Mauron
Mauron | |
L'église Saint-Pierre. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Ploërmel Communauté |
Maire Mandat |
Yves Chasles 2020-2026 |
Code postal | 56430 |
Code commune | 56127 |
Démographie | |
Gentilé | Mauronnais, Mauronnaises |
Population municipale |
3 113 hab. (2018 ![]() |
Densité | 46 hab./km2 |
Population agglomération |
5 592 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 04′ 59″ nord, 2° 17′ 05″ ouest |
Altitude | Min. 47 m Max. 130 m |
Superficie | 67,23 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Ploërmel |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Mauron [mɔʁɔ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.
Géographie[modifier | modifier le code]
Cette commune du nord-est du Morbihan est limitrophe des départements des Côtes-d'Armor et d'Ille-et-Vilaine. Rennes (Ille-et-Vilaine) est à 57 km à l'est. Vannes, la préfecture, est à 71 km au sud (S-S-E) ; Lorient à 100 km au sud-ouest ; et Quimper à 161 km à l'ouest par Lorient. Au nord, Dinan est à 50 km et Saint-Malo à 81 km[1].
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
La D766 traverse la commune, reliant Dinan (50 km) et Saint-Malo (81 km) au nord à Vannes (71 km au sud-ouest).
Mauron était autrefois situé à un carrefour où se croisaient l'axe conduisant de Dinan (50 km au nord) et Saint-Malo (81 km au nord) à Vannes, et celui de Rennes à Quimper. De nos jours la route de Rennes à Quimper est la N24 jusqu'à Lorient puis la N165 Nantes-Brest.
Transports scolaires : un service est assuré pour les élèves scolarisés à Mauron, Ploërmel et Coëtquidan[2].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom du territoire est attesté sous les formes Mauron en 1152, puis Morron villam fortem en 1371 rappelant que le site était fortifié[3].
Le nom breton de la commune est Maoron[4].
Le nom de la commune semble être d'origine romane et dérivé de Maurus[5],[6].
Histoire[modifier | modifier le code]
Préhistoire[modifier | modifier le code]
Antiquité[modifier | modifier le code]
L'archéologie aérienne dévoile une multitude de fermes gauloises qui attestent la richesse agricole du territoire, traversé par la voie romaine Rennes-Quimper.
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Saint Judicaël y bâtit un monastère au lieu-dit Saint-Léry.
La première citation historique de Mauron date de 1152[5].
Au XVIIIe siècle, une foire avait lieu le 28 octobre, jour de la saint Simon.
Bataille de Mauron - 1352[modifier | modifier le code]
Le , six cents Franco-Bretons (soutenant le roi de France Jean, protecteur de Charles de Blois), sous la conduite du maréchal d'Offemont s'opposent à la troupe anglo-bretonne (soutenant le parti de Montfort) commandée par Gaultier de Genteley (ou Venteley ou Benteley), secondé par Tanguy du Chastel, Garnier de Cadoudal et Yves de Trésiguidy. L'endroit où se livre la bataille de Mauron semble être près du village du Bois-de-la-Roche. Le parti du roi perd la bataille le , laissant sur le terrain du combat de nombreux morts dont le maréchal d'Offemont, le comte de la Marche, les seigneurs de Bricquebec et de Beauvais, Alain VII (11e vicomte de Rohan), Tinténiac et un nombre considérable de chevaliers (près de 140).
XXe siècle[modifier | modifier le code]
Le , les chars de Patton pénètrent en Bretagne en libérateurs pour gagner Brest. La sixième division blindée, aidée par la résistance locale, fait sauter le verrou allemand installé dans l'agglomération, après trois heures de combat.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Finances communales[modifier | modifier le code]
En 2014, la commune était endettée pour 3 484 495 €, soit 1 015 € par habitant (3 433 habitants au ), une hause de 5,40 % sur les 3 dernières années, pour une moyenne française de 710 € par habitant en 2014 (la moyenne française étant en baisse de 0,84 % sur les 3 dernières années)[13]. La capacité de désendettement voisine autour de 7.0 années[14].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2018, la commune comptait 3 113 habitants[Note 1], en diminution de 5,41 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Langue bretonne[modifier | modifier le code]
À la rentrée 2017, 32 élèves étaient scolarisés dans la filière bilingue publique[19].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Religieux[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Pierre
- Monastère de l'Action de Grâces, fondé par Virginie Danion, native de Mauron, en 1869. Peinture de Alphonse Le Hénaff dans l'abside de la chapelle.
- Chapelle Sainte-Anne du XVIIe siècle, sur le village de Beuve, à proximité d'un château détruit en 1676
- Chapelle Sainte-Suzanne
Civils[modifier | modifier le code]
Naturels[modifier | modifier le code]
Aucune surface de la commune n'a été retenue dans l'inventaire national du patrimoine naturel[20]. Mais l'environnement naturel de Mauron ne manque pas d'attraits pour autant.
Mauron est un point de départ de la Voie verte Mauron Questembert, réalisée par le conseil général du Morbihan et ouverte en 2002, qui emprunte l'ancienne emprise de la voie de chemin de fer de la ligne de Ploërmel à La Brohinière puis le parcours de la ligne de Questembert à Ploërmel.
Un « chemin nature » de 5 km a été aménagé du côté sud de Mauron, répertoriant la flore rencontrée à l'aide de 130 petits panneaux d'information le long du parcours. Il débute au lavoir et emprunte le chemin du Coucou pour revenir par la voie verte. Il a été inauguré le , journée du patrimoine. La tonte y est effectuée tardivement (mesure de protection de l'écosystème local)[21].
Mauron présente aussi un chemin géologique, le verger de l'École Buissonnière et un plan d'eau aménagé. La Maison du Morbihan participe également au développement du tourisme local[21],[22].
Culture[modifier | modifier le code]
Mots et Tempo est organisé tous les ans en période estivale par la commune sur le thème culturel et dure environ 5 semaines[23].
Balade dans le passé au Pays de Mauron est une exposition permanente dans les rues de Mauron de 21 reproductions en grand format (3 × 2 m) de cartes postales des années 1900 illustrant divers lieux locaux ; la plupart de ces cartes postales sont l'œuvre de Constant Mignot, né à Néant-sur-Yvel en 1875. Depuis 2013 un dépliant propose un parcours de ces images du passé, avec commentaires sur chaque photo[24].
Mauron est située à proximité de la forêt de Paimpont souvent associée à la mythologique forêt de Brocéliande.
La commune accueillait le festival Il ne mauron pas, au cours duquel de nombreux musiciens écossais du label Chemikal Underground se sont produits, c'est le sujet d'un film documentaire britannique baptisé Lost In France sorti en 2017[25],[26].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Famille du Plessis-Mauron de Grenédan
- Le dramaturge Romain Weingarten (1926-2006) est inhumé à Mauron, où il s'était retiré sur la fin de sa vie.
- Virginie Danion, fondatrice du monastère de l'Action de Grâces et belle-sœur de l'architecte Sigismond Ropartz, qui l'édifia en 1869.
- Famille De Bréhand (source DE BRÉHAN Gallica)
Héraldique[modifier | modifier le code]
« De gueules, à un léopard d'argent ». Devise : « Foi de Bréhand vaut mieux qu'argent » Ce sont les armes et la devise de la famille de Bréhand[27].
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Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte de Mauron sur google maps de google.fr.
- Transports scolaires. Dans Bulletin de Mauron n°45, été 2013, p. 39.
- (br) Vallerie, Erwan, 1944-, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, Ar Releg-Kerhuon, An Here, , 560 p. (ISBN 2-86843-153-4 et 9782868431530, OCLC 63764620, lire en ligne)
- Office public de la langue bretonne, « Kerofis ».
- Mauron sur infobretagne.com
- Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, 2000, p.83.
- « Les maires », sur cc-mauron-broceliande.com (consulté le 20 janvier 2013)
- Nécrologie. Jean-Marie Desgrées du Loû ancien patron de presse, Le Télégramme, article du 19 avril 2005.
- Mauron. Le maire Eugène Grasland a démissionné, Ouest-France, article du 11 septembre 2017.
- information du décès parue dans le journal "Ouest-France" et dans "les infos du pays de Ploërmel".
- « Mauron. Yves Chasles succède au maire Eugène Grasland », sur Ouest-France, (consulté le 27 novembre 2017)
- « Municipales à Mauron. Yves Chasles réélu maire et six adjoints installés », sur Maville.com, (consulté le 28 mai 2020)
- Mauron sur decomptes-publics.fr.
- Analyse financière de la commune - Résultats cumulés année par année et Simulations avec le budget prévisionnel 2013. Dans Bulletin de Mauron n°45, été 2013, p. 27.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Office public de la langue bretonne.
- Mauron sur inpn.mnhn.fr.
- Chemin Nature : 130 bornes d'information. Dans Bulletin de Mauron n°45, été 2013, p. 15.
- Maison du Morbihan. Dans Bulletin de Mauron n°45, été 2013, p. 43.
- Mots et Tempo 2013 : du 16 juillet au 20 août. Dans Bulletin de Mauron n°45, été 2013, p. 15. Le thème de Mots et Tempo 2013 : « Histoire des châteaux et des temps modernes ».
- Balade dans le passé au Pays de Mauron. Dans Bulletin de Mauron n°45, été 2013, p. 15.
- « «Lost in France», quand la crème du rock écossais festoyait dans le Morbihan », Libération, 15 février 2017.
- Stéphane Grammont, « Quand un bar d’une petite commune bretonne accueille la crème du rock écossais », France 3, 11 novembre 2015.
- « Bréhand (de) », dans Jean de Saint-Houardon, Noblesse de Bretagne, histoire et catalogue de la noblesse bretonne subsistante, Versailles, Mémoire et documents, (ISBN 978-2-914611-52-7), p. 403.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles annexes[modifier | modifier le code]
Archives[modifier | modifier le code]
- Fonds Ferron du Quengo, Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, fonds 70 J, (0,60 ml), (Quengo en Irodouër) : quelques articles concernant le château de Ferron en Mauron.