Musée dauphinois

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Musée dauphinois
Vue d'ensemble du musée et de ses jardins en terrasses.
Informations générales
Type
Alpine Museum (en), musée régional (d), collection (en), musée ethnographiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Ouverture
1906 (il y a 116 ans)
Dirigeant
Olivier Cogne[1]
Surface
4 500 m2
Visiteurs par an
84 195 (2018)[3]
Site web
Collections
Collections
Objets/ Documents liés au Dauphiné et aux Alpes françaises
Nombre d'objets
100 000 objets, 160 000 photographies, 22 000 documents iconographiques, 1 400 films, 2 000 enregistrements sonores et 20 000 ouvrages
Bâtiment
Protection
Logo monument historique Classé MH (1916)[2] (chapelle)
Logo monument historique Classé MH (1965)[2] (bâtiment)
Localisation
Pays
Région
Commune
Adresse
30, rue Maurice-Gignoux, 38031 Grenoble cedex 1
Coordonnées
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Le Musée dauphinois est un service culturel relevant du Département de l’Isère. Situé à Grenoble, ancienne capitale de la province du Dauphiné, il est chargé de la mémoire et de l’histoire de ce territoire (qui recouvrait les départements de l’Isère, de la Drôme et des Hautes-Alpes). Il s’appuie pour remplir cette mission sur les recherches conduites en histoire, en archéologie et en ethnologie.

Créé en 1906, le Musée dauphinois est l’un des premiers musées de patrimoine régional en France (après le Musée Arlaten, fondé par Frédéric Mistral). Installé sur les premières hauteurs de la Bastille, dominant la ville, il occupe un ancien couvent de visitandines (XVIIe siècle), Sainte-Marie d’en-Haut. L’ensemble de l’édifice (extérieurs et toitures) ainsi que la chapelle sont classés au titre des Monuments historiques ; le musée bénéficie du label « Musée de France ».

Ce musée a deux espaces d’exposition qui présentent une synthèse de l’histoire et des cultures alpines ainsi que des expositions temporaires, sur les sujets souvent en résonance avec l’actualité.

Historique du musée[modifier | modifier le code]

Le fondateur[modifier | modifier le code]

Hippolyte Müller est un érudit autodidacte, archéologue préhistorien et ethnologue, qui rassemble les premiers éléments qui deviendront les collections du Musée dauphinois. Reconnu par des préhistoriens, il bénéficie du soutien du professeur Arthur Bordier, qui obtient pour lui un poste de bibliothécaire à l’Ecole de médecine. Müller va conduire ses recherches sur le Dauphiné, privilégiant le domaine alpin de l’ancienne province. Aux trouvailles archéologiques, il ajoute du matériel ethnographique, prélevé dans les communautés montagnardes (l'étude des sociétés traditionnelles françaises était l’objet du folklore davantage que de l'ethnologie)[4],[5].

Chapelle Sainte-Marie d'en-Bas.

Première installation du Musée dauphinois[modifier | modifier le code]

C'est en 1906 que Müller, soutenu par des personnalités grenobloises, convainc la mairie de Grenoble de la nécessité de créer un musée. La commune disposait déjà d’un musée des beaux-arts – bibliothèque et d’un muséum d’histoire naturelle. Cette nouvelle institution culturelle est installée dans la chapelle de l’ancien couvent de Sainte-Marie-d’en-Bas, alors désaffectée. Müller en est le premier conservateur. Le nom de Musée dauphinois lui est donné sur une suggestion de l’archiviste départemental, Auguste Prudhomme. Ce couvent situé au cœur de la vieille ville, rue Très-Cloîtres, avait été créé à la fin du XVIIe siècle pour l’ordre des Visitandines, trop à l’étroit à Sainte-Marie d’en-Haut[4].

Salle du Musée dauphinois à Sainte-Marie d'en-Bas, rue Très-Cloîtres.

Chapelle Sainte-Marie d'en-Bas[modifier | modifier le code]

C’est dans cette chapelle que vont être conservées les collections, constituées des éléments lapidaires de la période gallo-romaine, des nombreuses trouvailles préhistoriques mises au jour par les fouilles de Müller et des objets issus des collectes qu’il a conduites dans le domaine alpin du Dauphiné, et tout particulièrement dans le Queyras. Les photos de la chapelle à cette période montrent bien l’absence de présentation de type muséographique (malgré la présence de quelques vitrines), mais au contraire une sorte d’accumulation ; le musée ne disposant pas de réserves. Le manque de place est évident[4],[5].

Un nouveau site pour le Musée dauphinois[modifier | modifier le code]

Ce n’est qu’en 1965 que la nouvelle municipalité, conduite par Hubert Dubedout, envisage de déplacer le Musée dauphinois pour lui donner plus de place. L’administration des musées de France, par la voix de George Henri Rivière, directeur du Musée national des Arts et Traditions populaires, presse en effet la commune de veiller au développement de ce musée. Bernard Gilman (1931-2022), alors maire-adjoint chargé des affaires culturelles, veillera sur ce projet et dotera le musée d’un conservateur professionnel (Marcel Boulin, 1919-1983). Depuis le décès de Müller, en 1933, le musée avait été dirigé, entre autres, par Joseph Colomb, gendre de Müller, puis par Joseph Laforge, galeriste et antiquaire. La municipalité décidera alors, dans le cadre d’un vaste chantier d’urbanisme qui va métamorphoser Grenoble à la faveur des Jeux olympiques d’hiver de 1968, de déplacer le Musée dauphinois dans l’ancien couvent de Sainte-Marie d’en-Haut. La période est très favorable, et le maire et son adjoint savent pouvoir compter sur d’importantes subventions, de l’État notamment[4],[5].

Jean-Pierre Laurent, directeur[modifier | modifier le code]

Au terme d’une lourde et coûteuse campagne de travaux, le musée sera inauguré au moment des Jeux olympiques par le ministre de la Culture, André Malraux, le 3 février 1968. Mais Bernard Gilman ne peut se satisfaire des expositions ouvertes pour l’occasion et ira personnellement recruter un nouveau conservateur, alors en poste au Musée-château d’Annecy : Jean-Pierre Laurent (1927-2015). En fonction dès 1971, ce dernier va, reprendre en quasi-totalité la présentation des collections. Sous l’expression « L’homme se retrouve », il va déployer une politique d’expositions dans lesquelles les objets témoignent des formes de vie des hommes et des femmes de la montagne. Il conquiert de nouveaux publics, en plaçant « les gens » au cœur de la démarche muséale. Les expositions telles que « Hache, ébénistes à Grenoble », « La main du gantier », « Enfants des montagnes » et plus encore « Le Roman des Grenoblois » ou « Les chartreux, le désert et le monde », ont donné au Musée dauphinois une certaine notoriété. Laurent est assisté notamment par Charles Joisten (1936-1981), qui a été collecteur des contes et récits légendaires des Alpes, et fondateur de la revue Le Monde alpin et rhodanien[6],[7].

Nouvelles équipes[modifier | modifier le code]

Viendront se joindre plus tard à cette équipe Jean Guibal et Jean-Claude Duclos, jeunes conservateurs, nommés en 1981, qui auront la charge de succéder à Jean-Pierre Laurent (en 1987) et qui vont veiller à poursuivre son œuvre dans l’esprit qu’il avait donné à cette maison[4],[5].

La Conservation du patrimoine de l’Isère (CPI)[modifier | modifier le code]

À partir de 1992, le Musée dauphinois passe sous la tutelle du Conseil général de l’Isère (aujourd’hui Conseil départemental) et revoit son projet en conséquence. Déjà engagé dans le soutien aux « petits » musées locaux, il systématise son aide technique, mais organise aussi le dépôt de collections qui sont le plus souvent en réserves. En dix ans, ce sont une quinzaine d’établissements de la sorte qui sont rénovés ou créés de toutes pièces et assistés par l’équipe du Musée dauphinois : à La Mure, à Mens, à Aoste, à Bressieux, à Charavines, à Allevard, à Saint-Chef, à Hières-sur-Amby, etc. Dans la même perspective, celle d’une écomuséologie à l’échelle d’un vaste territoire, le Musée dauphinois devient le siège d’un service au public (d’abord aux communes et à leurs élus, puis aux associations patrimoniales et aux particuliers) capable de répondre à toutes les demandes dans le domaine du patrimoine. Le rapprochement du Centre d’archéologie historique des musées de Grenoble et de l’Isère (CAHMGI) avec ses archéologues et ses architectes, autour du Musée dauphinois, permettra de remplir parfaitement ces missions, voire de lancer des inventaires systématiques du patrimoine de certains territoires. Ces travaux sur le territoire isérois prendront une grande importance, au point qu’il faudra recruter des animateurs du patrimoine pour assurer le suivi sur le terrain et la relation avec les publics. Le Musée de l’ancien Évêché, à Grenoble, sera créé en 1998 pour rendre compte au public de ce large travail. Quelque peu débordé par une telle activité extérieure, le Musée dauphinois deviendra le siège d’un nouveau service : la Conservation du patrimoine de l’Isère. Le succès de cette démarche sera tel que, au moment où le ministère de la Culture tentera de reprendre une politique de décentralisation de la gestion du patrimoine (dès l’origine vouée à l’échec, tant ce ministère ne vit que par la centralisation parisienne), c’est avec le Département de l’Isère et avec son service patrimonial (la CPI) que sera signé le protocole. L’aventure de la CPI durera une douzaine d’années, avant que le Conseil général de l’Isère ne décide de supprimer ce service à une époque où d’autres musées départementaux étaient apparus ou avaient été rénovés au fil des ans, plaçant la collectivité devant de lourdes charges, qu’elle devait assumer directement.[réf. nécessaire]

Le Musée dauphinois actuel[modifier | modifier le code]

Le musée est encore aujourd'hui un lieu de découverte et de réflexion. Son équipe est toutefois moins importante. Olivier Cogne, son directeur, essaie d'interroger le rapport qu’entretiennent nos contemporains avec le patrimoine : « Égyptomania » en est l’exemple le plus récent, mais l’exposition sur Rose Valland ou sur le peuple Nunavik, ou encore « L’ivresse des sommets : eaux de vie et liqueurs des Alpes » ont la même fonction auprès des publics. La direction de la culture et du patrimoine du Département, conduit actuellement (2023) un grand projet de réserves départementales, communes aux douze musées relevant de cette collectivité. Cela implique un grand chantier des collections, incluant le récolement, la numérisation voire la restauration pour certains documents, sur lequel le Musée dauphinois est déjà engagé. En octobre 2019, à l'occasion de la célébration du 400e anniversaire de la pose de la première pierre du couvent de Sainte-Marie d’en-Haut, le président du Département de l'Isère, Jean-Pierre Barbier, annonce la réhabilitation des jardins du musée dont les travaux devraient débuter en octobre 2023. Parallèlement, il prend la décision de faire construire à Saint-Martin-d’Hères de nouvelles réserves pour le réseau des musées départementaux où seront conservées notamment les collections du Musée dauphinois[4],[8].

Les collections et le centre de ressources documentaires[modifier | modifier le code]

Les collections du Musée dauphinois témoignent de l'histoire des hommes et des femmes de l'ancienne province du Dauphiné et, plus largement, des Alpes françaises. Elles sont constituées de :

  • plus de 100 000 objets, depuis les premiers silex taillés de la haute préhistoire au snowboard de la dernière génération ;
  • 160 000 photographies dont 1 000 autochromes ;
  • 22 000 documents iconographiques : dessins, estampes, affiches, cartes et plans, cartes postales ;
  • 1 400 films ;
  • 2 000 enregistrements sonores : enquêtes orales sur les savoir-faire, les coutumes, les patois… ;
  • et plus de 20 000 ouvrages, anciens et récents.

Le Musée dauphinois conserve également les archives de l'alpiniste et géodésien, Paul Helbronner, comprenant entre autres 15 000 plaques de verre formant des tours d’horizon photographiques à 360° pris de tous les sommets des Alpes[9].

Les collections s'enrichissent régulièrement par des dons, des collectes, ou par de nouvelles acquisitions, comme en 2019 avec la grande huile sur toile de Théodore Ravanat, Chemin de la Grande Chartreuse par la vallée du Grésivaudan, présentée actuellement à l’entrée du musée.

À ce jour[Quand ?], près de 70 000 objets et documents ont été numérisés.

Les expositions[modifier | modifier le code]

Les expositions de référence[modifier | modifier le code]

Le choix de Jean-Pierre Laurent de privilégier une dense politique d’expositions temporaires est toujours d’actualité. Ce choix s'explique en partie par les contraintes du site, en effet, difficilement accessible, il impose de rechercher et d’attirer les visiteurs. Deux expositions sont de longue durée. Elles ont pour fonction de donner une vision concise mais très documentée des sociétés installées dans les Alpes dauphinoises. La première avait été d’abord créée par Jean-Pierre Laurent sous le titre « Gens de là-haut », reprise en 1998 sous le titre « Gens de l’alpe », elle est en cours de réadaptation sous le titre « Alpins, 7 000 ans d’histoires » (ouverture en septembre 2023). La seconde a pour mission de rendre compte des usages contemporains de la montagne et des changements qu’ils ont entraînés. Sous le titre « Le rêve blanc. L’épopée des sports d’hiver dans les Alpes », elle évoque à la fois l’histoire du ski et la conquête des espaces d’altitude ; mais elle invite aussi à une réflexion sur le rôle de la montagne et des montagnards en contexte de crise écologique. Un autre espace est consacré à l’histoire de l’ancien couvent, dans un couloir desservant la chapelle[10].

Les expositions temporaires[modifier | modifier le code]

On observe des thèmes récurrents dans les expositions temporaires :

  • le patrimoine issu de l’archéologie régionale, préhistorique ou historique : « Premiers alpins » ; « Nos villages ont cinq mille ans » ; « Premiers princes celtes » » ; « Chevaliers de l’an mil »
  • le patrimoine industriel : « Cathédrales électriques » ; « Les Maîtres de l’acier » ; « Fait main. Quand Grenoble gantait le monde »
  • le patrimoine dit immatériel : « Inventer le monde, les Rhônalpins et leurs langages » ; « Peurs bleues, l’enfant et les croque-mitaines » ; « L’ivresse des sommets. Eaux de vie et autres breuvages des Alpes »
  • l’art : « Rose Valland. En quête de l’art spolié », « Bretelles et fibulation », « Art et science »,

On note aussi un intérêt particulier pour les communautés d’origine immigrée faisant partie intégrante de la culture régionale ainsi que des thèmes « sociétaux » ayant fait l’objet d’expositions et de publications : « La Différence » (avec le Musée d’ethnographie de Neuchâtel et le Musée de la Civilisation de Québec) ; « Les Millénaires de Dieu » ; « Rester libres ! » [10]

Expositions temporaires depuis 1990[modifier | modifier le code]

  • Hymne au parfum (janvier 1990 - février 1990)
  • Pays, paysans, paysages du Vercors (mai 1990 - septembre 1990)
  • Inventer le monde. Les rhônalpins et leurs langages (mai 1990 - novembre 1991)*
  • Bijoux berbères du Maroc. Traditions juives et arabes, au creuset du monde berbère (octobre 1990 - mars 1991)
  • Gaëtan Gatian de Clérambault. Psychiatre et photographe (octobre 1990 - décembre 1990)
  • Premiers princes celtes (novembre 1990 – août 1991)
  • Médinas et ksours. Une culture millénaire (février 1991 – mars 1991)
  • Les champs de la ville. Grenoble et ses campagnes (mai 1991 – juin 1993)
  • Icônes roumaines sur verre. Art sacré populaire des Modèle:S2-XVIII (décembre 1991 - avril 1992)
  • Présentation de l'automate « Les joueurs de cartes » (décembre 1991 - janvier 1992)
  • Passion bergers, cloches et sonailles. Usages et fabrication (mars 1992 - juin 1992)
  • Homo turisticus. Cent ans de tourisme ordinaire en montagne (mai 1992 - décembre 1992)
  • L'homme et les alpes (octobre 1992 - janvier 1993)
  • Des grecs. Les grecs de Grenoble. Les costumes de la Grèce traditionnelle (mars 1993 - janvier 1994)*
  • Le temps des rafles (avril 1993 - juin 1993)
  • Les années noires. La répression à Grenoble durant l'occupation (avril 1993 - janvier 1994)
  • Tibet en exil. Le Dalaï Lama et le bouddhisme tibétain (octobre 1993 - janvier 1994)
  • Potiers en Isère. XIXe-XXe siècles (octobre 1993)
  • Chevaliers paysans de l'an mil au lac de Paladru (octobre 1993- mai 1996)
  • Le cinéma à cent ans ! Cent ans de cinéma en Isère (avril 1994 - octobre 1994)*
  • Le balcon de Belledonne. Photographies de Francis Helgorsky (juin 1994 - janvier 1995)
  • Patrimoine en Isère. Pays de Vizille (octobre 1994 - décembre 1994)
  • Hommage aux paysans de montagne. Photographies de Jean-Pierre Bonfort (avril 1995 - septembre 1995)
  • Nos villages ont cinq mille ans (juin 1995 - octobre 1995)
  • Premiers alpins. Des derniers chasseurs de la préhistoire aux premiers paysans (septembre 1995 - janvier 1997)
  • Patrimoine en Isère. Pays de Domène (décembre 1995 - janvier 1996)
  • L'image de l'autre dans la photographie. L'immigration en France vue par 45 photographes (février 1996 - avril 1996)
  • La différence. Trois musées. Trois regards (février 1996 - octobre 1996)
  • Les maîtres de l'acier. Histoire du fer dans les alpes (octobre 1996 - décembre 1998)
  • Patrimoine en Trièves (février 1997 - mai 1997)
  • D'Isère et d'Arménie. Histoire d'une communauté (avril 1997 - juin 1999)*
  • Épreuves d'Arménie. Photographies de Guy Martin-Rave (avril 1997 - juin 1999)
  • Hache. Ébénistes à Grenoble (octobre 1997 - mars 1999)
  • Entre l'eau et la lumière. Les hommes de l'hydraulique. Une création photographique de Anne-Marie Louvet (décembre 1997 - avril 1998)
  • Les alpes à l'affiche (novembre 1998 - janvier 1999)
  • Corps de classe. Une création photographique de Catherine Poncin (mars 1999 - octobre 1999)
  • Patrimoine en Chambaran (décembre 1999 - mars 2000)
  • Racines (juin - décembre 2000)
  • Pour que la vie continue - D'Isère et du Maghreb, mémoires d'immigrés (octobre 1999 - décembre 2000)*
  • Peurs bleues. L'enfant et les croquemitaines (avril 2000 - avril 2001)
  • Les millénaires de Dieu. Une vielle histoire pleine d'avenir(novembre 2000 - décembre 2001)*
  • Patrimoine en Oisans (octobre 2001 - décembre 2001)
  • Potiers et faïenciers en Dauphiné (octobre 2001 - janvier 2003)
  • Les géographes inventent les Alpes. Deux siècles de géographie alpine (décembre 2001 - janvier 2003)
  • Martinotto frères. Photographes à Grenoble (juin 2002 - janvier 2003)
  • Les Alobroges. Gaulois et Romains du Rhône aux Alpes (octobre 2002 - septembre 2003)*
  • Art post'alpe. La correspondance de 200 artistes postaux autour du bestiaire alpin (janvier - mars 2003)
  • Transhumance. Été 1951. Sur la route des alpages (mars - juillet 2003)*
  • Français d'Isère et d'Algérie (mai 2003 - septembre 2004)*
  • Un air de famille. Berriat à Grenoble, Tevézáros à Budapest. Deux quartiers de villes en changement (octobre 2003 - mars 2004)*
  • Patrimoine en Isère / Pays de Roussillon (décembre 2003 - juin 2004)
  • Hippolyte Müller. Aux origines de la préhistoire alpine (mai 2004 - mai 2006)*
  • Trésors d'Égypte. La « Cachette » de Karnak (septembre 2004 - janvier 2005), exposition-hommage à Georges Legrain à l'occasion du IXe congrès international d'égyptologie.*
  • Germaine Tillion. Itinéraire et engagements d'une ethnologue (février - mai 2005)
  • Louis Mandrin. Malfaiteur ou bandit au grand cœur ? (mai 2005 - mars 2006)*
  • Papetiers des alpes. Six siècles d'histoire. (octobre 2005 - juillet 2007)*
  • Le monde n'est pas un panorama (avril - juin 2006)*
  • Le Musée dauphinois a cent ans ! (octobre 2006 - juin 2008)
  • Êtres fantastiques. De l'imaginaire alpin à l'imaginaire humain (octobre 2006 - juin 2008)*
  • Rester Libres ! Les expressions de liberté. Des allobroges à nos jours (juin - septembre 2007)*
  • Contez les boutons - Installation - Événement (juin - septembre 2007)
  • Eugénie Goldstern 1884-1942. Être ethnologue juive dans l’Europe alpine des deux guerres (novembre 2007 - juin 2008)*
  • Premiers bergers des Alpes. De la préhistoire à l'Antiquité (avril 2008 - juin 2009)*
  • Être ouvrier en Isère. XVIIIe – XXIe siècle (octobre 2008 - janvier 2010)*
  • Rompre le silence. Mémoires de chômeurs et précaires en Isère. 1975-2008 (novembre 2008 - janvier 2009)
  • Habiter (avril 2009 - juin 2010)*
  • Tibétains. Peuple du monde (octobre 2009 - janvier 2011)*
  • Matrice (mai - septembre 2010)
  • Vaucanson et l’homme artificiel. Des automates aux robots (avril 2010 - juin 2011)*
  • Sur les bords de la rivière Sangha (février 2011)
  • Les anneaux de la mémoire (avril 2011)
  • Désert en fête (juin - août 2011)
  • Ce que nous devons à l'Afrique (octobre 2010 - janvier 2012)*
  • Hannibal et les Alpes. Une traversée, un mythe (avril 2011 - juillet 2012)*
  • Un air d'Italie. La présence des Italiens en Isère (novembre 2011 - janvier 2013)*
  • Cœur d'ouvriers. Un travail photographique de Bernard Ciancia (décembre 2011 - septembre 2012)*
  • Voyage dans ma tête. La collection d'Antoine de Galbert (mars - juillet 2012)*
  • L'Isère en relief. Les maquettes monumentales des fortifications de Grenoble et de Fort Barraux (octobre 2012 - janvier 2013)*
  • Chambre noire pour amateurs éclairés. Collection photographique Flandrin (novembre 2012 - septembre 2013)*
  • Angèle, Suzanne, Martine et moi... (septembre 2013 - janvier 2014)
  • Bretelles et fabulations (février - juin 2014)*
  • Les dessous de l'Isère. Une histoire de la lingerie féminine (mars 2013 - septembre 2014)*
  • Caractères d'altitude. Portraits sonores et photographiques des Écrins (co-production avec le Parc national des Écrins et le Centre de l'oralité alpine - Conseil général des Hautes-Alpes) (octobre 2013 - mai 2014)*
  • Voir midi à sa porte. Cadrans solaires de l'Isère (décembre 2013 - janvier 2015)
  • À l'arrière comme au front. Les Isérois dans la Grande Guerre (mars 2014 - juin 2015)*
  • [K]rânes42. La catacombe artistique (décembre 2014 - décembre 2015)*
  • Confidences d'outre-tombe. Squelettes en question (décembre 2014 - janvier 2016)*
  • Premières couleurs. La photographie autochrome (mai - septembre 2015)*
  • Grenoble 1925, La grande mutation (décembre 2015 - septembre 2016)*
  • Tsiganes. La vie de bohème ? Six siècles de présence en Isère (octobre 2015 - janvier 2017)*
  • Nunavik. En terre Inuit (mars 2016 - janvier 2017)*
  • Portrait large. Paysages sensibles du Pays voironnais. Photographes de Thierry Bazin (octobre 2016 - février 2017)
  • Life. Affiches de Kazumasa Nagai (novembre 2016 - janvier 2017)
  • Si on chantait ! La La La La ... (décembre 2016 - janvier 2018)*
  • Alpes là ! (mars - octobre 2017)
  • Lesdiguières, le prince oublié (octobre 2017 - juillet 2018)
  • Pop en France. Portraits d'artistes 1967-2017 (novembre 2017 - juin 2018)
  • Grenoble 1968. Les Jeux olympiques qui ont changé l'Isère (février 2018 - octobre 2019)*
  • Des samouraïs au kawaii. Histoire croisée du Japon et de l’Occident (octobre 2018 - juin 2019)*
  • L'ivresse des sommets. Eaux-de-vie, liqueurs et autres breuvages des Alpes (mars 2019 - novembre 2020)*
  • Enclosed, Tony Manent (juin - décembre 2019)*
  • Rose Valland. En quête de l'art spolié (novembre 2019 - juin 2020)
  • Refuges alpins. De l'abri de fortune au tourisme d'altitude (juin 2020 - juin 2021)
  • Résidences photographiques/ Kédougou [Sénégal] 2020-2021 (mai 2021 - décembre 2021)
  • L'Homme et la forêt en Isère. Enjeux d'hier et d'aujourd'hui (septembre 2021 - Janvier 2022)
  • Art et science (novembre 2021 - novembre 2022)
  • Fait main. Quand Grenoble gantait le monde (mars 2022 - mars 2023)*
  • Égyptomania (novembre 2022 - novembre 2023)*

Expositions temporaires avant 1990[modifier | modifier le code]

Éditions[modifier | modifier le code]

La revue Le Monde alpin et rhodanien[modifier | modifier le code]

Revue régionale d'ethnologie, Le Monde alpin et rhodanien a publié, entre 1973 et 2006, deux à quatre numéros par an d'études et d'articles sur les pays du grand sud-est, autour des Alpes et du Rhône, du Lyonnais à la plaine du Pô et du Léman à la Camargue. Fondée en 1973 par Charles Joisten, la revue est éditée par le Centre alpin et rhodanien d’ethnologie (CARE), association dont le siège est au Musée dauphinois. Le CARE publie aussi une collection d'ouvrages : les Documents d'ethnologie régionale. La mémoire et le patrimoine culturel sont parmi les thèmes privilégiés d'une large approche des communautés rurales ou urbaines, anciennes ou contemporaines, et des hommes de cette région. Une telle réflexion sur les racines des cultures régionales engage de nombreuses disciplines. Sont ainsi étudiés : les croyances, les rites et des coutumes ; la langue, la littérature orale et la chanson ; les arts populaires, les modes de vie et les comportements. Ethnologues, historiens et linguistes collaborent étroitement au sein de l'équipe rédactionnelle. Mais la parole est souvent donnée à ceux, témoins directs, autodidactes de l'histoire ou de l'ethnologie, qui peuvent apporter sur les multiples facettes du monde traditionnel le témoignage irremplaçable du vécu. Pour le Musée dauphinois, dont une partie de l'équipe collaborait à la revue, cette édition constituait un outil de diffusion scientifique de première importance[5].

La revue L'Alpe[modifier | modifier le code]

Proposée par André Pitte dans les années 1990, et née de l'amitié qui le liait tant à Jacques Glénat qu'à Jean Guibal, alors directeur du musée dauphinois, la revue L'Alpe connait une parution trimestrielle depuis 1998. « Elle s'intéresse à ces hommes qui, de la Provence à l'Autriche, des Alpes helvétiques à la Slovénie, ont su s'acclimater à un environnement exceptionnel et se servir de la montagne pour écrire une histoire faite d'échanges, de migrations et d'ouvertures. » Fondé sur un savoir rigoureux, L'Alpe n'est pas pour autant une revue savante. Elle utilise les apports de l'histoire, de la géographie, de l’archéologie, de l'ethnologie, de la littérature, etc. pour répondre à l'attente de publics de plus en plus nombreux, en quête d'émotion culturelle. « Basée au Musée dauphinois, l'équipe rédactionnelle de L'Alpe profite du réseau de relation du musée et de ses ressources documentaires. » L'Alpe participe, en contrepartie, au rayonnement euro-alpin du Musée dauphinois[5].

La collection « Les Patrimoines »[modifier | modifier le code]

Publiée par le quotidien régional Le Dauphiné libéré (dont l’aire de diffusion recouvre la plus grande partie des Alpes françaises, mais aussi le nord de l’Isère, la Drôme, l’Ardèche, etc.) cette collection a pour ambition de porter jusqu’au plus large public les éléments majeurs du patrimoine régional. Les sites culturels les plus fréquentés, les personnages historiques célèbres, les villes de la région, les produits de terroir, etc., font l’objet d’une présentation à la fois concise (les ouvrages comptent 50 pages) et parfaitement informée (ce sont toujours des spécialistes qui sont chargés de l’écriture des textes). Le succès d’une telle collection tient dans ces caractères majeurs mais aussi dans la parfaite lisibilité et la qualité de l’iconographie de ces petits livres. Plus d’une centaine d’ouvrages ont déjà été édités depuis 1998 ; et plus d’un million d’exemplaires qui ont été vendus. Un tel outil de diffusion, que seul peut assurer un grand quotidien régional, est parfaitement complémentaire des missions d’un musée de patrimoine régional tel que le Musée dauphinois.

Fréquentation[modifier | modifier le code]

Évolution de la fréquentation du Musée dauphinois[réf. nécessaire]

Nombre de visiteurs par année au Musée dauphinois
Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Nombre de visiteurs 49432 50267 49580 41698 107398 52344 53516 48313 45164 57205 65826 62304
Année 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Nombre de visiteurs 92997 67629 61002 63752 74514 59895 84194 77097 30488 28915 67071

Les conservateurs[modifier | modifier le code]

Conservateurs directeurs Années
Hippolyte Müller 1906 - 1933
Joseph Colomb[11] 1933 - 1952
Victor Piraud 1952 - 1955
Joseph Laforge 1955 - 1966
Marcel Boulin[12] 1966 - 1969
Michel Colardelle 1969 - 1970
Marcel Maget 1970
Jean-Pierre Laurent[13]
Jean Guibal 1986 - 2000
Jean-Claude Duclos[14] 2000 - 2011
Jean Guibal 2011 - 2016
Olivier Cogne 2016 - actuel
Autres conservateurs[précision nécessaire]
Charles Joisten 1970 - 1981
Annie Bosso 1978 - 1994
Michel Hue 1992
Chantal Spillemaecker 1982 - 2017
Jean-Pascal Jospin 1983 - 2020
Isabelle Lazier 1985 - 2005
Franck Philippeaux 1999 - actuel
Valérie Huss 2000 - 2015

Accès[modifier | modifier le code]

  • En transports en commun, par la ligne 40.
  • En voiture, par la rue Maurice-Gignoux débouchant sur le quai Perrière. La rue Maurice-Gignoux rendant hommage au géologue Maurice Gignoux est la seule rue en pente naturelle de la ville de Grenoble.
  • À pied, par la montée de Chalemont, démarrant place de la Cymaise, en face du pont Saint-Laurent dans le quartier Saint-Laurent.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. petit-bulletin.fr du 22 novembre 2016, Olivier Cogne, du Musée de la Résistance au Musée dauphinois.
  2. a et b Notice no PA00117195, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. [PDF] pro.isere-tourisme.com 2018
  4. a b c d e et f Jean-Claude Impr. Les Deux-Ponts), Cent ans : [Musée dauphinois, 1906-2006], Musée dauphinois, (ISBN 2-905375-89-2 et 978-2-905375-89-6, OCLC 421973113, lire en ligne)
  5. a b c d e et f Duclos 2006.
  6. Mireille, ... Gansel et Impr. des Deux-Ponts), Et l'homme se retrouve! : cheminements muséographiques : entretiens avec Mireille Gansel, Musée dauphinois, (ISBN 978-2-35567-020-6 et 2-35567-020-X, OCLC 470692780, lire en ligne)
  7. Laurent Jean-Pierre, ... Et l'homme se retrouve ! Cheminements Muséographiques, Ed. Musée dauphinois, Département de l'Isère, Grenoble, 2008
  8. « Grenoble. Musée dauphinois : une impressionnante opération de traitement des collections », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. glenatlivres.com
  10. a et b « Liste des expositions - Portail des Musées », sur isere.fr (consulté le ).
  11. Jean-Claude Duclos, « Hippolyte Müller et le Musée Dauphinois », Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie,‎ (lire en ligne).
  12. Michel Colardelle, « Marcel Boulin, refondateur du Musée Dauphinois », Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d’ethnologie,‎ (lire en ligne).
  13. « Décès de Jean-Pierre Laurent, conservateur emblématique du Musée dauphinois » [archive du ], sur Actu Montagne, .
  14. Jean-Claude Duclos, « De l’immigration au Musée dauphinois », Hommes & migrations [En ligne], 1297 | 2012, mis en ligne le 31 décembre 2014, consulté le 16 novembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/hommesmigrations/1551 ; DOI : 10.4000/hommesmigrations.1551

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie (par ordre alphabétique d'auteur)[modifier | modifier le code]

  • Antzamidakis Éloïse, Huss Valérie, La bibliothèque d’Etienne May, un fonds d’exception au Musée dauphinois, in Regards sur les Alpes : 100 livres d’exception 1515-1908 [exposition]. Éd. du Mont-Blanc, 2011, p. 8.
  • Antzamidakis Éloïse, avec la contribution de Huss Valérie, La phonothèque du Musée dauphinois : évolution, questions de droits et méthodologie envisagée, in Photo son et vidéo dans les musées – Questions de droit et méthodes, éd. Association générale des conservateurs des collections publiques de France PACA, pp. 86–92, 2011.
  • Jean-Claude Duclos, Cent ans, Grenoble, Ed. Musée dauphinois, (ISBN 2-905375-89-2).
  • Fau Élise, Huss Valérie, Le fonds Helbronner au Musée dauphinois, in Les Alpes d’Helbronner, mesures et démesure. Éd. Glénat, 2015, pp. 10–11.
  • Huss Valérie (dir.), Martinotto Frères, photographes à Grenoble [exposition]. Ed. Conseil général de l'Isère - Musée dauphinois, 2002, 120 p.
  • Huss Valérie (dir.), Louis Mandrin, malfaiteur ou bandit au grand cœur ? [exposition]. Ed. Conseil général de l'Isère - Musée dauphinois, 2005, 144 p.
  • Huss Valérie, Blumenfeld-Chiodo Zoé (dir.), Chambre noire pour amateurs éclairés. Photographies de la collection Flandrin [exposition]. Ed. Conseil général de l'Isère - Musée dauphinois, 2012, 104 p.
  • Huss Valérie, Le Musée dauphinois pendant la Grande Guerre, in A l’arrière comme au front, les Isérois dans la Grande Guerre [exposition]. Éd. Conseil général de l’Isère – Musée dauphinois, 2014, p 133.
  • Huss Valérie (dir.), Premières couleurs. La photographie autochrome. Ed. Département de l'Isère - Musée dauphinois, 2015, 120 p.
  • Jospin Jean-Pascal (dir.), Hippolyte Müller, Aux origines de la Préhistoire alpine, , Ed. Département de l'Isère - Musée dauphinois, 2004 (ISBN 2-905375-61-2)
  • Laurent Jean-Pierre - Entretiens avec Mireille Gansel, ...Et l'Homme se retrouve, Cheminements Muséographiques, Ed. Département de l'Isère - Coll. Musée dauphinois, 2008 (ISBN 978-2-35567-020-6)
  • Spillemaecker Chantal, Sainte-Marie d’en-Haut à Grenoble. Quatre siècles d’histoire. Ed. Département de l'Isère - Musée dauphinois, 2010 (ISBN 978-2-35567-041-1)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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