Escouloubre

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Escouloubre
Escouloubre
Blason de Escouloubre
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Limoux
Intercommunalité Communauté de communes des Pyrénées audoises
Maire
Mandat
Jacques Petit
2014-2020
Code postal 11140
Code commune 11127
Démographie
Population
municipale
70 hab. (2021 en diminution de 7,89 % par rapport à 2015)
Densité 2,2 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 44′ 24″ nord, 2° 07′ 30″ est
Altitude Min. 599 m
Max. 2 323 m
Superficie 31,14 km2
Élections
Départementales Quillan
Localisation
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Escouloubre
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Escouloubre
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Escouloubre
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Escouloubre

Escouloubre (en occitan Escolobre) est une commune française, située dans le département de l'Aude en région Occitanie.

Ses habitants sont appelés les Escouloubrais.

Géographie

Localisation

Le village d’Escouloubre est l’un des plus hauts de la montagne audoise (960 m dans les Pyrénées). Il est situé aux confins de l'Aude, à la limite de l’Aude, de l’Ariège et des Pyrénées-Orientales. Escouloubre se trouve près de la confluence située à Rouze (Ariège) de la Bruyante avec l'Aude, à environ 20 km d'Axat, à environ 35 km de Quillan, quelque 50 km de Limoux, la sous-préfecture et 88 km de Carcassonne, la préfecture.

La commune s'étend depuis l'Aude jusqu'au massif de Madrès, où on peut voir, sur le col de la Maranne, une pierre marquant la limite des 3 départements (Aude, Ariège et Pyrénées-Orientales).

Situation de la commune

Hameaux

Communes limitrophes

Géologie et relief

Hydrographie

L'Aude, le Ruisseau de Campagna et le Ruisseau de Pontarrou sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune.

Voies de communication et transports

Toponymie

« Il s'agit d'un lieu qui était hanté par les couleuvres. »

Histoire

Le territoire d'Escouloubre apparait dans l'histoire avec la mention de l'église Saint-Jean de Combret (aujourd'hui lieu-dit Crombet) dans les possessions de l'abbaye de Saint-Martin-Lys en 910 et par une lettre du Pape à cette abbaye en 946. Dans un autre document de 958, le lieu d'Escouloubre est cité pour la première fois comme touchant au territoire de Combret[2]. À cette époque ces territoires font partie de la vicomté de Fenouillèdes et de la seigneurie de Casteldos (aujourd'hui au Bousquet) et ceci jusqu'à sa disparition en 1258, entérinée lors du traité de Corbeil. Combret aurait été déserté au XIIe siècle[3]. Le seigneur de Casteldos Bernard de Sauton est brulé pour hérésie cathare à Perpignan en 1259 en présence du roi d'Aragon[4].

Une tour fortifiée y est établie au XIe siècle.

En 1255, Géraud de Niort s'installe à Escouloubre après sa défaite à Niort et y meurt en 1256. Ses descendants vivront occasionnellement à Escouloubre : on trouve deux apothicaires et le premier maire du village.

Politique et administration

Administration municipale

Liste des maires

Le premier maire de la commune est Jean-Paul de Niort, descendant direct de Géraud de Niort, de 1790 à 1805.[réf. nécessaire]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
? ? Elie Paychenq    
1971 1977 Marcel Bonneric    
1977 1989 Achille Vidal    
1989 1995 Jean Bonneric    
mars 1995 En cours Jacques Petit    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[6].

En 2021, la commune comptait 70 habitants[Note 1], en diminution de 7,89 % par rapport à 2015 (Aude : +2,47 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
725712751707749809814853851
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
806773793798759626710680665
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
585600508450384351330273220
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1811378586114909710194
2014 2019 2021 - - - - - -
777170------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[8].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Pays d’élevage, de forêts et de vastes étendues propices aux randonnées, à la chasse aux sangliers et à la cueillette des champignons. Ses eaux chaudes sulfureuses sodiques, aux propriétés anti-rhumatismales, font la renommée de sa station thermale au début du siècle.

Deux usines hydroélectriques fonctionnent sur la commune. La plus ancienne est celle du Carcanet, une des premières apparues dans la région au début du XXe siècle, construite par la Société Méridionale de Transport de Force, avec ses diverses conduites forcées amenant l'eau depuis le Capcir et le barrage de Matemale, construit en 1959. Cette eau traverse ensuite la montagne sous le Bousquet pour être turbinée à nouveau dans l'usine de Nentilla. L'autre usine est située à côté d'Usson (commune de Rouze, en Ariège)

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Église de l'Invention-Saint-Étienne (Logo monument historique Classé MH (1982)) : église du XVIIIe siècle remaniée au XIXe siècle et au XXe siècle.
  • Une statue en marbre blanc de l'abbé d'Esperonnat, bienfaiteur du village qui de 1853 à 1866, reconstruisit l'église et fertilisa le pays en faisant creuser un canal pour irriguer les champs autour du village. La statue est peu expressive, l'abbé droit tient son bréviaire de la main gauche et le manche de sa pioche de la main droite, le fer reposant à terre.
  • Monument aux morts : Un poilu bleu en fonte, présentant son fusil Lebel et foulant au pied l'aigle de l'empire allemand. Une quarantaine de noms sont gravés dans le marbre du piédestal. Vu le nombre actuel d'habitants, ce monument rappelle que le village fut beaucoup plus peuplé au temps où les mines de Soumairac fonctionnaient, où Escouloubre-les-Bains hameau du village sur la vallée de l'Aude, était une station thermale aux eaux sulfureuses et sodiques appréciées. Deux plaques de marbre blanc portent les noms des quelques hommes du village décédés lors de la Seconde Guerre mondiale.
  • La.Grotte de l'Aguzou : grotte classée et protégée, gérée par l'ONF. Le réseau est constitué de 6 kilomètres de galeries semi-aménagées, avec une diversité et une profusion de concrétions. Visites autorisées.

Personnalités liées à la commune

  • L'abbé d'Esperonnat, bienfaiteur de la commune.
  • L'abbé de Roquelaure, chroniqueur.
  • Michel Flanzy (1902-1992), œnologue né sur la commune

Héraldique

Escouloubre

Son blasonnement est : D'or à la fasce de gueules accompagnée de deux losanges du même.

Randonnée

Le sentier de grande randonnée 7 (sentier européen E4) passe par Escouloubre dans l'étape de Mirepoix à Andorre-la-Vielle.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « L'inventaire Rocque, Patrimoine Numérique en Ligne », sur mediatheques.legrandnarbonne.com (consulté le )
  3. Poudou, Francis., Communauté de communes du canton d'Axat : Artigues, Axat, Bessede-de-Sault, Cailla, Counozouls, Escouloubre, Gincla..., Narbonne, Vilatges al país-Ciném'Aude 2000, , 344 p. (ISBN 2-9508178-6-6, OCLC 469824870, lire en ligne)
  4. Grau Torras, Sergi,, Berga Salomó, Eduard, et Cingolani, Stefano, 1949-, L'herètica pravitat a la Corona d'Aragó : documents sobre càtars, valdesos i altres heretges (1155-1324) (ISBN 978-84-9975-699-8, OCLC 939396339, lire en ligne)
  5. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  6. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  7. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  8. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.