George Steiner

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
George Steiner
George Steiner en 2013.
Fonction
Booker Prize judge (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
CambridgeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Francis George Nathaniel SteinerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Zara Steiner (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
David Steiner (en)
Deborah Steiner (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions
Prix Princesse des Asturies en communication et humanités ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
La Mort de la tragédie
Après Babel
Réelles présences
Le transport de A.H.
Dans le château de Barbe-Bleue

Francis George Steiner, né le à Neuilly-sur-Seine (France) et mort le à Cambridge (Royaume-Uni), est un érudit, critique littéraire, linguiste, écrivain et philosophe franco-américain, spécialiste de littérature comparée et de théorie de la traduction.

Auteur de nombreux essais sur la théorie du langage et de la traduction ainsi que sur la philosophie de l'éducation, il est surtout réputé pour ses critiques littéraires, notamment dans The New Yorker et le Times Literary Supplement.

Archétype de l'intellectuel européen, George Steiner est pétri de plusieurs cultures du fait de son éducation trilingue (allemand, français et anglais). Ardent défenseur de la culture classique gréco-latine, il fait partie des penseurs européens contemporains aptes à lire dans le texte des œuvres écrites en de nombreuses langues (outre le grec et le latin. Il maîtrise cinq langues vivantes) et écrit généralement en anglais.

Il est docteur honoris causa de nombreuses universités et membre de la British Academy.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille et formation[modifier | modifier le code]

George Steiner naît le à l'hôpital américain de Paris de Neuilly-sur-Seine[1]. Ses parents, Frederick George Steiner, d’ascendance tchécoslovaque[2], et Else Steiner (née Franzos), étaient des Viennois Juifs. Sa sœur aînée, Ruth Lilian, était née à Vienne en 1922. Frederick Steiner était avocat principal à la Banque centrale d'Autriche et Else Steiner participait à la vie mondaine de Vienne. Mais « une haine systématique et doctrinale des Juifs bouillonnait et empestait sous les libéralités scintillantes de la culture viennoise », écrira-t-il[3].

Cinq ans plus tôt, la famille avait ainsi quitté l'Autriche pour la France, sentant croître la menace de l'antisémitisme. Frederick Steiner était persuadé que les Juifs étaient « des étrangers, en danger partout où ils allaient »[4] et il avait pourvu ses enfants d'un bagage de langues. Le jeune George grandit donc avec trois langues maternelles, l'allemand, l'anglais et le français, puis l'italien[5] ; sa mère était polyglotte et avait l'habitude de « commencer une phrase dans une langue et de la terminer dans une autre »[4]. Alors que le garçon a six ans, son père, qui croyait qu'une éducation classique était indispensable, lui apprend à lire l'Iliade en grec ancien, lui faisant croire qu'il n'existait pas de traduction allemande[4],[6]. Il disait à son fils : « Avec la lecture, tu ne seras jamais seul » et citant Baruch Spinoza : « La chose excellente doit être très difficile »[7]. Sa mère, pour laquelle « il était indigne de s'apitoyer sur soi-même »[4] aida son fils à surmonter un handicap : il était né avec un bras droit atrophié. Au lieu de le laisser devenir gaucher, elle insista pour qu'il utilisât la main droite[4] et lui dit que c'était une chance car ainsi, il n'aurait pas à faire son service militaire[8].

George Steiner commença à étudier au lycée Janson-de-Sailly de Paris. En 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale, son père se réfugie avec sa famille, cette fois à New York, embarqués sur le dernier bateau parti de Gênes[5]. Moins d'un mois après, les nazis occupaient Paris et, des nombreux enfants juifs qui s'étaient trouvés dans la classe à l'école de George, il n'y en eut que deux, dont lui, pour survivre à la guerre[4]. Une nouvelle fois, l'intuition de son père avait sauvé sa famille et cela donna à Steiner l'impression d'être une sorte de survivant, ce qui par la suite devait influencer profondément ses écrits : « Ma vie entière a été hantée par la mort, le souvenir et la Shoah »[4]. Il est devenu un « vagabond reconnaissant », disant que « les arbres ont des racines et moi j'ai des jambes, c'est à cela que je dois ma vie »[4]. Il passa le reste de ses années d'études au lycée français de New York à Manhattan et devint citoyen américain en 1944.

Sorti du lycée, Steiner étudia à l'université de Chicago la littérature aussi bien que les mathématiques et la physique. Il obtint un Bachelor of Arts en 1948 puis un MA degree en 1950 à l'université Harvard. Il suivit ensuite des cours au Balliol College à l'université d'Oxford grâce à une bourse Rhodes.

Après sa thèse de doctorat à Oxford, une première version de The Death of Tragedy fut d'abord refusée (Faber & Faber devait la publier par la suite) ; il interrompit alors ses études pour enseigner l'anglais au Williams College (Massachusetts).

Mariage et enfants[modifier | modifier le code]

Au début des années 1950, il fit la connaissance de Zara Shakow, New-Yorkaise d'origine lituanienne. Elle aussi avait étudié à Harvard et c'est à la suggestion de leurs anciens professeurs qu'ils se rencontrèrent à Londres[9]. « Les professeurs avaient gagé... que nous nous marierions si jamais nous nous rencontrions. » Ils se marièrent en 1955, l'année où George passa son doctorat à l'université d'Oxford[3],[4].

Le couple aura un fils, David, professeur d'éducation et président d'Université, ainsi qu'une fille, Deborah devenue philologue classique[10].

George Steiner dira souvent que « sa vie serait inconcevable sans Zara » dont il recherchait les conseils, reconnaissant chez elle « une douceur extraordinaire, capable d'atténuer comme un baume sa dureté de tempérament »[11]. Unis pendant des décennies, les deux membres du couple Steiner mourront à quelques jours d'intervalle[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Après le Williams College de Williamstown, il enseigna à Innsbruck, à Cambridge (où il cofonde le Churchill College, en 1962[5],[7]) et à Princeton, puis il devint professeur de littérature comparée à l'Université de Genève en 1974, où il enseigna jusqu'en 1994.

Il écrira dans son autobiographie intellectuelle, Errata : « L'exposition depuis la petite enfance à ces ordonnances d'excellence, le désir de partager avec d'autres la responsabilité et la transmission dans le temps, sans lesquels le classique fait silence, fit de moi exactement ce que voulait mon père : un professeur »[7].

Il fut, entre 1952 et 1956, éditorialiste en tant que critique littéraire à l'hebdomadaire londonien The Economist[5]. Il écrira également pour le New York Times ou leTimes Literary Supplement et collaborera trente années au New Yorker, effectuant aussi des reportages sur les maîtres d'échecs, une de ses passions avec la musique ou le théâtre[7],[12].

Il était parti interviewer Robert Oppenheimer qui le fit entrer à l’institut de Princeton ; c’est le « tournant » de sa vie[5].

Pendant les années 1980 et 1990, il se rapproche aussi du philosophe maurrassien Pierre Boutang, avec lequel il dialogue en 1987 à propos de l'Antigone de Sophocle et du sacrifice d'Abraham, à la télévision française, puis en 1994 dans un ouvrage commun[13]. Ils partageaient un intérêt commun pour les classiques de la littérature occidentale (Homère, Sophocle, Dante, Shakespeare, Joyce, Poe, Rimbaud, Dostoïevski), de la philosophie (Platon, Heidegger) et pour l'exégèse judéo-chrétienne. Il considérait d'ailleurs l'Ontologie du secret, la thèse de Boutang, comme un « des maîtres-textes métaphysiques de notre siècle ». On a pu lui reprocher ses discussions avec Pierre Boutang, admirateur de Charles Maurras[14],[15].

Il a tout ce temps donné de nombreuses conférences à travers le monde et, nommé professeur émérite à sa retraite, il a enseigné quelque temps au St Anne's College d'Oxford (1994-1995) puis à Harvard (2001-2002)[6].

Il meurt le dans sa maison de Cambridge, quelques jours avant son épouse[2].

Son traducteur Jean-Emmanuel Dauzat estime que[7] :

« La longévité de son œuvre aidant, George Steiner est désormais un personnage de roman, voire de pièce de théâtre ».

Relations avec Lucien Rebatet[modifier | modifier le code]

George Steiner fut enthousiasmé par le roman Les Deux Étendards de Lucien Rebatet. Il chercha à le faire traduire et publier par un éditeur américain. Steiner écrivit à Rebatet à ce sujet et prit l'initiative d'une rencontre en à Paris ; une brève correspondance s'ensuivit entre les deux écrivains. Rebatet écrivit à Steiner : « J'ai écrit beaucoup de choses outrées, que je ne signerais plus aujourd'hui. J'ai contribué à la brutalité du siècle ». Malgré cet aveu, Rebatet refusa de battre sa coulpe « parce que je voudrais que d'autres le fassent avec moi ». Ce refus persistant finit par conduire à la fin de leur relation. Dans son ultime lettre à Rebatet, Steiner écrivit, à propos des juifs : « Notre maladie héréditaire, c'est d'être juste envers ce qui est grand dans le monde de l'Esprit »[16].

Publications[modifier | modifier le code]

Pour chaque œuvre, la première date mentionnée est celle de première publication en français. En cas de traduction (presque toutes les œuvres de George Steiner ont d'abord paru en anglais), la seconde date (entre parenthèses) est la date de première publication dans la langue originale. L'ordre est celui de la première publication quand elle est connue, à défaut la publication de la traduction en français. George Steiner, Œuvres, Gallimard, collection « Quarto, 2013 », sous la direction de Pierre-Emmanuel Dauzat, contient des reprises et certaines traductions originales.

Pour une bibliographie plus complète des œuvres en anglais, voir Wikipedia en anglais.

Essais et articles (traduits en français ou écrits en français)[modifier | modifier le code]

Language and Silence (1986).
  • Tolstoï ou Dostoïevski, trad. Rose Celli, Paris, Le Seuil, coll. « Pierres Vives », 1963.
    (titre original : Tolstoy or Dostoevsky: An Essay in Contrast, Faber and Faber, 1960).
  • La Mort de la tragédie, trad. Rose Celli, Paris, Le Seuil, coll. « Pierres vives », 1965. Réédition, Paris, Gallimard, 1992, puis en poche, Paris, Gallimard, coll. « Folio Essais », n° 224, puis in Œuvres, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », 2013.
    (titre original : The Death Tragedy, Faber and Faber, 1961).
  • Langage et silence, trad. P.-E. Dauzat, Paris, Le Seuil, 1969. Nouvelle éd., Paris, Les Belles Lettres, 2010
    (titre original : Language and Silence: Essays 1958-1966, Faber and Faber 1967). Extraits sous le titre de Le "Moïse et Aaron" de Schönberg et La retraite du mot, in Œuvres, Paris, Gallimard, coll. « Quarto », 2013.
  • Dans le château de Barbe-bleue. Notes pour une redéfinition de la culture, Paris, Gallimard, 1986, puis éd. poche, Paris, Gallimard, coll. « Folio Essais », n° 42, puis in Œuvres, Paris, Gallimard, 2013, coll. « Quarto ». (La 1re éd. en français a paru sous le titre La Culture contre l'homme, trad. Lucienne Lotringer, Paris, Le Seuil, 1973.)
    (Titre original : In Bluebeard's Castle: Some Notes Towards the Redefinition of Culture, Faber and Faber, 1971.)
  • Après Babel. Une poétique du dire et de la traduction, Paris, Albin Michel, 1978, trad. Lucienne Lotringer et Pierre-Emmanuel Dauzat (titre original : After Babel: Aspect of Language and Translation, Oxford University Presse, 1975).
    N.B. : édition revue et corrigée en 1992 et 1998.
  • « De la difficulté », in Œuvres, Paris, Gallimard, 2013, coll. « Quarto », trad. Pierre-Emmanuel Dauzat (titre original : On difficulty and others Essays, Oxford Press, 1978).
  • « Le clerc de la trahison », in Le Débat, n° 17, Paris, Gallimard, 1981, repris in Œuvres, Paris, Gallimard, 2013, coll. « Quarto » (titre original : The clerc of Trahison, 1980).
  • Martin Heidegger, Paris, Albin Michel, 1981. Édition de poche, Paris, Flammarion, coll. « Champs » (titre original : Heidegger, Fontana Modern Masters, 1978).
  • Les Antigones, trad. Pierre Blanchard, « Bibliothèque des idées », Gallimard, 1986 , 346 p. ; également paru en édition de poche : « Folio Essais » no 182. Traduction reprise dans Œuvres, Gallimard, coll. « Quarto », 2013.
    (titre original : Antigones, Clarandon Press, 1984)
  • Une lecture contre Shakespeare, repris dans Passions impunies et publié chez Gallimard, trad. P.-E. Dauzat, coll. « Quarto », 2013 (titre original : A reading against Shakespeare, University of Glasgow, 1986).
  • Comment taire ?, Cavaliers Seuls, 1987. Traduction reprise dans Œuvres, Gallimard, 2013 (titre original : A Conversation Piece, 1985).
  • La longue vie de la métaphore. Une approche de la Shoah. Publié dans L'écrit du temps n° 14-15, été-automne 1987, éditions de Minuit.
    • Titre original : The long life of Metaphor, an approach of "the Shoah", 1987 (Voir en ligne). Traduction française reprise dans Œuvres, Quarto Gallimard 2013.
  • Le Sens du sens, Librairie J. Vrin, 1988 (titre original : ?).
  • Réelles présences. Les arts du sens, trad. Michel R. de Paw, NRF Essais, Gallimard, 1991.
    Également paru en édition de poche : « Folio Essais » no 255.
    (Titre original : Real Presences: Is There Anything in What We Say?, Faber and Faber 1989.)
  • Passions impunies, trad. Pierre-Emmanuel Dauzat et Louis Evrard, NRF Essais Gallimard, 1997, 324 p. ; également paru en édition de poche : « Folio Essais » no 385 ; De la Bible à Kafka, Bayard, 2002, également paru en édition de poche, coll. « Pluriel ». Réunit des articles ou conférences parus ou prononcés entre 1978 et 1996.
    (Titre original : No Passion Spent: Essays 1978-1996, 1996.)
  • Après Babel. Une poétique du dire et de la traduction, éd. revue et augmentée, Albin Michel, 1998
    (titre original : After Babel: Aspect of Language and Translation, 1998)
    N.B. : La première édition de cet ouvrage a paru en 1978 sous le même titre. Extraits dans Œuvres, Gallimard, coll. « Quarto », 2013 : « Langage et Gnose », « Topologies de la culture ».
  • Errata. Récit d'une pensée, trad. P.-E. Dauzat, NRF, Gallimard, 1998.
    Également paru en édition de poche : Folio no 3430. Traduction reprise dans Œuvres, Gallimard, coll. « Quarto », 2013.
    (Titre original : Errata: An Examined Life, Weidenfeld and Nicholson, 1997.)
  • Grammaires de la création, trad. P.-E. Dauzat, Gallimard, 2001, coll. « Folio Essais » (titre original : Grammars of Creation, Faber and Faber 2001).
  • Extraterritorialité. Essai sur la littérature et la révolution du langage, Calmann-Lévy, 2002 (titre original : Extraterritorial: Papers on Literature and the Language Revolution, 1972).
  • Maîtres et disciples, NRF Essais, Gallimard, 2003 (titre original : Lessons of the Masters, Harvard University Press, 2003).
  • De la traduction comme "conditio humana", trad. P.-E. Dauzat, Gallimard, 2013, et in Œuvres, « Quarto », Gallimard (titre original : Translatio as conditio humana, 2004).
  • Dix raisons (possibles) à la tristesse de pensée, Albin Michel, 2005 (titre original : ?).
  • Une certaine idée de l'Europe, Actes Sud, 2005 (titre original : The Idea of Europe, Nexus Institute, 2004).
  • Le silence des livres, Arléa, « Arléa poche », 2006 (contient de G. Steiner « Le silence des livres » et de Michel Crépu, « Ce vice encore impuni »).
  • Les Livres que je n'ai pas écrits, trad. Marianne Groulez, Gallimard, 2008 (titre original : My Unwritten Books, New Directions, 2008). Extrait dans Œuvres, « Quarto », Gallimard, sous le titre Invidia.
  • Ceux qui brûlent les livres, trad. P.-E. Dauzat, Paris, L'Herne, « Cahiers de l'Herne », 2008 (82 p.). Steiner y expose son rapport aux livres et ce qu'il doit aux religions du livre.
  • Les Logocrates, trad. P.-E. Dauzat, Paris, L'Herne, 2008.
  • Lectures : Chroniques du New Yorker, Gallimard, coll. « Arcades », 2010
  • Poésie de la pensée, Gallimard, coll. « Essais », 2011 (titre original : The Poetry of Thought, 2011).
  • Fragments (un peu roussis), trad. P.-E. Dauzat (éd. Pierre-Guillaume de Roux 2012) reprise dans Œuvres, Gallimard, coll. « Quarto », 2013 (titre original : Fragments (somewhat charred), 2012.

Conférences et entretiens[modifier | modifier le code]

  • George Steiner et Ramin Jahanbegloo, Entretiens, Le Félin, 1992
  • George Steiner et Pierre Boutang, Dialogues. Sur le mythe d'Antigone. Sur le sacrifice d'Abraham, Lattès, 1994
  • George Steiner et Antoine Spire, Barbarie de l'ignorance, Bord de l'Eau, 1998. En disque, Barbarie de l'ignorance : entretiens inédits. George Steiner et Antoine Spire, Radio France 1998 (2 disques compacts). Entretiens diffusés dans le cadre de l'émission À voix nue en sur France Culture. A écouter aussi, voir références plus bas.
  • George Steiner et Antoine Spire, Ce qui me hante, Bord de l'Eau, 1998.
  • George Steiner et Cécile Ladjali, Éloge de la transmission. Le maître et l'élève, Albin Michel, 2003
  • George Steiner et Pierre Boutang, « Dialogue sur le Mal », animé par François L'Yvonnet, Cahier de l'Herne Steiner, L'Herne, 2003.
  • Nostalgie de l'absolu, 10/18, no 3555, 2003
    (titre original : Nostalgia for the Absolute, CBC Massey Lectures series, 1974)

Voir aussi la reprise d'articles et de conférences dans « Passions impunies ».

Roman / Fiction[modifier | modifier le code]

  • Anno Domini, Seuil, 1966[17]
    Également paru en édition de poche : Folio no 2344
    (titre original : Anno Domini: Three Stories, Faber & Faber 1964)
  • Épreuves, Gallimard, 1993 (titre original : Proofs and Three Parables Faber & Faber 1992).
  • Le Transport de A. H., Julliard/L'Âge d'Homme, 1981, traduit par Christine de Montauzon. Rééd. : LGF, 1991 (Le Livre de poche. Biblio, no 3167). 4e de couverture : « Hitler ne s'est pas suicidé. Il vit, réfugié dans un recoin de l'Amazonie profonde. Un commando de juifs l'a retrouvé et se propose de le ramener à la civilisation pour le juger. Récit du voyage. » Extrait dans Œuvres, Quarto Gallimard, « Le monologue de Lieber ».
    (titre original : The Portage to San Cristobal of A. H., Faber ad Faber, 1981).
  • À cinq heures de l'après-midi, fiction, trad. Pierre-Emmanuel Dauzat, Paris, L'Herne, « Cahiers de l'Herne », 2008 (titre original : At Five in the Afternoon, in Kenyon Review and Pushcart Prize XXVIII, 2004 (fiction)

Divers[modifier | modifier le code]

  • Préface à la Bible hébraïque, Albin Michel, 2001
  • Au « New Yorker », Gallimard, 2010
    (titre original : George Steiner at The New Yorker, New Directions, 2008)
  • Platon, Le Banquet, préface de George Steiner, « La Nuit du Banquet » (entretien avec François L'Yvonnet), Les Belles Lettres, coll. « Classiques en poche », 2010.
  • Préface au catalogue de l'exposition en 2004 aux Beaux Arts de Paris : « Dieux et mortels : les thèmes homériques dans les collections de l’École des Beaux Arts de Paris ».

Distinctions[modifier | modifier le code]

Entre autres distinctions, George Steiner a été récompensé par :

George Steiner est docteur honoris causa de plusieurs universités :

Il a reçu de nombreux prix, parmi lesquels :

  • Remembrance Award (1974) pour Language and Silence: Essays 1958-1966 ;
  • PEN/Macmillan Silver Pen Award (1992) pour Proofs and Three Parables ;
  • PEN/Macmillan Fiction Prize (1993) pour Proofs and Three Parables ;
  • Jewish Quarterly Literary Prize, catégorie non-fiction (prix partagé avec Louise Kehoe et Silvia Rodgers) (1997) pour No Passion Spent.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean-François Petit, « George Steiner, un “maître à lire” », sur la-croix.com, (consulté le ).
  2. a b et c Nicolas Weill, « Mort du philosophe et critique George Steiner », sur lemonde.fr, (consulté le )
  3. a et b (en) Jason Cowley, « A traveller in the realm of the mind », sur web.archive.org, (consulté le )
  4. a b c d e f g h et i (en-GB) Maya Jaggi, « George and his dragons », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  5. a b c d et e Juliette Cerf, « Le philosophe et critique George Steiner est mort », sur Télérama, (consulté le )
  6. a et b « George Steiner », sur Evene.fr (consulté le )
  7. a b c d et e Frédérique Roussel, « George Steiner, mort d’un maître lecteur », sur Libération, (consulté le )
  8. Cf. entretien de George Steiner avec Laure Adler, émission Hors-Champs, France Culture, semaine du 2 au 6 avril 2012.
  9. (en-US) « ZARA SHAKOW ENGAGED|; Radcliffe Aide Is Fiancee of F. George Steiner », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  10. (en) Paul Kennedy, « Zara Steiner, historian, 1928-2020 », Financial Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (it)Nuccio Ordine, È morta Zara Shakow, moglie di George Steiner, Corriere della Sera
  12. « Hommage à George Steiner | ENS », sur www.ens.psl.eu (consulté le )
  13. « Jean-François Colosimo: «La disparition de George Steiner est la fin d’un monde» », sur LEFIGARO (consulté le )
  14. Nicolas Weill, « Un entretien avec George Steiner : la voix », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  15. afp, « George Steiner le philosophe corrosif », La Croix,‎ (lire en ligne).
  16. Paul-François Paoli, « Les Rencontres Inattendues », Le Figaro,‎ , p. 20.
  17. Critique par Jacques Cabau, Marché commun des gueules cassées dans L'Express no 798 du 3-9 octobre 1966, p. 92
  18. (en) « George Steiner », Prince of Asturias Awards (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages et revues consacrés à George Steiner
  • Juan Asensio, Essai sur l'œuvre de George Steiner, L'Harmattan, 2001.
  • « George Steiner », Cahiers de l'Herne, no 80, 2004.
  • Antoine-Joseph Assaf : « Boutang et Steiner : le patriarche et le rabbin », Cahiers de l'Herne, no 80, 2004.
  • Magazine littéraire, no 454, .
  • Avec George Steiner : les chemins de la culture, ouvrage collectif, Albin Michel, 2010, 256 p.
  • Christian Napen, George Steiner: l'insignifiance vitale, Il est Midi, 2021, 200 p.
Articles
  1. no 70 () sur Langage et silence
  2. no 291 () sur Après Babel. Une poétique du dire et de la traduction
  3. no 358 () sur Le transport de A.H.
  4. no 479 () sur Dans le château de Barbe-bleue. Notes pour une redéfinition de la culture
  5. no 496 () sur Martin Heidegger
  6. no 571 () sur Présences réelles. Les arts du sens
  7. no 623 () sur Épreuves
  8. no 748 () sur Errata. Récit d'une pensée et Barbarie de l'ignorance
  9. no 780 () sur Barbarie de l'ignorance
  10. no 808 () sur Grammaires de la création
  11. no 866 () sur Maîtres et disciples, Les logocrates et Nostalgie de l'abosolu
  • Lire a également publié plusieurs articles sur George Steiner :
  1. Éric Deschodt, Mort du langage, mort de l'homme, Lire, juillet/
  2. Alexie Lorca, Tout est langage, Lire, juillet/
  3. Éric Deschodt, George Steiner, le maître à lire, Lire, juillet/
  • Marc Weitzmann, « Les fidélités de George Steiner », Le Monde,
  • François Rastier, « L'après-culture — à partir de George Steiner », dans Poésie, n°108, , p. 95-113. lire en ligne
  • Gabriel Maissin, Les humanités de Monsieur Steiner... À propos d’Errata, de Passions impunies et De la Bible à Kafka. (Politique n° 31, Bruxelles, octobre 2003) Lire en ligne Sur Academia.edu

Liens externes[modifier | modifier le code]