Phare de l'île de Batz
Coordonnées | |
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Adresse |
Construction |
1836 |
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Électrification | |
Automatisation | |
Patrimonialité | ![]() |
Gardienné |
non |
Visiteurs |
oui |
Hauteur |
44 m |
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Hauteur focale |
69 m ou 65 m |
Élévation |
71,65 m |
Matériau |
Lanterne |
180 W |
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Portée |
23 milles (42,5 km) |
Feux |
blanc à 4 éclats 26 s |
ARLHS | |
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Amirauté |
A1816 |
List of Lights | |
MarineTraffic | |
NGA |
114-7732 |
Le phare de l'île de Batz[a] est un phare situé sur la plus haute colline (23 mètres) de la partie ouest de l'île de Batz. Il fait face à la ville de Roscoff dans le Nord Finistère en France.
Il a été inscrit monument historique par arrêté du [1]. Sur proposition de la Commission nationale des monuments historiques, la ministre de la Culture et de la Communication a, le , classé au titre des monuments historiques le phare de l'île de Batz[2].
Le phare est accessible à environ trente minutes de marche du port.
Historique[modifier | modifier le code]
Construction[modifier | modifier le code]
Dès le début du XVIIIe siècle, un phare est envisagé à cet emplacement. En effet, la marine marchande demande régulièrement que soit balisé ce rocher placé sur la route des ports de Roscoff et Morlaix.
Établi d’après les plans[3] d’Augustin[4] et Léonor[5] Fresnel, le phare de l'île de Batz est intégré au programme[6] d'éclairage des côtes de France de 1825. Il est le phare « jumeau » du phare de Penmarch, dont la construction débute en 1831 à la pointe du même nom, à l'opposé du Finistère, sur la côte sud.
Au premier plan à droite, le phare d'Eckmühl.
Le projet est approuvé le et le devis de construction est accepté le [7], confié à l’entreprise brestoise Martin pour un total de 116 136 francs-or[8]. Le phare est construit sur le point culminant à l’ouest de l’île appelé Creac’h Glidic dont les rochers en relief sont abattus et taillés dans l’emplacement de la base.
La tour en pierres de taille de granite provenant de l'Île-Grande, dans les Côtes-d'Armor mesure 42,60 mètres et domine la mer à 71,50 mètres. La tour est cylindrique, centrée sur un soubassement carré de 14,80 mètres de côté en maçonnerie (doté à l’origine, d’un vestibule, d’une cuisine et d’un réfectoire, d’un cellier, d’un bûcher, de magasins, et de cinq chambres à l’usage des gardiens) ; ce soubassement comprend deux niveaux composés chacun de huit pièces au plafond en voûte de pierre. La tour est surmontée d’un abri cylindrique en pierre maçonnée avec une lanterne métallique peinte en noir.
Faute de financement, les travaux se terminent en . La date marquant la fin des travaux est sculptée à l’intérieur de la porte du phare.
Le phare est allumé le .
Les logements de fonction, implantés à l’ouest du phare, reçoivent une extension en 1881. Deux nouveaux pavillons, destinés cette fois au logement des « gardiens-chauffeurs », ainsi qu’une salle des machines, voient le jour à l’intérieur de l’enceinte entre 1882 et 1884, dans le contexte d’un projet d’électrification du feu qui est abandonné par la suite.
État actuel du phare[modifier | modifier le code]
Le phare est électrifié en 1937, lorsque l’île de Batz est enfin reliée au continent par un câble.
Le feu principal est blanc à quatre éclats groupés toutes les 25 secondes, l'optique tournante est de 0,30 mètre de focale et la lampe de 70 watts. La portée est de 23 milles marins soit 42,5 km. En 1962, un feu fixe rouge auxiliaire est installé en dessous du feu principal.
Le phare est automatisé en et n’est plus gardienné ni habité depuis le départ en retraite de son dernier gardien Jean-Jacques Violant[9],[10].
Le phare est ouvert au public[11]. Un panorama est disponible après avoir monté les 198 marches du phare (210 marches jusqu'à la lanterne) : on peut y observer l'île et le chenal, les Sept-Îles à l'est et l'île Vierge à l'ouest, en passant par l'entrée de la baie de Morlaix et la silhouette des monts d'Arrée qui se dessine à l'horizon sud.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Typographie correspondant à une dénomination descriptive.
Références[modifier | modifier le code]
- Préfecture de région Bretagne : Arrêté no 2016-12328 du 31 décembre 2015 portant inscription au titre des monuments historiques du phare de l'île de Batz (Finistère)
- Notice no PA29000092, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Plans
- Architecte
- Ingénieur
- Les grands phares du littoral de France
- Archives du Finistère
- Notice no IA29000446, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Jean-Jacques Violant, Ouest-France
- Jean-Jacques Violant
- Visite du phare
Annexes[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des phares de France
- Liste des phares de France protégés aux monuments historiques
- Localiser sur la carte des phares du Finistère
Liens externes[modifier | modifier le code]
- « Phare de l'Île de Batz », sur le site de la direction interrégionale de la Mer Nord Atlantique - Manche ouest
- Les Archives nationales conservent sous la cote CP/F/14/17513/5 sept plans du phare de l'île de Batz établis de 1833 à 1848.