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Téléphériques des Glaciers de la Meije

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Téléphériques des Glaciers de la Meije
Cabines en hiver.
Cabines en hiver.
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Hautes-Alpes
Commune La Grave
Franchit Romanche
Domaine skiable La Grave la Meije et les Deux Alpes
Autres remontées Téléskis des Trifides et de la Girose
Site(s) Glacier de la Girose, grotte de glace
Coordonnées du départ 45° 02′ 39″ N, 6° 18′ 11″ E
Coordonnées de l'arrivée 45° 00′ 37″ N, 6° 15′ 49″ E
Parcours
Départ La Grave (1 470 m)
Gare intermédiaire Gare de Peyrou d'Amont (2 416 m)
· Dénivelé 954 m
· Longueur 2 424 m
Arrivée Gare des Ruillans (3 173 m)
· Dénivelé 749 m
· Longueur 2 730 m

Total  
· Dénivelé 1 703 m
· Longueur 5 154 m
· Vitesse maximale 27 km/h
Caractéristiques techniques
Type Téléphériques pulsés
Débit 440 pers./h
Nombre de pylônes 5+8
Site web www.la-grave.com
Histoire
Construction 1976 (premier tronçon)
1977 (second tronçon)
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
localisation

Les téléphériques des Glaciers de la Meije sont des téléportés bicâbles conçus par Denis Creissels et construits durant l'été 1976 (pour le premier tronçon) et 1977 (pour le second tronçon) dans les Alpes françaises. Ils permettent d'accéder au glacier de la Girose, à 3 173 mètres d'altitude, situé dans le massif alpin de la Meije (lui-même situé dans le massif des Écrins), depuis le village de la Grave situé à 1 470 mètres d'altitude. Leur débit est de 440 personnes par heure.

En 1958, l’idée de construire un téléphérique à La Grave voit le jour. Cependant, sept ans plus tard, le projet de création du parc national des Écrins en complique la réalisation, un téléphérique ne pouvant pas être installé au sein du parc. Des accords entre les municipalités permettent finalement d'adapter les contours du parc au projet de téléphérique[1].

Pour le maire de l’époque, Ernest Juge, ce projet est une aubaine qui permettra de relancer l’économie de son village. Néanmoins, certains s’y opposent en raison de son potentiel impact sur l’environnement[1].

Le premier tronçon est mis en service en [2]. Quelques mois plus tard, l’installation subit un attentat à l’explosif, ce qui retarde les travaux du second tronçon, qui n’ouvrira qu’en [1],[2],[3].

En 1986, le Sivom du Briançonnais arrête l'exploitation des téléphériques, qui est reprise l'année suivante par Denis Creissels pour une concession de trente ans. À la fin de cette période, en 2017, la Société d'Aménagement Touristique de l'Alpe d'Huez (SATA), avec sa filiale SATG[4], reprend la délégation de service public de gestion du téléphérique faite par la commune ; cette délégation de service public prévoit une remise à niveau des deux tronçons existants, la restauration du restaurant d'altitude et la construction d'un troisième tronçon menant à une plus haute altitude, sous le Dôme de la Lauze (3 559 m)[5],[6],[4]. Le projet de construction du troisième tronçon est à l'origine de débats et de différentes actions (recours administratifs, ZAD), certains souhaitant le voir aboutir tandis que d'autres remettent en question son intérêt[7].

Description

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Les appareils sont des téléphériques pulsés[8]. À la différence d'un téléphérique à va-et-vient traditionnel où seuls deux véhicules sur toute l'installation peuvent être installés, sur un téléphérique pulsé, on peut ajouter un grand nombre de véhicules se déplaçant de façon unidirectionnelle. En plus de ceci, toutes ces cabines sont groupées en plusieurs trains de plusieurs cabines. Sur les téléphériques des Glaciers de la Meije, les deux tronçons sont constitués de six groupes de cinq cabines.

La vitesse maximum de fonctionnement du premier tronçon est de 6,50 m/s (23,4 km/h) et de 7,50 m/s (27 km/h) pour le second tronçon. Dès qu'un groupe de cabines rentre dans une des gares, la vitesse ralentit automatiquement à 0,30 m/s (1,08 km/h) afin de permettre la bonne circulation des passagers entre les cabines et les quais, mais aussi pour que les véhicules puissent passer en gare sans encombre.

Premier tronçon

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Le premier tronçon, construit en 1976, est constitué de cinq pylônes, dont un de type compression (le premier) et un pylône avec station intermédiaire (le second). Ce tronçon, également appelé Ruillans 1 fait 2 424 mètres de longueur. Il a une altitude aval de 1 470 mètres et une altitude amont de 2 424 mètres, ce qui fait donc un dénivelé de 954 mètres. La vitesse maximum est de 6,50 m/s.

Intérieur de la G1 - 31/08/2009
Pylone N°1 assurant la gare intermédiaire du premier tronçon - 31/08/2009
Gare intermédiaire du premier tronçon (fermée) du téléphérique de La Grave - juillet 2020
L'arrivée en gare amont du premier tronçon - 31/08/2009
Poulies retour du premier tronçon, ces poulies sont montées sur un lorry mobile roulant sur un chemin de rails assurant ainsi la tension du câble tracteur par un contrepoids - 31/08/2009
L'intérieur de la gare amont du premier tronçon - 31/08/2009

Second tronçon

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Le second tronçon, construit en 1977, est constitué de huit pylônes, dont deux de type compression (le premier et le sixième). Ce tronçon, également appelé Ruillans 2 fait 2 730 mètres de longueur. Il a une altitude aval de 2 424 mètres et une altitude amont de 3 173 mètres, ce qui fait donc un dénivelé de 749 mètres. La vitesse maximum est de 7,50 m/s.

Chariot de roulement des cabines, avec le câble porteur (au-dessus) et le câble tracteur (au-dessous). - 31/08/2009
Pylône n°8 de type compression côté montée, (il est très rare d'avoir des pylônes de type compression en milieu de ligne sur ce type d'appareil) 31/08/2009
Photo depuis le pylône n°9 côté descente - 31/08/2009

Troisième tronçon

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Un troisième tronçon des téléphériques relierai le col des Ruillans à 3 211 mètres d'altitude au dôme de la Lauze à plus de 3 500 mètres en survolant le glacier de la Girose[9]. Après des années d'études et de recours, les travaux préparatoires sont prévus pour se dérouler à l'automne 2023 afin de permettre les travaux en eux-mêmes dès le printemps 2024 ; cependant, en raison d'une opposition, notamment d'associations écologistes, en octobre 2023, ces travaux ne peuvent être menés et sont reportés[9],[10].

Le glacier de la Girose, site du troisième tronçon entre le col des Ruillans, lieu de la prise de vue, et le dôme de la Lauze à l'horizon sur la droite.

Notes et références

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  1. a b et c remontees-mecaniques.net, « Téléphérique (bicâble) pulsé 5x6 places (TPH P 5x6) des Glaciers de la Meije 1 & 2 - www.remontees-mecaniques.net », sur www.remontees-mecaniques.net (consulté le )
  2. a et b « HAUTES-ALPES / JUSTICE . Téléphérique de la Meije : l’exploitant demande 20 millions d’euros à La Grave », sur www.ledauphine.com (consulté le )
  3. « En attendant la neige - Ép. 1/4 - L’appel de la Montagne », sur France Culture (consulté le )
  4. a et b Rivaud, « Le 3ème tronçon du téléphérique de la Meije verra-t-il le jour ? », sur Alpine Mag, (consulté le )
  5. Arnaud P, « Le téléphérique de La Grave repart pour 30 ans », sur Altitude News, (consulté le )
  6. Envie de Briançonnais, « Téléphériques de la Grave - Les Glaciers de la Meije », sur Envie de Briançonnais (consulté le )
  7. Paolo Philippe, « Reportage. Dans la station de La Grave, le projet de téléphérique ne laisse personne de glace », sur Franceinfo, (consulté le )
  8. téléphérique pulsé, sur le STRMTG
  9. a et b « Téléphérique La Grave-La Meije : des opposants occupent le glacier, les travaux retardés », France 3,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. « «Nous tiendrons jusqu'à ce que les travaux s'arrêtent» : contre un futur téléphérique, les Soulèvements de la Terre occupent un glacier des Alpes », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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