Épaney

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Épaney
Épaney
La foire du 1er mai autour de la mare.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Caen
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Falaise
Maire
Mandat
Bruno Duguey
2020-2026
Code postal 14170
Code commune 14240
Démographie
Gentilé Épanéens
Population
municipale
501 hab. (2021 en diminution de 4,75 % par rapport à 2015)
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 56′ 52″ nord, 0° 10′ 06″ ouest
Altitude Min. 72 m
Max. 166 m
Superficie 11,59 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Caen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Falaise
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Épaney
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Épaney
Liens
Site web www.epaney.fr

Épaney est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 501 habitants[Note 1].

Épaney est un village typique de la plaine de Caen. Situé à 30 km au sud de Caen et à 8 km au nord-est de Falaise, le village a été plutôt épargné par la bataille de Normandie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Il a donc conservé une architecture et un cachet qui témoigne de son passé.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est au sud de la plaine de Caen. Son bourg est à 8 km à l'est de Potigny, à 7 km au nord de Falaise et à 14 km au sud-ouest de Saint-Pierre-sur-Dives[1].

Épaney est constituée de deux bourgs d'égale importance : l'actuel bourg, où se situe l'église, avec le lieu-dit la Queue de Renard qui le jouxte, et les Fontaines, qui est mitoyen du village de Perrières. Trois autres hameaux sont épars au sud et à l'ouest : la Maison Blanche, les Monts d'Éraine et le Val Mauger.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 710 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Damblainville à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 716,8 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Épaney est une commune rurale[Note 2],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,1 %), forêts (12 %), zones urbanisées (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), prairies (3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Spaneium au XIIe siècle et Espanai en 1230[16]. Le toponyme serait issu de l'anthroponyme roman Spanus[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Au XIIe siècle, la paroisse d'Épaney avait deux patrons : les moines de Saint-Evroult et les moines de Marmoutiers. Les premiers recevaient les dîmes d'Épaney, la grange aux dîmes est située à côté de l'église. Les seconds possédaient le prieuré de Perrières. En fonction de leur servitude à tel ou tel patron, les habitants s'étaient donc installés soit à proximité de l'église, soit à proximité du village de Perrières.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1977[18] juillet 2008[19] Gilles Bennehard DVD Technicien en semences, conseiller général
septembre 2008 En cours Bruno Duguey[20] SE Agriculteur
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[20].

Politique environnementale[modifier | modifier le code]

La commune a obtenu le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[21].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune sont nommés les Épanéens. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

En 2021, la commune comptait 501 habitants[Note 4], en diminution de 4,75 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Épaney a compté jusqu'à 727 habitants en 1836.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
598661649622685727712697677
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
663635587547539501492460447
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
411380398334304272275320320
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
336305270302352315414428514
2017 2021 - - - - - - -
514501-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

1er mai : foire aux greniers et aux plants.

Économie[modifier | modifier le code]

Au XIXe siècle, l'économie du village était axée sur deux secteurs : la bonneterie et l'agriculture. Tout au long du XIXe siècle, l'artisanat textile a généré plus de la moitié des emplois locaux, l'agriculture en générant moitié moins.

De nos jours, le progrès aidant, le nombre de cultivateurs a sensiblement diminué mais la totalité des terres est exploitée. Depuis la crise du lait et l'établissement de quotas, la production agricole est principalement tournée vers la culture.

Répartition des cultures en 1795

Culture Pourcentage de la surface cultivée
Froment 20 %
Seigle 10 %
Orge 30 %
Sarrasin <5 %
Pois fourrager <1 %
Sainfoin 10 %
Chanvre <1 %

Répartition des cultures de nos jours

Culture Pourcentage de la surface cultivée
Blé 50 %
Orge 15 %
Avoine %
Pois fourrager 5 %
Lin 10 %
Betterave à sucre 10 %
Betterave fourragère 5 %

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Le menhir.
  • L'église Saint-Martin (XIe siècle).
  • Vestiges du Logis, château du XVIe siècle.
  • Manoir du XVIe siècle.
  • Un menhir découvert sur le hameau de Fontaine par un ouvrier agricole labourant un champ. Il a été placé sur la place de la Mare, maintenant place Gilles-Bennehard, à côté de la pompe de relevage.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Épaney et Damblainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Damblainville » (commune de Damblainville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Damblainville » (commune de Damblainville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
  17. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 115
  18. « Gilles Bennehard brigue un nouveau mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  19. « ouest-france.fr - Le conseiller général Gilles Bennehard est décédé »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  20. a et b Réélection 2020 : « Municipales à Épaney. Bruno Duguey est réélu maire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. « Palmarès du concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]