Super Écran

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Super Écran
Caractéristiques
Création
Propriétaire
Slogan
« La télé des cinévores »
Format d'image
Langue
Pays
Siège social
Ancien nom
Premier Choix : TVEC
Site web
Diffusion
Satellite
Bell Télé : 180-183 (SD), 1890-1893 (HD)
Shaw Direct : 786, 787, 788, 789 (HD)
Câble
Illico télé numérique : 201-204 (SD), 801-804 (HD)
Cogeco : 300-304 (SD), 520-523 (HD)
Rogers Cable : 645, 647-649 (SD), 646 (HD)
IPTV
Bell Télé Fibe : 161-164 (SD), 1161-1164 (HD)
Telus Télé Optik : 401-404 (SD), 591-594 (HD)
TotalTV : 131-133 (HD)
VMedia : 301-304 (HD)

Super Écran est une chaîne de télévision payante québécoise lancée le et appartenant à Bell Media.

Super Écran, formé des chaînes SÉ 1, SÉ 2, SÉ 3, SÉ 4, et de ses versions en haute définition, diffuse 24 heures sur 24 et sans pauses publicitaires des films récemment sortis des salles de cinéma, et ce à plusieurs reprises. Elle diffuse aussi quelques séries télévisées et spectacles d'humours. Depuis 2004, les films présentés sur Super Écran sont également disponibles sur demande pour la durée de leur diffusion.

Histoire[modifier | modifier le code]

En , le CRTC lance un avis public pour accorder les licences de télévision payante[1]. En , le Ministre des Communications du Québec, Jean-François Bertrand, tente de faire reconnaître ses compétences afin de régir les conditions d'exploitation de la télévision payante, mais les tribunaux reconnaissent la juridiction fédérale[2].

Deux chaînes, TVEC et Premier Choix, lancées simultanément le , proposaient une programmation composée d'environ 70 % de films, et 30 % en spectacles (ballet, musique, humour) et en sport (hockey, boxe).

Premier Choix[modifier | modifier le code]

Le , le CRTC a attribué une licence nationale à First Choice, filiale d'Astral-Bellevue-Pathé, dont le plan initial était une chaîne anglophone partout au Canada, à l'exception du Québec où elle serait bilingue. Le CRTC lui impose plutôt une chaîne francophone partout au Canada pour une durée de deux ans[3].

Peu après avoir signé une entente avec Playboy pour le contenu dans les deux langues, des manifestations ont eu lieu en sur la Colline du Parlement à Ottawa, ainsi qu'à Montréal et Toronto[4], avant même le lancement de la chaîne.

En plus des films, la chaîne propose des émissions de divertissements dont FLTRR par Les Carcasses[5], ballet Pavlova produit par Radio-Canada[6], concerts de Nanette Workman, Diane Tell, Charles Trenet et Michel Rivard, The Guess Who, David Bowie, The Police, Billy Joel, Supertramp, Chris de Burgh, The Stray Cats, Johnny Winter, et le concert d'adieu de The Who. Au niveau sports, le Tournoi de tennis de Genève, des matchs de hockey des Nordiques de Québec, et de boxe à Atlantic City.

TVEC[modifier | modifier le code]

Après avoir octroyé une licence à First Choice en , le CRTC relance l'appel de demandes pour une chaîne payante régionale francophone pour le Québec, les maritimes et l'est de l'Ontario[3]. Deux consortiums ont déposé leur demande, celle de Québec Inc. a été rejetée, et celle de TVEC (Télévision de l'Est du Canada Inc.), détenue par Cogeco et la Société de développement des entreprises culturelles, a été approuvée le [7].

Avec son slogan « TVEC : Le Choix de l'heure », la chaîne proposait aussi des films pour adultes tous les soirs à minuit. Marguerite Blais[8] animait chaque mois "TVEC SPEC". Des dessins animés étaient proposés tous les jours à h et 17 h. Dès s'ajoute des matchs de hockey, majoritairement ceux des Canadiens de Montréal[9].

Premier Choix : TVEC[modifier | modifier le code]

Éprouvant de la difficulté à attirer leur public à cause de sa programmation et du prix élevé demandé par les câblodistributeurs, et aux prises avec un déficit combiné de $14,4 millions, les deux chaînes payantes ont fusionné en [10] afin de former Premier Choix : TVEC[11]. Pour les abonnés, le changement a pris effet le en conservant la programmation de Premier Choix en y ajoutant les dessins animés et les parties de hockey de TVEC[12].

Le , une vingtaine de militantes contre la pornographie ont manifesté devant les bureaux de Premier Choix-TVEC pour dénoncer la présentation du film américain J'aurai ta peau (I, the Jury) diffusé le dimanche précédent à l'occasion d'une période gratuite[13].

Super Écran[modifier | modifier le code]

Le nom actuel de la chaîne a été adopté en [14] et comptait alors 65 000 abonnés.

Un premier Grand Débrouillage d'une durée de 14 heures a eu lieu le , afin de mousser des abonnements en visionnant quelques films. Un autre grand débrouillage a lieu le . Ces débrouillages ont ensuite lieu deux fois par année jusqu'à la fin des années 1990.

Au début de 1985, la chaîne The Sports Network (TSN) était offerte en télé payante chez les câblodistributeurs, et compte tenu de la présence de la chaîne sportive francophone TVSQ, il a été décidé d'abandonner des sports diffusés à Super Écran. Des rendez-vous sont proposés tous les soirs à 20 h, ainsi que des émissions pour enfants à h (sauf le samedi). L'heure de début des films était ajusté à la quinzaine de minutes la plus près, résultant à la diffusion de plusieurs courts-métrages et auto-promotions pour compenser, mais dès l'automne 1989, les films peuvent débuter à la cinquième minute la plus près. Dès , une sélection de films en stéréo sont proposés[15]. En , Super Écran débute « Ciné-Vidéo » tous les jours à h du matin, invitant ses abonnés à programmer leur magnétoscope à heure fixe.

Premier Choix : TVEC a ensuite soumis des demandes de licence pour de nouvelles chaînes : Canal Famille a été lancé en , puis Canal D en .

Au printemps 1993, Super Écran modernise son logo afin de souligner son dixième anniversaire. Le guide horaire mensuel devient le magazine Primeurs, production de l'émission hebdomadaire Zoom d'environ 30 minutes sur le cinéma, et adoption de soirées thématiques (lundi action, mercredi humour, etc.)[16].

Dès 1994, Super Écran soutient le Programme OLO en produisant un spectacle d'humour diffusé sur ses ondes[17].

En , Super Écran est autorisé à être distribué partout au Canada, étant précédemment restreint à l'est du Canada[18]. Peu après son acquisition de Radiomutuel en 2000, Astral Media a cessé d'utiliser le terme « Premier Choix ».

La chaîne change de logo en [19], et de nouveau en [20].

Le , Bell Canada (BCE) annonce son intention de faire l'acquisition d'Astral Media, incluant Super Écran, pour 3,38 milliards de dollars[21]. La transaction a été refusée par le CRTC. Bell Canada a alors déposé une nouvelle demande le , qui a été approuvée le [22].

Chaînes[modifier | modifier le code]

Multi-choix[modifier | modifier le code]

Afin d'offrir des choix multiples en soirée aux abonnés Vidéoway et quelques câblodistributeurs indépendants dès 1990, Super Écran utilise le signal de Canal Famille après la fin des émissions à 19 h (20 h la fin de semaine). Après la diffusion de bandes-annonces et promotions, la chaîne est brouillée et propose deux, puis trois films différents de la chaîne principale de Super Écran. Une troisième chaîne multi-choix s'est aussi ajoutée, occupant sur le câble en soirée le canal Télidon des résultats de la bourse utilisé en journée. À partir de , une quatrième chaîne s'est ajoutée, distribuée sur le service Illico télé numérique de Vidéotron, et les quatre chaînes multi-choix offrent une programmation 24 heures sur 24[23]. L'utilisation du signal de Canal Famille (devenu VRAK.TV en 2001) pour le multi-choix 2 a pris fin quelques années plus tard.

Super Écran sur demande[modifier | modifier le code]

Logo de Super Écran sur demande.
Logo de Super Écran sur demande.

Disponible depuis 2004 sur Bell Télé Fibe, Cogeco câble numérique et Cablevision du nord, Bell a retiré à Vidéotron les droits de Super Écran sur demande vers la fin 2019. Super Écran sur demande permet de visionner un titre parmi les sélections du mois depuis le terminal numérique. L'accès à Super Écran sur demande n'est donc plus offert gratuitement à l'abonnement de Super Écran chez tous les télédistributeurs.

Super Écran HD[modifier | modifier le code]

Logo de Super Écran 1 2 3 4 HD.
Logo de Super Écran 1 2 3 4 HD.

Le , Super Écran ainsi que six autres chaînes du groupe Astral Media, Canal D, Canal Vie, Historia, Séries+, Ztélé et VRAK.TV, lancèrent leur programmation en haute définition. Selon Astral au moment du lancement, plus de 30 % de la programmation est disponible en HD.

Super Écran 2 HD a été lancé le chez certains télédistributeurs, dont Bell Télé Satellite, Vidéotron et Cogeco. Depuis le , Super Écran 2 HD a servi à la diffusion de films en 3D, dont le premier a été Détestable moi en simultané.

Super Écran 3 et 4 HD ont été lancés le chez Telus TV, sur Bell Télé le et sur Illico télé numérique le . Super Écran 3 HD a été lancé le sur Shaw Direct.

Programmation[modifier | modifier le code]

Les films présentés à Super Écran sont présentés en grande première les vendredis, samedi ou dimanche soirs à 21 h sur le canal principal, où vers 19 h 30 pour les films de type familial ou pour enfants. La majorité des films en primeur arrivent quelques mois après leur sortie en DVD et leur cycle permis à la télé à la carte tel que Canal Indigo ou sur le service Vidéo sur demande des distributeurs. Les films sont alors en rotation sur la chaîne pour une période d'environ un an en version doublée en français ou en sous-titres pour certains films étrangers, sous-titrés pour malentendants et classés par âge et contenu, sans pauses publicitaires, dans leur version intégrale non-censuré. Le logo de Super Écran apparaît au bas de l'écran durant quelques secondes au début du film ainsi qu'à toutes les heures, mais n'est jamais présent en permanence. Depuis 2022, l'âge cible apparaît plusieurs fois durant le film et au début (en plus de l'avertissement avant le film).

En plus des films américains, des films français, canadiens et québécois sont diffusés. Super Écran contribue des fonds chaque année à la production de films canadiens avec son homonyme anglophone Crave (vidéo sur demande), ou québécois en coproduction, ainsi que des spectacles d'humour (Juste pour rire) et de divertissement (Nous avons les images d'Anthony Kavanagh).

De sa conception jusqu'au début des années 2010, Super Écran diffusait des dessins animés tous les matins dès h.

Depuis le lancement en 1983, Super Écran diffuse des films érotiques, dont plusieurs se sont retrouvés dans Bleu Nuit à TQS après l'expiration des droits. Au cours des années 1990, Super Écran diffuse des films pornographiques pour adultes, softcore de simulation, puis hardcore mais édités pour convenir aux normes canadiennes et les normes internes de la compagnie, alors que Crave (vidéo sur demande) continuait de diffuser des films softcore. Ces films sont généralement diffusé sur SÉ3 dès 23 h.

De nombreuses séries télévisées sont aussi diffusées, notamment celles diffusées sur les chaînes américaines Showtime, HBO, Starz et la platforme de streaming HBO Max. Depuis les années 2020, plusieurs séries télévisées, notamment celles de HBO, sont doublées et diffusées en simultané à Super Écran.

Séries originales[modifier | modifier le code]

Films originaux[modifier | modifier le code]

Au cours des années, Super Écran a produit des films québécois, des co-productions avec la France, ainsi que de nombreux films canadiens en co-production avec The Movie Network (Désormais devenu Crave (vidéo sur demande).

Le film À vos marques... party! sorti en 2007 déborde de placement de produits (serviettes de bains, tasse de café, etc. avec le logo de Super Écran)[34].

Liste de quelques séries doublées[modifier | modifier le code]

Dessins animés et jeunesse[modifier | modifier le code]

Identité corporative[modifier | modifier le code]

Logotypes[modifier | modifier le code]

Slogans[modifier | modifier le code]

  • « Le canal de films » (années 1980)
  • « La télé du cinéma » (dès 1993)
  • « Du cinéma comme je l'aime » (dès 1994)
  • « Le canal cinéma » (début des années 2000)
  • « La télé des cinévores » (slogan actuel)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Louise Cousineau, « Le CRTC ouvre ses bras à la télévision payante », La Presse, vol. 97, no 95,‎ , p. C7 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  2. Pierre Vincent, « Québec prend les devants sur Ottawa », La Presse, vol. 98, no 61,‎ , B1 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  3. a et b Louise Cousineau, « First Choice l'emporte », La Presse, vol. 98, no 66,‎ , A4 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  4. Maurice Jannard, « Le public veut voir des films non censurés », La Presse, vol. 99, no 15,‎ , A5 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  5. Louise Cousineau, « L'humour tétons-condoms des Carcasses va-t-il trop loin pour le Québec? », La Presse, vol. 99, no 35,‎ , p. C2 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  6. Louise Cousineau, « Radio-Canada vend Pavlova à la télévision payante », La Presse, vol. 99, no 15,‎ , G2 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  7. Daniel Marsolais, « Télé payante: le CRTC dit oui à TVEC », La Presse, vol. 98, no 273,‎ , A12 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  8. « Marguerite Blais: Elle va adopter un enfant », Télé-radiomonde, vol. 45, no 48,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  9. « Votre guide du hockey télévisé », Télé-Soleil, vol. 87, no 233,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  10. Michel Nadeau, « Télé-payante: La nouvelle entreprise débutera ses activités avec un déficit de $14.4 millions », Le Devoir, vol. LXXV, no 6,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  11. « Décision CRTC 84-32 », sur CRTC,
  12. Michel Nadeau, « Vers une baisse de prix de la télévision payante? », Le Devoir, vol. LXXV, no 26,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  13. Nathalie Petrowski, « Des femmes protestent contre un film policier violent et pornographique diffusé à Premier Choix », Le Devoir, vol. LXXV, no 111,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  14. André Bouthillier, « Un nouveau nom: « Super Écran ». Premier Choix:TVEC se relance à la conquête », Le Devoir, vol. LXXV, no 218,‎ , p. 15 (lire en ligne)
  15. Gérald Baril, « La TV en stéréo: Mode d'emploi requis », Québec Science, vol. 25, no 4,‎ , p. 55 (lire en ligne)
  16. Patrick Pierra, « Super Écran offre Roch Voisine comme cadeau d'anniversaire », Le Devoir, vol. LXXXIV, no 54,‎ , p. C2 (lire en ligne)
  17. Francine Grimaldi, « Le Showrire Super Écran et la Fondation OLO », La Presse, vol. 112, no 48,‎ , E1 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  18. « Décision CRTC 97-18 », sur CRTC,
  19. « Super Écran change de logo », La Presse, vol. 117, no 142,‎ , p. D18 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  20. Emmanuelle Garnaud, « L'image d'une télé intelligente », La Presse, vol. 120, no 190,‎ , p. D4 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)
  21. Vincent Brousseau-Pouliot et Denis Lessard, « Bell met la main sur Astral », sur La Presse,
  22. « Le CRTC donne son accord à la proposition de BCE pour l’achat des services de télévision et de radio d’Astral », sur CRTC,
  23. Super-Écran 4 et Multichoix 24 heures.
  24. « Madame Lebrun, une sitcom burlesque mettant en vedette Benoît Brière! », sur Bell Media,
  25. « Patrice Lemieux 24/7 : des acteurs étoiles complètent l’alignement! », sur Bell Media,
  26. « Marche à l'ombre, la première série dramatique originale de Super Écran », sur Bell Media,
  27. « Super Écran et CTV annoncent le début de la production de la nouvelle série dramatique Cardinal à Sudbury (Ontario) », Bell Media,
  28. « Cardinal, une nouvelle série originale avec Billy Campbell et Karine Vanasse à Super Écran, dès le jeudi 26 janvier à 21 h », Bell Media,
  29. « Julie Perreault et Rossif Sutherland dans Catastrophe, une nouvelle série originale de Super Écran », Bell Media,
  30. « Catastrophe (ou quand une aventure d’un soir change des vies) : dès le mardi 14 février à 20 h », Bell Media,
  31. « La Disparition, une nouvelle série originale dramatique en six épisodes, dès le dimanche 1er octobre à 21 h », Bell Media,
  32. « Clash : la nouvelle fiction quotidienne de Fabienne Larouche et Michel Trudeau à VRAK! », Bell Media,
  33. « La Malédiction de Jonathan Plourde : une nouvelle série de fiction qui flirte avec le surnaturel, le drame et la romance! », Bell Media,
  34. Marc Cassivi, « À vos marques… placez ! », La Presse, vol. 123, no 159,‎ , K15 (ISSN 0317-9249, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]