Aller au contenu

Pavane pour une infante défunte

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pavane pour une infante défunte
Image illustrative de l’article Pavane pour une infante défunte
Page de couverture de la 1re édition de 1899 (E. Demets).

Genre Œuvre pour piano et Orchestration
Musique Maurice Ravel
Durée approximative min
Dates de composition 1899 (piano)
1910 (orchestration)
Dédicataire Princesse de Polignac
Création (piano)
(orchestration)
Société nationale de musique, Paris, Salle Pleyel (piano)
Salle Gaveau, Paris (orchestration)
Interprètes Ricardo Viñes (piano)
Concerts Hasselmans dirigés par Alfredo Casella (orchestration)
Fichier audio
Pavane pour une infante défunte
noicon
interprété au piano par Thérèse Dussaut (1976)

La Pavane pour une infante défunte est à l'origine une pièce pour piano de Maurice Ravel composée en 1899 et dédiée à la princesse de Polignac. La création de la version pianistique eut lieu à Paris le par le pianiste Ricardo Viñes[1]. Son exécution dure environ six minutes[2].

La Pavane a été orchestrée par Ravel en 1910. L'œuvre porte la référence M.19 dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue Marcel Marnat.

Précédant habituellement une gaillarde, la pavane est une danse lente, grave, nostalgique et de caractère noble au XVIe siècle et au XVIIe siècle.

Ravel justifia le titre par une allitération poétique et non par une référence à un événement historique. Ravel composera une autre pavane pour l'évocation du conte de la Belle au Bois dormant dans la suite Ma mère l'Oye.

Écrite alors que Ravel étudiait la composition avec Gabriel Fauré au Conservatoire de Paris, la Pavane évoque la danse d'une infante à la cour d'Espagne : « … une pavane qu'aurait pu danser telle petite princesse, jadis à la cour d'Espagne ».

Cette œuvre douce et mélancolique, qui fut toujours bien accueillie par le public, fait partie des compositions emblématiques de Ravel, qui la jugeait avec sévérité : « J’en perçois fort bien les défauts : l’influence de Chabrier[3], trop flagrante, et la forme assez pauvre. L’interprétation remarquable de cette œuvre incomplète et sans audace a contribué beaucoup, je pense, à son succès[4] ».

L'orchestration

[modifier | modifier le code]

Deux flûtes traversières, un hautbois, deux clarinettes, deux bassons, deux cors, une harpe et cordes avec sourdines.

Discographie

[modifier | modifier le code]

Nombreuses versions orchestrales, dont celles de Pierre Boulez dirigeant l'Orchestre philharmonique de New York.

Il existe un enregistrement de cette œuvre jouée par Ravel (sur rouleaux), disponible en CD depuis .

Utilisation dans d'autres œuvres

[modifier | modifier le code]

En littérature

[modifier | modifier le code]

Cette pavane a inspiré une nouvelle de Jean de La Varende, parue le dans un recueil intitulé Dans le goût espagnol (Monaco, Éditions du Rocher, p. 223-244).

Guillermo Cabrera Infante en a parodié le titre pour son roman autobiographique La Havane pour un Infante défunt.

À la télévision

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Fiche BNF
  2. (en) Blair Johnston, « Pavane pour une infante défunte, ... | Details », sur AllMusic
  3. voir España
  4. Revue musicale de la S.I.M., fév. 1912, in : Orenstein A, Lettres, écrits et entretiens, Flammarion, 1989, p. 295.
  5. Thierry JOUSSE, « Blow up - Arnaud Desplechin par Thierry Jousse - Regarder le film complet », sur ARTE, (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]