Église Saint-Alban-et-Saint-Roch de Saint-Alban-d'Ay

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Église Saint-Alban-et-Saint-Roch
Image illustrative de l’article Église Saint-Alban-et-Saint-Roch de Saint-Alban-d'Ay
Présentation
Nom local Église de Saint-Alban
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Alban et Saint Roch
Type Église paroissiale
Rattachement Paroisse Saint-François Régis (Ay, Daronne) - Diocèse de Viviers
Début de la construction 1877 – 1878
Fin des travaux 1882
Autres campagnes de travaux 1974 - 1985
Style dominant Néogothique
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Ville Saint-Alban-d'Ay
Coordonnées 45° 11′ 12,5″ nord, 4° 38′ 15″ est
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
(Voir situation sur carte : Ardèche)
Église Saint-Alban-et-Saint-Roch
Géolocalisation sur la carte : Rhône-Alpes
(Voir situation sur carte : Rhône-Alpes)
Église Saint-Alban-et-Saint-Roch

L'église Saint-Alban-et-Saint-Roch est érigée dans la commune de Saint-Alban-d'Ay, département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes. Son architecture de style néogothique est l'œuvre d’un architecte d’Annonay. Il pourrait s’agir de Prosper Borione (1815 - 1895), auteur de plusieurs églises de style néogothique en Haut-Vivarais. Ainsi l’église Saint-Alban et Saint-Roch a des similitudes avec celles de Saint-Joseph d’Annonay (1870 - 1872), de Villevocance (1874 - 1877), de Vidalon (1876 - 1877). L'édifice est situé au cœur du chef-lieu de la commune en bordure de la départementale 578 A reliant Roiffieux, petite ville de la banlieue d’Annonay à Lalouvesc en passant par Satillieu.

Historique[modifier | modifier le code]

Les documents cités dans la bibliographie de l'article permettent d'établir la chronologie suivante :

  • 780 : Saint-Alban-d'Ay est une viguerie de l’administration de Charlemagne.
  • Xe siècle : Construction d’une église d’architecture romane. Saint-Alban-d'Ay et l’ensemble des paroisses vivaroises situées au nord du Doux dépendent alors de l’archidiocèse de Vienne.
  • XVIIIe siècle : Le chapitre de la Cathédrale Saint-Maurice de Vienne propose un prêtre comme candidat à la « cure » de Saint-Alban-d'Ay à l’archevêque de Vienne. L’archevêque nomme ensuite le prétendant curé.
  • 1789 : Révolution
  • 1793 :
    • Tentative d’arrestation du curé du village et de son vicaire. Prêtres réfractaires, ils avaient refusé de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Les Gardes nationaux chargés de cette mission n’emportèrent que les ornements sacerdotaux et quelques papiers grâce à la complicité des paroissiens (). Ministres du culte démis de leurs fonctions, ils avaient été remplacés par un curé assermenté. Ce dernier devait être escorté par des Gardes nationaux pour célébrer les sacrements tant l’hostilité de ses ouailles était grande.
    • Fermeture de l’église au culte ?
  • 1802 : Réouverture officielle au culte : l’église demeure paroissiale dans le cadre de la mise en place de l’organisation temporelle concordataire.
  • 1832 : Constitution du cadastre « napoléonien » de Saint-Alban-d'Ay. L’église apparait sur le plan. Elle se situe au même emplacement que l’église actuelle et est entourée par le cimetière communal. De cet édifice subsiste en 2014, la cuve de la chaire qui a longtemps servi d’ambon.
  • 1877 : Décision de procéder à la reconstruction de l’église du village sur le même emplacement après transfert du cimetière. Publication à plusieurs reprises d’un appel d’offres dans les colonnes de l’hebdomadaire local Le Journal d’Annonay. Auparavant, le chanoine Marthoret, curé du village, avait organisé une souscription qu’il avait lui-même abondé de dix mille francs.
  • 1882 : Consécration [1] de l’édifice par Mgr Joseph-Michel-Frédéric Bonnet. La célébration se déroule en présence d’une trentaine de prêtres dont le curé du village : l’abbé Polly, successeur du chanoine Marthoret ; des PP. Fayolle, curé-archiprêtre de Notre-Dame d’Annonay ; Bourg, vicaire général du diocèse de Viviers ; de Saléon, curé-archiprêtre de Satillieu ; Cohanier, supérieur de la communauté des pères jésuites de Lalouvesc ; des autorités civiles, des notables de la contrée, de l’architecte et des paroissiens. (). L’évènement fait l’objet d’une publication dans les colonnes de l’hebdomadaire Le Journal d’Annonay ().
  • 1885 : Mise en place des stalles du chœur.
  • 1906 : Inventaire de l’église dans le cadre de la Loi de séparation des Églises et de l'État. L'opération, prévue le , est reportée en l’absence de témoins exigés par la loi. Elle se déroule après défonçage de la porte d’une dépendance barricadée et pénétration par une trappe placée dans le plancher de la sacristie le . Deux heures d’effort sont nécessaires pour entrer dans l’église. Les traces de forçage existent encore en 2014.
  • 1974 - 1976 : Remise en état de la toiture.
  • 1978 : Rénovation et réaménagement intérieur.
  • 1979 : Inauguration des travaux et célébration du centenaire de l’église par une messe présidée par Mgr Jean Hermil, l’évêque du diocèse en présence du Père Louis Gimbert, curé du village.
  • 1985 : Restauration de la toiture du clocher.
  • 1994 : La paroisse de Saint-Alban-d'Ay, les autres paroisses catholiques du canton de Satillieu et celle de Lafarre forment l’« Ensemble Inter Paroissial de Satillieu ».
  • 2003 : Création de la paroisse « Saint-François Régis des vals d’Ay et de la Daronne », par fusion des paroisses catholiques situées sur les territoires des cantons de Satillieu et de Saint-Félicien à l’exception d’Arlebosc (1er janvier) [2].
  • 1999 - 2013 : Réaménagement du chœur.

Description générale[modifier | modifier le code]

Composée d’un clocher de 45 m de haut placé sur la façade principale surmontant le portail d’entrée, l’église est à trois nef voûtées en croisées d’ogive. Son plan est celui d’une croix latine [3].

Vocable[modifier | modifier le code]

Saint Alban et saint Roch sont les co-patrons de cette église.

Visite de l'édifice[modifier | modifier le code]

Le sanctuaire[modifier | modifier le code]

Plusieurs éléments aux fonctions liturgiques précises :

  • le siège de présidence,
  • la Croix du Christ,
  • l’ambon,
  • l’autel,
  • le tabernacle au sein de l’ancien maitre-autel aujourd’hui positionné dans le bras nord du transept, formant la chapelle du Saint-Sacrement.

En l’église de Saint-Alban-d’Ay, une partie de ces éléments sont l’œuvre de l’ébéniste annonéen Vielle.

Vitraux[modifier | modifier le code]

Signés du Lyonnais Dufêtre, les vitraux représentent des portraits en pied de saints, choisis selon les prénoms des donateurs. Les fidèles, les visiteurs peuvent reconnaitre :

  • Saint Alban et Saint Roch placés à la tribune au-dessus du portail principal,
  • Saint Jean-Baptiste au-dessus des fonts baptismaux,
  • Saint Paul.
Dufêtre, Le Sacré-Cœur

Dans les bas-côtés se trouvent :

  • Saint Antoine de Padoue,
  • Sainte Alice,
  • Sainte Anne,
  • Saint André,
  • Saint Vincent,
  • Saint Théodore.

Dans le transept :

  • Saint Régis et saint Jean,
  • Sainte Lucie et saint Pierre.

Dans les chapelles latérales :

  • Vierge couronnée des douze étoiles de l’Apocalypse,
  • Saint Joseph et l’Enfant Jésus.

Les trois vitraux de l’abside très lumineux au soleil levant représentent :

  • Le Sacré-Cœur, au centre. « Jésus accueille tout homme en montrant son cœur ».
  • Saint Charles Borromée,
  • Saint Louis, roi de France.

Sculptures[modifier | modifier le code]

Tabernacle[modifier | modifier le code]

Le tabernacle est orné d’une porte de cuivre marquée du Monogramme du Christ et de l’Alpha - Oméga. Il est entouré par Les emblèmes des évangélistes peints sur le marbre des gradins de l’ancien-maitre autel. Des arabesques entremêlant des épis de blé et des grappes de raisin, évoquent Les mystères eucharistiques du pain et du vin devenant « Corps et Sang du Christ » pour les catholiques.

Statues[modifier | modifier le code]

Plusieurs statues décorent l'église dont :

Elles datent soit de la fin du XIXe siècle, soit de la première moitié du XXe siècle.

Bas-reliefs[modifier | modifier le code]

  • Bas-relief de l’autel de la Sainte Vierge : Le couronnement de la Vierge.
  • Bas-relief de l’autel de la chapelle de saint Joseph : Jésus adolescent apprend à travailler le bois dans l’atelier de Joseph.

Autres éléments sculptés[modifier | modifier le code]

  • Le monument aux morts commémorant le sacrifice de quarante-deux paroissiens entre 1914 et 1918.
  • Les confessionnaux, les stalles sont l’œuvre d’un ébéniste du village : Jacques Valette.
  • La cuve de la chaire a longtemps servi d’ambon. Elle date de 1852. Ouvrage de fonte, de style rappelant l’architecture gothique flamboyant, on trouve des représentations du Christ enseignant, des évangélistes et de saint Pierre.

Chemin de croix[modifier | modifier le code]

Le Chemin de Croix rappelle différents épisodes en quatorze stations du premier vendredi saint : la Passion du Christ. Polychrome, il daterait de la fin du XIXe siècle ou du début XXe siècle.

Chronologie des curés[modifier | modifier le code]

? – 1994[modifier | modifier le code]

Un curé, aidé parfois d'un vicaire a la charge de la paroisse dont le territoire correspond approximativement à celui de la commune.

1994 – 2003[modifier | modifier le code]

Une équipe presbytérale dont les membres sont « curés in solidum » (responsables solidairement) a la charge de l’ensemble des paroisses catholiques du canton de Satillieu et de celle de Lafarre (Ensemble Inter Paroissial de Satillieu).

Depuis 2003[modifier | modifier le code]

Avec la création de la paroisse Saint-François Régis (Ay, Daronne) dont le territoire comprend les cantons de Satillieu et de Saint-Félicien à l’exception d’Arlebosc, soit les vallées de l’Ay et de la Daronne, une Équipe d’Animation Pastorale (E.A.P.) composée de laïcs en mission et de prêtres nommés « curés in solidum » à la charge de la paroisse nouvelle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. DIOCESE DE VIVIERS.- Annuaire du diocèse de Viviers.- 1996.- 224 p.
  2. site de la paroisse Saint-François Régis (Ay, Daronne)
  3. site 40000clochers.com

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Archives départementales de l’Ardèche :
    • La Croix de l’Ardèche.- années consultées 1906.
    • Le Journal d’Annonay.- années consultées 1877 - 1882 et 1906.
  • Églises en Ardèche, Service diocésain de la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse de l’Ardèche et de la Commission d’art sacré, 2010.
  • L’église de Saint-Alban-d’Ay.- plaquette publiée par la paroisse de Saint-Alban-d’Ay.-1985 ?.
  • Horizons.- Bulletin inter paroissial de Davézieux, Saint-Cyr, Vernosc-lès-Annonay, Talencieux, Colombier-le-Cardinal et Thorrenc.- mensuel.- n° consultés de 49 (25 / ) à 144 (30 / ).
  • Alice Lacour, L’Ardèche… d’une église à l’autre, Aubenas, Imprimerie Fombon, 2013, 375 p.
  • Abbé Filhol.- Histoire religieuse et civile d’Annonay et du Haut – Vivarais depuis l’origine de cette ville jusqu’à nos jours.- Tome 1, 2, 3 et 4.- Moussy ainé.- 1882.
  • Abbé Léorat Picansel.- Annonay pendant la Terreur.- Tome 1 et 2.- Amis du Fonds Vivarois.- 1988.
  • Jacques Perrier, Visiter une église, Paris, Centurion, 1993, 143 p.
  • Réveil (Le) Vivarais - Vallée du Rhône - Pilat.- Hebdomadaire local paraissant depuis 1944.- Numéro consulté : .
  • Ribon Jean.- Reflets de l’Ardèche, Pages d’histoire civile et religieuse.- Édition et Région, La bouquinerie, Valence.- 2007.- 376 p.