Birkin/Gainsbourg : le symphonique
le symphonique
Sortie | 2017 |
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Enregistré |
Varsovie |
Durée | 77:00 |
Genre | Musique classique |
Producteur | Kachalou |
Label | Parlophone |
Albums de Jane Birkin
Birkin/Gainsbourg : le symphonique est le titre du treizième album studio de Jane Birkin, reprenant des chansons écrites par Serge Gainsbourg. Il contient douze chansons qu'il avait écrites pour elles, et neuf autres chansons qu'elle avait déjà reprises dans des concerts ou albums précédents, à l'exception de Requiem pour un con et de Pull marine, écrit pour Isabelle Adjani.
Historique
C'est le premier album de chansons de Serge Gainsbourg jouées par un orchestre symphonique. Cet enregistrement arrive tard, vingt-cinq ans après la mort de l'auteur-compositeur, et alors que l'interprète, Jane Birkin, est âgée de soixante-dix ans.
Jane Birkin a raconté la genèse de cet album : alors qu'elle est en tournée au Canada pour lire des textes de Serge Gainsbourg, la journaliste québécoise Monique Giroux[1] lui suggère l'idée « de l’accompagnement par un orchestre de musique classique, pour sublimer encore plus les textes[2] ».
C'est avec l'orchestre symphonique de Montréal que l'idée se concrétise[3], à l'occasion des FrancoFolies de Montréal en [4]. Les arrangements sont confiés au compositeur japonais Nobuyuki Nakajima[5], qu'elle avait rencontré lors d'un hommage aux victimes de Fukushima en 2011[6], et avec qui elle avait déjà travaillé sur une chanson en 2012.
Une tournée est lancée dans la foulée, d' à [7]. Le programme est donné de Troyes à Vitre, en passant par Clermont-Ferrand en décembre avec l'Orchestre d'Auvergne[8].
L'enregistrement d'un album s'impose et le projet se réalise avec l'Orchestre symphonique de la radio polonaise à Varsovie. Jane Birkin était déjà venue à Varsovie en 2010 pour le concert Chopin inspire Gainsbourg[9].
À l'occasion de la sortie de l'album, Jane Birkin rappelle la formation classique de Serge Gainsbourg et son amour de la grande musique[1],[10] :
« Réentendre ces mélodies-là avec cette orchestration-là, je pense que cela lui aurait terriblement plu. Il avait un vrai amour pour la musique classique. Je suis rarement sûre de ce que Serge aurait pensé de quoi que ce soit, parce que la surprise était ce qui le rendait merveilleux. Mais le connaissant comme quelqu'un de très drôle et de triste à la fois, je pense qu'il aurait été bouleversé par ce disque[11]. »
L'aventure se poursuit avec une tournée de concerts : à la Maison de Radio France[12], à l'opéra de Monaco[13], en Bretagne avec l'Orchestre symphonique de Bretagne[14]. La tournée se fait internationale avec des dates à Varsovie[15], Lisbonne, Tokyo, Londres[5]. Puis en 2018 aux Nuits de Fourvière avec l'Orchestre National de Lyon.
Musiciens
- Jane Birkin : chant
- Nobuyuki Nakajima : arrangements, piano
- Michał Klauza : chef d'orchestre
- Orchestre symphonique de la radio polonaise
- Sylwia Mierzejewska : premier violon
Titres
Production
- Philippe Lerichomme : réalisation
- Tadeusz Mieczkowski assisté de Robert Żychliński : enregistrement aux studios de Polskie Radio
- Bénédicte Schmitt et Dominique Blanc-Francard : enregistrements additionnels, mixage et mastering au studio Labomatic (Paris)
- Carole Bellaïche, Patrick Bertrand, Gabrielle Crawford : photographies
Accueil critique
La performance de 2016 a déjà été saluée :
« Dans l'émotion, pas dans le pathos. Sur le fil, toujours. Ce n'est pas un scoop, Jane Birkin a la voix fluette (et cette fois plus encore que d'habitude, à cause d'un coup de froid), elle peine à accrocher les aigus, et on s'en moque éperdument tant elle sait faire passer de couleurs et de nuances. C'est tout l'art de l'interprétation. La grâce d'un pointillisme fragile, et d'un timbre intact en dépit des années et des affronts de la vie. Il y a même quelque chose de magique dans cette voix-là : dès qu'on l'entend, nous reviennent en tête une époque, une légende, le destin hors norme d'une petite Anglaise qui ne se sera jamais défaite de son accent, et d'un couple mythique dont on aura suivi les lumières et les ombres durant des années. Qu'on le veuille ou non, Birkin est devenue plus qu'une chanteuse ; une part de notre culture populaire[3]. »
Les critiques apprécient l'album : « La voix de Jane Birkin, ténue, aiguë, comme en apesanteur, aurait pu être étouffée par l’orchestre symphonique, et c’est tout l’inverse, il lui sert d’écrin. […] La précision et la musicalité des interprètes classiques enrichit l’écoute[19] », « tous les plus beaux textes de Serge Gainsbourg retrouvent un nouveau souffle, tout aussi majestueux que nostalgique[20] ».
Classements hebdomadaires
Classements (2017) | Meilleure position |
---|---|
France (SNEP)[21] | 6 |
Belgique (Wallonie Ultratop)[22] | 12 |
Liens
Concert (bootleg) 'Gainsbourg le Symphonique' du au théâtre le Comédia à Paris, à télécharger:
http://www.k-upload.fr/afficher-fichier-2018-12-20-1b619bd86janebirkinga.rar.html
Références
- AFP, « Jane Birkin sublime la symphonie Gainsbourg », Le Parisien, 23 mars 2017.
- Pascale Krémer, « Jane Birkin : « Ma première nuit avec Gainsbourg fut historique » », Le Monde, 2 avril 2017.
- Valérie Lehoux, « Jane Birkin bouleverse Montréal avec “Gainsbourg symphonique” », Télérama, 13 juin 2016.
- Gainsbourg symphonique, site des Francofolies.
- Jane Birkin, Les Visiteurs du soir.
- « Jane Birkin & l'OSB. Gainsbourg symphonique », Le Télégramme, 7 février 2017.
- Jean Talabot, « Jane Birkin, fuir le malheur », Le Figaro, 25 octobre 2016.
- « Sur scène, Jane Birkin fidèle au devoir de mémoire », La Montagne, 15 décembre 2016.
- Jane Birkin - Serge Gainsbourg Symphonique, site de l'Orchestre philharmonique de Varsovie.
- Anthony Martin, « Jane Birkin reprend Gainsbourg : "Serge serait fier, il serait épaté" », RTL, 27 mars 2017.
- Yann Bertrand, « "Complexité d'instruments et de mélodies", Jane Birkin chante Gainsbourg "le symphonique" », France Info, 24 mars 2017.
- Jane Birkin - Symphonie Gainsbourg, France Inter, 30 mars 2017.
- Gainsbourg symphonique avec Jane Birkin, Info Concerts.
- Gainsbourg symphonique avec Jane Birkin, Orchestre symphonique de Bretagne.
- Serge Gainsbourg symphonique, Institut français Pologne.
- D'après la chanson de Solveig de Peer Gynt suite no2 op. 55.
- D'après le 3e mouvement de la Symphonie n° 3 de Brahms.
- Jane B. se fonde sur le prélude n° 4 en mi mineur (opus 28) de Frédéric Chopin.
- Nathalie Lacube, « Jane Birkin rend Gainsbourg (enfin) classique », La Croix, 2 avril 2017.
- Jessica Saval, « Serge Gainsbourg, « le symphonique » », Rolling Stone, 2 avril 2017.
- Lescharts.com – Jane Birkin – Birkin / Gainsbourg: le symphonique. SNEP. Hung Medien.
- Ultratop.be – Jane Birkin – Birkin / Gainsbourg: le symphonique. Ultratop 200 albums. Ultratop et Hung Medien / hitparade.ch.