repos dans la région de Warmeriville avant d'être transporté sur Saint-Quentin. Puis à partir du 1er mai, marche par étape vers Rosières-en-Santerre, puis vers l'Avre.
  • -  : relève de la 2e division d'infanterie bavaroise dans le secteur sud de Thennes[3].
  • 12 -  : retrait du front, la division stationne en seconde ligne.
  • -  : occupation d'un secteur dans la région ouest de Castel et du bois de Sénécat. Opérations locales les et avec la perte de nombreux hommes faits prisonniers.
  • -  : retrait du front ; repos.
  • - 1er septembre : engagée dans la bataille d'Amiens en renfort le , combat au nord de Lihons et à l'est de Proyart. Combats défensifs et replis successifs sur Cappy, Frise, Cléry-sur-Somme puis sur Mont Saint-Quentin[3].
  • 1er - septembre : retrait du front, repos.
  • 9 -  : engagée au nord-ouest de Jeancourt, de nombreux hommes sont faits prisonniers.
  • 13 -  : retrait du front ; repos dans la région de Saint-Quentin.
  • 1er -  : de retour en ligne dans la région de Bellicourt, combat sur la position Hermann[n 3].
  • 7 -  : retrait du front ; repos dans la région de Charleroi, puis de Gand.
  • -  : en ligne à l'est de Deinze et vers Nazareth, la division est contrainte au repli devant la pression des alliés, vers Hérinnes le , vers Gelsen et Wendle le et au sud de Gand le [4]. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Chefs de corps[modifier | modifier le code]

Grade Nom Date
Generalleutnant Leopold Hermann von Boyen -
Generalleutnant Hans von Schachtmeyer -
Generalleutnant Bernhard von Schkopp -
Generalleutnant Leopold von Loën -
Generalleutnant Hermann von Fabeck (de) -
Generalleutnant Hugo von Thile -
Generalleutnant Oktavio von Boehn -
Generalleutnant Wilhelm Dietrich von Gemmingen (de) -
Generalmajor/Generalleutnant Hermann von Vietinghoff (de) -
Generalleutnant Oskar von Lindequist -
Generalleutnant Robert von Goetze -
Generalleutnant Arnold von Roon -
Generalleutnant Rudolf von Perthes -
Generalleutnant Adolf von Deines -
Generalleutnant Friedrich von dem Hagen (de) -
Generalleutnant Wilhelm von Kettler (de) -
Generalleutnant Georg von Gayl -
Generalleutnant Friedrich von Scholtz -
Generalleutnant Gustav von Hollen -
Generalmajor/Generalleutnant Ernst von Oven (de) -
Generalmajor Maximilian von Suter -
Generalleutnant Konrad von Moltke (de) avril -
Generalleutnant Paul Weinschenck mai -
Generalleutnant Paul Grünert -
Generalmajor Kurt von Wahlen-Jürgass (de) -
Generalmajor Robert von Bernuth -

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Durant la bataille de Verdun entre le 15 mars et le 19 mai, les pertes de la 21e division d'infanterie s'établissent à 8 549 officiers et soldats morts, blessés, disparus ou prisonniers[2].
  2. Au cours de la bataille du Chemin des Dames, plus de 2 319 hommes sont faits prisonniers[3].
  3. Entre les combats du mois d'août et du mois d'octobre sur le front de la Somme, la 21e division d'infanterie enregistre la perte de 2 473 hommes faits prisonniers[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Wegner 1990, p. 118.
  2. a et b US Army 1920, p. 315
  3. a b c d et e US Army 1920, p. 316
  4. a et b US Army 1920, p. 317

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Articles connexes[modifier | modifier le code]