Lalley
Lalley | |||||
![]() L'église de Lalley en 2017. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Isère | ||||
Arrondissement | Grenoble | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Trièves | ||||
Maire Mandat |
Christian Fierry-Fraillon 2020-2026 |
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Code postal | 38930 | ||||
Code commune | 38204 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lalleysiens ou Lalleyroux | ||||
Population municipale |
192 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 8 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 45′ 31″ nord, 5° 40′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 673 m Max. 2 050 m |
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Superficie | 24 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Isère
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | www.lalley.fr | ||||
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Lalley est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Ses habitants sont les Lalleysiens ou les Lalleyroux.
Géographie[modifier | modifier le code]
Petit village situé au pied du col de la Croix-Haute, Lalley est une commune du Trièves. Elle résulte de l'union, au XIXe siècle, d'Avers et de Lalley. Elle est située à environ 60 km de Grenoble en prenant l'autoroute A51 et la RD 1075.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Plusieurs autres communes se situent aux alentours de Lalley. Parmi elles, on trouve Saint-Maurice-en-Trièves, Tréminis, Prébois, Le Percy, Clelles, Mens, Monestier-du-Percy, Saint-Baudille-et-Pipet et plus loin, Saint-Michel-les-Portes.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
l'Ébron, d'une longueur de 32,1 km[1] s'écoule à proximité dans la partie septetrionale du territoire communal après avoir pris sa source au pied du Grand Ferrand, dans le bassin de Tréminis.
Climat[modifier | modifier le code]
Le Trièves, où se situe le territoire de Lalley, est essentiellement une zone de basse et de moyenne montagne entourée de massifs élevés, quelque peu abritée des flux d'ouest par le Vercors est une des parties de l'Isère la plus méridionale. Comme les Écrins, cette région, à pluviosité plus réduite connait un climat de transition entre les Alpes du Nord humides et les Alpes du Sud relativement sèches.
Voies de communication[modifier | modifier le code]
La commune est accessible par l'ancienne route nationale 75 devenue route départementale 1075, à la suite d'un déclassement, ainsi que par l'autoroute A51 dénommée officiellement « autoroute du Trièves »[2].
Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]
Lalley (chef-lieu), Avers (village avec lequel Lalley a fusionné en 1730) et deux hameaux : Piedgros et le Col (de la Croix-Haute)
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Lalley est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15 %), terres arables (10,7 %), prairies (10,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]
Risques sismiques[modifier | modifier le code]
La totalité du territoire de la commune de Lalley est situé en zone de sismicité n°3, comme la plupart des communes de son secteur géographique. Elle se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne » et qui partage le département de l'Isère[9].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Autres risques[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Selon Marius Beaup, le nom de Lalley dérive du latin Allodio, mot signifiant "fonds libre et exempt de toute servitude". Ainsi Lalley aurait été dans les premiers temps du régime féodal une terre allodiale, c'est-à-dire une terre où le seigneur exerçait la directe universelle, mais à qui les habitants payaient des redevances en échange des fonds de terre qui leur étaient concédés, en vertu d'actes qu'on appelait des albergements[11].
Histoire[modifier | modifier le code]
La commune de Lalley est issue de l'union de deux communautés situées de part et d'autre du ruisseau du col : Avers, à l'est, qui appartenait au mandement de Prébois, et Lalley, à l'ouest, qui appartenait au mandement de Saint-Maurice. Son histoire s'inscrit dans l'histoire du Trièves, lui-même partie du Dauphiné. Le territoire de Saint-Maurice fut inféodé en 1330. Le de cette année, Guigues VII vendit la terre et la juridiction de Saint-Maurice à Guigues de Morges, de la famille des Béranger. Le prix fut de 100 florins d'or et 100 livres de gros tournoi. En 1382, la terre et la seigneurie de Saint-Maurice fut transmise à Eynard de Montauban. Elle passa ensuite sous l'autorité d'Etienne Guillon (), de Philibert d'Arces, puis de la famille de Brunel, à la suite de son acquisition en 1539 par Vincent de Brunel, des Rimbaud de Champrenard, dont le dernier, Claude-François, succéda à son père en 1738, enfin, des Dupuy de Saint-Vincent, qui émigrèrent à la révolution et virent leurs bien aliénés en 1793.
Cette époque féodale fut marquée par les conflits permanents entre les seigneurs et les habitants, soucieux de préserver ou de reprendre une partie des droits qui leur avaient été pris.
Le hameau d'Avers faisait partie de la paroisse de Saint-Eugénie, aujourd'hui disparue, appartenant à Prébois. La partie ouest de l'actuelle commune de Lalley, séparée d'Avers par le Rif d'Avers, aujourd'hui dénommé ruisseau de la Croix-haute, constituait jusqu'en 1841 la section de Lalley et était intégrée au mandement de Saint-Maurice. En 1598, Avers se détacha de la paroisse de Saint-Eugénie et s'unit à celle de Saint-Maurice, laissant une partie de sa forêt indivise avec son ancien chef-lieu, ce qui allait donner lieu à un long procès qui prit fin en 1881.
Le , à la demande des habitants de Lalley et d'Avers, le Seigneur-évêque comte de Die érigea Lalley en paroisse. D'un point de vue féodal, jusqu'à la révolution, Avers, qui était un fief, resta indépendant et ne fut rattaché à la commune de Saint-Maurice qu'en 1790. Puis l'ordonnance royale du érigea Lalley (incluant le hameau d'Avers) en commune distincte et en fixa le chef-lieu à Lalley[12].
La famille noble d'Eschaffin réside à Lalley au XVIIe siècle.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
La commune de Lalley ne compte encore aucun jumelage avec d'autres communes européennes.
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2020, la commune comptait 192 habitants[Note 2], en diminution de 7,69 % par rapport à 2014 (Isère : +2,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Médias[modifier | modifier le code]
Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité de la commune, de son canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.
Cultes[modifier | modifier le code]
L'église (propriété de la commune) et la communauté catholique de Lalley dépendent de la paroisse Notre-Dame d'Esparron (Relais de l'Ebron), elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[17].
Économie[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

Sur le territoire de la commune de Lalley se trouve une église catholique (sur la place du village) mais aussi un ancien temple protestant aujourd'hui réaménagé. Il existe aussi un cimetière municipal et un ancien cimetière protestant.
- Église de la Visitation de Lalley.
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
Ayant pu préserver son aspect traditionnel, le village a conservé ses nombreux bassins dans plusieurs rues, et des maisons aux tuiles typiques. La maison Bernard est labellisée Patrimoine en Isère[18].
La forge de Lalley, du 1836, a été activité jusqu'à 1976. La maison, la forge et ses éléments, le travail à ferrer les bœufs font l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du [19].

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
La commune de Lalley est entourée de montagnes dont la plus connue est le Mont Aiguille. De plus, elle fait partie des communes situées à proximité du massif du Vercors.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Jean Giono (1895-1970) a fait plusieurs séjours dans le village. Lalley et le Trièves lui ont inspiré le cadre où se déroule l'action de Un roi sans divertissement. Aujourd'hui un espace culturel lui est consacré : l’Espace Giono situé au cœur du village.
- Édith Berger (1900-1994), peintre grenobloise, choisit d’y vivre définitivement en 1934 après un premier séjour en 1929. Intégrée dans le village, elle n’a cessé de célébrer la beauté de ses paysages. La place centrale du village porte son nom.
- L'écrivain Catherine Claude, ancienne présidente de l'Union des écrivains, qui a situé trois de ses romans[20],[21],[22] dans le Trièves, et où l'on reconnait des lieux situés à Avers ou Lalley, est originaire d'Avers, par sa mère.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Lalley possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
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Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes et cartes[modifier | modifier le code]
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Sandre, « Fiche cours d'eau - L'ébron (W25-0400) » (consulté le ).
- Site du Dauphiné libéré, reportage sur "l'autoroute du Trièves"
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
- Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
- Marius Beaup, Lalley et l'ancien mandement de Saint-Maurice-en-Trièves, Grenoble, Grands établissements de l'imprimerie générale, , 85 p., p 17.
- Marius Beaup, Lalley et l'ancien mandement de Saint-Maurice-en-Trièves, Grenoble, Grands établissements de l'imprimerie nationale, , 85 p., Pp 17-44.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Site diocese-grenoble-vienne.fr, page sur la paroisse.
- « Les labels patrimoine en Isère », sur isere-patrimoine.fr (consulté le ).
- « Forge », notice no PA00135643, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Catherine Claude, La Mort d'Armand, Paris, Gallimard, , 259 p..
- Catherine Claude, Le magot de Josepha, Paris, Gallimard, 189 p..
- Catherine Claude, Ciel blanc, Paris, Gallimard, 3ème trimestre 1967, 248 p..