Jean Fernandez

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Jean Fernandez
Image illustrative de l’article Jean Fernandez
Jean Fernandez avec Montpellier en 2013.
Biographie
Nationalité Français
Naissance (69 ans)
Mostaganem (Algérie française)
Taille 1,75 m (5 9)
Poste Milieu défensif puis entraîneur
Parcours junior
Années Club
0000-1972 AS Béziers
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1972-1975 AS Béziers 066 0(0)
1975-1980 Olympique de Marseille 164 0(1)
1980-1982 Girondins de Bordeaux 085 0(2)
1982-1985 AS Cannes 096 0(1)
Parcours entraîneur
AnnéesÉquipe Stats
1984-1985 AS Cannes formation
1985-1990 AS Cannes 74v 57n 70d
1990 OGC Nice 04v 10n 07d
1992 Olympique de Marseille 09v 07n 02d
1993-1994 Al-Nassr FC
1994-1995 Lille OSC 14v 10n 22d
1995-1996 Al-Nassr FC
1996-1997 Al-Shabab FC
1997 Al-Wehda FC
1998 Al-Nassr FC
1998-1999 Étoile du Sahel
1999-2002 FC Sochaux-Montbéliard 55v 31n 27d
2002-2005 FC Metz 48v 35n 47d
2005-2006 Olympique de Marseille 25v 16n 14d
2006-2011 AJ Auxerre 86v 66n 75d
2011-2013 AS Nancy-Lorraine 13v 20n 28d
2013 Montpellier HSC 02v 09n 06d
2015-2017 Al-Khor SC 17v 14n 26d
2017 Al-Gharafa SC 08v 06n 04d
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
Dernière mise à jour : 29 décembre 2017

Jean Fernandez, né le 8 octobre 1954 à Mostaganem, en Algérie, est un footballeur français reconverti entraîneur.

Jean Fernandez est réputé pour être un formateur, il participe à l'éclosion de Zinédine Zidane à Cannes et est considéré comme un « père spirituel » par Franck Ribéry ou encore Toifilou Maoulida.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière de joueur[modifier | modifier le code]

Ses parents quittent l'Algérie en 1962. Ils s’installent à Cers, petit village de l'Hérault situé à quelques kilomètres de Béziers. Ses parents l'inscrivent au club de l'AS Béziers. Pupilles, minimes, cadets, il gravit un à un les échelons des catégories de jeunes. Doué, il est sélectionné en équipe de France juniors. Au club de Béziers, il intègre le groupe senior, ce qui lui permet d’évoluer en D3 puis en D2.

C'est à cette période que l'Olympique de Marseille le repère. Il y signe en 1975, et dès sa première année il est titulaire dans le groupe pro, jouant en général au poste de milieu défensif. Dans la foulée, il gagne la Coupe de France 1976, et l'OM lui propose un contrat de quatre ans.

En 1980, à l'issue de son contrat, Jean Fernandez rejoint les Girondins de Bordeaux. Il y resta deux saisons, sous la férule technique d'Aimé Jacquet. Après cet intermède bordelais, le joueur retrouve les bords de la Méditerranée. C'est donc à Cannes qu'il posa ses valises. De 1982 à 1984 il porta les couleurs de l'AS Cannes, mais déjà sommeillait en lui le désir d’entraîner, un vœu qui fut exaucé dès la fin de sa carrière de joueur en 1984.

Carrière d'entraîneur[modifier | modifier le code]

Débuts à Cannes et Marseille[modifier | modifier le code]

Sans transition, et âgé d'à peine trente ans, il devient le directeur du centre de formation de l'AS Cannes, succédant à Arsène Wenger. Un an plus tard, il prend les commandes du groupe pro. Il participe ainsi à l'éclosion de Zinédine Zidane, puisqu'il est le premier à le titulariser. Jean Fernandez s'occupe de l'AS Cannes jusqu'en juin 1990, avant de faire un choix malheureux en signant à l'OGC Nice, un des rivaux régionaux de l'AS Cannes. À ce moment la ville de Nice connaît des soubresauts politiques. Le maire de Nice s'est en effet exilé en Uruguay, et l'OGC Nice rencontre des difficultés financières. Ces problèmes l'incitent à quitter le club au bout de six mois. En , il rejoint l'OM. Il y séjourne durant deux années mouvementées, puisqu'il fut l'assistant de trois entraîneurs différents : Raymond Goethals, Tomislav Ivić et Franz Beckenbauer. Cependant ces deux saisons furent marquées aussi par deux finales de Coupe d'Europe, celle de Bari en 1991, et celle de Munich en 1993, qui se solda par la première victoire d'un club français en Ligue des champions.

Passage dans le Golfe et en Tunisie[modifier | modifier le code]

Après son passage à l'OM, Jean Fernandez part pour l'Arabie saoudite. Il rejoint le club d'Al Nasr Riyad. Dès sa première saison, Al Nasr Riyad décrocha le titre de champion d'Arabie saoudite et atteignit la finale de la Coupe de la Ligue. Jean Fernandez rentre alors en France afin de s'occuper de sa mère, gravement malade. C'est ainsi qu'il rejoint le LOSC. Mais son passage à la tête du club nordiste s'achève dès l'été 1995. En effet, après cinq journées, Lille ne compte qu'un point (grâce à un match nul à Saint-Étienne). D'un commun accord avec Bernard Lecomte, le président du LOSC, Jean Fernandez se retire, et est remplacé par Jean-Michel Cavalli. Après le décès de sa mère, il retourne en Arabie saoudite. Il y reste quatre années tout en remportant de nombreux titres. En effet, après son titre de champion de 1994, il devient champion du Golfe Persique en 1996 avec Al Shabab Riyad, puis remporte la Coupe d'Arabie saoudite en 1997 avec le même club. Retournant dans le club d'Al Nasr Riyad, il remporte la Coupe des coupes d'Asie en 1998.

Il envisage de rentrer en France mais le président de l'Étoile sportive du Sahel le recrute.

Retour en France[modifier | modifier le code]

Il reste une seule saison en Tunisie car il s'engage avec le FC Sochaux. Sous son impulsion, le club qui végétait en D2 remonte en D1 en remportant le titre de Champion de France de D2 en 2001. Jean Fernandez révèle alors de nombreux joueurs comme Benoît Pedretti, Mickaël Pagis, Pierre-Alain Frau et Francileudo Santos qu'il avait découvert à l'Étoile sportive du Sahel lors de son passage en Tunisie. Après trois années en Franche-Comté, il rejoint le FC Metz. Il fait monter le club de D2 en D1. Comme à Sochaux, il lance de jeunes joueurs : Emmanuel Adebayor, Mamadou Niang, ainsi que Franck Ribéry, qu'il repère au Stade brestois alors pensionnaire du National. Il relance même la carrière de Toifilou Maoulida qui était en disgrâce à Rennes. En 2005, l'Olympique de Marseille lui propose de redevenir entraîneur du club phocéen. Il n'y reste qu'une année réalisant une belle deuxième partie de saison, marquée par une finale de Coupe de France et une 5e place en championnat.

AJ Auxerre[modifier | modifier le code]

Jean Fernandez à l'AJ Auxerre

En juin 2006, il quitte l'Olympique de Marseille pour des divergences de caractère avec le directeur sportif José Anigo et de pressions provenant de l'entourage marseillais. Il est désormais entraîneur à Auxerre. Il termine sa première saison à la barre du club bourguignon à la 8e place du championnat, notamment grâce à une bonne deuxième partie de saison, à quatre points seulement d'une qualification pour la Ligue des champions. Au début de la saison 2007-2008, et malgré le départ de son capitaine Benoît Cheyrou, il estime que son équipe possède un socle solide les quatre prochaines années[1]. Néanmoins, la saison s'avère très délicate puisque l'AJ Auxerre n'assurera son maintien qu'à l'avant dernière journée. En cause notamment le recrutement défectueux : Maoulida en tête, il ratera deux penalties dès la 2e journée contre Bordeaux. Les supporters le prendront rapidement en grippe en le qualifiant de "chouchou" de Fernandez. Cela précipitera son départ pour Lens dès le mercato d'hiver. Malgré cette saison difficile, Jean Fernandez est maintenu à la tête de l'AJA. Si on note une évolution dans le jeu lors de la saison 2008-2009, le club bourguignon compte 3 points de moins à la trêve que lors de la pénible saison précédente. Cependant, une excellente deuxième moitié de saison lui permet d'atteindre de nouveau la 8e place du championnat.

Lors de la saison 2009-2010, l'AJ Auxerre connaît un début de championnat délicat avec un seul point pris lors des quatre premières journées. Le club se reprend et s'empare de la tête du championnat à l'issue de la 14e journée. L'AJA termine finalement la saison à la troisième place et se qualifie pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions. En raison de l'excellente saison de l'équipe, Fernandez est nommé meilleur entraîneur de la saison aux trophées UNFP. Pour répondre à une rumeur de transfert l'annonçant à Bordeaux, il annonce au soir de la dernière journée qu'il reste l'entraîneur de l'AJ Auxerre. En , à l'issue du tour préliminaire, il qualifie son équipe pour la Ligue des Champions au détriment du Zénith Saint-Pétersbourg.

AS Nancy-Lorraine[modifier | modifier le code]

Le , arrivé en fin de contrat, il annonce son départ de l'AJ Auxerre malgré une proposition de prolongation de contrat du président Gérard Bourgoin[2]. Trois jours plus tard, l'arrivée de Jean Fernandez à l'AS Nancy-Lorraine est officialisée[3]. Une fois de plus le départ de son équipe en championnat est délicat et ce n'est qu'après une série exceptionnelle en (victoires à domicile contre Lyon, Montpellier et le PSG) que l'ASNL s'extirpe de la fin de classement pour terminer le championnat en roue libre. Le début de saison 2012-2013 est encore plus poussif puisque Nancy ne compte que 5 points après 11 journées. Rien ne s'arrange ensuite. Dernier à l'issue des matchs aller, avec une seule victoire lors de la toute première journée, Jean Fernandez décide de quitter le club lorrain le [4] alors que le climat est tendu avec le président Jacques Rousselot[5].

Montpellier HSC[modifier | modifier le code]

Le , Louis Nicollin, président de Montpellier, annonce que Jean Fernandez sera le prochain entraineur de son équipe à partir de la saison 2013-2014, remplaçant ainsi René Girard, en fin de contrat[6].

À l'orée de son ultime saison en Ligue 1, interrogé sur sa carrière d'entraîneur par l'hebdomadaire France Football, Jean Fernandez indique que l'accession à la Division 1 avec l'AS Cannes est « son plus beau souvenir » tandis que son passage à l'AS Nancy-Lorraine, son pire. « Sur le plan professionnel et humain, ç'a été un échec total », selon lui. Lorsque Fernandez est questionné sur sa meilleure saison, il ressort la saison 2001-2002 du FC Sochaux-Montbéliard et la saison 2009-2010 de l'AJ Auxerre (qui permet à ce club d'affronter le Real Madrid, le Milan AC et l'Ajax Amsterdam en Ligue des champions) mais surtout il met en exergue la saison 2005-2006 de l'Olympique de Marseille, où il remporte la Coupe Intertoto et manque de peu la qualification pour la Ligue des champions[7].

Le , à la suite d'un septième match consécutif sans victoire en Championnat, poussé par son président, Jean Fernandez décide de démissionner de son poste d'entraîneur du MHSC. Son bilan est alors de deux victoires sur les trente-quatre derniers matches[8]. Lors de cette saison-là, il dépasse les six cents matchs en tant qu'entraîneur d'un club de Ligue 1[7].

Carrière de joueur[modifier | modifier le code]

Carrière d'entraîneur[modifier | modifier le code]

Statistiques[modifier | modifier le code]

Statistiques individuelles[9]
Club Matchs Victoires Match nul Défaites % victoire
Marseille 14 6 6 2 42.9 %
Sochaux 110 51 30 29 46,4 %
Metz 114 40 33 41 35.1 %
Marseille 38 16 12 10 42,1 %
Auxerre 122 44 32 46 36 %
Nancy 44 11 12 21 25 %
Montpellier 17 2 10 5 12,5 %

Statistiques en Championnat (Ligue 1 et Ligue 2). Situation au 6/12/2013

Palmarès joueur[modifier | modifier le code]

En club[modifier | modifier le code]

En sélection[modifier | modifier le code]

Palmarès entraîneur[modifier | modifier le code]

Distinctions individuelles[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Fernandez - "Un socle solide pour les quatre prochaines années", La Page des Sports, publié le 1er juillet 2007
  2. « L'Équipe - L'actualité du sport en continu. », sur lequipe.fr (consulté le ).
  3. « Jean Fernandez sur le banc », sur asnl.net (consulté le ).
  4. Fernandez, c'est fini, sur www.lequipe.fr, 10 janvier 2013.
  5. Rousselot remonté contre Jean Fernandez, sur RTL le 29 janvier 2013
  6. Jean Fernandez futur entraîneur du MHSC, www.mhscfoot.com, 22 avril 2013.
  7. a et b François Verdenet, « Jean Fernandez : "Plus on avance, moins on prend de plaisir sur un banc" », France Football, no 3513,‎ , p. 7 et 8
  8. « Jean Fernandez démissionne », sur www.lequipe.fr, (consulté le )
  9. « Fiche de Jean Fernandez », sur footballdatabase.eu.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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