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Histoire de l'alphabet latin

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L'histoire de l'alphabet latin recouvre une période de plus de 5200 ans jusqu'à nos jours. Elle commence en Égypte antique voir préhistorique avec les hiéroglyphes égyptiens et se poursuit jusque à nos jours.

Origines jusqu'à l'alphabet latin[modifier | modifier le code]

L'origine de l'alphabet latin se trouve à la fin de la Préhistoire avec l'apparition des premiers systèmes d'écriture puis du système alphabétique. Pour aboutir à l'alphabet latin utilisé sous l'empire romain.

Hiéroglyphe égyptiens[modifier | modifier le code]

Proto-hiéroglyphe M43 (vers -2700)[1] probable prototype de la lettre O ; Nouveau Larousse illustré (1897-1904)

Le premier système d'écriture dont certains caractères deviendront nos lettres latines est l'hiéroglyphique égyptien. Les hiéroglyphes égyptiens sont apparues dans la vallée du Nil à la fin du IVe millénaire av. J.-C. (Nagada III). Ils sont attestés dès 3250-3200 av. J.-C.[2]. Cette écriture n'a rien d'alphabétique et ses graphèmes (près de 5000 signes dans les listes les plus complètes) sont des logogrammes (dit idéogrammes), phonogrammes et sémagrammes (dit déterminatifs). L'hiéroglyphe en tant que tel a des vertus magiques et sacrées, il est « vivants ». L'image ayant donc une importance primordiale autant linguistique que symbolique, en plus de 3500 ans d'utilisation l'écriture monumentale égyptienne n'évolue qu'assez peu. Il existe des écritures simplifiées des hiéroglyphes monumentaux, l'hiératique, le linéaire et le démotique.

Les égyptiens utilisaient bien certains phonogrammes pour ne noter qu'un seul son (dit unilitères) qui pourrait s'apparenter à un alphabet mais ne s'en sont jamais servi comme tel.

Alphabets protocananéens[modifier | modifier le code]

Sphinx découvert à Sérabit el-Khadim est dont l'inscription protosinaïtique permis à Alan Henderson Gardiner de déchiffrer cette écriture en 1916.

Les alphabets protocananéens désignent deux versions du même système d'écriture :

  • Le protosinaïtique, premier alphabet inventé entre -2000 et -1300.
  • Le protocananéen, à partir de -1050, alphabet protosinaïtique simplifié , écriture de transition vers l'alphabet phénicien.

Il existe encore beaucoup d'incertitudes concernant l'alphabet protosinaïtique notamment son contexte d'invention. Ce qui est sûr c'est qu'il est issu du contact entre des cananéens et les hiéroglyphes égyptiens. Les cananéens vont découvrir en Égypte les hiéroglyphes et vont avoir l'idée d'utiliser les glyphes qui leurs parlait le plus ou qui ressortait particulièrement dans les inscriptions pour leurs donner une fonctions différentes. En effet, ils vont par principe d'acrophonie donner une valeur phonétique à un signe hiéroglyphique en fonction du premier son de son nom en cananéen [3],[4],[5],[6].

Ainsi l'hiéroglyphe I10 :
I10
représentant un serpent qui se dit probablement naḥš en cananéen prend la
valeur phonétique [n] dans le signe : plus tard : .

C'est le plus ancien système alphabétique mais ne note pour l'instant que les consonnes, c'est un abjad ou alphabet consonantique. Il possède un nombre de signe incertains entre 25 et 30 car même le faible corpus de texte protocananéen montre une grande diversité dans les signes utilisés et dans leurs formes selon les endroits et les époques. On sait que l'ordre des lettre dit ordre levantin duquel décent la plupart des classements alphabétiques moderne est attesté pour la première fois avec l'alphabet ougaritique.

Alphabet phénicien[modifier | modifier le code]

Comparaison de cinq alphabets issues du protosinaïtique. De gauche à droite : latin, grec, phénicien, hébreu, arabe.

L'alphabet phénicien est la « forme finale » des alphabets protocananéens utilisée par les phéniciens (nom grec des cananéens modernes). Il comporte 22 lettres. Les caractères son plus simples car l'image originelle du graphème n'a plus tant de sens (même si elle subsiste dans le nom des lettres) et est « sacrifiée » au profit d'une optimisation pratique du signe. Certaines lettres protocananéennes semblent s'être confondue dans l'alphabet phénicien car transcrivant des son identiques ou similaires[7],[8].

La quasi totalité des alphabets connus sont descendant de l'alphabet phénicien. En effet l'influence de cette civilisation diffusât son écriture jusqu'à donner les alphabets arabe, grec, hébreu, runique, cyrillique, devanagari, mongol, guèze ou encore tifinagh pour ne citer que certains des plus connus

Alphabets grecs archaïques[modifier | modifier le code]

Les alphabets grecs archaïque est le nom donné à l'ensemble des variantes d'un même alphabet utilisé en Grèce à partir du début du VIIIe siècle av. J.-C.[9](voir plus tôt[10],[11],[12]). Mais la plus ancienne inscription date d'environ -740. Ses lettres sont basées sur l'alphabet phénicien importé par les marchands phénicien et leur son est adapté au changement de langue. En effet la langue phénicienne est sémitique. Les grecs ont donc remanié certaines lettres pour en faire des voyelles, ce n'est plus un abjad.

La lettre wāw : évolua en upsilon Υ mais aussi dans certains alphabets en digamma Ϝ.
La lettre ʿayin : évolua en les voyelles omicron Ο et dans certains alphabets oméga Ω.

Dans certains alphabets apparaissent les lettres phi Φ, chi Χ et psi Ψ complétement inventées par les grecs. Υ, Φ, Χ, Ψ et Ω se placeront à la fin de l'alphabet. Les noms des lettres sont gardé bien qu'ils ne signifient rien en grec.

Vieil italique[modifier | modifier le code]

Le vieil italique rassemble lui aussi plusieurs versions du même alphabet issu de l'alphabet eubéen (un des alphabets grecs archaïques aussi dit occidental) présent dans la péninsule italique. Il est utilisé dès le VIIe siècle av. J.-C. par différents peuples notamment italiques mais pour écrire d'autre langues que le grec et devant donc s'adapter. C'est l'un de ces alphabets, l'étrusque qui va évoluer pour devenir l'alphabet latin utilisé par les romains mais aussi l'alphabet runique scandinave. Les étrusques abandonnent le nom des lettres pour simplement les nommer par leur prononciation[13].

Les étrusques vont inventer une nouvelle lettre effe : 𐌚 qui ne restera pas dans l'alphabet latin.

Capitale romaine[modifier | modifier le code]

Début de l'alphabet latin[modifier | modifier le code]

À partir de là l'alphabet latin est l'alphabet classique en Europe mais n'est que le prototype des 26 lettres majuscules, minuscules en écriture cursive et scripte de l'alphabet français actuel. Il connait ensuite de nombreux styles d'écritures manuscrites. Ce sont principalement les caractères minuscules qui évoluent lors de cette période car les majuscules sont fixées depuis la capitale romaine.

Evolution de l'écriture minuscule depuis la capitale romaine jusqu'au Times New Roman.

Cursive romaine[modifier | modifier le code]

Semi-onciale et écritures de l'antiquité[modifier | modifier le code]

Du Moyen Âge à nos jours[modifier | modifier le code]

Écritures nationales[modifier | modifier le code]

Minuscule caroline[modifier | modifier le code]

Écritures gothiques[modifier | modifier le code]

Alphabet latin moderne[modifier | modifier le code]

Diacritiques[modifier | modifier le code]

Arbre évolutif de l'alphabet[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les premières vignes cultivées d'Égypte sur le site archeologie-vin.inrap.fr
  2. Günter Dreyer, Recent Discoveries at Abydos Cemetery U, dans « The Nile Delta in Transition : 4th-3th Millenium BC », Édit. M. Van Den Brink, Tel Aviv, 1992, p. 293-1299.
  3. Orly Goldwasser, « Canaanites Reading Hieroglyphs : The Invention of the Alphabet in Sinai », Ägypten und Levante, no 16,‎ (lire en ligne)
  4. a b et c (en) Colless, Brian E., « Proto-alphabetic inscriptions from the Wadi Arabah », Antiguo Oriente: Cuadernos del Centro de Estudios de Historia del Antiguo Oriente, vol. 8,‎
  5. a b et c (en) Simons, F., « Proto-Sinaitic – Progenitor of the Alphabet », Rosetta, no 8,‎ , p. 16-40 (lire en ligne)
  6. a et b « From Iconic to Linear –The Egyptian Scribes of Lachish and the Modification of the Early Alphabet in the Late Bronze Age. », Alphabets, Texts and Artefacts in the Ancient Near East,‎ , p. 118 (lire en ligne)
  7. Christian Touratier. L‘alphabet phénicien. Revue de Linguistique Latine du Centre Alfred Ernout (De Lingua Latina), 2009, 2. hal-03511020
  8. Paolo Merlo, « Phénicien - XIIe siècle av. J.-C. - IIe siècle ap. J.-C. », sur Mnamon, Les écritures anciennes de la Méditerranée (DOI 10.25429/sns.it/lettere/mnamon015)
  9. N. Stampolidis et V. Karageorghis, The date of the earliest inscribed objects; A.W. Johnston, The alphabet, dans Sea Routes from Sidon to Huelva: Interconnections in the Mediterranean, éd. N. Stampolidis et V. Karageorghis, 2003, 263-76.
  10. Joseph Naveh, "Some Semitic epigraphical considérations in the antiquity of the Greek alphabet", American journal of archaeology 77: 1-8 (1973).
  11. M. Bernal, Cadmean Letters: The Transmission of the Alphabet to the Aegean and Further West Before 1400 B.C., Eisenbrauns, 1990, (ISBN 0-931464-47-1).
  12. Robert R. Stieglitz, "The Letters of Kadmos: Mythology, Archaeology, and Eteocretan", Pepragmena tou Diethnous Kretologikou Synedriou (Héraklion, 29 août – 3 septembre 1976), Athènes, 1981.
  13. a et b (en) Rex E. Wallace, Zikh Rasna: A Manual of the Etruscan Language and Inscriptions, (lire en ligne)
  14. Orly Goldwasser, « Canaanites Reading Hieroglyphs : The Invention of the Alphabet in Sinai », Ägypten und Levante, no 16,‎ (lire en ligne)
  15. Orly Goldwasser, « Canaanites Reading Hieroglyphs : The Invention of the Alphabet in Sinai », Ägypten und Levante, no 16,‎ , p. 143 (lire en ligne)
  16. Orly Goldwasser, « Canaanites Reading Hieroglyphs : The Invention of the Alphabet in Sinai », Ägypten und Levante, no 16,‎ (lire en ligne)
  17. Orly Goldwasser, « Canaanites Reading Hieroglyphs : The Invention of the Alphabet in Sinai », Ägypten und Levante, no 16,‎ , p. 143 (lire en ligne)
  18. Orly Goldwasser, « Canaanites Reading Hieroglyphs : The Invention of the Alphabet in Sinai », Ägypten und Levante, no 16,‎ , p. 138 (lire en ligne)
  19. Orly Goldwasser, « Canaanites Reading Hieroglyphs : The Invention of the Alphabet in Sinai », Ägypten und Levante, no 16,‎ , p. 140 (lire en ligne)
  20. Orly Goldwasser, « Canaanites Reading Hieroglyphs : The Invention of the Alphabet in Sinai », Ägypten und Levante, no 16,‎ , p. 141 (lire en ligne)
  21. a et b Orly Goldwasser, « Canaanites Reading Hieroglyphs : The Invention of the Alphabet in Sinai », Ägypten und Levante, no 16,‎ , p. 142 (lire en ligne)
  22. (it) Luciano Canepari, « La pronuncia «neutra, internazionale» dei latino classico », Manuale di pronuncia italiana,‎ (lire en ligne)
  23. M. A. Lesaint, Traité complet et méthodique de la prononciation française, Hambourg, Perthes-Besser et Mauke, (lire en ligne), p. 1
  24. P. A. Sangler, Grammaire française historique, Lille et Paris, Librairie de J. Lefort, (lire en ligne), p. 13

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Langue : égyptien ancien.
    Une des toutes premières écritures, elle connut une évolutions graphique très limité à cause de l'importance de l'image dû au système et du caractère magique et sacré des hiéroglyphes. Cette écriture mélange idéogramme, phonogramme et sémagramme. Les signes sont ici accompagnés de leur code Gardiner. Le lien entre un signe hiéroglyphique et son descendant protosinaïtique varie selon les glyphes de certain à impossible avec beaucoup de suppositions et interprétations différentes[14],[4],[5].
  2. Langues: langues cananéennes
    L'alphabet protocananéen désigne deux écritures distinctes : Le protosinaïtique (glyphes du haut) qui est le plus ancien tel que l'on peut le voir dans les sites Égyptien (Sérabit el-Khadim et l'Wadi el-Hol) et le protocananéen (glyphes du bas) qui en est une version plus récente et plus simple que l'on peut trouver à Canaan (Lakish (dont certaines inscriptions semblent être plus anciennes que celles du Sinaï) ou Khirbet Qeiyafa). Il est issu du contact entre les cananéens et l'écriture égyptienne. Les cananéens reprirent les hiéroglyphes pour en donner une fonction nouvelles par principe d'acrophonie et ainsi créer le premier alphabet. Il est important de noter que les cananéens on généralement choisis des hiéroglyphes qui avait un sens pour eux par rapport à leur culture ou aux spécificités des inscriptions du Sinaï[15]. L'ordre des lettres est quand à lui celui utilisé à Ougarit dès le XIVe siècle av. J.-C..
    Le protosinaïtique est donc en haut et le protocananéen en bas accompagné du nom reconstruit du glyphe, de sa signification et de sa prononciation[16],[4],[5],[6].
  3. ʾalp (bœuf) : [ʔ]
    Probablement une référence au dieu Baal, Sérabit el-Khadim est un sanctuaire de sa parèdre Baâlat assimilé par les cananéens à Hathor.
  4. Bayt (maison) : [b]
    Le grand nombre de spécimens différent de ce signe indique parfois clairement une influence des écritures cursives égyptiennes. Notamment l'écriture particulière des hiéroglyphes par les cananéens du Sinaï qui mélanges les différentes écritures égyptiennes[17].
  5. Gaml (bâton de lancer) : [g]
  6. Digg (poisson) : [d]
  7. Dalt (porte) : [d]
  8. Haw (homme appelant) / Hll (jubilation) : [h]
    Les Cananéens pourraient aussi avoir lut l'interjection « Hey ! » dans l'hiéroglyphe A28 pour donner la valeur phonétique de ce signe[18].
  9. Waw (broche à bascule) : [w]
  10. Zayin ? / Ḏayp ? (sourcil ?) : [ð]
  11. Ziq (entraver) : [d͡z]
  12. Ḫayt (mèche) : [x]
  13. Ḥaṣir (manoir) : [ħ]
  14. Ṭab (bon) : [tˤ]
    Le signe protocananéen qui semble avoir remplacé le protosinaïtique figurerait une roue (ṭayt) à l'instar du protosinaïtique ayant reprit exactement l'hiéroglyphe F35 dans sa symbolique « bon, bien » (ṭab).
  15. Yad (main) : [j]
  16. Kap(p) (paume) : [k]
    Pourrait être issu de l'hiéroglyphe D46 mais leur faible ressemblance suggère plus une invention cananéenne[19].
  17. Lamd (aiguillon à bétail) : [l]
  18. Maym (eau) : [m]
  19. Naḥš (serpent) : [n]
  20. Samk (pilier) : [s]
  21. ʿayn (œil) : [ʕ]
    Des versions sans pupille pourrait être issu d'une confusion avec l'hiéroglyphe D21 de la bouche[20].
  22. Ġinab (raisin) : [ɣ] ou [ʁ]
  23. Pʿit (coin) : [p]
  24. Pay (bouche) : [p]
  25. (Ṣad)/Ṣimaḥ (plante) : [t͡sˤ] ou [t͡θˤ]
  26. Qup (singe) : [kˤ] ou [q]
    Peut être issu de représentations égyptiennes notamment du dieux Thot[21].
  27. Qaw (corde, ligne) : [kˤ] ou [q]
  28. Raʾš (tête) : [r]
  29. Šamš (soleil) : [ʃ]
  30. Šamš (soleil) : [ʃ]
  31. Šin ou Ṯad (arc) : [t͡θ] ou [ɬ] ?
    Représente un arc très similaire à ceux des représentations égyptienne[21].
  32. Taw (marque) : [t]
  33. Langue : phénicien.
    Parfois considéré comme la dernière phase de l'évolution du protocananéen en Phénicie. C'est l'ancêtre de la quasi totalité des alphabets connus. La simplification des signes s'accentue car le principe d'acrophonie n'a plus d'importance.
  34. ʾālef (bœuf) : [ʔ]
    duquel descendent aussi א et
  35. Bēth (maison) : [b]
    duquel descendent aussi ב et
  36. Gīmel (bâton de lancer ? chameau ?) : [g]
    duquel descendent aussi ג et
  37. Dāleth (porte) : [d]
    duquel descendent aussi ד et د
  38. (louange) : [h]
    duquel descendent aussi ה et ه
  39. Wāw (clou) : [w]
    duquel descendent aussi ו et
  40. Zayin (arme) : [z]
    duquel descendent aussi ז et
  41. Ḥēth (barrière) : [ħ]
    duquel descendent aussi ח et ح
  42. Ṭēth (roue) : [tʼ]
    duquel descendent aussi ט et ط
  43. Yōdh (main) : [j]
    duquel descendent aussi י et
  44. Kaf (paume) : [k]
    duquel descendent aussi כ et
  45. Lāmedh (bâton) : [l]
    duquel descendent aussi ל et ل
  46. Mēm (eau) : [m]
    duquel descendent aussi מ et م
  47. Nun (serpent) : [n]
    duquel descendent aussi נ et
  48. Sāmekh (pilier) : [s]
    duquel descend aussi ס
  49. ʿayin (œil) : [ʕ]
    duquel descendent aussi ע et
  50. (bouche) : [p]
    duquel descendent aussi פ et
  51. Ṣādē (plante ? hameçon ?) : [sʼ]
    duquel descendent aussi צ et ص
  52. Qōp (singe) : [q]
    duquel descendent aussi ק et
  53. Rēš (tête) : [r]
    duquel descendent aussi ר et
  54. Šin (soleil ? arc ? dent ?) : [ʃ]
    duquel descendent aussi ש et س
  55. Tāw (ici, maintenant) : [t]
    duquel descendent aussi ת et
  56. Langue : grec ancien.
    Regroupement de plusieurs alphabets grecs issus du phénicien introduit en Grèce grâce aux marins phéniciens. Le phénicien étant un alphabet dit abjad sans voyelles il y a eu une grande adaptation dans la prononciation des caractères phéniciens. C'est plus précisément la variante dite eubéenne qui survivra dans les alphabets italiques anciens.
  57. Alpha Αα : [a]
  58. Bêta Ββ : [b]
  59. Gamma Γγ : [g]
  60. Delta Δδ : [d]
  61. Epsilon Εε : [e]
  62. Digamma : [w]
  63. Zêta Ζζ : [d͡z]
  64. Êta Ηη : [ɛː]
  65. Thêta Θθ : []
  66. Iota Ιι : [i]
  67. Kappa Κκ : [k]
  68. Lambda Λλ : [l]
  69. Mu Μμ : [m]
  70. Nu Νν : [n]
  71. Xi Ξξ : [ks]
  72. Omicron Οο : [o]
  73. Pi Ππ : [p]
  74. San : [z]? > [s]
  75. Koppa : [k]
  76. Rhô Ρρ : [r]
  77. Sigma Σσς : [s]
  78. Tau Ττ : [t]
  79. Sampi : []
  80. Upsilon Υυ : [y]
  81. Phi Φφ : []
  82. Chi Χχ : [] / [ks]
  83. Psi Ψψ : [ps] / []
  84. Omega Ωω : [ɔː]
  85. Langues :Langues italiques, étrusque, rhétique
    Regroupement de plusieurs alphabets de la péninsule italienne notamment l'étrusque qui donnera l'alphabet latin. On remarquera l'abandon des noms des lettre pour simplement leur prononciation[13].
  86. A : [a]
  87. Bé : [b]
  88. Ké : [k]
  89. Dé : [d]
  90. É : [e]
  91. Vé : [w]
  92. Zé : []
  93. Hé : [h]
  94. Thé : []
  95. I : [i]
  96. Ka : [k]
  97. Elle : [l]
  98. Emme : [m]
  99. Enne : [n]
  100. Esh : [ks]
  101. O : [o]
  102. Pé : [p]
  103. Ché : [s], [ʃ]
  104. Ku : [k]
  105. Erre : [r]
  106. Esse : [s], [ʃ]
  107. Té : [t]
  108. U : [u]
  109. Phé : []
  110. Iks : [s]
  111. Khé : []
  112. Effe : [f]
  113. Langue : latin.
    Les latins utilisent un alphabet étrusque adapté avec des emprunts grecs dès le VIIe siècle av. J.-C., c'est l'alphabet latin. La version finale la plus aboutie de cette écriture est la capitale romaine. À partir de là, presque toute les lettres capitales utilisées dans l'alphabet latin moderne son fixées. Les précédents alphabets étaient écrits soit de droite à gauche soit en boustrophédon. L'alphabet latin fixe le ductus des lettres de gauche à droite donnant ainsi leur orientation définitive. Toutes les écritures suivantes dans l'arbre sont des versions de l'alphabet latin parfois encore utilisées[22].
  114. A : [a]
  115. B : [b]
  116. C : [k]
  117. D : [d]
  118. E : [e], [ε]
  119. F : [f]
  120. G : [g]
  121. H : [h]
  122. I : [i], [j]
  123. K : [k]
  124. L : [l]
  125. M : [m]
  126. N : [n], [ɱ], [ŋ]
  127. O : [o], [ɔ]
  128. P : [p]
  129. Q : [k]([w])
  130. R : [r]
  131. S : [s]
  132. T : [t]
  133. V : [v], [w]
  134. X : [x]
  135. Y : [y]
  136. Z : [dz]
  137. Langue : latin.
    Les écritures précédentes étaient principalement gravés mais la démocratisation des supports souples à permit l'apparition d'écritures dites cursives plus rapide à tracer car liées et calligraphiques. L'ancienne cursive romaine est simplement une adaptation très simplifié des lettres capitales romaines pour un usage manuscrit.
  138. Langue : latin.
    D'origine contesté c'est l'écriture cursive succédant à l'ancienne romaine. Les lettres dites minuscules sont réellement distinctes des capitales et l'alphabet latin fini sa transition vers une alphabet bicaméral.
  139. Langue : latin médiéval et diverses langues européennes.
    Écriture manuscrite plus ronde directement issu de la cursive romaine comme l'onciale mais elle n'est pas cursive. C'est de ces deux alphabets que descendent la plupart des écritures latines du moyen-âge notamment l'insulaire (en), la mérovingienne et la wisigothique. La démocratisation du parchemin plus luxueux à pour conséquence de diminuer le nombre de livre et de lettré. L'évolution de l'écriture se passe alors dans les monastère où sont écris les livres.
  140. Langue : latin médiéval et diverses langues européennes.
    La minuscule caroline est ordonnée par Charlemagne pour uniformiser et optimiser les différentes écritures dites nationales dérivées de l'onciale et la semi-onciale. Elle est issu de ces deux dernières avec quelques ajout provenant de l'écriture insulaire. La police Times New Roman est l'héritière moderne directe de la minuscule caroline.
  141. Langue : latin médiéval et diverses langues européennes.
    Remplace la minuscule caroline en tant qu'écriture manuscrite européenne. C'est une dérivés de cette dernière mais plus rapide à écrire et carré probablement à cause de l'apparition de la plume d'oie comme moyen d'écriture.
  142. Langue : Langues des pays occidentaux et historiquement influencé par l'occident.
    Aujourd'hui il existent deux types d'écriture latine. L'écriture cursive et l'écriture script (en France les modèles d'écriture scolaire A et B). L'écriture script (ou imprimée) est issu des écritures non cursives descendantes de la cursive romaine et il en existe de nombreuses variantes. Alors que la cursive est issu de l'écriture anglaise. Durant le moyen-âge trois lettres font leur apparitions pour adapter l'alphabet à la nouvelle phonétique germanique. Aussi de nombreux diacritiques font leur apparition durant cette période.
    Dans l'arbre : deux types d'écritures script au dessus de leurs versions cursive italiennes accompagné de leur nom et prononciation en français[23],[24].
  143. A Aa : [a], [ɑ]
  144. Bb : [b]
  145. Cc : [k], [c], [g]
  146. Dd : [d]
  147. E, (É) Ee : [e], [ə], [ɛ], [ø]
  148. Effe ou Èffe Ff : [f]
  149. Gg : [g], [ʒ]
  150. Ache Hh
  151. I Ii : [i], [j]
  152. Ji ou Gi Jj : [ʒ]
  153. Ka Kk : [k]
  154. Elle ou Èlle Ll : [l]
  155. Emme ou Èmme Mm : [m]
  156. Enne ou Ènne Nn : [n]
  157. O Oo : [ɔ], [o]
  158. Pp : [p]
  159. Ku ou Qu ou Cu Qq : [k]
  160. Erre ou Ère Rr : [ʁ], [χ]
  161. Esse ou Èsse Ss : [s], [z]
  162. Tt : []
  163. U Uu : [u], [ɥ]
  164. Vv : [v]
  165. Double vé Ww : [v], [w]
  166. Ics ou Ikse Xx : [gz], [ks], [z], [s]
  167. I grec Yy : [i], [j]
  168. A Zz : [z]