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Utilisateur:Dapolie/Phytochimie

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La Phytochimie[modifier | modifier le code]

Introduction[modifier | modifier le code]

Discipline appartenant aux domaines scientifiques de la biologie, de la chimie et de la botanique. Elle se trouve être principalement centrée sur l’étude de la physiologie des végétaux, l’isolement, l’analyse mais aussi la purification et la caractérisation des structures et activités biologiques des composants chimiques des plantes et substances produites par les plantes. Elle traite également de l’extraction des substances naturelles que l’on peut trouver au sein de celles-ci. [Aquaportail][1]

    La phytochimie peut-être associée à la médecine, la pharmacologie mais aussi la pharmacognosie, science étudiant les matières premières et substances à potentialité médicamenteuse d’origine biologique.

    Les composés étudiés en phytochimie sont appelés les composés phytochimiques. Ils existent sous diverses formes et sont divisés en de nombreuses familles possédant chacune leurs lots de propriétés et caractéristiques spécifiques. Ils sont responsables de plusieurs aspects des plantes (odeur, goût, apparence, mode de défense…).

    De nombreuses recherches et études menées tout au long de ces derniers siècles et plus particulièrement au cours de ces dernières décennies ont permis de montrer que ces composés présentent un ensemble non négligeable de propriétés médicinales et pharmaceutiques pouvant être très intéressantes pour l’Homme.

    C’est ainsi que de plus en plus de chercheurs et scientifiques portent un intérêt grandissant pour cette discipline et un important nombre de rapports d’étude sont disponibles ; rapports témoignant de l’avancée continue face à laquelle nous faisons face au sein de ce domaine.

    De plus, il existe un répertoire très grand de modes opératoires et de méthodes d’étude, de dépistages mais aussi d’analyses phytochimiques pouvant être utilisés pour caractériser et définir l’activité biologique de ces composés. Ceci représente en grande partie la richesse de cette discipline.

Histoire[modifier | modifier le code]

Découvertes des plantes médicinales et développement de la phytochimie[modifier | modifier le code]

L’histoire des plantes médicinales commence plusieurs millénaires avant J-C. On retrouve des traces écrites décrivant leur utilisation en Chine, en Egypte et en Mésopotamie, telles que le Papyrus Ebers du XVème siècle av. J-C découvert en Egypte en 1873.

   Théophraste, au IVème siècle av. J-C, apporte de nombreuses informations sur les usages des plantes médicinales en publiant plusieurs recueils. Il devient le père de la botanique, l’étude des plantes. Il est suivi, au Iersiècle après J-C, par Dioscoride, un médecin grec, qui décrit les propriétés de plusieurs centaines de plantes. Son livre, « De Materia Medica », fut traduit dans de nombreuses langues et restera un ouvrage très important jusqu'à la Renaissance.  

    Au XVème siècle, la phytothérapie, c’est-à-dire le traitement par les plantes, et l’herboristerie connaissent un essor immense, par le biais des conquistadores ramenant les plantes utilisées dans le nouveau monde sur le continent européen, comme le quinquina.

    L’herboristerie laissera sa place à la phytochimie au XIXème siècle. Ce siècle signe la découverte des premiers principes actifs des plantes par les chimistes.

    De nos jours, malgré l’emploi important des médicaments de synthèse, nous avons toujours fortement recours aux plantes médicinales. [Basset-2019][2]

Utilisation de différentes plantes médicinales[modifier | modifier le code]

Au XIXème siècle, l’Homme a commencé à isoler les premiers principes actifs des plantes médicinales dont un essentiel, la quinine de l’écorce de Cinchona par les scientifiques français Caventou et Pelletier. On sait peu de choses à propos de cette découverte. Cependant, elle a suscité un intérêt mondial pour les plantes, entraînant des expéditions du Nouveau Monde à travers les jungles et les forêts impénétrables à la recherche de nouveaux médicaments. Ces expéditions dans le monde ont perduré jusqu'à ce que les plantes arrivent dans des laboratoires bien équipés et spécialisés en phytochimie. Les laboratoires, tels que ceux du Professeur JB de Harbonney, étaient à l’époque des pôles d’isolation des principes actifs des plantes médicinales pour tout le globe.

    Avant la Seconde Guerre Mondiale, un bon nombre de produits naturels ont pu être isolé des plantes de qualité et sont devenus des agents cliniques dont un grand nombre est encore utilisé aujourd’hui.

    Quelques exemples d’agents continuant d’être utilisés cliniquement :

  • la quinine de l’écorce de Cinchona
  • la codéine et la morphine de du caoutchouc de pavot
  • la digoxine des feuilles de Digitalis
  • l’atropine dérivée de (-)-hyoscyamine
  • l’hyoscine des espèces de Solanaceae       [Phillipson-2001][3]

    Certaines découvertes fondamentales ont ponctué l’histoire de la phytochimie :

    Parmi les quelques milliers de produits naturels isolés et caractérisés jusqu'à maintenant, les alcaloïdes provenant de la Cinchona, avec la quinine comme composé majoritaire, occupent une position exceptionnelle dans la civilisation humaine.

    La plante utilisée pour son écorce a été identifiée botaniquement et caractérisée presque des centaines d’années plus tard en 1735 par Joseph de Jussieu, un botaniste français qui accompagnait la première expédition non hispanique en Amérique du Sud.  

    L’écorce était dominante dans le traitement de la malaria en Europe jusqu'en 1820 quand la quinine pure a été isolée et a largement remplacée le produit naturel. Dans ce contexte, la quinine peut être perçue comme étant la première chimiothérapie pure et vraiment active. Encore de nos jours, malgré l’étroite voie d’action de la quinine ainsi que la résistance du vecteur Plasmodium falciparum, la quinine peut rivaliser avec les nouveaux agents contre la malaria et est toujours un médicament important contre les cas sévères de malaria.

    Considérant que la quinine est peut-être le plus vieux traitement connu, il n’est pas surprenant que parmi tous les traitements introduits, celui-ci a sauvé le plus grand nombre d’être humains d’après certaines estimations. Malgré la relative simplicité de la structure des alcaloïdes de la Cinchona, la première synthèse totale de la quinine n’a été faite qu’à partir de 2001 quand Stork a démontré la première variante stéréo-sélective, soit 150 ans après l’isolation de la quinine.

    La plus grosse demande de quinine a été observée au XIXème siècle et pendant la première moitié du XXème siècle quand elle était encore le seul traitement disponible et existant contre la malaria. [Kacprzak-2013][4]

   Le taxol est obtenu à partir de l’écorce Taxus brevifolia, son isolation et la détermination de sa structure ont montré à travers des expériences en laboratoire menées par le chimiste et pharmacien français Pierre Potier à Gif sur Yvette que cette molécule a un principe actif contre les cellules cancéreuses. C’est en 1971 que la compréhension de la structure complexe de ce diterpène a pu être déterminée. Il a fallu attendre jusque dans les années 1990 pour que le taxol et ses dérivés semi-synthétiques montrent une efficacité clinique contre les cancers du sein et des ovaires. La longue période qu’il a fallu pour développer le taxol comme un agent clinique est due à la difficulté de se procurer le produit naturel ainsi que la complexité de sa structure chimique. Difficultés dont a dû faire face l’industrie pharmaceutique afin de pouvoir développer des agents cliniques à partir de sources naturelles.

    La résine podophylline est obtenue à partir des racines de Podophyllum peltatum. Cette dernière est toxique et utilisée cliniquement pour retirer les verrues. Le constituant majeur de la résine est le lignan podophyllotoxin (étoposide) qui permet d’inhiber la division des cellules. À cause de ses propriétés toxiques, son utilisation n’a pas été maintenue dans le secteur médical bien que son action sur la division des cellules ait montrée un potentiel d’utilisation pour la chimiothérapie des cancers. Cependant, des semis-synthétiques qui ont été modifiés, le glucoside et l’etoposide, ont un différent mode d’action inhibiteur. Ils sont utilisés dans le traitement des poumons et du cancer des testicules.

    L’artémisinine est un rare sesquiterpène endoperoxide qui a été isolé et identifié comme étant le principe actif de l’herbe Artemisia annua. Il a été prouvé que cette substance traite les infections du Plasmodium falciparum (grâce à ses flavonoïdes) qui est à l’origine de la malaria et qui est résistante aux souches de plusieurs médicaments. Un autre semi-synthétique dérivé : l’artéméther (méthyl éther de dihydroartemisinine) a amélioré les propriétés pharmacocinétiques et est couramment utilisé. La fraction active de l’artémisinine est le 1,2,4-trioxane. Une série de molécules synthétiques analogues montre une action incroyable contre les espèces Plasmodiums in vitro et in vivo.

    Les techniques en phytochimie ont révolutionnées notre capacité à examiner les agents présents dans les plantes et cela a été reconnu par l’intérêt porté par les industriels sur les plantes au cours des dernières années. [Phillipson-2001][3]

La Phytochimie des plantes médicinales[modifier | modifier le code]

Généralités[modifier | modifier le code]

Classification des composés phytochimiques[modifier | modifier le code]

Répartition des composés phytochimiques dans les plantes[modifier | modifier le code]

Depuis peu de temps, les composés phytochimiques sont classés en deux catégories : les constituants ou métabolites primaires et les constituants secondaires. Le classement d’un composé dépend de son rôle dans le métabolisme de la plante considérée. [Saxena-2013][5]

    Les constituants primaires sont les composants nécessaires à la survie et à la croissance de la plante. Ce sont de manière générale les sucres communs (mono et polysaccharides), les acides aminés, les protéines, les acides nucléiques, la chlorophylle

    Les métabolites secondaires sont les composés restant dans la plante ; ils assurent des fonctions non primordiales à la plante, leur absence ne la tuerait pas contrairement aux métabolites primaires. Les composés phénoliques, les flavonoïdes, les alcaloïdes ou les terpènes par exemple sont des constituants secondaires. Les composés phénoliques sont les phytocomposés les plus nombreux dans les plantes avec une grande variété de structures.

Fichier:Répartition des composés phytochimiques majoritaires dans les plantes.PNG
Répartition des composés phytochimiques majoritaires dans les plantes[5]


Développement des composés les plus présents dans les plantes[modifier | modifier le code]
Les composés phénoliques[modifier | modifier le code]

Les composés phénoliques représentent la catégorie la plus « importante » des produits phytochimiques. En d’autres termes, il s’agit des composés les plus largement présents dans le règne végétal. Les composés phénoliques se subdivisent en plusieurs groupes ; nous retiendrons les trois plus importants : les acides phénoliques, les flavonoïdes et les polyphénols. [Saxena-2013][5]

    Les composés phénoliques possèdent un groupement hydroxyle –OH lié directement à un hydrocarbure aromatique. Ce sont des métabolites secondaires des plantes et ils possèdent un rôle important dans celle-ci. Il s’agit d’un rôle de protection et de défense des composés. Les composés phénoliques possèdent plusieurs propriétés bénéfiques pour l’Homme. Les plus représentatives sont leurs propriétés antioxydantes ; elles permettent de déterminer leur rôle protecteur contre différents processus de maladie.

     Ci-dessous un tableau reprenant les principales classes des composés phénoliques dans les végétaux :

Fichier:Principales classes des composés phénoliques dans les végétaux.PNG
Principales classes des composés phénoliques dans les végétaux[6]

     Les acides phénoliques forment un groupe relativement diversifié comprenant l’acide hydroxybenzoïque, largement distribué, et les acides hydroxycinnamiques. Les flavonoïdes, quant à eux, représentent le sous-groupe le plus large et le plus étudiés des composés phénoliques. Nous allons donc développer ces deux sous-groupes de la famille des composés phénoliques :

  1. Les acides phénoliques

    Le terme « acide phénolique » désigne les composés phénoliques possédant un groupement fonctionnel acide carboxylique –COOH. Les acides phénoliques d’origine naturelle contiennent deux cadres de carbones distinctifs : l’acide hydroxycinnamique (ou acide coumarique) et l’acide hydroxybenzoïque.

Fichier:Acide hydroxycinnamique & Acide ortho-, méta- et para-hydroxybenzoÏque .PNG
Acide hydroxycinnamique & Acide ortho-, méta- et para-hydroxybenzoÏque.

    Les composés d’acide hydroxycinnamique sont produits sous forme d’esters simples composés à partir du glucose ou d’acides hydroxycarboxyliques. Les acides phénoliques des végétaux sont différents en termes de structure moléculaire : ceux-ci sont caractérisés par un noyau ou plusieurs noyaux aromatiques hydroxylés. Les composés d’acides phénoliques ont fait l’objet d’un grand nombre d’études biologiques, chimiques, médicales et agricoles. Ces composés ont été étudiés, principalement pour leurs propriétés contre les dommages oxydatifs conduisant à diverses maladies dégénératives telles que les inflammations, les maladies cardiovasculaires et les cancers. [Saxena-2013][5]

    Une multitude d’activités biologiques variées des acides phénoliques a été signalée. Certains de ces composés ont la capacité d’augmenter la sécrétion de bile, de réduire le taux de cholestérol dans le sang, de diminuer la concentration de lipides, de posséder une activité antimicrobienne contre certaines souches de bactéries tel que le staphylococcus aureus. Les acides phénoliques possèdent d’autres diverses activités biologiques ; nous pouvons citer leurs activités antidépressives et antispasmodiques. Enfin, certains de ces composés peuvent avoir des comportements antioxydants, anti-inflammatoires, anti-tumoraux et antiulcéreux.

2. Les Flavonoïdes

    Les flavonoïdes, omniprésent dans la nature, sont des composés polyphénoliques. Ils semblent avoir anciennement joué un rôle majeur dans la réussite des traitements médicaux et leur utilisation a persisté jusqu'à présent.

    À ce jour, plus de 4000 flavonoïdes ont été reconnus. Ceux-ci sont présents dans les fruits, les légumes, les boissons à base de fruits et les boissons telles que le thé et le café. Environ 1030 flavanols et 650 flavones sont connus aujourd'hui. La plupart des flavonoïdes se produisent naturellement, associés au sucre, généralement glucose, rhamnose ou parfois galactose, sous forme conjugué. [Saxena-2013][5]

    Ci-dessous un tableau reprenant les principales classes des flavonoïdes :

Fichier:Principales classes de flavonoïdes.PNG
Principales classes de flavonoïdes.[7]

    Les flavonoïdes attirent particulièrement l’attention de part leur très large portée biologique et pharmacologique. Ces composés possèderaient des propriétés antibactériennes, anti-inflammatoires, anti-tumorales. Cependant, la propriété la mieux décrite des flavonoïdes est leur capacité à agir comme un puissant antioxydant pouvant protéger le corps humain des radicaux libres et des espèces réactives de l’oxygène. Cette dernière propriété dépend grandement de la structure molécule du flavonoïde considéré.

    La position des groupements hydroxyles –OH ainsi que d’autres caractéristiques dans la structure chimique des flavonoïdes sont importantes pour leurs différentes activités biologiques. En plus des activités citées ci-dessus, les flavonoïdes possèdent d’autres propriétés utiles telles que l’inhibition enzymatique et des activités oestrogéniques (sécrétion de l’hormone), antiallergiques et vasculaires.

    Ainsi, les flavonoïdes constituent un large éventail de substances jouant un rôle relativement important dans la protection des systèmes biologiques tels que les macromolécules : glucides, protéines, lipides, ADN, etc. (métabolites primaires).

Les alcaloïdes[modifier | modifier le code]

Les alcaloïdes sont des produits naturels contenant des atomes d’azote hétérocycliques ; de ce fait, ces composés possèdent un caractère basique. De plus, le nom alcaloïde dérive du mot « alcalin » ; ce mot était utilisé afin de décrire toute base contenant de l’azote. Pour des raisons historiques, mais également de par leur complexité structurelle, la nomenclature des alcaloïdes n’est pas systématisée. En effet, les noms des composés dérivent généralement soit du nom de la plante dans laquelle ils se trouvent, soit en fonction de leurs activités biologiques caractéristiques. [Saxena-2013][5]

    Les alcaloïdes sont naturellement synthétisés par un grand nombre d’organismes vivants : les plantes, les champignons, les animaux mais aussi les bactéries. La classification de ces composés est relativement difficile car ils sont nombreux et impliquent une large variété de structures moléculaires. La meilleure approche est de les regrouper en famille, en fonction du type de système hétérocyclique présent dans la molécule.

    Ci-dessous un tableau reprenant les principales classes des alcaloïdes :

Familles alcaloïdes Définition Exemples
Pyrrolidine Contient un système cyclique pyrrolidone (tétrahydropyrrole) Hygrine : trouvée dans les feuilles de coca d’Erythroxylum
Pyridinique Ont un système cyclique de pipéridine (hexahydropyridine) Pipérine ; Isopelletiérine ; Coniine
Pyrrolidine-Pyridine Système cyclique hétérocyclique présent est la pyrrolidinepyridine Myosmine : étroitement liée à la nicotine trouvée dans les plats de tabac (Nicotiana tabacum)
Pyridine-Pipéridine Contient un système de cycle pyridine se joignant un cycle pipéridine Anabasine : isolé à partir d’une origine végétale asiatique
Quinoléine Ont le système de cycle hétérocyclique basique quinoléine Quinine se trouve dans l'écorce du quinquina (utilisée depuis des siècles pour le traitement du paludisme ; cependant, Les médicaments synthétiques tels que la primaquinine ont largement remplacé la quinine en tant qu'antipaludéen)
Isoquinoléine Contient un système hétérocyclique à base d’isoquinoléine (analogue de la quinoléine, pour lequel l'atome d'azote est en position 2) alcaloïdes de l'opium comme la Narcotine, la Papavérine, la Porphine, la Podéine et l’Héroïne
Fichier:Pipérine & Myosmine.PNG
Pipérine & Myosmine.

   

Fichier:Anabasine & Hygrine.PNG
Anabasine & Hygrine.


Fichier:Narcotine.PNG
Narcotine.


Concernant leurs activités biologiques, les alcaloïdes sont importants pour la protection mais aussi la survie des plantes. Même s’il s’agit de métabolites secondaires, ceux-ci assurent leur survie contre les micro-organismes via des activités antibactériennes et antifongiques, contre les insectes et les herbivores mais aussi contre d’autres plantes au moyen de produits chimiques allélopathiques.

    Au début de la civilisation, l’Homme utilisait déjà les alcaloïdes contenus dans les plantes comme colorants, épices, drogues ou poisons. Ces composés ont de nombreuses activités pharmacologiques : effets antihypertenseurs, effet antiarythmique, activité antipaludique ou encore actions anticancéreuses. Ces quelques exemples illustrent la grande importance économique de ce groupe de constituants présents dans les végétaux.

    Enfin, certains alcaloïdes ont des propriétés stimulantes comme la caféine ou la nicotine. La morphine est utilisée comme analgésique et la quinine, elle, comme médicament antipaludéen.

Les terpènes[modifier | modifier le code]

Les terpènes forment une classe de produits naturels. Ils sont très répandus dans la nature, principalement dans les plantes en tant que constituants des huiles essentielles. Ils se retrouvent dans toutes les classes d’êtres vivants et sont, de ce fait, considérés comme formant le plus grand groupe de produits naturels. Leur élément constitutif est l’isoprène hydrocarboné. [Saxena-2013][5]

Fichier:Isoprène.PNG
Isoprène.

    Les hydrocarbures terpéniques ont pour formule brute (C5H8)n. La plupart des terpènes ont une structure multi-cyclique différant les unes des autres par leurs squelettes carbonés et leurs groupements fonctionnels.

    De nombreux terpènes sont commercialement intéressants en raison de leur utilisation comme arômes et parfums dans les cosmétiques et les aliments, ou car ils sont importants pour la qualité des produits agricoles tels que la saveur des fruits ou le parfum des fleurs. Nous pouvons donner à titre d’exemple le menthol et le linalol afin d’illustrer cela.

Fichier:Menthol & Linalol.PNG
Menthol & Linalol.

                     

Les hydrocarbures terpéniques sont classés en fonction du nombre d’unités d’isoprène les constituant. Ci-dessous un tableau reprenant les principales classes de terpènes :

Classe des terpènes Définition Exemples
Hémiterpènes Se composent d’une seule unité isoprène. Le seul hémiterpène est l’Isoprène lui-même, cependant les dérivés de l’isoprène contenant de l’oxygène sont classés comme étant des hémiterpènes : le Prénol, l’Acide Isovalérianique
Monoterpènes Ont deux unités isopréniques ; formule (C5H8)2 ; Ils peuvent contenir des atomes d’oxygène ou pas. Ils peuvent être de deux types : cycliques ou acycliques. Différents exemples peuvent être donnés : le Geranyl Pyrophosphate, l’Eucalyptol, le Limonène, le Citral, le Camphre et le Pinène.
Sesquiterpènes Ont trois unités isopréniques ; formule (C5H8)3 ; Ils peuvent être cycliques ou non. Nous pouvons citer des huiles de fleurs comme l’Artémisinine, le Bisabolol et le Fernesol. Comme composé cyclique, nous avons l’Eudesmol trouvé dans l’huile d’Eucalyptus.
Diterpènes Ont quatre unités isopréniques ; formule (C5H8)4. Ils dérivent du Géranylgéranylpyrophosphate. Il y quelques exemples de diterpènes tels que le Cembrène, le Kahwéol, le Taxadiène et le Cafestol. Le Rétinol, le Rétinal et le Phytol sont les composés les plus importants biologiquement comportant des diterpènes comme base.
Triterpènes Ont six unités isoprénique ; formule (C5H8)6 Le Lanostérol et le Squalène trouvés dans les germes de blé et les olives. Les stérols tel que le cholestérol sont des dérivés des triterpènes.
Tétraterpènes Ont huit unités isopréniques ; formule (C5H8)8. Ils peuvent être acycliques, monocycliques ou bicycliques. Le Lycopène est un tétraterpène acyclique, le γ-carotène est monocyclique tandis que les α-carotène et β-carotène sont bicycliques.
Fichier:Prénol & Eucalyptol.PNG
Prénol & Eucalyptol.

   

Fichier:Artémisinine.PNG
Artémisinine.
Fichier:Phytol.PNG
Phytol.
Fichier:Squalène.PNG
Squalène.
Fichier:Β-carotène.PNG
β-carotène

Parmi les métabolites secondaires des plantes, les terpènes représentent le groupe le plus diversifié structurellement. Ils servent dans la défense directe des plantes ou comme signaux dans les réponses de défenses indirectes impliquant les herbivores ou autres ennemis naturels.

    Une multitude de plantes produisent des terpènes volatils afin d’attirer des insectes spécifiques pour la pollinisation, ou d’éloigner certains animaux utilisant ces plantes comme nourriture. Les terpènes moins volatils, mais au goût très amer ou toxiques, permettent également la protection de certaines plante contre la consommation de divers animaux.

    Les terpènes jouent un rôle important en tant que régulateur de croissance des plantes : action sur les phytohormones. Enfin, les terpènes peuvent posséder des propriétés médicinales telles que des activités anti-carcinogènes (carcinogène : qui peut causer un cancer), par exemple le taxol, antipaludiques comme l’artémisinine, antiulcéreuses, antimicrobiennes, hépatiques ou encore diurétique (qui augmente la sécrétion urinaire) comme par exemple la glycyrrhizine.

Activités biologiques des composés phytochimiques de façon générale[modifier | modifier le code]

Les composés phytochimiques présents dans les plantes, et plus particulièrement les plantes médicinales, sont responsables de la prévention de nombreuses maladies. Différentes études ont permis l’identification et l’isolement de ces composés bioactifs.

    Les résultats de ces études montrent que l’activité biologique des différents composés est très variée. Nous pouvons énumérer plusieurs de ces activités : réduction du risque de maladie cardiaque, de la synthèse ou de l’absorption du cholestérol ; normalisation de la pression artérielle, traitement de l’hypertension artérielle ; amélioration de la coagulation ; détoxification des substances provoquant des cancers avec la neutralisation de radicaux libres, l’inhibition d’enzymes activant les cancérogènes ou encore l’activation d’enzymes détoxifiant les cancérogènes ; traitement du diabète et de la dégénérescence maculaire. [Saxena-2013][5]

    Par exemple, les radicaux libres peuvent, suite à une réaction d’oxydation avec d'autres espèces chimiques générées par notre corps, endommager des éléments essentiels  tel que l’ADN ou encore certaines protéines entraînant des maladies. Pour lutter contre ces radicaux libres notre corps produit naturellement des composés biologiques ayant une activité antioxydante. On ne les retrouve pas que dans notre système biologique mais on peut les produire de façon synthétique ou encore les retrouver dans des végétaux. [Zaiter-2017][8]

    La plupart des recherches ont portées sur la prévention et/ou le traitement des cancers et des maladies cardiaques. Néanmoins, les propriétés physiologiques de peu de composés phytochimiques sont bien comprises. [Saxena-2013][5]

Tableau récapitulatif[modifier | modifier le code]

Classification Principaux groupes de composés Fonction Biologique
Antibactérien & Antifongique Terpènes, alcaloïdes, composés phénoliques Inhibition de micro-organismes ; réduction du risque d’infection fongique
Antioxydant Composés polyphénoliques, flavonoïdes, caroténoïdes, acide ascorbique Désactivation des radicaux libres par l'oxygène, inhibition de la peroxydation lipidique
Anticancéreux Caroténoïdes, polyphénols, flavonoïdes Inhibition de tumeur et du développement de cancer du poumon ; activité anti-métastatique
Agent détoxifiant Acides réducteurs, phénols, indoles, isothiocyanates aromatiques, flavones, caroténoïdes, cyanates Inhibition de l'activation de la tumorogénèse (et du procarcinogène) ; induction de la liaison médicamenteuse des cancérogènes
Polysaccharides sans amidon Cellulose, hémicellulose, pectines, lignines Capacité de rétention d'eau ;  retard de l’absorption des nutriments, des toxines de liaison et des acides biliaires
Autres Alcaloïdes, terpènes, composés aromatiques volatiles, amines biogéniques Agents neuropharmacologiques ;  antioxydants ; propriété chimioprévention du cancer

Les méthodes d'extraction et d'identification[modifier | modifier le code]

Extraction des composés bioactifs[modifier | modifier le code]

L’extraction de composé bioactif présent dans les végétaux peut se faire à partir de plusieurs parties des plantes tel que les racines, les tiges, les feuilles, les fruits ou encore les fleurs. Ces différentes parties stockent les molécules bioactives.

    Le processus d’extraction de ces composés dépend de la nature du métabolite secondaire auquel il faut adapter les paramètres tels que la température, la pression ou encore le solvant employé. Le solvant joue un rôle important, il est choisi en fonction de la polarité du composé cible à extraire.

    Les principales méthodes d'extraction sont la macération, l'extraction par Soxhlet et l’hydrodistillation. Cependant il existe d’autres méthodes telle que la technique de décoction, l’infusion ou encore la percolation.

    L'extraction par macération a pour but d’extraire le maximum de substances solubles dans le solvant d'extraction du végétal. L’amélioration d’un rendement peut se faire en broyant au préalable la plante pour augmenter la surface de contact entre les composés d'intérêts et le solvant d'extraction ou encore par agitation du mélange contenant les composés bioactifs.

    L’extraction par Soxhlet est une méthode permettant de répéter à plusieurs reprises le processus d'extraction avec un solvant jusqu'à l’épuisement total du soluté issus de la plante. On utilise un extracteur de Soxhlet.

    L'extraction par hydrodistillation peut être réalisée sous deux formes distinctes : l’hydrodistillation à la vapeur d’eau (entrainement à la vapeur) ou hydrodistillation à l’eau.

    Dans les deux cas l’ébullition d’un mélange contenant de l’eau et du matériel végétal provoque l’éclatement des cellules végétales qui libèrent les composés bioactifs (parfois de nature odorante). Les composés bioactifs insolubles dans l'eau sont transportés par la vapeur puis récupérés dans un autre récipient après condensation dans le réfrigérant. [Zaiter-2017][8]

    Une autre méthode possible utilisant aucun solvant organique à fait l’objet d’un dépôt de brevet. Il s’agit d’un procédé de Pulvérisation et Tamisage différentiel Contrôlés (PTC). Il est utilisé pour l'extraction par voie sèche des principes actifs naturels présents dans les végétaux. Il permet l'extraction d’une large gamme de principes actifs de poids et de taille très variés. Cette méthode peut-être appliquée dans les domaines : pharmaceutique, cosmétique ou encore alimentaire. [Baudelaire-2013][9]

    Le procédé se caractérise par la succession des étapes suivantes :   

  • Étape 1 : une dessiccation effectuée par des techniques de déshydratation.
  • Étape 2 : une pulvérisation effectuée par toute forme de broyage connue.   
  • Étape 3 : une dispersion permettant d’obtenir un nuage particulaire formé de micro ou nanoparticules dispersées dans l’air ou dans un gaz inerte.   
  • Étape 4 : un tamisage différentiel contrôlé qui permet de séparer les particules en fonction de leur taille granulométrique.
  • Étape 5 : une récupération progressive des actifs piégés entre deux tamis par aspiration.
Fichier:Étapes du PCT.PNG
Étapes du PCT.[9]


Identification des molécules bioactives[modifier | modifier le code]

Le but est de faire un screnning (criblage à haut débit) pour évaluer quels sont les métabolites secondaires des plantes et dans quelle quantité sont-ils présents. Cela permet de choisir la plante qui répond au mieux aux attentes du chimiste. [Zaiter-2017][8]

    Dans le cadre de l’étude de 12 plantes de la région Lorraine, les résultats montrent la présence de plusieurs familles de métabolites secondaires : les Polyphénols, les Flavonoïdes, les Tannins, les Alcaloïdes, les Stéroïdes, les Terpènes et les Saponines. Leur présence dans les 12 plantes ainsi que leur “intensité” sont présentées ci-dessous :

Fichier:Screnning des plantes étudiées pour 6 familles de composés actifs .PNG
Screnning des plantes étudiées pour 6 familles de composés actifs .[8]

Légende : "-" Absence, "+/-" Trace, " +" Faible quantité, "++" Présence et  "+++" Forte présence de la famille


Exemple : isolation des flavonoïdes (principe actif issu de plante)[modifier | modifier le code]

Ces cinq dernières années, plusieurs nouvelles techniques de chromatographie ont permis l’isolation des flavonoïdes. Elles ne réduisent pas seulement le temps de séparation, mais simplifient également l’isolation de constituants provenant d’extractions de plantes brutes ou d’autres sources biologiques complexes, jusqu'alors inconnus et instables. La HPLC (high-performance liquid chromatography) et la DCC (droplet counter-current chromatography) sont des innovations majeures qui se complètent. Bien que la HPLC soit beaucoup utilisée pour les séparations analytiques, la DCC est une méthode idéale pour isoler les flavonoïdes sur une échelle préparatoire. La CTLC (centrifugal thin-layer chromatography) et la RLCC (rotation locular counter-current chromatography) sont de nouvelles promesses techniques, mais à ce jour, on sait peu de choses à propos de leurs applications sur flavonoïdes. Cependant, il n’existe pas une seule méthode de séparation permettant de résoudre tous les problèmes d’isolation. Les techniques classiques comme la chromatographie sur colonne ou la chromatographie sur couche mince sont encore très utilisées.

Cas pratiques et Etude de cas[modifier | modifier le code]

Différents cas pratiques / exemples[modifier | modifier le code]

Les quinines[modifier | modifier le code]

La quinine est un des tous premiers alcaloïdes découverts. Elle provient d’un arbre sud-américain, originaire du Pérou, le Quinquina, communément appelé kina kina par les Péruviens.

    L’écorce de quinquina, largement utilisée par les habitants de la cordillère des Andes en tant que remède contre la fièvre, fut introduite au monde en Espagne, au XVIIème siècle.

    La quinine fut isolée du quinquina à écorce jaune, par deux pharmaciens français, Pelletier et Caventou, en 1820.

    Elle est le tout premier traitement connu de la malaria, maladie aussi appelée paludisme. Le grand avantage de cette molécule est qu’elle a un mécanisme d’action rapide ce qui fait qu’elle est souvent préférée vis-à-vis des antipaludiques mis sur le marché bien après elle.

    Son stéréo-isomère D , la quinidine est plus toxique. Il est donc hydrogéné pour donner l’hydroquinidine qui présente les mêmes propriétés mais avec une toxicité moindre. [Gaignault-1982][10]

Fichier:Quinine & Quinidine.PNG
Quinine & Quinidine.

   

Le pavot[modifier | modifier le code]

Le pavot est une graine renfermant de nombreux alcaloïdes par le biais d’une capsule contenant un latex blanc que l’on peut prélever après incision. Ce latex est connu sous le nom d’opium. L’usage de ce dernier en tant que narcotique est connu depuis plusieurs millénaires pour soigner bien des douleurs physiques que psychiques.

    L’opium est la base d’une vingtaine d’alcaloïdes. Nous avons tout d’abord la morphine, premier alcaloïde connu, découverte au début du XIXème siècle par Sertürner, un pharmacien allemand. Elle tient son nom du dieu des songes, Morphée. Elle donne lieu après acétylation à un stupéfiant, l’héroïne. Puis, pour ne citer qu’eux, nous avons la codéine (1832), la narcotine (1803), la papavérine (1852) et enfin la thébaïne (1835).

    Presque toutes ces substances, présentent des propriétés narcotiques, pouvant engendrer une toxicomanie.

    Elles sont principalement utilisées pour leurs propriétés analgésiques et sont extrêmement contrôlées.  [Gaignault-1982][10]

Fichier:Morphine.PNG
Morphine.


Les curares[modifier | modifier le code]

Les curares proviennent de lianes telles que du Strychnos ou encore du Chondrodendron que l’on peut trouver sur le continent sud-américain.

    Les curares ont tout d’abord été utilisés par les Amérindiens pendant la chasse en tant que poison par le biais de flèches paralysantes qu’ils enduisaient de cette substance.

    Ils furent importés en Europe par Raleigh en 1595 puis par Charles Marie de La Condamine en 1745. La curarine fut isolée par Boussingault et Roulin puis ce fut Boehm qui isola la tubocurarine à partir de tubocurares.

    Les curares ont pour propriété de relâcher les muscles, de provoquer une diminution puis une disparition du tonus musculaire. De plus, ils engendrent une curarisation, c’est-à-dire une paralysie du muscle. Les nerfs moteurs ne fonctionnent plus ce qui peut aboutir à la mort. Or, Claude Bernard montre que l’on peut éviter cela en utilisant la respiration artificielle. '[Mazliak]'

    De par ses propriétés, les curares sont utilisés, de nos jours, au cours de l’anesthésie. [Gaignault-1982][10]

Fichier:Tubocurarine.PNG
Tubocurarine.


Le colchique[modifier | modifier le code]

Le colchique est une plante herbacée. Elle renferme de nombreuses substances toxiques. L’utilisation du colchique aurait débuté dans le royaume de Colchide, dans la région du Caucase, en tant que poison. Il est ensuite employé, sous le nom d’hermodacte, pour traiter la goutte, une maladie touchant les articulations.

    Au XIXème siècle, les recherches sur le colchique avancent et permettent de montrer que le colchique aurait pour substance principale, un alcaloïde (découverte de Pelletier et Caventou). Ce principe actif sera isolé pour la première fois par Oberlin en 1857 puis par Hübler en 1865 et aura pour appellation la colchicine.

    De nos jours, bien qu’il y ait de nombreuses nouvelles molécules de synthèse pour soigner la maladie de la goutte, la colchicine reste un traitement de premier choix. [Gaignault-1982][10]

Fichier:Colchicine.PNG
Colchicine.


La rauwolfia[modifier | modifier le code]

Le genre Rauwolfia est une famille regroupant des espèces d’arbrisseaux à fleurs poussant en grande partie en Inde et en Afrique. Les racines sont utilisées depuis l’Antiquité pour soigner principalement les morsures de serpent et pour tranquilliser les malades mentaux.

    L’espèce la plus étudiée est le Rauwolfia serpentina, qui croit en Inde et en Malaisie. Elle renferme plus d’une vingtaine d’alcaloïdes. Le plus important est la réserpine, isolée en 1952 par Müller, Schlittler et Bein, dû à ses propriétés anti-hypertensives et tranquillisantes. Elle engendre une diminution de sérotonine dans le cerveau.

    Aujourd’hui, malgré ses nombreux effets secondaires, la réserpine est beaucoup employée pour traiter l’hypertension. [Gaignault-1982][10]

Fichier:Réserpine.PNG
Réserpine.


Étude de cas[modifier | modifier le code]

Méthode d'analyse du pouvoir antioxydant[modifier | modifier le code]

L’activité antioxydante des composés présents chez de nombreux végétaux peut être évaluée par plusieurs méthodes. Les composés antioxydants sont connus pour avoir la capacité de réduire les radicaux primaires par 2 mécanismes :

  • par transfert d’atome d’hydrogène, ce sont les antioxydants primaires tels que les composés phénoliques végétaux (flavonoïdes, acides phénoliques...)
  • par transfert d’électron singulet, ce sont les antioxydants secondaires   [Chimiactiv][11]

Les différents tests :  

   Pour effectuer le test, on prépare le radical cationique ABTS•+ à partir de l’ABTS mis en présence de persulfate de sodium. Le persulfate de sodium joue le rôle d'amorceur radicalaire (voir figure 1- réaction 1). Ensuite, le composé susceptible d’avoir une activité antioxydante est mis en solution avec le cation radicalaire ABTS•+.  L’ABTS•+ donne une solution bleue-verte, lors de l’ajout d’un composé antioxydant elle devient incolore. En effet, le composé antioxydant a réduit, par transfert d'un atome d'hydrogène, le cation radicalaire en cation ABTS+ qui est incolore en solution.

Fichier:Mécanisme de réaction entre l'ABTS•+ et le Trolox.PNG
Mécanisme de réaction entre l'ABTS•+ et le Trolox.[8]

    L’activité antioxydante totale d’une molécule est déduite de sa capacité à inhiber (réduire) le radical ABTS•+ en ABTS+. La mesure de la décroissance de l'absorbance à une longueur d'onde donné sur un intervalle de temps permet de déterminer un pourcentage d'inhibition de l'ABTS•+. Cette valeur est ensuite comparée aux valeurs d'une référence. En général, le Trolox est utilisé comme référence.

  • Le test DPPH

    Ce test  a été développé en 1995 par Brand et al. et permet aujourd’hui l’étude des activités antioxydantes. Il consiste à mettre en solution le composé susceptible d’avoir une activité antioxydante avec le radical DPPH•. Le DPPH• donne une solution violette, lors de l’ajout d’un composé antioxydant elle devient jaune-verte. L'antioxydant transfert un atome d'hydrogène au radical qui devient le DPPH de couleur jaune en solution. [Zaiter-2017][8]

Fichier:Équation de réaction entre le DPPH• et un antioxydant AH .PNG
Équation de réaction entre le DPPH• et un antioxydant AH .[11]


Par la suite deux méthodes de traitements des données sont possibles.

Méthode 1 : détermination de la concentration inhibitrice médiane (CI50) [Chimiactiv][11]

  • Pour chaque concentration d'antioxydant, tracer la courbe représentant l'évolution du DPPH• en fonction du temps puis extraire la valeur plateau
  • Reporter ces valeurs sur un graphique en fonction de la concentration en antioxydant
  • Déterminer la valeur de  la concentration inhibitrice médiane (CI50), qui est la concentration d'antioxydant requise pour réduire 50% du DPPH• initial.
  • Les comparer aux valeurs de références

On notera que plus faible est la  concentration inhibitrice médiane (CI50) meilleur est l'antioxydant. Un exemple d'analyse est donné ci-dessous pour un extrait de thé vert :

Fichier:Évolution du DPPH• en fonction du temps pour chaque concentration en antioxydant .PNG
Évolution du DPPH• en fonction du temps pour chaque concentration en antioxydant .[11]
Fichier:Plateaux de l'évolution du DPPH• (dépendant du temps) en fonction de la concentration en antioxydant .PNG
Plateaux de l'évolution du DPPH• (dépendant du temps) en fonction de la concentration en antioxydant .[11]

Méthode 2 : détermination du pourcentage d'inhibition du DPPH• (même méthode que pour le test ABTS) [Zaiter-2017][8]

Pouvoir antimicrobien des composés phytochimiques[modifier | modifier le code]

Contexte Général

         La présente étude a pour but l'analyse des potentiels phytochimiques et antimicrobiens de divers extraits de deux mangroves du Bangladesh : l'Aegiceras corniculatam et le Ceriops tagal. [Jahan Bulbul-2017][12]

         Des feuilles de l'Aegiceras corniculatam et de Ceriops tagal ont été extraites grâce au méthanol par méthode d’extraction à froid, puis partitionnées avec du n-hexane et du chloroforme. La méthode d’extraction à Froid est une méthode naturelle d’extraction de l’huile de la matière première. Cette méthode se compose d'une extraction sous haute pression en une seule étape. Elle a pour avantage de garantir la pureté et la conservation de l’huile extraite.

         L’activité antimicrobienne des fractions de feuilles obtenues ont été testées par la méthode de diffusion de disque plus communément appelée aromatogramme. Ce sont des tests antimicrobiens « in vitro » (en dehors de l’organisme vivant), réalisés en plusieurs répétitions. Ils sont qualitatifs et ont pour but de déterminer la sensibilité des micro-organismes choisis par rapport à une substance "soupçonnée" antimicrobienne. Au sein d'un aromatogramme, on évalue le pouvoir migratoire des substances phytochimiques à l'intérieur d'une boîte de Pétri et dans un milieu nutritif solide (milieu nutritif avec ajout d'agar-agar). Plus précisément, on mesure en millimètres le halo d'inhibition produit par des disques de papier filtre imprégnés de substances phytochimiques. C'est-à-dire, on mesure le rayon d'inhibition par dispersion de substances phytochimiques sur des micro-organismes pathogènes (germes, bactéries, virus, parasites…). L’aromatogramme est équivalent à un test classique d’antibiogramme sauf qu'au sein de celui-ci, les antibiotiques sont remplacés par les substances phytochimiques (ici ce sont les mangroves).

        La mesure du halo d’inhibition que crée chaque substance phytochimique autour d’elle est mesurée en mm et retranscrite en – (inactive), + (faiblement active), ++ (active) et +++ (très active). Voici deux représentations schématique et photographique des tests d'aromatogramme :

Fichier:Aromatogrammes.PNG
Aromatogrammes.[13][14]

    Quatorze micro-organismes pathogènes furent la cible de ces tests : Staphylococcus aureus, Bacillus megaterium, Bacillus subtilis, Bacillus cereus, Sarcina lutea, Escherichia coli, Shigella dysenteriae, Vibrio mimicus, Vibrio parahaemolyticus, Shigella boydii, Pseudomonus aeruginosa, Saccharomyces cerevaceae, Candida albicans, Asperagillus niger.

         L'étude menée a permit d'identifier les composés phytochimiques et les diverses fonctions médicinales ainsi que chimiques de ces deux types de mangroves. Une fois l'étude effectuée, le pouvoir antimicrobien de ces extraits de mangrove a bien été confirmé. Les mangroves représentent donc une source de substance antibiotique contre les organismes pathogènes humains.


Introduction

         Notre capacité à traiter les maladies contagieuses et infectieuses se trouve être de plus en plus menacée par la résistance aux antibiotiques des bactéries devenant toujours plus importante et dangereuse pour l’Homme. La recherche et le développement de nouveaux médicaments antimicrobiens, vaccins et outils de diagnostic sont donc au cœur de nos innovations et travaux de Recherche Scientifique de ces dernières et futures années. Il se trouve également que les chercheurs et médecins se tournent de plus en plus vers la « médecine populaire ». Or, les plantes de mangroves représentent une grande partie de cette médecine.

         Les mangroves sont utiles pour dans de nombreux cas comme : les troubles de la peau, les plaies, la lèpre, l'angine, l'asthme, les maux de dos, les furoncles, la constipation, les convulsions, la diarrhée, l'éléphantiasis, les affections oculaires, la fièvre, les infections fongiques, les maux de tête, l'hémorragie, l'inflammation, l'ictère, les calculs rénaux, les lésions, le paludisme, les rhumatismes, les morsures de serpent, les maux de gorge, le syphilis, les maux de dents et la tuberculose. Elles se trouvent aussi être considérées comme : astringentes, emmenagogues, expectorantes, hémostates, styptiques et toniques.

          À ce jour, seules des recherches restreintes ont été menées pour identifier les métabolites responsables de la bioactivité antimicrobienne des mangroves. L’étude menée est focalisée sur la confirmation et l'évaluation du potentiel antimicrobien et de l'identification des composés phytochimiques des deux mangroves sélectionnées (Aegicerascorniculatam et Ceriops tagal). Ceci permettant en second lieu la confirmation de leur utilisation dans le domaine pharmaceutique et ethnopharmaceutique (usage empirique des plantes).

          L'Aegiceras corniculatam (Famille : Myrsinaceae) est une plante de mangrove à feuilles persistantes. Plusieurs parties de cette plante sont utilisées dans le traitement de l’asthme, des rhumatismes et du diabète. Des études pharmacologiques antérieures ont révélées que ces plantes ont divers potentiels biologiques comme les actions anti-inflammatoires, antimicrobiennes, antidiabatiques, antioxydantes, antinociceptives, cardio-protectrices et hépatoprotectrices. De nombreux constituants chimiques ont été isolés de l'Aegicerascorniculatam : principalement la lignine, le tanin, les saponins et les flavonoïdes.

Voici une représentation de l'Aegiceras corniculatam :

Fichier:Aegiceras Corniculatam .PNG
Aegiceras Corniculatam.[15]

          Le Ceriops tagal est quant à lui présent dans les zones d’eau saumâtre et utilisé pour le traitement des plaies infectées, obstétricales, des affections hémorragiques, des plaies, des ulcères et du paludisme. L’analyse phytochimique de cette mangrove révèle la présence de diterpenoïdes, tagalsines, triterpenoïdes, lupeol, betulin, acide betulinique, cereotagalols et divers dolabranes. Cette plante possède également des propriétés antitumorales, antivirales, antihyperglycémiques et des potentiels antibactériens.

Voici une représentation du Ceriops tagal :

Fichier:Ceriops Tagal.PNG
Ceriops Tagal.[16]


Réalisation de l'étude

Matériel et méthodes

1) Collection et séchage des feuilles

     Les feuilles fraîches d’Aegicerascorniculatam et de Ceriops tagal ont été prélevées dans la forêt de mangroves de Sundarban, à Shyamnagar, au Bangladesh, en juillet 2015 et identifiées par un expert de l’Herbier national. Les feuilles ont été lavées avec de l’eau distillée pour enlever les débris du sol, coupées en petits morceaux et mises à sécher au soleil pendant 7 jours.

2) Extraction et conditionnement du matériel végétal

  Les cent milligrammes de poudre grossière séchés de chaque plante ont été extraits avec 3 fois l'équivalent d’éthanol de leur poids dans un récipient en verre à fond plat, par des secousses occasionnelles tout en remuant pendant 10 jours.

    Les extraits sont ensuite filtrés à travers du papier filtre. Les filtrats sont concentrés sous pression réduite à l’aide d’un évaporateur rotatif à pompe vide donnant lieu à l’obtention d’une masse verdâtre. L’extrait concentré d’éthanol est mélangé avec de l’eau puis passé au sein d’une ampoule à décanter. Quelques ml de n-hexane sont ensuite ajoutés. L’ampoule à décanter est secouée vigoureusement. Après quelques minutes d’attente, la couche supérieure de n-hexane est recueillie. Le processus est répété deux fois. Après l’extraction du n-hexane, le chloroforme est ajouté à l’extrait aqueux et secoué vigoureusement dans une ampoule à décanter. Après la séparation complète des couches, la couche supérieure est recueillie. Enfin, la partie inférieure est recueillie et représente la fraction aqueuse. Toutes les extractions sont enfin évaporées puis séchées.

    A ce stade, trois extraits de chaque type de mangrove sont prêts. Un extrait d'éthanol, un de chloroforme et un d'eau.

3) Tests sur les micro-organismes

    Le potentiel antimicrobien a été testé en utilisant 14 micro-organismes :

11 bactéries : Staphylococcus aureus, Bacillus megaterium, Bacillus subtilis, Bacillus cereus, Sarcina lutea, Escherichia coli, Shigella dysenteriae, Vibrio mimicus, Vibrio parahaemolyticus, Shigella boydii, Pseudomonus aeruginosa

3 champignons : Saccharomyces cerevaceae, Candida albicans, Asperagillus niger.

  Les micro-organismes sont obtenus auprès de l’Institut des Sciences de la Nutrition et de l’Alimentation (INFS) et de l’Université de Dhaka.

Dosage du potentiel antimicrobien

  Les potentiels antimicrobiens des extraits de mangroves sont déterminés par la méthode de diffusion de disque. Avec cette méthode, des solutions de concentration connue des échantillons sont préparées en dissolvant une quantité précise d'échantillon dans 1 mL de solvant (éthanol, chloroforme ou eau). Des disques stériles de papier filtre sont imprégnés de substances d’essai connues et séchées. Les disques de papier filtre une fois séchés et stérilisés sont imprégnés de quantités connues de substances d’essai à l’aide d’une micropipette. Les disques contenant les substances d’essai sont placés sur le produit gélifiant agar-agar ensemencé avec les micro-organismes pathogènes testés. Des disques vierges ou contenant seulement du solvant ont également été mis sous-culture pour obtenir des témoins.

    La croissance des micro-organismes pathogènes a été inhibée au niveau des cultures possédant les extraits de mangroves. Enfin, le potentiel de l’activité antimicrobienne de la substance d’essai a été déterminé en mesurant le diamètre de la zone d’inhibition exprimée en millimètre.

Dépistage phytochimique de divers métabolites

    2 mL d’extrait aqueux des deux plantes sont mélangés à 2 gouttes de solution fraîchement préparée de 10 % en alcool d’alpha-naphthol et agités vigoureusement. Puis 2 ml d'acide sulfurique H2SO4 concentré sont ajoutés. Si on observe la formation d'une couche sous la solution aqueuse et un anneau violet rouge ou rougeâtre à la jonction des deux couches, cela indique la présence de glucides.

Fichier:Test détection des glucides.PNG
Test détection des glucides.[17]


    0,1 g de l’échantillon en poudre des extraits de mangroves ont été bouillis dans 10 mL d’eau distillée dans un bain d’eau puis filtrés. À l’échantillon filtré, 5 mL d’eau distillée ont été ajoutés. Après avoir secoué vigoureusement le mélange, l’observation d’une mousse persistante et stable indique la présence de saponine.

Fichier:Test détection des saponines.PNG
Test détection des saponines.[18]


  • Tests pour les tanins / Ferric Chloride Test

    0,5 g des deux extraits de plantes sont dissous dans 10 mL d’eau puis filtrés. Quelques gouttes de Chlorure ferrique FeCl3 à 0,01 mol/dm3 sont ajoutées. Une couleur bleue, bleue-noire, verte, bleue, verte bleue ou une apparition de précipitation indique la présence de tanins.

Fichier:Test détection des tanins.PNG
Test détection des tanins.[19]


Résultats & Discussions

Dépistage antimicrobien

         Le potentiel antimicrobien des deux mangroves a été analysé in vitro par aromatogramme d’agar-agar contre 14 micro-organismes pathogènes humains.  Les valeurs de zone d’inhibitions avec le n-hexane, le chloroforme et l’eau des extraits des deux plantes figurent dans le tableau suivant :

Fichier:Valeurs des zones d'inhibition des extraits de mangroves étudiées avec le n-hexane, le chloroforme et l'eau..PNG
Valeurs des zones d'inhibition des extraits de mangroves étudiées avec le n-hexane, le chloroforme et l'eau.[12]


   Il est important de réaliser l’ensemble de ces tests de nombreuses fois notamment avec des concentrations variées pour évaluer au mieux le potentiel antimicrobien de ces plantes. Ceci est principalement valable pour le Ceriops tagal qui dans les conditions expérimentales de l’étude n’a donné aucune preuve d’avoir une action inhibitrice contre les différents micro-organismes testés.

Analyse des métabolites phytochimiques

    Les divers métabolites phytochimiques présents au sein de ces plantes sont de types « métabolites secondaires ». Ils sont utiles dans le mécanisme de défense des plantes contre les micro-organismes, insectes et aussi herbivores. Leur présence au sein des mangroves analysées a été étudiée au cours de diverses expériences dont les résultats figurent dans le tableau suivant :

Fichier:Analyse des composés phytochimiques présents au sein des mangroves étudiées.PNG
Analyse des composés phytochimiques présents au sein des mangroves étudiées.[12]


Discussion

    Les extraits chloroforme et aqueux d’Aegicerascorniculatam ont montré une activité antimicrobienne douce-modérée contre tous les micro-organismes pathogènes étudiés tandis que l’extrait de n-hexane n’en a montré aucune. L’analyse phytochimique de cette dernière a montré que ses feuilles sont très riches en glucides, glycosides, saponine. De plus, ses feuilles sont capables de réduire les sucres. Tout ceci pourrait être responsable du caractère antimicrobien de l’Aegicerascorniculatam. La présence de tous ces métabolites permet de caractériser l’Aegicerascorniculatam comme plante médicinale. Cela justifie donc son emploi pour minimiser la concentration en glucose, empêcher l’inflammation, les douleurs articulaires ou encore réduire l’hypertension et les maladies ulcératives.

  L’autre mangrove : Ceriops tagal s’est trouvée être riche en glucides, capable de réduire les sucres et présentant des glycosides dans tous les extraits ainsi que de la saponine et des alcaloïdes pour la plupart d’entre eux. D’autres recherches ont permises de montrer que cette plante contient des flavonoïdes et également du stérol. Ce sont des composés bioactifs qui sont connus pour agir à travers divers mécanismes et procurant une action antimicrobienne de niveaux variables. Cette plante est donc elle aussi définie comme une plante médicinale grâce à la présence de plusieurs composés phytochimiques pouvant avoir des propriétés antimicrobiennes.


Conclusion

    Les mangroves sont et restent à la suite de cette étude une source d’intérêt et d’espoir pour la synthèse de nouveaux produits naturels car elles contiennent des composés antiviraux, antibactériens et antifongiques biologiquement actifs. Des composés antiviraux désignent des composés actifs contre les virus. D'autre part, des composés antibactériens et antifongiques représentent des composés actifs contre les bactéries et les mycoses.

  Cette étude a confirmé l’activité antimicrobienne des extraits aqueux et de chloroforme de l’Aegicerascorniculatam, cependant les extraits de Ceriops tagal n’ont montré aucune activité inhibitrice contre le panel d’agents pathogènes étudiés. Toutefois, l’analyse phytochimique de ces plantes a permis de prouver leur richesse en plusieurs types de métabolites bioactifs pouvant être prometteurs pour des études plus « poussées » (isolement, identification, purification).  

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. « Phytochimie: définition et explications », sur AquaPortail (consulté le )
  2. Basset, F, « Je sais utiliser mes plantes médicinales », Rue de l’échiquier,‎ , p. 20-24 (lire en ligne)
  3. a et b (en) Phillipson, D, « Phytochemistry and medicinal plants », Elsevier,‎ , p. 237-243 (lire en ligne)
  4. (en) Kacprzak, K-M, « Chemistry and Biology of Cinchona Alkaloids », Springer-Verlag Berlin Heidelberg,‎ , p. 606-609 (lire en ligne)
  5. a b c d e f g h et i (en) Saxena, M.; Saxena, J.; Nema, R.; Singh, D.; Gupta, A, « Phytochemistry of Medicinal Plants », Journal of Pharmacognosy and Phytochemistry,‎ , p. 168-182 (lire en ligne)
  6. Jay-Allemand, C.; Macheix, J-J.; Fleuriet, A, « Les composés phénoliques des végétaux : un exemple de métabolites secondaires d'importance économique », Presses Polytechniques et universitaires romandes,‎ (lire en ligne)
  7. « Les métabolites secondaires ou produits naturels - Le métabolisme secondaire », sur Biochimej (consulté le )
  8. a b c d e f g et h Zaiter, A, "Étude de la phytochimie de 12 plantes de la région Lorraine en fonction de la granulométrie de poudres super-fines ", (lire en ligne)
  9. a et b Baudelaire, E, Procédé PTC pour l'extraction par voie sèche des principes actifs naturels, Brevet WO/2013/057379, (lire en ligne)
  10. a b c d et e Gaignault, J.C.; Marchandeau, C.; Koertge, D, « Quelques exemples de plantes médicinales d’usage séculaire ayant conduit à des médicaments encore utilisés de nos jours (1ère partie) », L’actualité Chimique,‎ (lire en ligne)
  11. a b c d et e (en) « Determination of the activity of an antioxidant by the DPPH• assay », sur Chimiactiv - Interactive numerical educational resources for the analysis of complex media (consulté le )
  12. a b et c (en) Jahan Bulbul, I.; Begum, Y.; Jahan, N.; Mohetuzzaman Khan, Md, « Preliminary Phytochemical Screening and Antimicrobial Potentials of Different Extracts of Aegiceras corniculatam L. and Ceriops tagal Pers », International Journal of Sciences : Basic and Applied Research,‎ , p. 86-95 (lire en ligne)
  13. « Chromatographie, spectrométrie et aromatogramme », sur Blog Bivea (consulté le )
  14. « Mise en évidence de l’action d’un antibiotique », sur Bio-Top (consulté le )
  15. (en) « Aegiceras corniculatum », sur Wikipédia (consulté le )
  16. (es) « Ceriops Tagal », sur Wikipédia (consulté le )
  17. (en) « What does this media test for? », sur STUDYBLUE (consulté le )
  18. (en) « Test for saponins in methanol extract », sur ResearchGate (consulté le )
  19. (en) « Phytochemical analysis of Ruta Graveolens », sur SlideShare (consulté le )