Tréminis
Tréminis | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Grenoble | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Trièves | ||||
Maire Mandat |
Anne-Marie Fitoussi 2020-2026 |
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Code postal | 38710 | ||||
Code commune | 38514 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
177 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 3,6 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 44′ 54″ nord, 5° 46′ 11″ est | ||||
Altitude | Min. 792 m Max. 2 755 m |
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Superficie | 49 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Tréminis est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie[modifier | modifier le code]
Située dans le Trièves au pied du Grand Ferrand, Tréminis est une commune entourée par les montagnes (Grand Ferrand, Ménil, Aup) et composée de quatre hameaux : l'Église, le Serre, Château-Bas et Château-Méa. Son accès se fait par la route de Lalley, en contournant le Ménil à l'est, ou par le nord en passant par le col de Mens. Cette route sinueuse est une étape systématique du Rallye du Trièves.
Tréminis serait à l'origine un monastère datant du IXe siècle. Ses grandes maisons couvertes de tuiles en écailles reposant sur des génoises attestent d'un passé de traditions.
Point de départ de nombreuses excursions, la commune attire aujourd'hui de plus en plus de touristes[réf. nécessaire].
C'est la commune la plus au sud du département de l'Isère.
Sites géologiques remarquables[modifier | modifier le code]
La « discordance anté-Sénonienne de Dévoluy » est un site géologique remarquable de 276,91 hectares, qui se trouve sur les communes de Lus-la-Croix-Haute (aux lieux-dits de La Jarjatte et Crête des Aiguilles) et de Treminis. En 2014, elle est classée « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[1].
Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]
- Les hameaux
- le Serre, l'Église, Château-Bas, Château Méa.
- Autres lieux-dits
- la Chenal, Sauvanière, la Faurie, les Granges, Pré-Girard, la Plaine, …
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
- Lalley (Isère)
- Saint-Baudille-et-Pipet (Isère)
- Agnières-en-Dévoluy (Hautes-Alpes)
- Lus-la-Croix-Haute (Drôme)
- Prébois (Isère)
- Pellafol (Isère)
Histoire[modifier | modifier le code]
La seigneurie est la propriété de la famille de Bérenger. Elle est située à l'écart de deux axes de communication (celui de Corps, et celui du col de Luz). Par conséquent, on n'y trouve pas les commerçants traditionnellement attachés aux axes routiers (hôteliers, etc).
Elle confie la fonction judiciaire de capitaine-châtelain à la famille Jouguet issue de la paroisse, depuis la fin du XVIe siècle. Cette famille tisse des liens avec la petite noblesse (d'Eschaffin, de Cornu) et les notables (Mousnier, Achard) du Trièves et du Vercors. Peu avant la Révolution, elle finit par posséder un fief. Elle va ensuite s'établir dans la haute bourgeoisie de Grenoble.
Les protestants sont principalement établis dans un des hameaux de la paroisse.
Une verrerie fut fondée à Château-Bas en 1818 par les sieurs Daniel-Pierrel Pelissier, Fréderic Garnier et Jacques-François Toupense. L'abondance de bois de la commune, l'interruption des importations de verre depuis la Savoie, et vraisemblablement l'endettement de la commune qui a pu vendre des bois aux promoteurs de l'usine, ont motivé cette installation. L'usine s'approvisionnait en sable très blanc pris à Lus-la-Croix-Haute, dans la Drôme, et en bois dans la forêt de Tréminis. Elle occupait trente ouvriers pour la fabrication, et plus de quarante pour l'exploitation du bois. La production annuelle de 1 500 caisses de verre de 150 kg chacune était significative pour l'époque. L'usine, mal acceptée par la population, cessa son activité une première fois en 1825 à la suite d'un incendie, puis de façon définitive, vraisemblablement en 1833[2].
Une carrière de pierres lithographiques fut exploitée brièvement à 500 m à l'ouest du Col de la Croix au début du XXe siècle. Elle fut rapidement arrêtée du fait de la qualité insuffisante de la pierre[2].
Le , des résistants du Maquis du Vercors ont été attaqués par les Allemands à Tréminis. Une plaque à la mémoire est installée sur le lieu de l'attaque.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[4].
En 2018, la commune comptait 177 habitants[Note 1], en diminution de 1,12 % par rapport à 2013 (Isère : +2,28 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Sports[modifier | modifier le code]
- Station de ski de fond « Tréminis ».
Monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
- Église au hameau de l'Église.
- Temple au hameau de Château-Bas.
- Chapelle au hameau du Serre.
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
Un monument est élevé en mémoire des résistants du Maquis de Tréminis, attaqué par les Allemands le .
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean Bérenger (1767-1850), homme politique y est né ;
- Jean Giono (1895-1970) y a possédé une maison de villégiature dans les années 1930.
Jumelages[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Inventaire du patrimoine géologique : résultats, Ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer - DREAL Auvergne-Rhône-Alpes, 24 janvier 2014 (mis à jour le 31 mars 2015), accès le 23 septembre 2016.
- Sylvie Vincent, Raymond Moyroud et al. (Collectif sous la direction de Chantal Mazard), Patrimoine en Isère : Trièves, Grenoble, Département de l'Isère, coll. « Inventaire du patrimoine », , 239 p. (ISBN 2-905375-19-1), pp. 217-222
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]