Saint-Bômer-les-Forges
Saint-Bômer-les-Forges | |
Le manoir de la Nocherie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Communauté de communes Domfront Tinchebray Interco |
Maire Mandat |
Didier Lerallu 2020-2026 |
Code postal | 61700 |
Code commune | 61369 |
Démographie | |
Gentilé | Bohamadiens |
Population municipale |
1 024 hab. (2021 ) |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 38′ 38″ nord, 0° 38′ 00″ ouest |
Altitude | Min. 137 m Max. 271 m |
Superficie | 31,08 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Flers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Domfront en Poiraie |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saint-bomer-les-forges.fr |
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Saint-Bômer-les-Forges est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 1 024 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Ce bourg du Passais est situé à proximité de la route départementale reliant Flers à Domfront. Sa population autrefois essentiellement agricole travaille maintenant souvent dans l'une ou l'autre de ces villes.
La commune est située sur l'ancienne ligne Caen - Laval de chemin de fer.
Son territoire est essentiellement couvert par des terres agricoles dans un paysage bocager à maillage lâche. De nombreux talus ont été arasés pour agrandir les parcelles agricoles ; en particulier lors des opérations de remembrement. Néanmoins un réseau de chemins creux a été préservé.
Pour donner une idée de l'altitude de la commune, on a tradition de dire que le haut de l'église Saint-Julien de Domfront arrive à la hauteur de la deuxième marche du perron de l'église de Saint-Bômer.
Climat
[modifier | modifier le code]Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1997 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,3 | 1,7 | 3 | 4,5 | 8,2 | 10,6 | 12,1 | 12,2 | 9,7 | 7,8 | 4,3 | 1,5 | 6,4 |
Température moyenne (°C) | 4 | 5,1 | 7,2 | 9,5 | 13,2 | 16 | 17,4 | 17,6 | 15 | 11,6 | 7,4 | 4,2 | 10,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,8 | 8,5 | 11,4 | 14,5 | 18,1 | 21,4 | 22,7 | 23 | 20,2 | 15,4 | 10,4 | 7 | 15 |
Record de froid (°C) date du record |
−13 02.01.1997 |
−10,7 14.02.10 |
−8,3 01.03.05 |
−5 11.04.03 |
−2 06.05.19 |
1,3 04.06.01 |
4 12.07.00 |
3,5 31.08.03 |
1,5 20.09.12 |
−4 30.10.1997 |
−7 22.11.1998 |
−11,6 29.12.05 |
−13 1997 |
Record de chaleur (°C) date du record |
15,1 27.01.03 |
21,1 27.02.19 |
24,1 30.03.21 |
28,2 20.04.18 |
29,8 27.05.05 |
36,1 29.06.19 |
37,3 23.07.19 |
38,4 10.08.03 |
33,4 14.09.20 |
28 02.10.11 |
20,5 01.11.15 |
15 07.12.00 |
38,4 2003 |
Précipitations (mm) | 109 | 89,6 | 85,8 | 69,6 | 81,5 | 58,7 | 78,4 | 72,1 | 76,6 | 125,6 | 116,9 | 135,8 | 1 099,6 |
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Bômer-les-Forges est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[10]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (98,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55 %), terres arables (40,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones urbanisées (1,4 %), forêts (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]La paroisse est mentionnée en 1199 comme ecclesia Sancti Bomari[14].
Albert Dauzat, Charles Rostaing[14] et Ernest Nègre rapprochent ce saint éponyme de Saint-Bomer en Eure-et-Loir pour des raisons phonétiques, historiques et géographiques, attesté sous les formes Baomirus en 1130 et Botmeius vers 1140[15].
Cependant, pour les premiers il s'agit de Baomadus, diacre dans le Perche au IVe siècle[14] et pour le second de Bomer, ermite du Maine, ou Baldomerus, ce qui est plus conforme aux formes anciennes[15]. Ces deux anthroponymes sont d'origine germanique.
La confusion entre ces deux anthroponymes a dû être facilitée par l'évolution phonétique de Baomadus en *Bomé en ancien français et de Baldomerus en Bomer, jadis prononcé « Bomé ».
On retrouve parmi les saints vénérés particulièrement dans le diocèse du Mans, ces noms sous les formes Bohemad et Bommer.
Quant à la deuxième partie du toponyme, les-Forges, la toponymie locale porte la trace d'une activité métallurgique foisonnante, comme pour La Selle-la-Forge[16].
Le gentilé est Bohamadien[17].
Histoire
[modifier | modifier le code]Préhistoire
[modifier | modifier le code]La commune de Saint-Bômer-les-Forges possède deux dolmens, l'un est situé au village du Creux et le second dans les bois de la Maigraire.
Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Haut Moyen Âge
[modifier | modifier le code]La légende de saint Bômer présente plusieurs traits communs avec celle de Baudemagu roi de Gorre, chevalier de la Table Ronde au royaume de Gorre, gardien des marches.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[22].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2021, la commune comptait 1 024 habitants[Note 6], en évolution de −1,82 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Bômer-les-Forges a compté jusqu'à 2 058 habitants en 1841.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Manoir de la Bérardière.
- Manoir de la Nocherie (où l'on raconte que Guillaume Talvas de Bellême aurait massacré toute une partie de sa famille).
- Manoir de la Maigraire (deux sites).
- Manoir de la Gélinère.
- Manoir de Montpatry.
- Château de Jumilly.
- Un site mégalithique classé aux Monuments historiques[27] : les dolmens du Creux et de la Mégraire.
- Église dédiée à saint Bômer.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- François Moreau, docteur ès lettres, linguiste, claveciniste et organiste, château de la Maigraire[réf. nécessaire].
- Jean-Henry Roussel de la Bérardière (1727-1801 à Saint-Bômer-les-Forges), professeur de droit à l'université de Caen et à l'université de Mantoue,
- Henri-François-Anne de Roussel (1747 à Saint-Bômer-les-Forges-1812), professeur de médecine à l'université de Caen, médecin et naturaliste.
- François André Pellier de la Roirie (1777- 1865) donateur de la commune.
- Georges Henri Roulleaux-Dugage (1881-1952 à Saint-Bômer-les-Forges), député de l'Orne de 1930 à 1942.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Fiche du Poste 61369001 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Bômer-les-Forges ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Flers », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1989 (ISBN 2-85023-076-6). p. 589.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume I, Librairie Droz 1998. p. 1532.
- Le Savoir et le Fer (association la sauvegarde et la valorisation du patrimoine lié à l’histoire des forges et des mines de fer du Bocage Ornais), « L’ histoire des forges et des mines du bocage ornais », sur Le Savoir et le Fer (consulté le ).
- « Ouest-france.fr - Mairie de Saint-Bômer-les-Forges » (consulté le ).
- Assemblée nationale, Base de données historique des anciens députés, consultée le 1er août 2010
- « L'ancien maire Marcel Jouin est décédé », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Jean-Luc Belot conduira une liste aux élections municipales », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Marcel Brionne, agriculteur à la retraite, a été élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Saint-Bômer-les-Forges (61700) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Ensemble mégalithique », notice no PA00110906, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site de la mairie
- Résumé statistique de Saint-Bômer-les-Forges sur le site de l'Insee
- Association des Amis de la Bérardière