Utilisateur:Froideval67/Brouillon/42 officiers de réserve alsaciens

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Froideval67/Brouillon/42 officiers de réserve alsaciens
Autre nom Groupe des 42
Cause Tentative des Waffen-SS d'incorporer les officiers de réserve (OR) alsaciens pendant la Seconde Guerre mondiale.
Résultat Déportation de 42 officiers au camp de concentration de Neuengamme. 22 y décèdent.
Chronologie
1 juin 1944 Convocation à l'école SS de Cernay. Premier refus de signer un contrat d'engagement.
11 juin 1944 Départ pour le camp d'instruction de Bruss. Second refus de signer un contrat d'engagement.
3 août 1944 Arrivée au camp de concentration de Neuengamme. Troisième refus de signer un contrat d'engagement.
25 novembre 1944 Heinrich Himmler les condamne à mort et les classes Nacht und Nebel. Les 42 sont dispersés par deux dans les Kommandos annexes du camp de Neuengamme.
Avril à mai Libération des 20 survivants en fonction de l'avance des armées alliées.

L'Honneur des 42 officiers de réserve alsaciens ou Groupe des 42 est le nom donné à la tentative des Wafen SS d'incorporer 50 officiers de réserve (OR) alsaciens pendant la Seconde Guerre mondiale. Les nazis font pression sur eux pour leur faire signer un contrat d'engagement dans les Waffen SS afin d'encadrer les combattants français de la Légion des volontaires français (LVF). Sur les 50, 42 refusent l'engagement et sont déportés, en représailles, au camp de concentration de Neuengamme où 22 meurent.

Lors de son jugement en 1946, le Gauleiter Wagner déclare que le refus des 42 OR a évité l'incorporation de force des 800 officiers de réserve alsaciens.

Histoire[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Le , en Alsace annexée de fait par le Troisième Reich, à la demande du Gauleiter Robert Wagner, Adolf Hitler, instaure l'incorporation de force des Alsaciens. Ces derniers sont convoqués devant les conseils de révision pour être incorporés dans la Wehrmacht.

Les officiers de réserve (OR) nés entre 1908 et 1919, sont aussi appelés, mais selon la législation militaire allemande : « Un officier ayant appartenu à une armée étrangère ne peut servir dans l'armée allemande, à moins d'être volontaire ». Ils sont renvoyés dans leur foyer munis d'un Munsterungsausweis (« justificatif de conseil de révision ») qui précise que leur situation militaire est bis auf Weiteres ausgezetzt (« différé jusqu'à nouvel ordre »)[1],[2],[3].

Pourquoi un contrat d'engagement ?[modifier | modifier le code]

En 1944, si la Wehrmacht refuse toujours d'incorporer les OR, il n'en va pas de même pour les Waffen-SS qui subissent des pertes sensibles sur le front de l'Est et manquent de cadres.

De février à avril 1944, les OR sont rappelés devant les conseils de révision présidés, cette fois, par des Waffen-SS. Ils en repartent avec un dossier d'engagement volontaire à retourner sous cinq jours à l'Ergänzungsamt (« organisme administratif de la Waffen-SS ») à Stuttgart. Cette tentative d'obtenir un engagement volontaire individuel se solde par un échec[1].

Les Waffen-SS décident d'obtenir un engagement volontaire d'un petit groupe d'OR qui ouvriront la voie à la mobilisation des 800 OR d'Alsace comme le confirme le Gauleiter Robert Wagner lors de son procès du 23 avril au 3 mai 1946.

Il est important pour les officiers des Waffen-SS d'obtenir cet engagement pour contourner la loi allemande et le droit international. Le , 60 OR reçoivent une convocation qui leur enjoint de se présenter le au camp de formation SS Sankt Andreas, installé dans l'ancien établissement pour enfants inadaptés, de Cernay[2],[3].

École SS de Cernay[modifier | modifier le code]

Certains ne se présentent pas et obtiennent de repousser la date de leur convocation. Ils sont 50 dans le camp, où une forte volonté de résistance naît au sein de ces OR. Le , le colonel Jacobsen[4], commandant le camp, les informe qu'ils sont destinés à encadrer des combattants de la Légion des volontaires français (LVF). Les OR lui précisent qu'ils ne sont pas volontaires et refusent de s'engager. Ils sont autorisés à garder leurs effets civils et peuvent recevoir des colis et des visites de leurs familles[2].

Le , 9 OR du service de santé les rejoignent[Notes 1]. Ils sont maintenant 58 car un des médecins, déjà membre du parti nazi se désolidarise du groupe et s'engage volontairement avec le grade Obersturmführer dès son arrivée[Notes 2],[3].

Le camp d'instruction de Bruss[modifier | modifier le code]

Le , les personnels du service de santé sont renvoyés dans leurs familles, sauf le pharmacien Lutt.

Les 52 OR restant sont transférés au camp d'instruction du SS-Panzergrenadier-Ersatzbataillon 35 à Bruss près de Dantzig. Le voyage se fait dans deux voiture de deuxième classe, ils sont surveillés deux officiers SS. A Mulhouse, les officiers SS découvrent qu'une des portes des wagons porte un V et une croix de Lorraine marquée à la craie. Le coupable n'est pas trouvé. À Ludwigshafen, l'officier de réserve Mugler s'évade[5]. Il regagne l'Alsace où il se cache jusqu'à la Libération[2].

À leur arrivé, ils sont placés sous la responsabilité de l'Obersturmführer Jakob. Pendant leur séjour au camp, ils sont traités comme des officiers.

Le , le pharmacien Alfred Lutt est libéré, il emporte le courrier de ses camarades[Notes 3]. Il reste 50 OR auxquels le commandant du camp l'Haupsturmführer Plottin, confirme qu'ils sont prévus pour encadrer des volontaires de la LVF[3].

N'ayant pas changé d'avis, les OR lui déclarent que leur incorporation est illégale, car ils ne sont pas volontaires et que la loi militaire allemande interdit la mobilisation d'officier ayant servis dans une armée étrangère hors d'après le droit international, ils sont toujours français. Le commandant prend en considération leur opposition et en avise Berlin[1],[2],[5].

Le , le commandant du camp reprend la discussion en faisant ressortir les conséquences d'un refus pour les familles, quatre OR cèdent et s'engagent. Le , 46 OR restants envoient une lettre à la commission d'armistice à Wiesbaden et à l'ambassade de France à Berlin, pour exposer leur situation[5].

Le , après avoir été menacé clairement de sanctions pour eux et leurs familles, les OR décident d'écrire à Adolf Hitler, chef des armées, mais quatre d'entre eux refusent de signer la lettre qui est remise au commandant qui promet de la transmette. Le , les non-signataires quittent le groupe pour s'engager[5].

Déportation au camp de Neuengamme[modifier | modifier le code]

Wagon de chemin de fer de la Deutsche Reichbahn, avec lequel les prisonniers étaient transportés, au camp de concentration de Neuengamme
Type de wagon de chemin de fer de la Deutsche Reichbahn, avec lequel les déportés sont transportés au camp de concentration de Neuengamme.

Le , les 42 OR sont transférés à Konitz où ils sont surveillés par des SS en arme. Le , ils embarquent dans deux wagons à bestiaux pour le camp de concentration de Neuengamme où ils arrivent le . Ils y reçoivent un numéro de matricule allant de 42164 à 42205 [4]puis ils sont douchés, épouillés et complètement rasés. Ils ont un statut particulier et ne sont pas soumis au travail. Ils sont témoins des rassemblements des déportés sur la place d'appel et de leurs conditions de vie. Le but des autorités est de les intimider en leur montrant ce qui les attend s'ils ne s'engagent pas volontairement dans la Waffen-SS[2].

Vue aérienne de l’armée britannique du camp de concentration de Neuengamme peu avant son évacuation.
Vue aérienne de l’armée britannique du camp de concentration de Neuengamme peu avant son évacuation.

Les 12 et , les 42 subissent des interrogatoires à l'issue desquels on leur propose de s'engager ce qu'ils refusent unanimement[1],[2].

Le , Himmler les condamne à mort et les classes Nacht und Nebel. Ils sont dispersés dans divers Kommandos annexes de Neuengamme et subissent le régime de l'univers concentrationnaire. Ils portent la tenue des détenus avec à hauteur du cœur, le triangle rouge des déportés politique, le « F » pour Français et leur numéro de matricule[1].

Sur les 42 OR, en 6 mois, 22 meurent, de mauvais traitements (sous-alimentation, maladie, coups…), en déportation[1],[2].

Autre tentative d'enrôlement[modifier | modifier le code]

Le , la Gestapo de Strasbourg tente d'enrôler 16 autres OR. Il existe peu d'informations sur cette tentative.

L'on sait que les officiers de réserve Lucien Bertsch, Charles Fenus, Guillaume Gengenbach, Marcel Gimming, Alfred Heywang, Benjamin Klein, Jean Kramer, René Meier, Jean Neppel, Emile Ritter, Georges Ritter, Jean-Georges Rott, Erwin Schaeffer, Victor Schmitt, Pierre Trappler et Hugues Vogel sont convoqués au siège de la Gestapo à Strasbourg pour signer un engagement dans la Waffen SS. Ayant tous refusés, ils sont emprisonnés et déportés à Oberndorf où ils sont affectés aux usines Mauser. Ils sont libérés par l'armée française et rapatriés le [3].

Pourquoi enrôle ces officiers de réserve ?[modifier | modifier le code]

Lors de son procès en 1946, l'instigateur de cette tentative d'enrôlement, le Gauleiter Wagner déclare[1] ,[6]:

« Si les cinquante officiers s'étaient déclarés volontaires, tous les autres officiers auraient été incorporés sans autre forme de procès, ce serait devenu un devoir pour eux. »

Ainsi, le refus des 42 OR et de leurs 16 camarades, au-delà d'une affaire d'honneur ou de devoir, a évité l'incorporation de force des 800 officiers de réserve alsaciens[1].

Liste des 42 officiers de réserve déportés au camp de concentration de Neuengamme[modifier | modifier le code]

A partir du , les OR sont dispersés dans les Kommandos de travail dépendants du camp.

Décédés en déportation[modifier | modifier le code]

  • Charles Hartmann matricule F 42188, né le à Mulhouse, est dirigé sur le Kommando d'Hanovre-Misburg[Kommandos 9], où près de 1 000 detenus réalisent des travaux de déblaiement et de construction pour le compte des entreprises de raffinerie Deurag. Il décède au camp de concentration de Bergen-Belsen le (à 34 ans), jour de la libération du site par les armées britanniques[2].
  • Antoine Matter matricule F 42174, né le à Hohenecken (Allemagne), il est affecté aux Kommandos de Brunswick - Büssing-Nag[Kommandos 11] puis à celui de Drütte-Salzgitter[Kommandos 7] où il décède le (à 30 ans)[2].
  • Alphonse Muller matricule F 42202, né le à Colmar, est transféré au Kommandos de Hamburg-Hammerbrook (Spaldingstrasse)[Kommandos 13], où près de 2 000 déportés travaillent à des tâches de déblaiement et à la transformation des décombres en pierre à bâtir. Il est déplacé au camp de Sandbostel[Kommandos 2], où il est libéré par l'armée britannique le , mais y décède en avant son rapatriement[2].
  • Charles Riehl matricule F 42180, né le Bischheim, envoyé aux Kommandos de Brême-Schützenhof[Kommandos 14] puis à celui de Brême-Farge[Kommandos 1]. Il décède en déportation en [2].
  • Joseph Rhomer matricule F 42191, né le à Turckheim, est envoyé à un Kommando à Hambourg-Bullenhuser où il est affecté au déminage des bombes alliées non explosées. Il y décède le [2],[3].
  • Paul Zemb matricule F 42204, né le à Strasbourg, est dirigé sur le Kommando Hambourg-Blohm & Voss, où environ 400 détenus sont utilisés à des travaux de déblaiement et de constructions navales. Il y décède le [2].

Survivants[modifier | modifier le code]

  • Emile Blaes matricule F 42177, né le à Vœllerdingen, est affecté au Kommando de Hannover-Stöcken[Kommandos 15], puis transféré au camp de concentration de Bergen-Belsen où il est libéré par l'armée britannique le [3].
  • Jean Ehrhard matricule F 42197, né le à Strasbourg, est affecté au Kommando de Porta Westfalica-Lerbeck[Kommandos 16] où il est chargé de la vérification des moteurs qu'il n'hésite pas à saboter systématiquement. Il est libéré par l'armée britannique le du camp de concentration de Wöbbelin[Kommandos 4] où il est arrivé le . Il rentre à Strasbourg, après avoir été soigné du Typhus le [6].
  • Paul Hentrich matricule F 42183[Notes 4], né le à Strasbourg, est dirigé sur le Kommando de Hambourg-Finkenwerder[Kommandos 8] . Il s'évade le , il est repris et ramené à Neuengamme. Il est évacué par la croix rouge suédoise et arrive le à Malmö. Il est hospitalisé à Alvesta. Il revient à Strasbourg le [3].
  • Alfred Hering matricule F 42169, né le à Barr, est affecté au Kommando de Brême-Osterort[Kommandos 18], il est transféré au camp de rassemblement de Sandbostel[Kommandos 2] où il est recueilli par des prisonniers de Guerre (PG) français qui le cachent, sous le nom de sergent « Vuillaume », dans leur camp contigu à celui des déportés. Il est libéré par l'armée britannique le . Il rentre chez lui à Barr le [3].
  • Edmond Pettermann matricule F 42181, né le à Houssen, est envoyé aux Kommando de Schandelah[Kommandos 10] puis de Wöbbelin[Kommandos 4] où il est libéré par l'armée américaine le . Il retrouve sa famille à Châtenois le et fait la connaissance de sa petite fille née pendant sa déportation[3].
  • Albert Rombourg matricule F 42184, né le à Reichshoffen, dirigé sur le Kommando de Hamburg-Hammerbrook (Spaldingstrasse)[Kommandos 13] où il réussit à obtenir un emploi administratif. Le , il est transféré à Sandbostel[Kommandos 2]. Le , il est libéré par l'armée britannique. Il arrive à Strasbourg le , mais son état de santé ne lui permet de rentrer dans sa famille, à Reichhoffen, que le [3].
  • Robert Sibler matricule F 42203, né le à Wintzenheim, est affecté au Kommando de Wöbbelin[Kommandos 4] où il est libéré par l'armée britannique le . Trop affaiblit, il n'est pas transportable avant la fin juillet et rentre dans sa famille début août[3].
  • Joseph Thuet matricule F 42179, né le à Colmar, est dirigé sur le Kommando de Brême-Osterort[Kommandos 18]. Le , il est transféré au camp de Sandbostel[Kommandos 2]. À son arrivée, Claude Blum, un prisonnier de guerre, camarade du Lycée Bartholdi, lui fait franchir la limite entre le camp des déportés et celui des prisonniers de guerre. Il devient le sergent « Dupuy » et il est pris en charge par les médecins du camp jusqu'à l'arrivé de l'armée britanique le . Il rentre chez lui le [3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes sur les Kommandos[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Brême - Farge : D'octobre 1943 au 10 avril 1945, 3 000 déportés construisent le bunker pour sous-marins « Valentin ».
  2. a b c d e f g et h Sandbostel : D'abord camp de transit pour prisonniers de Guerre (PG), à partir d'avril 1945, il devient un camp de rassemblement et commence à recevoir des déportés (jusqu'à 9 500). Beaucoup vont périr dans cet immense mouroir.
  3. a et b Kaltenkirchen : De août 1944 au 17 avril 1945, 500 déportés travaillent à l'extension d'un aérodrome militaire qui doit recevoir des avions à réaction.
  4. a b c d e f g h i j k l et m Wöbbelin : Du 2 février au 2 mai 1945, 650 déportés construisent un camp de prisonniers de guerre. A partir d'Avril 1945, il devient un camp de rassemblement où de nombreux déportés sont évacués d'autres camp. Il détiendra plus de 5000 déportés pour des installations prévus pour moins de 1000.
  5. Brême - Blumenthal : D'août 1944 à début avril 1945, 1 000 déportés travaillent dans les docks pour les sociétés Deutsche Schiffs- und Maschinenbau AG (Deschimag) et Krupp-Konzern.
  6. a et b Alt Garge : Du 24 août 1944 au 15 février 1945, 500 déportés construisent une centrale électrique aux profits des sociétés HEW, Entr. Rosseburg, Grün & Bilfinger, Wayss & Freytag.
  7. a b et c Salzgitter - Drütte : Du 13 octobre 1942 au 7 avril 1945, 3 000 déportés travaillent à la production d'obus pour la société Reichswerke Hermann Göring.
  8. a et b Hambourg - Finkenwerder : D'octobre 1944 à fin mars 1945, 600 hommes travaillent au déblaiement dans le port même sous les bombardements alliés et pour le chantier naval Deutsche Werft.
  9. a et b Hanovre - Misburg : Du 26 juin 1944 au 6 avril 1945, 1000 déporté effectuent des travaux de déblaiement et de construction pour Deutsche Erdölraffinerie.
  10. a et b Schandelah : Du 8 mai 1944 au 10 avril 1945, 782 déportés travaillent à l'extraction et au traitement de pétrole brut combiné pour la société Steinöl GmbH.
  11. a et b Brunswick - Büssing - Nag : Du 17 août 1944 au 26 mars 1945, 1800 déportés travaillent à la production de pièces de rechange pour automobiles pour la société Büssing-NAG.
  12. a et b Porta Westfalica - Barkhausen : Du 19 mars 1944 au 1er avril 1945, 1300 déportés travaillent à la construction d'un système de galeries souterraines pour d'abriter des usines. Ils travaillent pour : SS Führungsstab A II, Ambi-Budd, Dr. Boehme & Co., Firma Rentrop, Firma Veltrup, Weserhütte, Deurag-Nerag, Friedrich Uhde KG, Betonwerk Weber (Lerbeck).
  13. a et b Hambourg - Hammerbrook (Spaldingstrasse) : D'octobre 1944 au 17 avril 1945, 2 000 déportés sont affectés à des travaux de déblaiement pour la Ville de Hamburg, la Reichsbah et, Jung-Öl.
  14. Brême - Schûtzenhof De décembre 1944 au 7 ou 9 avril 1945, 700 déportés travaillent au déblaiement et dans les docks pour les sociétés Deutsche Schiffs- und Maschinenbau AG (Deschimag), Groupe Krupp.
  15. a b et c Hanovre - Stöcken : Du 17 juillet 1943 au 7 avril 1945, 1 500 déportés produisent des batteries d'accumulateurs pour sous-marins dans la fabrique d'accumulateurs AG.
  16. a et b Porta - Westfalica - Lerbeck Du 1er octobre 1944 au 1er avril 1945, 500 déportés réparent des moteurs d'avions pour les entreprises Bense, Jongerius, Betonwerk Weber (Lerbeck) et Klöckner.
  17. a et b Wilhelmshaven : Du 17 septembre 1944 au 5 avril 1945, 1 129 déportés travaillent sur le chantier naval et au déblaiement.
  18. a et b Brême - Osterort : Du 28 novembre 1944 au 6 avril 1945, 1 000 déportés construisent le blockhaus pour sous-marins Hornisse et travail au haut-fourneau pour les sociétés Deutsche Schiffs- und Maschinenbau AG (Deschimag), Krupp-Norddeutsche Hütte.
  19. Fallersleben - Laagberg : Du 31 mai 1944 au 8 avril 1945, 800 déportés construisent des baraquements pour les sociétés Usines Volkswagen, Deutsche Bau AG.
  20. Helmstedt - Beendorf : Du 17 mars 1944 au 10 avril 1945, 750 déportés construisent une installation pour des usines souterraines au profit de : SS Führungsstab A III, Askania-Werke AG, Luftfahrtgerätewerk Hakenfelde GmbH.
  21. a b et c Salzgitter - Watenstedt : De mai 1944 au 7 avril 1945, 2 000 à 5 000 déportés produisent des obus pour les Aciéries de Brunswick.
  22. a et b Winttenberge : Du 28 août 1942 au 17 février 1945, 500 déportés travaillent à l'agrandissement d'une usine chimique puis à la production pour les sociétés : Phrix-Werke, Kurmärkische Zellwolle und Zellulose AG, Phillip Holzmann, Grün & Bilfinger.
  23. a et b Hanovre - Ahlem : Du 30 novembre 1944 au 10 avril 1945, 750 déportés s'attellent au drainage et déblaiement de la galerie souterraine de l’usine d’Ahlem dans le but de l’aménager en dépôt pour la production de guerre. Ces travaux sont réalisés aux profits des sociétés : Continental- Gummiwerke AG, Maschinenfabrik Niedersachsen Hannover.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il s'agit des docteurs : Baumeister, dermatologue à Strasbourg ; Hild, gynécologue à Strasbourg ; Koegler, généraliste à Eckbolsheim ; Mathis, généraliste à Hoerdt ; Mouillet, généraliste à Neuf-brisach ; Burgel, chirurgien-dentiste à Strasbourg ; Klumpp, chirurgien-dentiste à Strasbourg ; Lutt, pharmacien à Colmar.
  2. Il reste médecin SS à Cernay et se réfugie en Allemagne à l'arrivée des troupes alliées.
  3. Le courrier emporté par Alfred Lutt arrivera à destination. Mais ce dernier est arrêté par la Gestapo et déporté au camp d'Haslach. Il est libéré par l'armée française le 21 avril 1945.
  4. Il est surnommé Vol de nuit par ses camarades car à Cernais, tous les soirs, il faisait le mur pour rejoindre son épouse qui avait pris une chambre d'hôtel. Il revenait tout les matins à l'école SS à l'aide de sa convocation qu'il n'a pas rendu à son arrivée.
  5. Paul Maurer est l'auteur de la croix de Lorraine découverte à Mulhouse sur une porte du train emmenant les 42 OR à Bruss.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h Bernard Reumaux, Alfred Wahl et Saisons d'Alsace, Alsace, 1939-1945 : la grande encyclopédie des années de guerre, Nuée bleue, , 1663 p. (ISBN 978-2-7165-0647-2 et 2-7165-0647-7, OCLC 402294507, lire en ligne), « Cyrille Gillig : L'Honneur des Quarante-Deux », p. 1351-1356
  2. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z et aa Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), La résistance des Alsaciens, copyright 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 1152172696, lire en ligne), « L'Honneur des 42 officiers de réserve alsaciens »
  3. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v et w Martin Stoll (dir.), Nous étions 42 : Déportation au KZ Hambourg-Neuengamme de 42 officiers de réserve français résidant en Alsace (1944-1945), Riquewihr, La Petite Imprimerie, 186 p.
  4. a et b « Les 42 officiers alsaciens arrivés le 3 août 1944 à Neuengamme (II.25.) », sur www.bddm.org, (consulté le )
  5. a b c et d Henry Allainmat et Betty Truck, La nuit des parias : La tragique histoire des 130 000 français incorporés de force dans la Wehrmacht et la Waffen SS, Presses De La Cité, , 470 p. (EAN 9782258189485), chap. 23 (« Dans la nuit et le brouillard »)
  6. a et b Emile Hettler, Jean-Paul Grasser et Jean Ehrhard, Haguenau dans la tourmente de 1939-1945 / 2 (1988)., t. 2, Valblor, (ISBN 2-903218-16-1 et 978-2-903218-16-4, OCLC 165477048, lire en ligne), « Un des 42 officiers français déportés à Neuengamme », p. 35-45

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Cyrille Gillig, « L'Honneur des Quarante-deux », dans Bernard Reumaux et Alfred Wahl (préf. André Bord), Alsace 1939-1945 : La grande encyclopédie des années de guerre, La Nuée bleue, , 1664 p. (ISBN 978-2-7165-0647-2), p. 1351-1356. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « L'honneur des 42 officiers de réserve alsaciens », dans La résistance des Alsaciens, Fondation de France, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article DVD pédagogique
  • chap. 23 « Dans la nuit et le brouillard », dans Henry Allainmat et Betty Truck, La nuit des parias : La tragique histoire des 130 000 français incorporés de force dans la Wehrmacht et la Waffen SS, Presses De La Cité, , 470 p. (EAN 9782258189485)
  • Martin Stoll (dir.), Nous étions 42 : Déportation au KZ Hamburg-Neuengamme de 42 officiers de réserve français résidant en Alsace (1944-1945), Riquewihr, La Petite Imprimerie, , 186 p. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article Ce livre réalisé par le collectif des survivants, est tiré à 300 exemplaires non vendus en librairie à sa parution. Il est disponible en prêt à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg à la côte M44.351.
  • Cyrille Gillig, Association des amis de la maison du Kochersberg., « Le groupe des 42 », Kocherschbari, Association des amis du Kochersberg (Truchtersheim), no 31 bis « Témoins de la nuit »,‎ , p. 63-65 (lire en ligne)
  • Henri Heitz, Société d'histoire et d'archéologie de Saverne et environs., « Un officier français, Alsacien, rebelle à l’incorporation de force: Emile Matter (1916-1945) », Pays d'Alsace,‎ , p. 35-48 (lire en ligne)
  • Aloyse Brunsperger, Union nationale des combattants du Haut-Rhin : Groupe Alsace-Moselle, « Hommage aux 42 Alsaciens, Officiers de l'Armée Française déportés en 1944 », Almanach du combattant 2017,‎ 4e trimestre 2016, p. 31-35
  • Aloyse Brunsperger, Union nationale des combattants du Haut-Rhin : Groupe Alsace-Moselle, « Hommage aux 42 Alsaciens, Officiers de l'Armée Française déportés en 1944 », Almanach du combattant 2018,‎ 4e trimestre 2017, p. 51-53. Cette article fait suite à celui dans le même périodique de 2017. Il développe la partie déportation des 42.
  • « Un des 42 officiers français déportés à Neuengamme », dans Jean-Paul Grasser, Haguenau dans la tourmente de 1939-1945 (2e partie), Strasbourg, Valbor, , 366 p. (ISBN 2-903218-16-1), p. 35-45
  • Roger Godie, « L'honneur des officiers d'Alsace », L'essor, no 241,‎ , p. 10-15 (ISSN 0750-814X)

Article connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Recherches internet[modifier | modifier le code]