Hacqueville
Hacqueville | |
L'église Saint-Lucien. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté de communes du Vexin Normand |
Maire Mandat |
France Duval 2020-2026 |
Code postal | 27150 |
Code commune | 27310 |
Démographie | |
Gentilé | Hacquevillais |
Population municipale |
432 hab. (2018 ![]() |
Densité | 44 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 57″ nord, 1° 33′ 23″ est |
Altitude | Min. 95 m Max. 151 m |
Superficie | 9,81 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gisors |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Hacqueville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
La commune se situe sur le plateau du Vexin Normand, à 13 km à l'est des Andelys.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Hacqueville est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[4],[5].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Haracavilla en 1130, Harachavilla en 1234, Hasquevilla en 1213, Hakevilla en 1240[6],[7].
Il s'agit d'une formation toponymique en -ville au sens ancien de « domaine rural »[8]. L'appellatif ville est précédé d'un anthroponyme, comme dans la plupart des cas pour ce type de formation. François de Beaurepaire ne se prononce pas et considère l'élément Haraca- Haracha- comme obscur. Ernest Nègre propose le nom de personne germanique occidental Hericho (autrement Hairicus), cité par Marie-Thérèse Morlet[9], nuançant Albert Dauzat qui propose Haricho[10].
Remarque : il n'existe aucune trace du passage de Her- à Har-, de sorte que le germanique Hariko (ch = k) convient mieux sur le plan phonétique. Cette évolution se faisant plutôt dans l'autre sens Har- > Her- cf. ancien normand, français argent > normand ergent. Aucun de ces auteurs n'a envisagé la possibilité d'un anthroponyme vieux norrois Hárekr (vieux danois Harek)[11], dont une forme non attestée *Háreki, voire anglo-scandinave *Hareke conviendrait mieux phonétiquement. En outre, il s'agit sans doute du même élément que Herque- dans Herquetot (Manche, Cotentin), dont le second élément est l'ancien scandinave topt et qui explique les toponymes normands terminés par -tot.
Homonymie probable avec Herqueville (Eure, Harachivilla 1150, Harquevilla 1308) et Herqueville / Herquemoulin (Manche, Cotentin, Herguevilla vers 1165, Herquevilla vers 1190).
Histoire[modifier | modifier le code]
Une charte d'Henri Ier, vers 1130, mentionne la donation d'Hacqueville par Roger de Clères en faveur de l'abbaye de Conches. Il existait un prieuré Saint-Étienne[12], donné par Robert de Poissy, seigneur d'Hacqueville, à l'abbaye de Conches vers 1220. En 1390, Guillaume de Léon est seigneur d'Hacqueville.
La commune de Doux-Mesnil est réunie en 1808 à Hacqueville.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Modèle:2001-2014 : Jean-Jacques Pilinski (DVG)Modèle:2014-2020 : Dominique Boulanger (SE)Modèle:2020- : France Duval (SE)
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2018, la commune comptait 432 habitants[Note 3], en diminution de 4,21 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
La commune d'Hacqueville compte plusieurs édifices répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- sur Douxmesnil :
- l'église Saint-Lucien[21] (XIIe, XVIe et XVIIIe) et son mobilier[22];
- un château fort des XIIe[23], XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles[24] ; ce château sur motte est de type donjon-chemise[25] ;
- un prieuré de bénédictins Saint-Étienne des XIIIe et XIXe siècles au lieu-dit le Prieuré[26] ; ce prieuré, fondé en 1220, était une dépendance de l'abbaye de Conches ; sa ferme a été vendue comme bien national à la Révolution et détruite avant 1825.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Guillaume de Léon (ca 1340), seigneur de Hacqueville a sa sépulture[27] dans l'église Saint-Lucien
- Marc Isambart Brunel (1769 à Hacqueville-1849), ingénieur très connu en Angleterre et aux États-Unis, pour avoir creusé le premier tunnel sous l'eau à Londres, sous la Tamise, en 1843.
- Le tunnel sous la Tamise a longtemps été considéré comme la huitième merveille du monde.
- On peut voir dans le village sa maison natale.
- Un monument à sa mémoire a été érigé près du chevet de l'église.
- Il est le père de l'ingénieur Isambard Kingdom Brunel, très célèbre aussi pour la construction de lignes de chemin de fer. Il est l'auteur du canal d'Albany et du théâtre de New York.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 3 décembre 2020)
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154)
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, Librairie Droz, Genève, 1991, p. 954, n° 17135 [1]
- ibidem
- Ernest Nègre, op. cit.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6)
- Site de Nordic Names : origine et sens de l'anthroponyme Hárekr [2]
- « Prieuré Saint-Étienne-lez-Hacqueville », sur archives.cg27.fr, Les fonds des Archives départementales de l'Eure (consulté le 30 août 2010).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église paroissiale Saint-Candé, Sainte-Agathe », notice no IA00017085, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir », notice no IA00016959, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00017086, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00016958, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église paroissiale Saint-Lucien », notice no IA00016961, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IM27003723, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Étude microtopographique des fortifications de terre de Haute-Normandie [3]
- « Château fort », notice no IA00016960, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Archéologie de France -Gallia.
- « Prieuré de Bénédictins Saint-Étienne », notice no IA00017087, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IM27003727, base Palissy, ministère français de la Culture.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Auguste Le Prévost, Mémoires et notes pour servir à l'histoire du département de l'Eure, Tome 2, Évreux : Imprimerie de A. Hérissey, 1862-1869.
- Daniel Delattre & Emmanuel Delattre. L'Eure, les 675 communes., Éditions Delattre : Grandvilliers, 2000 ; 296 pages.