Néant-sur-Yvel
Néant-sur-Yvel | |
![]() La mairie. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Ploërmel Communauté |
Maire Mandat |
Philippe Louapre 2020-2026 |
Code postal | 56430 |
Code commune | 56145 |
Démographie | |
Gentilé | Néantais, Néantaise |
Population municipale |
1 098 hab. (2018 ![]() |
Densité | 34 hab./km2 |
Population agglomération |
5 592 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 00′ 51″ nord, 2° 19′ 40″ ouest |
Altitude | 65 m Min. 37 m Max. 150 m |
Superficie | 32,3 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Ploërmel (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Ploërmel |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | [1] |
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Néant-sur-Yvel [neɑ̃ syʁ ivɛl] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne. Ses habitants sont appelés les Néantais.
Géographie[modifier | modifier le code]
Situation[modifier | modifier le code]
Néant-sur-Yvel se trouve dans la région de la forêt de Paimpont, à l'ouest de Rennes. La commune est traversée par l'Yvel et comporte deux étangs: celui du Boissy et celui de Tlohan.
Cadre géologique[modifier | modifier le code]
La région de Néant-sur-Yvel est localisée dans le domaine centre armoricain[1], dans la partie médiane du Massif armoricain qui est un socle ouest-européen de faible altitude (maximum 400 m), caractérisé par des surfaces d'aplanissement et qui résulte d'une histoire complexe composée de trois orogenèses : icartienne (Paléoprotérozoïque,ca. 2,2-1,8 Ga), cadomienne (Édiacarien 750-540 Ma)[2] et surtout varisque (ou hercynienne, au Dévonien-Carbonifère, 420-300 Ma)[3]. La structure du Massif armoricain résulte de la superposition de l'héritage[4] de ces deux derniers orogènes[5].
Néant est situé dans un vaste bassin sédimentaire constitué de sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion de la chaîne cadomienne et accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur, sur lesquels repose en discordance des formations paléozoïques sédimentaires[6]. La commune a donné son nom d'une formation géologique, les roches briovériennes à faciès « Dalles de Néant » qui se présentent sous forme d'alternances de bancs millimétriques d'argilites grises homogènes présentant un débit caractéristique en « baïonnette » ou « prismatique » dû au plan de schistosité, avec des bancs de siltites fines rubanées et des bancs de grès moyens à grossiers, souvent chenalisants et plurimétriques[7]. Les lamines visibles « évoquent des dépôts sédimentaires « rythmiques » analogues aux dépôts de turbidite, tels qu’on les voit aujourd’hui, en milieu marin, généralement au-delà du plateau continental, en aval de débouchés de fleuves à fort débit[8], remaniant des alluvions[9] ».
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Néant-sur-Yvel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ploërmel, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Attesté pour la première fois sous sa forme bretonne Neant (sans accent) en 1330.
À l'origine, la commune ne portait que le nom de Néant, du breton Neñv signifiant « Les Cieux » ou « Le Paradis »[15]. C'est à force de voir le courrier détruit par une mauvaise interprétation du nom, que, pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands ajoutèrent le suffixe « sur-Yvel »[16].
Histoire[modifier | modifier le code]
Le 19 juillet 2011 vers 5 h 20 du matin, une météorite (non retrouvée) termine sa course à Néant-sur-Yvel selon les estimations données du Planétarium de l'Espace des Sciences de Rennes[17].
Le documentaire Les Enfants de Néant de Michel Brault raconte l'histoire d'un paysan obligé d'abandonner sa terre pour aller travailler à l'usine Citroën près de Rennes en 1968.
Blasonnement[modifier | modifier le code]
Les armoiries de Néant-sur-Yvel se blasonnent ainsi :
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2018, la commune comptait 1 098 habitants[Note 3], en augmentation de 9,91 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Le château de Koad Ar Roc'h (château du Bois de la Roche) est un centre de vacances naturiste. Le domaine de 110 hectares comprend des bois, des prairies et deux lacs (un pour la pêche et un pour la baignade).
- L'église Saint-Pierre, la croix qui la jouxte et la croix de cimetière.
- Le jardin aux Moines : tumulus mégalithique.
- Le bois du tombeau : ces incontournables landes où est érigé le tombeau de Alphonse Guérin : inventeur du pansement ouaté,
- La Ville aux Feuves : Village en dessous des landes de Brocéliande (Tréhorenteuc).
- La Ville Zine : Village typique composé de maisons bretonnes bâties en pierre rouge du pays.
- Le Bois Bily : Village où se situe une petite chapelle, conservée grâce aux habitants du village. Celle-ci a été remise en état dans les années 1990.
- L'ancienne église Sainte-Anne du Bois de la Roche.
- La fontaine d'Anne-Toussainte-de-Volvire (1653-1694) : alors que son convoi mortuaire, traîné par des bœufs, menait le corps de cette pieuse jeune femme, qui avait renoncé à se marier pour se consacrer à Dieu, à l'église paroissiale, une source jaillit à l'endroit où le convoi funèbre s'était arrêté ; l'eau de la fontaine qui a été aménagée à cet endroit est réputée combattre toutes les maladies et est encore fréquentée par des pèlerins[23].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Le compositeur et poète Jacques Rebotier prétend y être né en 1950.
Curiosités[modifier | modifier le code]
Dans la forêt de Paimpont, on peut trouver un panneau routier indiquant simplement Néant.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Carte des différentes unités litho-structurales de l'ouest du Bassin de Paris et du Massif armoricain, tiré de Michel Ballèvre, « Structure et évolution du Massif armoricain », Géochronique, 105, mars 2008, p. 29-31
- (en) [vidéo] Visionner : Plate Tectonics 600Ma to Today by CR Scotese sur YouTube.
- (en) [vidéo] Visionner : Plate Tectonics, 540Ma - Modern World - Scotese Animation sur YouTube.
- L'orogenèse cadomienne est marquée au nord du massif par des directions N70 (groupes de direction N 60° à N 85° et quelques autres issus de failles associées). L'orogenèse varisque est la principale responsable de l'architecture de la majeure partie du massif, notamment au travers du Cisaillement Nord-Armoricain et des deux branches du Cisaillement Sud Armoricain de direction N110 (séparant les quatre grands domaines armoricains (Nord-armoricain, Centre-armoricain, Sud-armoricain et le Léon), des groupes de failles N 20° à N 40 °, et des directions N140 à N160, héritées du pré-rifting atlantique avorté du Permo-Trias. Ces groupes de failles façonnent les directions du tracé de nombreux plateaux et côtes. Cf Paul Bessin, « Évolution géomorphologique du Massif armoricain depuis 200 MA : approche Terre-Mer », thèse Sciences de la Terre. Université Rennes 1, 2014, p. 98 ; Jacques Garreau, « Remarques sur la tectonique post-hercynienne en Bretagne occidentale », Norois, no 94, , p. 179-192 (lire en ligne).
- Michel Ballevre, Valérie Bosse, Marie-Pierre Dabard, Céline Ducassou, Serge Fourcade, et al, « Histoire Géologique du massif Armoricain : Actualité de la recherche », Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, nos 10-11, , p. 5-96.
- Yann Bouëssel Du Bourg, La Bretagne, Éditions d'Organisation, , p. 23.
- [PDF] E. Thomas, N. Brault, A. Carn [et al.], Notice explicative de la feuille Ploërmel à 1/50 000, BRGM, 2004, p. 25
- Sédimentation briovérienne, tiré de Éric Thomas, Jean-Marie Outin, Jean-Marie Rivière et al., « Notice explicative de la feuille 316 - Montfort-sur-Meu », BRGM, 1999
- « Paysages et Géologie en Brocéliande », sur broceliande.brecilien.org (consulté le 17 avril 2019).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 31 mars 2021).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le 31 mars 2021).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le 31 mars 2021).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Ploërmel », sur insee.fr (consulté le 31 mars 2021).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le 31 mars 2021).
- Association des romanistes de l'Université de Liège, 1980, Marche romane, Volume 30, page 187.
- Olivier Cléro, Où est tombée la météorite ? A Néant, Ouest-France, éditions d'Ille-et-Vilaine, 17-18 septembre 2011
- https://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-Ou-est-tombee-la-meteorite-a-Neant..._39382-1989735_actu.Htm
- « Municipales à Néant-sur-Yvel. Philippe Louapre repart pour un quatrième mandat », sur Ouest-France, (consulté le 30 mai 2020).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- http://fontaines.bretagne.free.fr/presentation2.php?id=84
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des communes du Morbihan
- Les Enfants de Néant
- Gare de Néant - Bois-de-la-Roche (ancienne gare fermée)