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Laure Adler

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Laure Adler
Image illustrative de l’article Laure Adler
Laure Adler au salon du livre de Paris, en 2012.

Nom de naissance Laure Clauzet
Naissance (74 ans)
Caen (Calvados)
Nationalité France
Profession journaliste, éditeur ou éditrice, directeur ou directrice de collection, animateur ou animatrice de radio, producteur ou productrice de radio, producteur ou productrice de télévision, écrivain ou écrivaine

Laure Adler, née Laure Clauzet le à Caen, est une journaliste, écrivaine, éditrice et productrice française.

Biographie

Fille d'un ingénieur agronome, Laure Clauzet grandit en Côte-d'Ivoire à Abidjan jusqu'à ses 17 ans et passe son baccalauréat en France. Elle rentre en France en 1967. En 1968, elle rencontre l'ethnologue Fred Adler qui devient son premier mari et dont elle gardera le nom pour sa vie publique. Elle est mariée au producteur de France Culture, Alain Veinstein. Elle a perdu un enfant, sujet auquel elle consacre un livre chez Gallimard, sur le travail de deuil[Quoi ?][1].

Après avoir obtenu une maîtrise de philosophie et un doctorat en histoire en soutenant une thèse d'histoire consacrée aux féministes du XIXe siècle, elle entre à la chaîne de radio publique France Culture en 1974.

Elle participe régulièrement à l'émission de Michel Polac, Droit de réponse, entre 1981 et 1987.

En 1989, François Mitterrand l'appelle comme conseillère à la culture.

Elle aborde la télévision en 1993 en reprenant pour France 2 l'émission nocturne de débats culturels créée par Michel Field, Le Cercle de minuit, pendant quatre ans ; puis sur Arte avec l'émission mensuelle d'entretiens Permis de penser.

À partir de 1995, elle est membre du jury du prix de l'écrit intime[2].

En 1997, après avoir collaboré avec les éditions Payot, Denoël et Plon, elle intègre la maison Grasset, en tant que responsable des essais et documents[3].

En 1998, Laure Adler publie une biographie de Marguerite Duras. Alain Vircondelet dénonce alors une « escroquerie intellectuelle » et l'accuse d'avoir « cannibalisé » son travail ainsi que celui d'autres écrivains ou journalistes comme Christine Blot-Labarrère sans références ou citations. Bien que les accusations de Vircondelet fussent totalement ignorées, ces références et citations seront rétablies par Gallimard à partir de l'édition de poche[4].

La même année, elle devient directrice de la collection « Partage du savoir », aux Presses universitaires de France[5].

En janvier 1999, elle est nommée directrice de France Culture, poste dont David Kessler a pris la succession en septembre 2005. Au cours de cette période, elle remanie en profondeur l'image et la programmation de la chaîne, choix contestés par des associations d’auditeurs[6],[7] et certains des journalistes et producteurs de la chaîne[réf. souhaitée]. Durant ces années 1999-2005, en moyenne et selon Médiamétrie l'audience journalière augmente plus que significativement mais la durée d'écoute diminue. Sa gestion a été perçue comme étant dirigiste[8]. Les critiques de son action à la tête de France Culture ont également porté sur la place faite à l'actualité.

Elle participe toujours à l'émission À voix nue, dont le principe — des séries d'entretiens — garantissait une certaine diversité par un système de producteurs tournants[9].

En décembre 2005, elle quitte la direction de France Culture pour rejoindre le groupe La Martinière et prendre la direction du secteur Littérature et Documents des éditions du Seuil, fonction dont elle est licenciée en 2006[réf. souhaitée].

En mars 2007, elle a signé avec 150 intellectuels un texte appelant à voter pour Ségolène Royal, « contre une droite d'arrogance », pour « une gauche d'espérance[10] ». En 2008, elle donne des cours d'histoire des femmes et du féminisme à l'Institut d'études politiques de Paris.

Elle présente également Studio Théâtre sur France Inter et anime depuis plusieurs années l'émission littéraire Tropismes sur France Ô, et Hors-Champs sur France Culture - dont le générique est un extrait de morceau de piano joué par le musicien Chilly Gonzales. Elle est membre du Conseil d'Orientation du think tank En Temps Réel[11], membre du Conseil d'administration du Théâtre de la Ville à Paris ainsi que de l'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse et membre du conseil de surveillance du quotidien Le Monde.

Elle anime, avec Bruno Racine, l'émission Le Cercle de la BNF, en collaboration avec Le Magazine littéraire[12] et fait partie, à partir de 2009, du jury du prix de la BnF. En 2009, elle participe à la Commission Culture et Université présidée par Emmanuel Ethis.

En février 2016, croyant à un canular téléphonique, elle décline la proposition de François Hollande de devenir ministre de la Culture[13].

Œuvres

Biographies

Essais

  • 1979 : À l'Aube du féminisme : les premières journalistes, Payot.
  • 1981 : Misérable et glorieuse. La femme au XIXe siècle, sous la direction de Jean-Paul Aron, Fayard.
  • 1983 : Secrets d'alcôve : une histoire du couple de 1830 à 1930, Hachette Littératures.
  • 1987 : Avignon : 40 ans de festival, avec Alain Veinstein, Hachette.
  • 1990 : La Vie quotidienne dans les maisons closes de 1830 à 1930, Hachette.
  • 1994 : Les Femmes politiques, Le Seuil.
  • 2006 : Les femmes qui lisent sont dangereuses, avec Stefan Bollmann, Flammarion.
  • 2007 : Les femmes qui écrivent vivent dangereusement, avec Stefan Bollmann, Flammarion.
  • 2008 : Femmes hors du voile, photographies d'Isabelle Eshraghi, éditions du Chêne.
  • 2009 : Les femmes qui aiment sont dangereuses, avec Elisa Lécosse, Flammarion.
  • 2010 : La Beauté des nuits du monde de Marguerite Duras, textes choisis et présentés par Laure Adler, éditions La Quinzaine littéraire, coll. « Voyager avec ».
  • 2011 : Les femmes qui lisent sont de plus en plus dangereuses, avec Stefan Bollmann, Flammarion.
  • 2011 : Manifeste féministe, éd. Autrement.
  • 2012 : Le Bruit du monde, éditions Universitaires d'Avignon.
  • 2013 : La Vie quotidienne dans les maisons closes, éditions Fayard.
  • 2016 : Tous les soirs, éditions Actes Sud.

Récits

Roman

  • 2013 : Immortelles, Grasset.

Entretiens

Préfaces

Participations

Décorations

Notes et références

  1. À ce soir, Paris, Gallimard, 2001.
  2. Anne Coudreuse et Françoise Simonet-Tenant (dir.), Pour une histoire de l'intime et de ses variations, Paris, L'Harmattan, 2009, p. 7.
  3. Portrait de Laure Adler, France Culture, consulté le 7 septembre 2011.
  4. Emmanuel Lemieux, Lire, 1er novembre 2002
  5. (fr) « Notice de la collection « Partage du savoir » », sur Catalogue BnF (consulté le )
  6. sosfranceculture.free.fr
  7. ddfc.free.fr
  8. Lettre ouverte sur la direction de France Culture, présenté comme « un texte de personnels de la station », acrimed.org, 8 septembre 2002
  9. Jeambar et Pécuchette, Didier Jacob, didier-jacob.blogs.nouvelobs, 14 décembre 2006
  10. « Avant qu'il ne soit trop tard », Le Nouvel Observateur, 1er mars 2007.
  11. Site de l'association En Temps Réel
  12. Fiche et archives de l'émission sur le site de la Bibliothèque nationale de France.
  13. Julien Absalon, « Remaniement ministériel : la journaliste Laure Adler a refusé le ministère de la Culture car elle croyait à un canular », sur http://www.rtl.fr/, (consulté le ).
  14. Décret du 31/12/2015

Pour compléter

Bibliographie

Liens externes

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