Val-Paradis

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Val-Paradis
Église de Val-Paradis
Géographie
Pays
Région administrative
Territoire équivalent
Territoire hors MRC
Localité
Superficie
38,93 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
186 hab. ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Densité
4,8 hab./km2 ()
Carte

Val-Paradis est un village situé dans le secteur de Valcanton dans la municipalité de Eeyou Istchee Baie-James au Québec (Canada). Fondé lors du mouvement de colonisation de l'Abitibi, le village se développe grâce à l'agriculture et la foresterie.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le village est d'abord nommé Saint-Ephrem ou, informellement, Saint-Éphrem-de-Paradis, d'après la paroisse établie à cet endroit. En 1943, un bureau de poste est ouvert et porte le nom de Val-Paradis. La désignation familière Saint-Éphrem-de-Val-Paradis cohabite un temps avec le nom du bureau de poste[1].

Sa localisation sur les rives rivière Boivin « a peut-être entraîné la création d'un toponyme qui évoque poétiquement un endroit enchanteur »[1]. La particule Paradis rappelle le sénateur Philippe-Jacques Paradis (en) administrateur de chemins de fer originaire de Québec et promoteur de la colonisation de l'Abitibi[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Le village est situé à 40 km au nord de La Sarre. Il est borné à l'ouest par la rivière Boivin. Le village s'est développé grâce aux moulins à scie qui s'y implantent. Les activités minières de Normétal jouent également un rôle dans le développement du village[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Val-Paradis est fondé dans le contexte de la Grande dépression des années 1930. Afin de contrer la misère de l'époque, Iréné Vautrin, ministre de la Colonisation, de la Chasse et des Pêcheries lance un plan de colonisation en l'Abitibi-Témiscamingue. Le Plan Vautrin encourage alors les familles frappée par la crise à s'y lancer dans l'agriculture[2]. Saint-Éphrem de Val-Paradis est fondé en 1937[2], et a paroisse du même nom est érigée en 1942[3].

Le village se développe principalement autour de l'industrie forestière[4]. Parmi celles-ci, on compte la scierie fondée en 1939 par Henri Perron. Les Entreprises Perron Ltée prospèrent au cours des décennies suivantes, devenant le groupe Normick Perron[5]. On y compte sept scieries dans les années 1960. Les fermetures successives portent un coup dur au village, qui n'en compte plus qu'une en 1973. À la même époque, l'exclusion de Villebois, Val-Paradis et Beaucanton de la zone de production laitière québécoise affecte la communauté, qui voit sa population diminuer[4].

En 1998,Val-Paradis est rattaché au Nord-Du-Québec. Trois ans plus tard, Val-Paradis et Beaucanton sont regroupés pour former la localité de Valcanton, une entité responsable d'offrir des services locaux[4].

Personnalités associées[modifier | modifier le code]

Attraits[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Odette Vincent. Histoire de l'Abitibi-Témiscamingue. Les Presses de l'Université Laval et IQRC, 1995.
  • Jean Désy, François Huot. La Baie-James des uns et des autres — Eeyou Istchee. Production FH, 2009.
  • Réjean Girard. Histoire de la Jamésie. MJBJ, 2012.
  • Réjean Girard (dir.). Histoire du Nord-du-Québec. IRNS, Presses de l'Université Laval, coll. «Les régions du Québec», 2012 (ISBN 978-2-7637-9582-9)
  • Réjean Girard et Normand Perron. Le Nord-du-Québec. Les Presses de l'Université Laval, coll. « Les régions du Québec, histoire en bref », 2016.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d « Val-Paradis - Eeyou Istchee Baie-James (Municipalité) », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
  2. a et b Réjean Girard, Histoire de la Jamésie : survol du développement des villes jamésiennes, Mouvement jeunesse Baie-James, (ISBN 978-2-9812944-0-1 et 2-9812944-0-7, OCLC 807362289, lire en ligne)
  3. « Val-Paradis », Banque de noms de lieux du Québec, sur Commission de toponymie (consulté le ).
  4. a b et c Réjean Girard, INRS-Culture et société. et Scholars Portal, Histoire du Nord-du-Québec, Presses de l'Université Laval, 2014) (ISBN 978-2-7637-9582-9, 2-7637-9582-X et 978-2-7637-9581-2, OCLC 892340979, lire en ligne)
  5. « Encyclobec », sur encyclobec.ca (consulté le )
  6. « Pont des Pionniers - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]