Bahamas

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Commonwealth des Bahamas

(en) Commonwealth of the Bahamas

Drapeau
Drapeau des Bahamas
Blason
Armoiries des Bahamas
Devise Forward, Upward, Onward Together (Maintenir, Croire et Progresser Ensemble)
Hymne March On, Bahamaland
Description de l'image LocationBahamas.svg.
Administration
Forme de l'État Monarchie constitutionnelle
Reine Élisabeth II
Gouverneur général Dame Marguerite Pindling
Premier ministre Perry Christie
Langues officielles Anglais
Capitale Nassau

25° 05′ N, 77° 21′ O

Géographie
Plus grande ville Nassau
Superficie totale 13 940 km2
(classé 159e)
Superficie en eau 28 %
Fuseau horaire UTC -5
Histoire
Entité précédente
Indépendance Du Royaume-Uni
Date
Démographie
Gentilé Bahamien
Population totale (Avril 2016) 392 873 hab.
(classé 167e)
Densité 23,3 hab./km2
Économie
PIB nominal (2013) 8,4 milliards de $[1]
PIB (PPA) 8,8 milliards de $[1]
PIB nominal par hab. (2013) 23 639 $ [2] (32e)
PIB (PPA) par hab. (2013) 24 648 $ [2] (44e)
Monnaie Dollar bahaméen (BSD)
Développement
IDH (2013) en augmentation 0,789 (élevé ; 51e)
Divers
Code ISO 3166-1 BHS, BS
Domaine Internet .bs
Indicatif téléphonique +1 242

Les Bahamas, en forme longue le Commonwealth des Bahamas, en anglais The Bahamas et Commonwealth of The Bahamas, sont un pays anglophone, qui, bien que situé au nord de la mer des Caraïbes, est traditionnellement considéré comme faisant partie des Caraïbes. Les Bahamas occupent environ 700 îles et îlots des îles Lucayes situées dans l'océan Atlantique, à l'est de la Floride, au nord de Cuba et du reste des Caraïbes et au nord-ouest des îles Turques-et-Caïques sous dépendance britannique. Sa capitale est Nassau, située sur l'île de New Providence. Ses habitants sont les Bahaméens.

Étymologie

Bahamas est un dérivé de l'espagnol « baja mar » (marée basse).

Histoire

Les premiers pas de Christophe Colomb dans le Nouveau Monde le ont été accomplis sur l'île de San Salvador, située aux Bahamas. Il la nomma ainsi pour remercier le Christ de l'avoir guidé jusque-là. Il y a rencontré des Arawaks, aussi connus comme Lucayens qui ont donné son premier nom à l'archipel (les îles Lucayes) avec lesquels il a échangé des présents. Ces Amérindiens vivaient aussi en Jamaïque.

Au XVIIe siècle, on comptait l'île de la Nouvelle-Providence ainsi que sa voisine Eleuthera, au centre de l'Archipel des Bahamas, parmi les repaires de corsaires, pirates et flibustiers, qui avaient auparavant aussi occupé les îles de la Providence, plus au sud, près du Nicaragua. Les deux îles avaient été habitées dès 1648 par des puritains anglais ayant fui l'archipel des Bermudes, parmi lesquels le futur fondateur de la banque d'Angleterre et du projet Darién, sir William Paterson.

Les Espagnols qui, depuis Colomb, estimaient avoir des droits sur l'archipel, y firent de fréquentes incursions et l'occupèrent par intermittence.

Les îles sont données à huit lords anglais qui avaient aidé Charles II Stuart lors de la Restauration. À la mort de ce dernier en 1685, l'accession au trône de son frère, le duc d'York, devenu Jacques II, allait changer le statut des Bahamas. Le nouveau roi exigea l'annulation de la charte de 1663 et de ses additifs. Les expulsés négocièrent avec profit la cession à la Couronne d'Angleterre de leurs droits sur des lieux qu'ils ne connaissaient que par récits et cartes.

Quand, en 1714, l'électeur de Hanovre, arrière-petit-fils de Jacques Ier d'Angleterre, accéda au trône d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande sous le nom de George Ier, son premier geste fut de remplacer le représentant des anciens propriétaires par un gouverneur royal des Bahamas. Il choisit le capitaine Woodes Rogers, dont la devise en latin de sacristie annonça aussitôt les intentions : « Expulsis piratis, restituta commercia ». Woodes Rogers, officier de marine, dont on connaissait les exploits pendant la guerre de Succession d'Espagne, était écrivain à ses heures.

Woodes Rogers avait publié, en 1712, l'histoire d'un marin, Alexandre Selkirk, qu'il avait recueilli, en 1709, sur l'île déserte de Mas a Tierra dans l'archipel Juan Fernández, au large du Chili. Ce récit allait inspirer, en 1719, à Daniel Defoe un des romans les plus lus dans toutes les langues : « La Vie et les Aventures surprenantes de Robinson Crusoé ».

Le nouveau gouverneur usa plus souvent de son épée que de sa plume. Il mit un terme au règne des pirates, fit pendre Calico Jack et quelques douzaines d'autres. Les pirates pendus ou expulsés, la Grande-Bretagne dut, en effet, défendre sa colonie contre les Américains, engagés depuis 1775 dans la guerre d'Indépendance conduite par George Washington. G. Washington envoya, entre 1776 et 1781, plusieurs expéditions pour occuper New Providence, où trouvaient refuge et appui ceux que les fédéralistes qualifiaient de rebelles et que les Anglais tenaient pour royalistes.

Pourvue d'un gouvernement, d'assemblées législative et délibérative, de tribunaux, de services publics, les Bahamas devinrent accueillantes aux nouveaux colons. En 1782, les Espagnols - à qui Louis XV avait offert, vingt ans plus tôt, la Louisiane pour les dédommager de la perte de la Floride - attaquèrent New Providence. L'île capitale ne comptait alors que mille quatre cents défenseurs. Une flotte, commandée par le gouverneur de Cuba, don Juan Manuel de Cagigal y Montserrat, et appuyée par des vaisseaux américains, s'empara de Nassau. Il fallut l'intervention d'une petite armée, recrutée en Caroline par un loyaliste, le colonel Andrew Devaux, pour chasser les occupants et assurer à l'archipel une paix durable.

En avril 1861, quand éclata aux États-Unis la guerre entre les États du nord et du sud de l'Union, les Bahamas devinrent, pour les Sudistes, un arsenal transitoire. La victoire du Nord, en 1865, et les pénitences imposées au Sud provoquèrent un nouvel afflux de réfugiés, planteurs ruinés par l'abolition de l'esclavage. Venus avec leurs esclaves, ils furent déçus d'apprendre que, depuis le Ier août 1833, tous les Noirs débarquant aux Bahamas devenaient libres, jouissant comme l'exigeait l'Emancipation Act, des mêmes droits que les Blancs. Malgré la loi, subsista longtemps une ségrégation raciale qui fit qu'en 1885, à Harbour Island, cinq Noirs furent condamnés à vingt shillings d'amende pour avoir emprunté la porte réservée aux Blancs afin d'entrer dans l'église méthodiste qu'ils avaient contribué à construire.

Les épreuves avaient si bien renforcé les liens entre les Bahamas et la lointaine mère patrie que des sujets de Sa Très Gracieuse Majesté vinrent tenter fortune dans les îles.

Même depuis l'indépendance de la colonie, accordée sans hésitation, le 10 juillet 1973, par la Grande-Bretagne, les Bahaméens se flattent de rester fidèles à la Couronne. Comme dans tous les pays du Commonwealth, le portrait de leur chef d'État, la reine Élisabeth II, figure dans tous les locaux administratifs.

Politique

Le chef de l'État est la reine Élisabeth II, les Bahamas étant un Royaume du Commonwealth. Elle est représentée aux Bahamas par un gouverneur général, rémunéré par la reine elle-même. Le chef du gouvernement est le Premier ministre (Perry Christie depuis le 8 mai 2012), habituellement le chef du parti gagnant aux élections du parlement. Le parlement du Bahamas consiste en deux chambres élues, le Sénat (avec 16 membres) et la Chambre d'assemblée (41 membres). Les élections se tiennent tous les 5 ans.

Population

Festival Junkanoo Festival

L'archipel comptait 392.873 habitants en avril 2016. Les Bahamas sont à 85 % peuplées de Noirs ou de métis. Le reste de la population est composé de 13 % de Blancs, et environ 2 % de Chinois.

Districts

Depuis 1999, les Bahamas comprennent 32 districts :

Géographie

Carte des Bahamas
Carte des Bahamas
Vue sur une plage, New Providence

Les Bahamas comptent plus de 700 îles et îlots disséminés sur environ 260 000 km2 et faisant partie des îles Lucayes, le reste de cet archipel étant occupé par le territoire britannique d'outre-mer des îles Turques-et-Caïques. Seule une vingtaine de ces îles sont habitées en permanence. Celle la plus proche des États-Unis n'est qu'à 89 km de la côte sud-est de la Floride.

La plus grande île des Bahamas est Andros, à l'ouest. L'île de New Providence, à l'est d'Andros, est le site de la capitale, Nassau et représente les deux-tiers de la population totale. Les autres îles importantes sont Grand Bahama au nord et Inagua au sud.

La plupart des îles — des formations de corail — sont relativement plates, avec quelques collines basses, dont la plus haute est le Mont Alvernia, sur Île Cat, à 63 m. Le climat local est tropical, modéré par les eaux chaudes du Gulf Stream, avec quelques ouragans ou des tempêtes tropicales.

Parcs nationaux[3]

Lucayan National Park

Près de 260 000 hectares marins et terrestres sont aujourd'hui protégés par le Bahamas National Trust (en).

Grand Bahama

Abaco

  • Abaco National Park Création : 1994 - Taille : 8 300 Modèle:Ha.. Site d'observation du très rare perroquet des Bahamas.
  • Pelican Cays Land and Sea Park Création : 1972 - Taille : 850 Modèle:Ha. Possède plusieurs récifs corailliens.
  • Tilloo Cay Reserve Création : 1990 - Taille : 4,5 Modèle:Ha.. Refuge où viennent nidifier les oiseaux marins.
  • Walkers Cay National Park : Création : 2002 - Taille : 1 550 Modèle:Ha.. Possède des récifs corailiens protégés.
  • Black Sound Cay Reserve : Création : 1988 - Taille : 1 Modèle:Ha.. Grande concentration de gibiers d'eau qui viennent y hiverner.

Andros

New Providence

Exuma

Conception

Crooked Island

  • Great Hope House &
  • Marine Farm Création : 2002 - Taille : 1,5 Modèle:Ha.. Patrimoine bâti par les Loyalistes au XVIIIe siècle.

Little Inagua

  • Little Inagua National Park Création : 2002 - Taille : 12 690 Modèle:Ha.. La plus grande île inhabitée des Caraïbes. Du coup, ses eaux, qui vont jusque 13 mètres de profondeur sont une zone vitale de reconstitution des ressources marines.

Great Inagua

Économie

Hilton Nassau

Les Bahamas forment une nation stable et développée avec une économie fortement dépendante du tourisme ainsi que des banques offshore. Le tourisme compte à lui seul pour 60 % du PIB et emploie directement ou indirectement la moitié des personnes en âge de travailler de l'archipel. Les Bahamas reçoivent surtout des visiteurs venus des États-Unis. La plus proche des 700 îles qui composent l'archipel n'est située qu'à 75 km à l'est de Miami. Une augmentation permanente de la capacité d'accueil et un décollage des constructions de nouveaux hôtels, de centres de vacances et de résidences ont permis une bonne augmentation du PIB ces dernières années. Les Bahamas font partie des pavillons de complaisance.

L'industrie (peu développée) et l'agriculture réunies contribuent à un dixième du PIB et ne progressent que faiblement, malgré les incitations gouvernementales dans ces secteurs pour pallier la dépendance au tourisme provenant des États-Unis:

  • transbordement, raffinage du pétrole,
  • production pharmaceutique, de sel et de rhum,
  • pêche.

En 1998, le PNB atteignait 13,3 milliards de $, soit 11 380 $ par habitant.

L'économie des Bahamas est concentrée sur les services touristiques et financiers. Le tourisme représente 60 % du produit intérieur brut du pays. Les Bahamas ont un trafic annuel de 4 millions de visiteurs. En deuxième position il s'agit de l'industrie bancaire et financière qui représente un cinquième du produit intérieur brut des Bahamas[4].

Démographie

La population bahamienne est à 85 % d'origine africaine et à 12 % d'origine européenne. La langue officielle est l'anglais, qui est, avec le créole local formant un continuum, la langue de 100 % de la population, selon le recensement de 2010[5],[6].

Éducation

Pour l'heure, un seul établissement d'enseignement supérieur publique existe aux Bahamas, il s'agit du Collège des Bahamas. Il a été créé en 1974 en délivrant tout d'abord uniquement des diplômes de niveau Bac+2 puis des diplômes de niveau Bac+4. Il a trois campus répartis sur l'archipel des Bahamas. Cet établissement est amené à être transformé en Université des Bahamas au cours des dix prochaines années. Il sera constitué de 5 facultés: Faculté d'Economie (Faculté of Business), Faculté des Sciences de l'Education, Faculté des Sciences Humaines et Sociales, Faculté de Sciences fondamentales et appliqués (Faculty of Pure and Applied Sciences) et Faculté d'Arts culinaires et de l'hospitalité (Faculty of Culinary and hospitality management). Le Collège des Bahamas compte actuellement environ 6000 étudiants.

Religions

Le christianisme est la religion principale des îles, répartie entre les baptistes formant la plus grande communauté (35 %), suivi par l'Église anglicane et l'Église catholique romaine.

Tourisme

Le tourisme et ses activités induites représentent, selon les chiffres officiels bahaméens, 60 % des sept milliards de dollars du PIB des Bahamas.

Les Américains, représentent, selon le Ministère du tourisme de l'archipel, plus de 80 % des 4,6 millions de visiteurs annuels.[réf. nécessaire]

Le gouvernement, dirigé depuis les élections de mai 2007 par le Premier ministre conservateur Hubert Ingraham, multiplie les efforts pour attirer des touristes venus d'Europe, de Russie ou d'Asie. Les avantages sont qu'ils séjournent plus longtemps que les croisiéristes américains, avec davantage de retombées pour l'économie locale. Ainsi, l'ouverture de la nouvelle ligne aérienne directe Paris-Nassau d'XL Airways France, en décembre 2008, vise à atténuer l'impact du reflux américain.

Îles à louer ou à vendre

Certaines de ces îles sont privées, parfois à louer ou à vendre[7]. Ainsi Hog Cay, une perle des Exuma, est affichée à 35 millions de dollars. La minuscule Bonefish Cay, près d'Andros, à 14,5 millions de dollars[8]. Il s'agit plus exactement de baux emphytéotiques de 99 ans.

Patrimoine

Musées et autres institutions

Liste du Patrimoine mondial

Le programme Patrimoine mondial (UNESCO, 1971) a inscrit dans sa liste du Patrimoine mondial (au 17/01/2016) :

  • 2015 : les 11 phares historiques (liste indicative),
  • 2015 : Parc national Inagua (liste indicative).

Registre international Mémoire du monde

Le programme Mémoire du monde (UNESCO, 1992) a inscrit dans son registre international Mémoire du monde (au 17/01/2016) :

  • 2009 : Journal de Farquharson[9],
  • 2009 : Registres des esclaves des Antilles britanniques 1817-1834 (Bahamas, Belize, Bermuda, Dominique, Jamaïque, St Kitts, Trinité-et-Tobago, Royaume-Uni)[10].

Divers

Port de Nassau et ses paquebots.

Plusieurs informations de cet article proviennent du CIA World Factbook 2000 et du site de l'U.S. Department of State 2003.

Codes

Les Bahamas ont pour codes :

Références

Liens externes

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