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« Persécutions des chrétiens » : différence entre les versions

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La '''persécution des [[christianisme|chrétiens]]''' est un concept qui recouvre l'ensemble des comportements [[antichristianisme|antichrétiens]] {{refnec|systématiques}}, depuis les vexations personnelles jusqu'aux [[meurtre]]s collectifs : les attaques volontaires portées à l'encontre du corps ou de l'âme d'un chrétien<ref name=intro1>« La persécution antichrétienne dans le monde », par Thomas Grimaux (2), dans ''ZENIT'' le 06/03/2006, {{Lire en ligne|lien=http://www.zenit.org/article-12305?l=french}}</ref>.
La '''persécution des [[christianisme|chrétiens]]''' est une notion qui recouvre une diversité d'évènements, de comportements et d'actions disparates en époques et en lieux qui ont en commun différents types d'exactions opérés à l’encontre de communautés [[chrétiennes]] avec « préméditation et persévération »<ref>à l'instar des autres ''persécutions'', cf. Georges Torris, article ''Persécution'' in ''Encyclopaedia Universalis'', édition 2010, [http://www.universalis.fr/encyclopedie/persecution/ extrait en ligne]</ref>.

Ainsi que le rappelle [[Marie-Françoise Baslez]], en tout cas concernant l'Antiquité, « les formes prises par la persécution - répression châtiments et supplices - ne peuvent se comprendre en dehors de la communauté ou de l'État qui la met en place, ni indépendamment d'un contexte socio-culturel »<ref>Marie-Françoise Baslez, ''Les persécutions dans l'Antiquité. Victimes, héros, martyrs'', éd. Fayard, 2007, p.6</ref>.


== Historique ==
== Historique ==

Version du 21 mars 2012 à 01:49

La persécution des chrétiens est une notion qui recouvre une diversité d'évènements, de comportements et d'actions disparates en époques et en lieux qui ont en commun différents types d'exactions opérés à l’encontre de communautés chrétiennes avec « préméditation et persévération »[1].

Ainsi que le rappelle Marie-Françoise Baslez, en tout cas concernant l'Antiquité, « les formes prises par la persécution - répression châtiments et supplices - ne peuvent se comprendre en dehors de la communauté ou de l'État qui la met en place, ni indépendamment d'un contexte socio-culturel »[2].

Historique

Période romaine

Les deux premiers siècles

Saint Érasme flagellé en présence de l’empereur Dioclétien. Fresque byzantine, milieu du VIIIe siècle, musée national de Rome

D'un point de vue historique, on ne peut parler de persécution religieuse — au sens contemporain — à propos des chrétiens durant les deux premiers siècles de l'Empire, d'autant que l'époque de la séparation du judaïsme et du christianisme est mal définie[note 1]. En outre, les historiens actuels estiment le nombre de chrétiens en Occident insuffisant pour donner matière à des persécutions de masse[note 2].

Les chrétiens ne sont pas poursuivis de manière systématique et lorsqu'ils le sont, c'est généralement pour des crimes de droit commun. En effet les catégories de religio licita ou illicita n'existent pas à cette époque et, par ailleurs, les historiens écartent du droit positif l’Institutum neronianum cité par Tertullien.

Sur un plan théologique, le polythéisme des Romains est relativement tolérant, même si l'autorité romaine importe ses dieux dans les pays conquis et se méfie des cultes orientaux à mystères importés à Rome par les soldats[note 3]. Les Romains sont d'ailleurs confrontés dans leur histoire à des sectes religieuses estimées dangereuse pour l'État, comme celle des adeptes d'Attis, interdite car ses fidèles s'émasculaient, celle des adeptes des mystères dionysiaques à Rome qui seront férocement persécutés suite à au scandale des Bacchanales en -186 avant que le culte ne soit à nouveau autorisé par Jules César. On peut encore noter l'interdiction du culte d'Isis, également à la suite d'un scandale[note 4], rétabli après quelques décennies par Caligula.

La religio traditionnelle romaine est fondée sur de grands cultes publics et l'agrandissement du panthéon à chaque victoire signifie l'entrée dans l'empire et l'accueil de la culture des populations vaincues. Le Panthéon de Rome, reconstruit[note 5] par Hadrien dans optique probablement syncrétique bien qu'on ne connaisse pas l'usage précis du temple, est ainsi dédié à tous les dieux et on y trouve un autel dédié au dieu inconnu, relayant peut-être la tradition de l'Agnostos Theos hellénistique. L'idée de dieu unique défendue par les juifs s'inscrit dans un courant qui gagne progressivement la religion romaine, du moins dans les classes supérieures, à l'instar des cultes hénothéistes comme le Sol Invictus. D'après Tertullien, apologète chrétien du IIIe siècle, le judaïsme aurait obtenu le statut de religion licita[note 6] - licite - dans l'Empire romain, qui ne connaît pourtant pas de tels statuts particuliers[note 7], statut qui n'aurait pas été remis en cause après la destruction du second Temple en 70[3]. Les cultes non-autorisés sont considérés comme superstitiones[note 8] dont le judaïsme ne semble pas faire partie.

Dans la société romaine, les chrétiens ne sont d'abord pas distingués des juifs ; le christianisme, considéré comme une « secte juive »[note 9] n'était donc pas incompatible avec la culture romaine.

Néanmoins il existe des persécutions locales organisées contre les chrétiens dès le début du IIe siècle. Ainsi une lettre de Pline le Jeune en 112, qui parle de « superstition déraisonnable et sans mesure » [4] montre le mécanisme concret de condamnation pour le motif d’obstinatio, l’entêtement dans le refus d'obtempérer à l'ordre de sacrifier sans qu'on puisse identifier quoi que ce soit qui relève d'une persécution religieuse en soi[5]. À cette époque l'attitude de l'autorité romaine relève plutôt du « politique » et non du « doctrinal » : on réprime le refus public d'adhérer à la cité et à son culte car ce « scandale » entraîne des troubles locaux[6]. La question du fondement juridique de la cognitio ou de l' informatio contre les chrétiens est insoluble en l'état actuel des sources.

Le troisième siècle

Cette perception a changé lorsque les Romains ont pris conscience des critiques des chrétiens sur les traditions romaines (jeux du cirque, culte de l'empereur, hiérarchie entre les hommes). L'intensité de leur prosélytisme est souvent invoquée mais n'a jamais été démontrée entre 30 et 135[7]. À l'instar des religions orientales, ils critiquaient la société romaine et considéraient comme un devoir de la changer par la conversion. Mais l'essentiel de l'hostilité populaire tenait au fait que qu'on faisait aux chrétiens le reproche d’amixia, le refus de se mêler à la vie publique en se tenant à l'écart de la vie municipale, étroitement liée alors à la dimension religieuse[8]. Celse leur reproche quant à lui des dérives telles que de viser à « miner l'ordre social et former un État dans l'État » ou de nuire « à la santé publique en détournant les adeptes des médecins attitrés au profit des promesses illusoires de guérison »[9].

La violence des supplices réservés aux chrétiens n'est que le reflet d'une société violente qui avait déjà vu les proscriptions, par exemple, démarche plus politique. Les chrétiens, à l'instar d'autres suppliciés de l'époque, sont livrés aux fauves, crucifiés, torturés en public. Néanmoins, on observe qu'une fois la persécution passée, les chrétiens sont de nouveau tolérés, à défaut d'être admis véritablement. On ne constate donc pas de volonté d'exterminer les chrétiens en tant que tels.

Il faut par exemple inscrire la persécution de Dèce, vers 250 dans un contexte de crise générale de l'Empire romain : le refus des chrétiens de participer au sacrifice général aux dieux « pour le salut et la conservation » de l'empereur, exigé de tous les citoyens est perçu comme une déloyauté politique[5]. Il faut noter là que cette persécution, consécutive à l'assassinat de Philippe l'Arabe, ne semble s'être cantonnée qu'à peu d'individus, essentiellement le personnel politique et courtisan du prédécesseur de Dèce. Le nombre de victime fut probablement assez limité puisque dès 251, quelques mois après la fin de cette persécution les communautés chrétiennes de Rome et de Carthage sont plus florissantes que jamais[10]. La persécution de Dioclétien, à partir de 303 est le mouvement de répression le plus vaste, curieusement perpétré à une époque où les chrétiens sont parfaitement intégrés, jusqu'aux postes d'officiers dans l'armée[note 10]. Il a probablement un fondement plus directement politico-religieux, le christianisme contrariant alors la promotion du culte solaire comme religion nationale[note 11] et la sacralisation du pouvoir politique[note 12].

En 313, le christianisme est finalement adopté comme religion personnelle par l'empereur Constantin Ier bien que son empire ne comptât alors que très peu de chrétiens[note 13]. Dès lors, le christianisme ne cessera de se développer dans l'Empire jusqu'à en devenir l'unique religion officielle sous Théodose Ier, les religions païennes seront définitivement interdites par ce dernier en 392 et leurs sectateurs à leur tour persécutés[note 14] par la nouvelle religion dominante.

Les persécutions n'ont pas affaibli le christianisme sur le long terme mais ont plutôt fortifié les communautés chrétiennes, ce qui fait dire à l'apologète Tertullien : « le sang des martyrs est la semence des chrétiens».

Histoire canonique

L'histoire canonique, comme l'exégèse canonique, s'exerce dans le cadre de la doctrine des Églises. Pour le christianisme, nombre d'auteurs appartenant à la littérature patristique ont tenté d'écrire des histoires ecclésiastiques[note 15] dans lesquelles le martyre joue un rôle apologétique, celui de sanctifier l'Église[note 16] par le sang des martyrs. En effet, la valorisation du martyre appartient au corpus doctrinal tant du catholicisme romain que des églises évangélicalistes[note 17].

L'historiographie chrétienne – et donc la très grande majorité des sources[11] –, qui s'est développée en même temps que le culte des martyrs, a présenté ces persécutions comme une « politique d'intolérance religieuse, cohérente et systématique », avec une succession chronologique d'oppositions entre « mauvais empereurs » – alternant avec de « bons empereurs » – et martyrs exemplaires, présentation encore courante aujourd'hui[12]. Ainsi, l'histoire canonique envisage, elle, dix vagues de persécutions durant l'Empire romain :

Persécution de chrétiens par les chrétiens

À mesure que les communautés chrétiennes s'organisent et que les dogmes se formalisent, des églises majoritaires vont émerger et requérir le monopole de leur christianisme, s'interrogeant sur ce qui est véritablement chrétien et ce qui ne l'est pas. Elles s'affirmeront d'autant plus orthodoxes qu'elles seront plus proches des pouvoirs[13]. De là, elles justifieront des actions de persécution par la nécessité de combattre des schismes, devenus hérésies au dogme, et de maintenir l'Église Une[14].

Christianisme ancien

Dans le christianisme ancien, la tolérance est la règle jusqu'en 341, quoique Constantin, au cours de son règne, ait interdit les sacrifices nocturnes aux païens pour cause de tapage nocturne puis omis la célébration de tous les jeux en liaison avec les grandes célébrations païennes. Il interdit aussi les pratiques de sorcellerie et de magie, puis les rites d’haruspice privé, bref tout ce qui relève de la superstitio plus que de la religion.

Lapsi

Le phénomène commence dès la fin de chaque vague de persécutions, la plus évidente après la persécution de Dioclétien, avec le phénomène des lapsi. Dans les zones géographiques où les chrétiens sont alors organisés et à la suite de ces persécutions s'est posé le problème de la réintégration de ceux qui avaient cédé aux persécuteurs et avaient abjuré, les lapsi. La majorité des dirigeants chrétiens souhaitaient la réintégration, en particulier des clercs tandis que d'autres refusèrent cette réintégration et constituèrent alors des Églises[note 18] séparées, sous la conduite de Novatien après la persécution de Dèce, et sous la conduite de Donat[15] ou encore de Mélèce[16] après celle de Dioclétien, dans des schismes qui perdureront, pour les deux premiers, jusqu'au VIIe siècle. La dispersion géographique de ces phénomènes souligne la réalité clairsemée du christianisme du IIIe siècle : Donat dans la province de Carthage, Mélèce dans celle d'Égypte, Novatien pour la ville de Rome[note 19]

Ariens

Le phénomène s'amplifie avec la dogmatisation à partir de Nicée (325).

  • Constance, arien, persécute les nicéens et envoie leurs évêques en exil ;
  • son successeur Julien rend à chacun la liberté de pratiquer le culte de son choix, y compris païen, dans un édit de Tolérance de 361.
  • la persécution des ariens débute avec l'empereur suivant (Jovien) et persiste jusqu'à la conversion du roi Wisigoth Récarède, au VIIIe siècle.
  • Réciproquement, les Vandales, ariens, persécutent les trinitaires pendant la courte période de leur domination en Afrique du Nord.

Gnostiques

Édit de persécution de Théodose II en 388 à l'instigation d'Ambroise de Milan contre les valentiniens et les juifs.

Christianisme médiéval et moderne

Jean Hus sur le bûcher.

Cathares

ou albigeois

Inquisition

  • Les nouveaux chrétiens espagnols et la limpieza de sangre
  • Le Jansénisme
  • Le quiétisme

Guerres de religions

  • Hussites et préréformés
  • Contre les protestantismes
  • Luthériens contre réforme radicale
  • Calvinisme contre unitariens
  • Guerres camisardes

Persécution des huguenots

En France, Les huguenots ont connu durant près d'un siècle de vives persécutions[note 20]. La mise en place s'est faite tout d'abord par les dragonnades dans les années 1680[note 21]. Puis l'influence de l'Église catholique a été telle que l'État, dirigé par Louis XIV, a officialisé la persécution par la révocation de l'Édit de Nantes en 1685. Dès lors, la répression fut d'autant plus sévère. Torturés, emprisonnés, mis au ban de la société[note 22], de nombreux huguenots ont été obligés de fuir (on compte plus de 200 000 exilés) dans des terres étrangères plus hospitalières[note 23](selon le principe cujus regio, ejus religio[note 24]). Ces pays (Angleterre, Hollande, Suisse, États protestants du Saint-Empire romain germanique (Palatinat, Brandebourg, Wurtemberg, Hesse, par exemple), États-Unis, Afrique du Sud, etc.) sont appelés pays du "Refuge". La France a perdu nombres de ses meilleurs ouvriers et industriels. Pourtant, la persécution continua (Guerre des Cévennes). La liberté de religion ne fut rétablie tout d'abord qu'en 1787, avec l'édit de tolérance de Louis XVI, puis en 1789, par la Révolution française, marquant ainsi l'arrêt de la persécution des huguenots[note 25]. La publication des "articles organiques" par Napoléon Bonaparte en 1801 confirme la liberté de religion : le catholicisme ne sera plus religion d'État mais est reconnue comme celle « de la majorité des Français ».

Dans le même temps, les catholiques étaient persécutés par les princes ayant adhéré au à l'Anglicanisme, par exemple au Royaume-Uni[note 26] où les catholiques ne retrouvèrent une entière liberté d'expression qu'en 1829.

Christianisme oriental

Persécutions contemporaines

Il existe un Observatoire de l'Église en détresse, soutenu par l'organisation catholique Aide à l'Église en détresse (AED)[17] qui fournit une base documentaire sur la situation de l'Église catholique romaine et les endroits où elle est en difficulté, persécutée ou menacée.

Irak

Les chrétiens d'Irak subissent une vague d'attaque depuis la chute du régime de Saddam Hussein. Entre juin 2004 et juin 2008, plus de 40 églises et lieux de cultes ont été attaqués[18].

Le 31 octobre 2010, des hommes armées prennent d'assaut la cathédrale Sayidat al-Najat à Bagdad, tuant 53 personnes dont 46 fidèles, incluant les deux prêtres[19]. Dix jours plus tard, une série d'attentats vise les domiciles de chrétiens à Bagdad, faisant 3 morts et 33 blessés[20]. Le 31 décembre 2010, une secondes série d'attentats vise les maisons de chrétiens, tuant 2 personnes et en blessant 16 autres[21].

Entre 800 000 et un millions de chrétiens vivaient en Irak avant 2003. En 2010, on estime que la moitié de la population chrétienne à fui le pays devant les violences[22]. Selon l'ONU, si les chrétiens représentaient 5% de la population de l'Irak, ils formaient 40% des réfugiés[23].

Pakistan

En novembre 2010, le Pape Benoît XVI a demandé à la communauté internationale à ce que soit considérée plus attentivement « la difficile situation dans laquelle se trouvent les chrétiens au Pakistan »[24].

Au Pakistan, 1,5 % de la population est chrétienne. La loi pakistanaise reconnaît le blasphème du Coran et le punit. Ayub Masih, un chrétien, fut accusé de blasphème et condamné à mort en 1998[25]. Il fut accusé par un voisin de soutenir l'auteur anglais Salman Rushdie, qui a publié Les Versets sataniques. Acquitté en appel, il fut libéré en 2001[26]. Exclus par la majorité, ils vivent pour la plupart dans des bidonvilles sans accès à l'eau courante ni à l'électricité. De nombreux attentats les visent (presque une dizaine d'attentats entre 2000-2002 visant St Thomas's Church et F8 Church). La communauté chrétienne est également victime de conversions forcées, notamment envers les femmes[27].

En 1997, dans le village à majorité chrétienne de Shantinagar, 800 maisons sont rasées et 13 églises désacralisées[28].

En , des hommes armés ouvrent le feu sur un congrégation protestante au Penjab, tuant 18 personnes. Un groupe islamiste est suspecté[29].

En , cinq personnes sont tuées dans l'attaque à la grenade d'une église à Islamabad, dont une écolière américaine et sa mère[30]. En août de la même année, toujours à Islamabad, des hommes armés prennent d'assaut une école missionnaire chrétienne pour étrangers. 6 personnes sont tuées et 3 blessées[31]. Le même mois, des grenades sont lancées dans l'église d'un hôpital, tuant trois infirmières[32].

Le 25 septembre 2002, deux terroristes entrent à l'Institut de paix et de justice de Karachi, où ils séparent musulmans et chrétiens, puis abattent 7 chrétiens pakistanais[33],[34]. Le 25 décembre, 3 jeunes filles sont tuées lorsque des hommes lancent des grenades dans une église près de Lahore[35].

En novembre 2005, 3 000 militants islamistes attaquent la communauté chrétienne de Sangla Hill, détruisant 4 édifices chrétiens. L'attaque intervient après les allégations de blasphème de la part d'un Chrétien pakistanais[28].

En 2007, un couple de missionnaires chrétiens est abattu par des militants islamistes[36].

En août 2009, 6 chrétiens, dont 4 femmes et deux enfants, sont brûlés vifs par des militants musulmans qui mettent également le feu à une église, après des rumeurs de profanation du Coran[37].

En , Asia Bibi, une femme chrétienne est condamnée à mort pour blasphème selon la loi pakistanaise[24],[38],[39]. Ayant interjetée appel, elle est actuellement en attente de jugement devant la Haute Cour de Lahore.

Le , le seul ministre catholique du gouvernement pakistanais, Shahbaz Bhatti, a été assassiné pour s'être opposé à la loi interdisant le blasphème au Pakistan, la considérant comme une atteinte à la liberté d'expression : elle sanctionne les insultes proférées à l'encontre de Mahomet ou de l'islam par la mort ou la prison[40],[41],[42],[43],[44].

Le 30 mai 2011, le maulana Abdul Rauf Farroqi, responsable religieux du parti islamiste JUI-S, avait jugé la Bible comme étant blasphématoire devant la presse et une demande d'interdiction de la Bible avait été déposé par son parti d'appartenance auprès de la Cour Suprême. La demande a néanmoins été retiré le 13 juin 2011 par Sami ul Haq en raison du caractère sacré de la Bible comme le précise le prêtre catholique, P. Francis Nadeem : « A la base, le recours était nul et non avenu : personne n’aurait pris la responsabilité d’assurer la défense de cette plainte devant les juges suprêmes car il est impossible de traduire en justice un livre saint. Jésus Christ est mentionné dans le Coran sous le nom de Iesa et toute démarche visant à nuire à la Bible entrerait en contradiction avec la foi professée par la vaste majorité des habitants de ce pays »[27].

Le 18 novembre 2011, les autorités pakistanaises ont ordonné aux opérateurs de télécommunications du pays de bloquer une liste de mots, jugés obscènes. Parmi ces derniers se trouvait « Jésus Christ ». Toutefois, suite à l'intervention du ministre de l'Harmonie nationale, Akram Gill, l'interdiction a été levé dès le 24 novembre de la même année car jugée comme allant à l'encontre de la Constitution pakistanaise[45],[46].

En janvier 2012, « un groupe de quatre musulmans » s'en est pris à une église chrétienne pentecôtiste dans la New Colony Mianwali de Manghopir, un quartier de Karachi, saccageant l'édifice, le mobilier, les Bibles et giflant les enfants qui priaient au moment des faits, dans l'église[47]. Après cet épisode, des responsables musulmans locaux tentent de promouvoir une « réconciliation » entre les deux communautés religieuses[47]. En effet, d'après le parlementaire catholique Michael Javed, « plus de 5 000 fidèles chrétiens de Karachi sont victimes de violences indicibles de la part de mouvements islamiques et pashtouns dans d'autres quartiers de Karachi »[47].

Syrie

Le 25 janvier 2012, un jeune prêtre orthodoxe est assassiné en Syrie, dans la ville de Hama, alors que le pays est plongé dans un climat de crise armée[48],[49],[50]. Il prêtait secours à un homme blessé dans les affrontements qui touchaient la ville[50],[51].

Le 22 février 2012, le monastère de Saint Moïse l'Abyssin a été victime d'une attaque menée par une trentaine d'hommes armés[52].

Turquie

Les communautés chrétiennes sont discréminées en Turquie[53]. A ce titre, l'Institut de théologie orthodoxe de Halki a été fermé en 1971[53].

En , un prêtre catholique, Andrea Santoro a été assassiné par balles dans la ville de Trabzon[54]. Son meurtrier était âgé de 16 ans[54]. En 2007, un prêtre catholique, Adriano Franchini a été attaqué et blessé au ventre par un jeune homme de 19 ans, à la sortie de la messe dominicale[54]. Toujours en 2007, cinq personnes ont fait irruption dans une maison d'édition qui imprimait des Bibles à Malatya, en Anatolie[54]. Ils ont égorgé trois chrétiens qui se trouvaient à l'intérieur[54].

Le 3 juin 2010, Mgr Luigi Padovese, vicaire apostolique d'Anatolie et président de la conférence épiscopale turque, a été assassiné par son chauffeur, Murat Altun. Il a d'abord été poignardé puis décapité[54],[55],[56],[57],[58].

Vietnam

Au Vietnam, en dépit de la liberté de culte officielle, des chrétiens subissent souvent des pressions policières pour abandonner leur religion selon Amnesty International[59],[60]. Un chrétien de 26 ans a été tué par la police vietnamienne en 2008, alors qu'il participait à une manifestation pour protester contre les persécutions antichrétiennes dans le pays[61]. Au cours de l'année 2011, 19 catholiques et 2 protestants ont été arrêté illégalement par la Sécurité publique du pays[62],[63],[64]. Celle-ci tente également de créer des troubles à l'ordre publique, embauchant des « voyous » pour provoquer la communauté catholique du pays[65], et confisque et arrête des religieux ou fidèles[64].

Voir aussi

Notes

  1. Les historiens et biblistes européens contemporains envisagent la date de 135, correspondant à la révolte de Bar Kokhba, qui coïnciderait avec la Birkhat ha Minim (cf. Étienne Trocmé, L'Enfance du christianisme, éd. Noesis, 1997), tandis que l'école anglo-saxonne considère que le christianisme n'existe que depuis la période des conciles christologiques du IVe siècle (cf. AA. VV., The Ways That Never Parted: Jews and Christians in Late Antiquity and the Early Middle Ages, éd. Fortress Press, 2007).
  2. « La présentation traditionnelle des origines chrétiennes repose sur un réseau de présupposés établis au quatrième siècle. Promus en lieux communs, ils ne sont pas l'objet d'enquête », écrit Roland Tournaire dans Genèse de l'Occident chrétien, Paris, L'Harmattan, 2001.
  3. Ces cultes favorisent la constitution de groupes identitaires
  4. Notamment rapporté par Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, XVIII, III, 65-80 en ligne, cf. Françoise Dunand, Le Culte D'Isis dans le bassin oriental de la Méditerranée, éd. Brill, 1973, p. 193, ouvrage en ligne
  5. Un premier temple, datant de la fin du Ier siècle av. J.-C. avait brûlé en 110
  6. Par opposition à la superstitio
  7. Le document que Tertullien attribue à César n'a jamais été retrouvé et on ne connaît aucune autre charte de ce type; cf. Tessa Rajak, Was There a Roman Charter for the Jews?, in The Jewish Dialogue with Greece and Rome: Studies in Cultural and Social Interaction, 2001, p. 301 article en ligne
  8. C'est encore Tertullien qui appliquera le terme de religio – désignant la religion traditionnelle romaine – au christianisme, taxant de superstitio le culte des dieux de l'empire; cf François Blanchetière, Les premiers chrétiens étaient-ils missionnaires ? , éd Cerf, 2004
  9. Le Talmud en compte 70.
  10. R. E. Rubenstein, op.cit., indique qu'après une bataille perdue, l'empereur et son entourage déclarèrent que, lors des prières d'avant la bataille, les chrétiens ne s'étaient pas associés
  11. Par l'empereur [[Aurélien (empereur romain)|]] en 274
  12. Dioclétien avait pris le nom de Jovien, donnant à son collègue Maximien celui d'Herculien : les empereurs étaient officiellement les fils de Jupiter et d'Hercule. Yves Modéran, La Conversion de Constantin et la christianisation de l'empire romain, conférence pour la Régionale de l’APHG en juin 2001, texte en ligne
  13. Les chercheurs actuels comptent environ 5 % de chrétiens dans l'Empire, avec de fortes disparités régionales, cf. Yves Modéran, La Conversion de Constantin et la christianisation de l'empire romain, conférence pour la Régionale de l’APHG en juin 2001, texte en ligne
  14. En 435, Théodose II et Valentinien III publient un édit ordonnant la destruction des temples « s'il en reste encore d'intacts, afin qu'aucun de nos sujets n'ait la licence d'y célébrer des sacrifices » ainsi que de « supplicier par l'épée » les derniers païens « bien qu'aucun ne soit censé subsister », cf. Benjamin Gras, La Persécution des païens dans l'Empire romain et l'Europe du Moyen Âge, éd. Écrivains, 2005.
  15. La plus célèbre est celle d'Eusèbe de Césarée
  16. Entendue comme l'ensemble des chrétiens de la période concernée plutôt que l'institution catholique romaine
  17. Le terme évangélicaliste distingue les Églises dont l'origine est le Second Grand Réveil (Second Great Awakening) américain, des Églises évangéliques européennes, dont la tradition remonte elle à la Réforme; cf. André Gounelle, Après la mort de Dieu, éd. L'Âge d'Homme, 1990
  18. De ces débat naît l'idée qu'un sacrement comme le baptême même conféré par un clerc lapsus est valide
  19. Novatien est pour cela abusivement considéré comme antipape face à Fabien, ce qui est peu probable d'un point de vue historien. À cette époque, la ville de Rome ne connaissait pas d'épiscopat monarchique, au contraire des grandes villes d'Orient. Cf. Yves-Marie Hilaire et alii, Histoire de la papauté. 2000 ans de missions et de tribulations, éd. Seuil, coll. Points/Histoire, 2003
  20. Voir Guerres de religions, Guerre des Gueux
  21. Voir révocation de l'édit de Nantes et édit de Fontainebleau
  22. Voir Camisard
  23. Voir Pays du Refuge et Oscar LaFontaine
  24. Voir Paix d'Augsbourg
  25. Cet arrêt ne fut pas définitif comme le montre la Haine oubliée de Valentine Zuber et Jean Baubérot, qui montre une reprise de la persécution sous la Restauration
  26. Voir Première Révolution anglaise

Références

  1. à l'instar des autres persécutions, cf. Georges Torris, article Persécution in Encyclopaedia Universalis, édition 2010, extrait en ligne
  2. Marie-Françoise Baslez, Les persécutions dans l'Antiquité. Victimes, héros, martyrs, éd. Fayard, 2007, p.6
  3. L'empire romain et le christianisme, Claude Lepelley, 1969
  4. Correspondance de Pline le Jeune et de Tajan sur les chrétiens de Bithynie - Cité dans L'Empire romain et le christianisme, Claude Lepelley, Questions d'histoire/Flammarion page 29 et 90 Pline le Jeune, Lettres, tome X, 97-98
  5. a et b Sylvie Honigman, Les Conditions de diffusion du christianisme dans l'Empire romain, université de Caen, conférence pour l'APHG Basse-Normandie, juillet 1996, résumé en ligne
  6. François Jacques et John Scheid Rome et l'intégration de l'empire, I, p. 127
  7. François Blanchetière, Les premiers chrétiens étaient-ils missionnaires ? , éd. Cerf, 2002
  8. Sylvie Honigman, op. cit.
  9. Cité par Nathalie Luca, Les Sectes, Que sais-je ?, page 14
  10. Lucien J. Heldé, La Persécution de Dèce, sur le site Empereurs romains, article en ligne
  11. Maraval 1992, p. 6
  12. Baslez 2007, p. 5-6, Baslez 2007, p. 264
  13. Sous la direction d’Alain Dierkens, Sectes et hérésies de l'Antiquité à nos jours, Problèmes d'histoire des religions, publications de l'ULB
  14. Sous la direction de Alain Dierkens, La mystique du Un, Problèmes d'histoire des religions, publications de l'ULB mais aussi Peter L. Berger, L'Impératif hérétique, Van Dieren
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Bibliographie

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Lien externe