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Avec la guerre en Irak en 2003, la Constitution a été aménagée pour pouvoir déployer des troupes hors de son territoire dans le cadre d’opérations à caractère non strictement militaire (reconstruction, aide humanitaire…). De la sorte, le Japon espère pouvoir acquérir un rôle diplomatique plus en rapport avec sa puissance économique.
Avec la guerre en Irak en 2003, la Constitution a été aménagée pour pouvoir déployer des troupes hors de son territoire dans le cadre d’opérations à caractère non strictement militaire (reconstruction, aide humanitaire…). De la sorte, le Japon espère pouvoir acquérir un rôle diplomatique plus en rapport avec sa puissance économique.


== Politique ==
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{{article détaillé|Politique du Japon}}

Le Japon est une [[monarchie constitutionnelle]] avec un [[parlement]] [[bicamérisme|bicaméral]], la [[diète du Japon|diète]] (ou ''Kokkai''). Le pouvoir exécutif appartient au cabinet, responsable devant la diète, composé du [[premier ministre]] et de ministres d’État devant tous être des civils. Le premier ministre est choisi au sein de la diète par ses pairs. Il a le pouvoir de nommer et de démettre les autres ministres, dont une majorité doit être membres du parlement. La [[constitution]] attribue la souveraineté, qui revenait auparavant à l’empereur, au peuple japonais. Le monarque est alors défini comme symbole de l’État. La branche législative se compose d’une ''chambre des représentants'' (Shūgi-in) de 480 sièges, dont 300 membres sont élus par le mode uninominal à un tour et 180 par la proportionnelle régionale. Les représentants sont élus pour quatre ans au suffrage universel (20 ans pour voter). La chambre haute, ''chambre des conseillers'' (Sangi-in), est composé de 242 sièges, composée de personnes élues pour une durée de six ans, renouvelée de la demie au 3 ans. Le suffrage est toujours universel et secret. Le mode de scrutin mixte : 146 conseillers par circonscriptions multinominales et 96 à la proportionnelle intégrale.
La vie politique est dominée par le Parti Libéral-Démocrate (PLD) qui a fourni l'essentiel des premiers ministres au pays depuis 1951. Celui-ci gouverne seul ou avec le Komeito, parti sous influence de la secte Sōka Gakkai, dont les députés sont majoritairement issus.
Plusieurs centaines de milliers de [[Coréen]]s ont le statut de résidents permanents au Japon depuis plusieurs générations et parmi eux, un grand nombre refuse de prendre la nationalité japonaise pour ne pas devoir renoncer à leur nationalité [[corée]]nne ; ils sont donc toujours considérés comme des étrangers sur le plan légal, même si nombre d’entre eux utilisent couramment un nom japonais ou ne savent pas parler coréen. Ils bénéficient cependant du statut de « résidents permanents spéciaux » qui leur donne certains avantages par rapport aux autres résidents permanents. Ils ne peuvent tout de même pas voter aux élections japonaises et accéder à certains postes élevés de la fonction publique sans se faire naturaliser. Il y a cependant un débat sur la possibilité de donner le droit de vote aux élections locales aux résidents permanents, comme c’est le cas depuis 2005 dans certaines régions de Corée du Sud.

Le Japon pratique officiellement la [[peine de mort au Japon|peine de mort]], bien que les sentences ne soient pas toujours appliquées et que les condamnés attendent parfois des années une exécution. Le dernier cas en date est celui de Masumi Hayashi, une Japonaise de 43 ans, qui a été condamnée à mort par pendaison par la Haute Cour d’[[Ōsaka]] en appel en [[2005]]. Elle était accusée d’avoir empoisonné quatre personnes à l’[[arsenic]] et d’en avoir intoxiqué 63 autres en [[1998]]<ref>Source : journal ''Le Monde'', 28 juin 2005</ref>. Le 25 décembre 2006, ce moratoire de facto qui a duré 15 mois, a été levé par la pendaison de 4 Japonais condamnés à mort pour meurtre<ref>Source : journal ''Le Monde'', 27 décembre 2006</ref>. Entre septembre 2006 et août 2007, dix personnes ont été exécutées au Japon<ref>Philippe Mesmer, « Dix condamnés ont été exécutés depuis l'arrivée au pouvoir de Shinzo Abe », dans ''[[Le Monde]]'' du 25-08-2007, {{Lire en ligne|lien=http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-947207@51-943213,0.html}}</ref>.


== Préfectures ==
== Préfectures ==

Version du 7 octobre 2007 à 16:07

Japon

(ja)  日本国
Nipponkoku ou Nihonkoku

Drapeau
Drapeau du Japon
Blason
Sceau Impérial du Japon
Devise Aucune
Hymne Kimi ga yo
Description de l'image LocationMapJapan.png.
Administration
Forme de l'État Monarchie constitutionnelle
Empereur
 - Premier ministre
Akihito
Yasuo Fukuda
Langues officielles Japonais
Capitale Tōkyō
Géographie
Plus grande ville Tōkyō[1]
Superficie totale 377 835 km2
(classé 62e)
Superficie en eau 0,9%
Fuseau horaire UTC +9
Histoire
Indépendance Antiquité
Actuelle constitution 3 mai 1947
Démographie
Gentilé Japonais, Japonaise
Population totale (2006) 127 463 611 hab.
(classé 10e)
Densité 339 [2] hab./km2
Économie
Monnaie Yen (JPY)
Développement
IDH (2004) en augmentation 0,949 (élevé ; 7e)
Divers
Domaine Internet .jp
Indicatif téléphonique +81

Le Japon (en japonais 日本, Nihon ou Nippon, ou dans les documents administratifs 日本国, Nihonkoku ou Nipponkoku) est un pays insulaire de l'est de l'Asie. C'est la deuxième puissance économique du monde.

Le nom 日本 veut dire « origine du Soleil ». En effet, 日 signifie Soleil et 本 signifie origine ou racine. C’est lors des premiers échanges commerciaux avec la Chine (traditionnellement par le biais d'une lettre du Prince régent Shōtoku) que cette graphie, logique du point de vue du voisin occidental chinois, fut introduite. D’abord prononcée « Yamato » conformément au nom du Japon de l'époque, il lui fut préféré, à partir l'époque Nara (VIIIe siècle) les prononciations « Nihon » ou « Nippon », appellations encore en usage de nos jours. (Cf. Noms du Japon).

Présentation

Le Japon est un archipel volcanique situé entre l’océan Pacifique, la mer du Japon et la mer de Chine orientale, à l’est de la péninsule coréenne mais également au point de concours de plusieurs plaques tectoniques, nommé "ceinture de feu", à l'origine de nombreuses manifestations volcaniques. L’archipel japonais se découpe en quatre îles principales, Honshū, Hokkaidō, Kyūshū, et Shikoku, ainsi que des milliers de petites îles s'égrainant sur l'océan, qui appartiennent notamment à la préfecture d'Okinawa. Hokkaidō, historiquement peuplée par les Aïnus (ou Aïnous), fut incorporée progressivement à l’ère de peuplement japonais, processus qui s’acheva avec l’époque Meiji. Les migrants s’installèrent dans la plaine du Yamato et formèrent plus tard les premiers artisans de la culture japonaise, alors que les peuples originels furent cantonnés au nord de Honshū et sur l’île de Hokkaidō.

Le nom japonais Nippon est utilisé sur les timbres et pour les évènements sportifs internationaux, alors que Nihon est utilisé plus fréquemment au Japon même. Nippon réfère aussi à l’empire japonais et à une certaine idéologie. Yamato (大和) est le nom que l'on donne à l'ancienne période de la déesse du Soleil « Amaterasu » (qui selon la mythologie ayant cours avant la capitulation en 1945, aurait créé le Japon). C’est à l’origine le nom de la première structure impériale connue qui exerçait son pouvoir autour de Nara (奈良) aux environs du Ve siècle. Aujourd’hui, on trouve toujours le mot Yamato dans des expressions telles que Yamatodamashii (大和魂, « l’esprit japonais »).

Histoire

Le Japon vu par satellite

La légende rapporte que le Japon fut fondé au VIIesiècle av. J.-C. par l’empereur Jimmu. Le système d’écriture chinois, ainsi que le bouddhisme furent introduits durant les Ve et VIe siècles, initiant une longue période d’influence culturelle chinoise. Les empereurs étaient les dirigeants symboliques, alors que le véritable pouvoir était le plus souvent tenu par les puissants nobles de la Cour, régents ou shogun (général en chef des armées).

À partir du XVIe siècle, des commerçants venus du Portugal, d’Espagne, des Pays-Bas et d’Angleterre débarquèrent au Japon avec des missionnaires chrétiens. Pendant la première partie du XVIIe siècle, le shogunat craignit que ces missionnaires fussent la source de périls analogues à ceux que subirent ses voisins (telles les prémices d’une conquête militaire par les puissances européennes ou un anéantissement total pareil à celui que subit le royaume tibétain de Gugé en 1630 suite à l'accueil bienveillant de missionnaires chrétiens par son roi, accueil provoquant l'invasion du Ladakh par son voisin rival, qui profita de l'agitation engendrée par la colère des autorités bouddhistes contre la menace de la perte de leur monopole religieux et de leur influence); aussi la religion chrétienne fut formellement interdite en 1635 sous peine de mort sous la torture. Puis, en 1639, le Japon cessa toute relation avec l’étranger, à l'exception de certains contacts restreints avec des marchands chinois et hollandais à Nagasaki (長崎), précisément sur l’île de Dejima (出島). Cet isolement volontaire dura jusqu’à ce que les États-Unis, avec le commodore Matthew Perry, forcent le Japon à s’ouvrir à l’Occident par la politique de la canonnière en signant la Convention de Kanagawa en 1854 après son pilonnage.

En seulement quelques années, le renouement des contacts avec l’Occident transforma profondément la société japonaise. Le shogunat fut forcé de démissionner et l’Empereur fut remis au pouvoir. La restauration Meiji de 1868 initia de nombreuses réformes. Le système de type féodal fut officiellement aboli et de nombreuses institutions occidentales furent adaptées. De nouveaux systèmes juridiques et de gouvernement ainsi que d’importantes réformes économiques, sociales et militaires transformèrent le Japon en une puissance régionale. Ces mutations donnèrent naissance à une forte ambition qui se transforma en guerre contre la Chine (1895) et contre la Russie (1905), dans laquelle le Japon gagna la Corée, Taiwan et d’autres territoires.

L’expansionnisme militaire du Japon, qui débuta au XXème siècle avec l’annexion de la Corée (1910), prit de l'ampleur au cours de l'ère Shôwa avec l’invasion de la Mandchourie en 1931. En 1937, l'empire se lança dans une invasion à grande ampleur de la Chine qui débuta avec le Bombardement stratégique de Shanghai et de Guangzhou, entraînant une résolution de blâme de la Société des nations à l'encontre du Japon.

L’attaque sur Pearl Harbor dans l’archipel d’Hawaii en 1941 l’engagea dans la Seconde Guerre mondiale. Le Japon se construisit dès lors un empire colonial, appelé officiellement Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale, qui lui permit de se fournir en matières premières mais résultat en d'innombrables exactions à l'encontre des populations d'Extrême-Orient. Le Japon fut finalement vaincu en 1945 après le largage de deux bombes atomiques, une sur Hiroshima (6 août 1945) et une autre sur Nagasaki (9 août 1945). Il se rendit aux États-Unis et ses alliés le 15 août 1945. Le traité de paix avec la Russie est toujours en négociation, en règlement du problème des îles Kouriles du sud, occupées par cette dernière depuis la fin du conflit.

Le Japon dévasté d’après-guerre, confiné à l’archipel, resta sous la tutelle des États-Unis jusqu’en 1951 (traité de San Francisco). Ceux-ci imposèrent une nouvelle constitution plus démocratique et fournirent une aide financière qui encouragea le renouveau du pays.

L’économie se rétablit rapidement et permit le retour de la prospérité sur les îles.

Vers la fin de la seconde guerre mondiale, le Japon connaît une apogée culturelle et pour le moins économique. Toutefois, ce « miracle économique » va prendre fin dès le début des années 1990, date à laquelle la bulle spéculative japonaise éclate.

Actuellement, bien que sa part soit relativement faible dans les finances de l’État, le Japon a le cinquième plus important budget militaire du monde en chiffres absolus, mais l’importance de ce budget ne fait pas pour autant du Japon une grande puissance militaire. La constitution japonaise interdit en effet le maintien d’une armée, le droit de belligérance et le lancement de toute opération militaire en dehors de ses frontières autre que dans le cadre de l’autodéfense. Cependant, des « forces d’autodéfense », un corps militaire professionnel disposant de moyens techniques avancés.

Avec la guerre en Irak en 2003, la Constitution a été aménagée pour pouvoir déployer des troupes hors de son territoire dans le cadre d’opérations à caractère non strictement militaire (reconstruction, aide humanitaire…). De la sorte, le Japon espère pouvoir acquérir un rôle diplomatique plus en rapport avec sa puissance économique.

Politique

Le Japon est une monarchie constitutionnelle avec un parlement bicaméral, la diète (ou Kokkai). Le pouvoir exécutif appartient au cabinet, responsable devant la diète, composé du premier ministre et de ministres d’État devant tous être des civils. Le premier ministre est choisi au sein de la diète par ses pairs. Il a le pouvoir de nommer et de démettre les autres ministres, dont une majorité doit être membres du parlement. La constitution attribue la souveraineté, qui revenait auparavant à l’empereur, au peuple japonais. Le monarque est alors défini comme symbole de l’État. La branche législative se compose d’une chambre des représentants (Shūgi-in) de 480 sièges, dont 300 membres sont élus par le mode uninominal à un tour et 180 par la proportionnelle régionale. Les représentants sont élus pour quatre ans au suffrage universel (20 ans pour voter). La chambre haute, chambre des conseillers (Sangi-in), est composé de 242 sièges, composée de personnes élues pour une durée de six ans, renouvelée de la demie au 3 ans. Le suffrage est toujours universel et secret. Le mode de scrutin mixte : 146 conseillers par circonscriptions multinominales et 96 à la proportionnelle intégrale. La vie politique est dominée par le Parti Libéral-Démocrate (PLD) qui a fourni l'essentiel des premiers ministres au pays depuis 1951. Celui-ci gouverne seul ou avec le Komeito, parti sous influence de la secte Sōka Gakkai, dont les députés sont majoritairement issus. Plusieurs centaines de milliers de Coréens ont le statut de résidents permanents au Japon depuis plusieurs générations et parmi eux, un grand nombre refuse de prendre la nationalité japonaise pour ne pas devoir renoncer à leur nationalité coréenne ; ils sont donc toujours considérés comme des étrangers sur le plan légal, même si nombre d’entre eux utilisent couramment un nom japonais ou ne savent pas parler coréen. Ils bénéficient cependant du statut de « résidents permanents spéciaux » qui leur donne certains avantages par rapport aux autres résidents permanents. Ils ne peuvent tout de même pas voter aux élections japonaises et accéder à certains postes élevés de la fonction publique sans se faire naturaliser. Il y a cependant un débat sur la possibilité de donner le droit de vote aux élections locales aux résidents permanents, comme c’est le cas depuis 2005 dans certaines régions de Corée du Sud.

Le Japon pratique officiellement la peine de mort, bien que les sentences ne soient pas toujours appliquées et que les condamnés attendent parfois des années une exécution. Le dernier cas en date est celui de Masumi Hayashi, une Japonaise de 43 ans, qui a été condamnée à mort par pendaison par la Haute Cour d’Ōsaka en appel en 2005. Elle était accusée d’avoir empoisonné quatre personnes à l’arsenic et d’en avoir intoxiqué 63 autres en 1998[3]. Le 25 décembre 2006, ce moratoire de facto qui a duré 15 mois, a été levé par la pendaison de 4 Japonais condamnés à mort pour meurtre[4]. Entre septembre 2006 et août 2007, dix personnes ont été exécutées au Japon[5].

Préfectures

Le Japon est subdivisé en 47 préfectures (ou départements).

Préfectures du Japon

Géographie

Carte du Japon

Le Japon est un archipel s’étendant le long de la côte est de l’Asie. Quatre îles principales composent le pays : du Nord au Sud, Hokkaidō, Honshū (la plus grande), Shikoku et Kyūshū. En outre, l’archipel comporte environ 3 000 autres îles, plus petites. Naha, sur l’île d’Okinawa dans l’archipel des Ryūkyū (Ryūkyū rettō en japonais), est située à plus de 600 km au sud-ouest de Kyūshū. Au sud de Tōkyō, l’archipel des Nanpō s’étire sur plus de 1 000 km jusqu’à Iwo Jima. Au nord, les îles de Sakhaline (Karafuto en japonais) et les Kouriles (Chishima rettō qui s’étendent à plus de 1 200 km au nord-est de Hokkaidō), entièrement russes depuis 1945, sont parfois considérées comme les points extrêmes de l’archipel.

Le Japon est scindé en huit divisions administratives (voire neuf, selon qu’Okinawa est inclus ou non dans le Kyūshū) qui sont (du nord au sud) : Hokkaidō, Tōhoku, Kantō, Chūbu, Kansai (couramment appelé Kinki), Chūgoku, Shikoku, Kyūshū et Okinawa.

Les principales villes (agglomérations) du Japon classées en ordre décroissant d'habitants:

Source : Statistics bureau, Ministry of Internal Affairs and Communications [1]

Le gratte-ciel Mori situé sur les collines Roppongi, photo prise depuis la Tokyo tower.

La conurbation de Tōkyō, englobant entre autres Yokohama, Kawasaki et Saitama est, avec plus de 30 millions d'habitants, la plus peuplée du monde.

Environ 73 % du pays est constitué de relief, comportant une chaîne s'étirant sur chacune des îles principales. Le point culminant du Japon est le célèbre mont Fuji [6] atteignant 3 776 m d’altitude.Il s'agit d'un édifice volcanique, toujours actif, mais peu menaçant. La rareté des plaines (excepté près des littoraux) oblige l'exploitation des collines et montagnes avec le système des cultures en plateaux (les versants sont recouverts de bassins successifs de taille décroissante avec la hauteur, permettant la culture du riz, du soja, etc.) .

Comme le Japon est situé dans une zone de subduction des plaques tectoniques, de nombreux volcans sont actifs du nord au sud. De fréquentes secousses sismiques d’intensité variable sont ressenties dans le Japon tout entier, sans oublier les puissants et ravageurs tremblements du plancher marin, qui génèrent des raz-de-marées appelés tsunamis. Le séisme de Kōbe en 1995 fit 6 433 morts et 43 700 blessés. Celui de Tōkyō il y a un siècle a lui fait plus de 100 000 morts, occasionnant la destruction par incendie de la plupart des maisons en bois. Le Japon enregistre chaque année environ 20 % des séismes les plus violents dans le monde.

Les sources naturelles d’eau chaude (appelées onsen) sont nombreuses et très populaires. Elles ont souvent été aménagées en bains publics, hôtels ou stations thermales pour les séjours de villégiature et retraites de santé.

Climat

L'archipel étant très étiré sur l'axe nord-sud, le Japon possède un climat assez varié. À Sapporo, sur l’île du nord, l'été est doux et l'hiver long et froid avec de fortes chutes de neige. Tōkyō, Nagoya, Kyōto, Ōsaka et Kōbe, au centre et à l’ouest de la plus grande île (Honshū), subissent des hivers relativement doux, avec peu ou pas de neige, et des étés chauds et humides, avec une saison des pluies (tsuyu) de début juin à mi-juillet.

Le climat de Fukuoka (Hakata), sur l’île de Kyūshū, est relativement tempéré avec des hivers doux et un été court, alors que celui d’Okinawa est subtropical.

L’archipel japonais est touché par les tempêtes tropicales et les cyclones (appelés typhons), surtout entre juin et octobre. En 2004, dix cyclones se sont abattus sur le Japon, parmi lesquels Meari qui a fait 22 morts et 6 disparus. Le bilan matériel de la saison 2004 est catastrophique : au moins 155 milliards de yens (1,4 milliard de dollars américains ou 1,1 milliard d’euros) de dégâts. Les typhons les plus violents du XXe siècle au Japon ont dévasté Muroto en 1934 (3 000 morts) et la baie d’Ise en 1959 (5 000 morts).

Économie

Depuis la Seconde Guerre mondiale au cours de laquelle le pays a subi de lourdes pertes humaines et matérielles, le Japon a progressé à un rythme extraordinaire jusqu’à devenir la deuxième économie du monde, derrière les États-Unis. C'est ce qu'on a appelé le miracle japonais (années 1950-1960). Les jeux Olympiques de Tōkyō en 1964 ont joué un rôle d'accélérateur à cette forte croissance. Ces progrès sont principalement attribués à la présence initiale d'un capital humain important, à la coopération entre l’État (MITI puis METI) et les entreprises, à une production tournée vers les marchés extérieurs (importantes exportations vers l'Asie et l'Amérique), à une forte éthique du travail, à la maîtrise des hautes technologies, à la faiblesse relative des dépenses militaires (1 % du PIB)[7] et à une idéologie appelée harmonie industrielle.

L’organisation économique du Japon a quelques traits propres :

  • les liens étroits entre industriels, sous-traitants, et distributeurs dans des groupes appelés keiretsu ;
  • de puissants syndicats d’entreprise, peu de conflits, un mouvement de revendications salariales annuel (shuntō) au printemps.
  • de forts investissements dans la recherche et le développement

Jusqu'à récemment, une part importante des employés de l’industrie disposait d'une garantie d’emploi à vie, mais depuis l’éclatement de la bulle spéculative japonaise, les licenciements et surtout la fermeture de très nombreux sous-traitants ont écorché ce mythe. La crise a provoqué une croissance du chômage (+ de 5% il y a encore peu, redescendu à 4,1% fin 2006) et de la pauvreté (multiplication des SDF).

L’industrie, secteur dominant de l’économie (avec 39 % du PIB, contre 25 % aux États-Unis, et 33 % de la population active, contre 25 % en France), est très dépendante des importations de matières premières et d’énergie. En effet, le territoire japonais ne pourvoit qu’à 3 ou 4 % des ressources naturelles dont a besoin le pays. Le secteur agricole, bien moindre, est fortement subventionné. Les rendements sont parmi les plus hauts du monde. Le plus souvent autosuffisant en riz, le Japon importe la moitié de sa consommation des autres céréales. Sa flotte de pêche est une des plus importantes au monde et réalise presque 15 % des prises totales. Pendant trois décennies, la croissance a été spectaculaire : en moyenne et hors inflation 10 % par an dans les années 1960, 5 % dans les années 1970 et 4 % dans les années 1980. Au cours des années 1970-1980, le capitalisme japonais a délocalisé sa production de type fordiste dans le reste de l’Asie orientale, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Nord. Le but est triple : contourner les quotas de plus en plus nombreux imposés par les différents protectionnismes américains ou européens ; diminuer les coûts de production grâce à une main-d’œuvre meilleur marché et faiblement qualifiée ; conquérir, aussi, les marchés locaux et nationaux grâce à une installation sur place. C'est ainsi que le Japon s'est petit à petit ouvert vers le Sud-Ouest et l'Ouest[8]. Dans les années 1990 la croissance a été nettement plus faible, essentiellement à cause de sur-investissements à la fin des années 1980, des accords du Plaza de 1985, et d’une politique économique d’austérité destinée à purger les excès antérieurs des marchés boursiers et immobiliers. Les efforts du gouvernement pour relancer la croissance ont eu peu de succès. La signature d’accords avec l’organisation mondiale du commerce força le Japon a réduire ses subventions aux agriculteurs, ouvrant la voie aux riz américains ou vietnamiens (le riz constitue la base alimentaire des repas des Japonais). La crise économique asiatique de 1997 a eu pour effet d'accentuer cette situation économique tendue.

Depuis fin 2002, un mouvement de reprise s’est amorcé, tiré par le rapide développement du voisin chinois, et, plus récemment, par la demande intérieure (consommation des ménages, chômage en baisse...) et l’assainissement du secteur bancaire. Ceci s'est confirmé début 2006, quand le Japon a pu officiellement annoncer avoir vaincu la déflation persistante depuis le début des années 2000. Aujourd'hui malgré un endettement record (environ 160% du PIB !), le Japon a réussi a sortir de la crise immobilière

À long terme, la surpopulation des zones habitables et le vieillissement de la population sont deux problèmes majeurs. La robotique est une des grandes forces de l’économie à long terme. 410 000 des 720 000 robots industriels du monde sont au Japon.

Démographie

La société japonaise est linguistiquement très uniforme avec 98,2 % de la population parlant le japonais pour langue maternelle. Mais les Japonais sont en fait issus de vagues d'immigration successives venues de Chine, de Corée, du continent et des îles du Pacifique. Les 1,8 % restant étant constitués principalement de populations d’immigrants venus de Corée (700 000) et de Chine (350 000), ainsi que de vietnamiens, brésiliens, américains (80 000), européens (45 000), et de la petite minorité indigène des Aïnus d’Hokkaidō (30 000 habitants). En 2005, il y avait moins de deux millions d’étrangers sur un total de 127 700 000 d’habitants.

Ce faible taux d'immigrants associé au très bas taux de natalité fait que le Japon est actuellement en grave crise démographique : le recul de l'âge de la retraite est à l'ordre du jour, et certaines personnes âgées commencent même à être réembauchées pour combler le manque de plus en plus apparent de main-d'œuvre jeune. Entre 1980 et 2005, la part des plus de 65 ans dans la population japonaise a doublé, pour dépasser les 20% en 2006, chiffre qui serait porté à 40% en 2050.

Pour la première fois en 2005 la population a reculé perdant environ 30 000 habitants, cela avec un taux de fécondité de 1,25 enfant par femme (Tokyo est même passé sous la barre des 1 avec 0,98) dans un pays où les structures destinées à accueillir les enfants en bas âge sont inexistantes ou presque.

Si aucune modification démographique n'intervient dans les années à venir, ce que les prospectives des spécialistes n'indiquent pas, le Japon ne comptera plus que 90 millions en 2050 et moins de 60 millions d'habitants en 2100.

80 % des japonais se disent extrêmement préoccupés par cette question qui aura de graves conséquences sur le niveau de leurs retraites, mais aussi les dépenses de santé et la fiscalité.

Répartition de la population sur le territoire japonais :

La population japonaise a une répartition hétérogène sur le territoire, la grande majorité habitant sur la bande littorale sud du pays alors que l'intérieur du pays et l'île d'Hokkaïdo sont très peu peuplés. Aujourd'hui, les zones urbaines représentent 80% de la population. La mégalopole japonaise qui s'étire sur 1200 km de Tokyo au nord de Fukuoka concentre plus de 100 millions d'habitants.

Religion

La plupart des Japonais ne croient pas en une religion particulière et unique. Ceux-ci sont profondément animistes, de nombreuses amulettes tant à la maison qu’en voyage en attestent. Leur pratique est chamanique au travers du shintoïsme, les autres religions n’étant qu’une appropriation animiste des dieux d’autres lieux dans leur panthéon personnel ou collectif. Cependant, nombreux sont les Japonais, particulièrement au sein de la jeune génération, qui sont opposés aux religions pour des raisons historiques et en raison du développement de la science. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut exigé du peuple japonais de participer aux cérémonies shinto avec la limitation des activités des autres religions. Ce shintoïsme d’État fut indissociable du nationalisme nippon qui prônait une élimination pure et simple des apports, pourtant anciens, du bouddhisme et enfin du christianisme apporté par les missionnaires portugais (dont faisait partie le père jésuite François Xavier). Beaucoup d’autres ont su garder une vision plus apaisée de la religion et en « utilisent » plusieurs dans leur vie. Ainsi, une même personne peut aller invoquer les dieux au sanctuaire shintō à l’occasion du nouvel an et tenter d’attirer leur attention avant les examens d’entrée à l’école ou à l’université. Celle-ci, raisonnant de manière confucianiste, souhaitera parfois un mariage à l’occidentale dans une église chrétienne après une cérémonie plus traditionnelle et aura des funérailles dans un temple bouddhiste. Au début du XVIIe siècle et après une période de relative tolérance, le christianisme fut interdit puis pourchassé jusqu’à une quasi clandestinité des chrétiens du pays, mis à part sur l'île de Kyushu, dont Fukushima et Nagasaki ainsi que la moitié sud du Japon, où les chrétiens sont plus nombreux. Aujourd’hui, la situation s’est inversée et un certain nombre de nouvelles religions ou sectes, dont la S­­ōka Gakkai et ses 6 millions de membres, qui se sont établies juste avant ou à la suite de la Seconde Guerre mondiale occupent une place importante au Japon.

Transport

Voir aussi :

Tourisme

Culture

La culture japonaise est influencée par celle de la Chine et celle de la Corée (bien que ceci ne soit pas toujours complètement admis). Mais elle en est aussi distincte. Les influences culturelles étrangères se sont historiquement effectuées via la Corée du fait de leur proximité géographique. L'arrivée des Portugais et plus tard des Américains a quelque peu modifié ce système.

Articles détaillés : Culture japonaise ~ Dessins animés ~ Manga ~ Gastronomie ~ Musique ~ Art contemporain ~ Sports ~ Lieux touristiques ~ Cinéma ~ Théâtre ~ Astrologie japonaise

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local En japonais Remarques
1er janvier Jour de l’An Ganjitsu 元日
2e lundi de janvier Jour de l’accession à la majorité Seijin no Hi 成人の日 déplaçable depuis 2000,
15 janvier auparavant
11 février Anniversaire de la fondation de l’État Kenkoku Kinenbi 建国記念日
20 ou 21 mars Equinoxe de printemps Shunbun no Hi 春分の日 déplaçable selon l’Observatoire
29 avril Fête de Shōwa Shōwa no Hi 昭和の日 l’anniversaire de l’empereur Shōwa (Hirohito)
3 mai Commémoration de la constitution Kenpō Kinenbi 憲法記念日
4 mai Fête de la nature Midori no Hi みどりの日
5 mai Fête des enfants Kodomo no Hi こどもの日
3e lundi de juillet Fête de la mer Umi no Hi 海の日 déplaçable depuis 2003,
20 juillet auparavant,
3e lundi de septembre Fête des personnes âgées Keirō no Hi 敬老の日 déplaçable depuis 2003,
15 septembre auparavant
22 ou 23 septembre Equinoxe d’automne Shūbun no Hi 秋分の日 déplaçable selon l’Observatoire
2e lundi d’octobre Fête des sports Taiiku no Hi 体育の日 déplaçable depuis 2000,
10 octobre auparavant
3 novembre Fête de la culture Bunka no Hi 文化の日
23 novembre Fête du travail Kinrō Kansha no Hi 勤労感謝の日
23 décembre Anniversaire de l’empereur Tennō Tanjōbi 天皇誕生日

Note: lorsque la date d'un jour férié tombe un dimanche, c'est le lendemain qui est férié. Exemple : le 11 février 2007 était un dimanche, le 12 février 2007 a donc été férié.

Symboles nationaux


Voir aussi

Arts martiaux japonais

Articles connexes

Bibliographie

  • Préhistoire du Japon :
    • Poussart, Annick. – Japon. – Préface de Francine Leliève et Hiroshi Nozaki. - Montréal : Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, 2006. – 128 p. – (ISBN 2-921718-42-1)
  • Histoire du Japon :
    • Edwin O. Reischauer, Histoire du Japon et des Japonais - 1- Des origines à 1945, Seuil, 2e éd. rev. et corr (1 mai 1973), 251 pages ;
    • Edwin O. Reischauer, Histoire du Japon et des Japonais - 2- De 1945 à nos jours, Seuil, 1997, 312 pages ;
    • Jean-François Sabouret, Japon, peuple et civilisation, La Découverte, 2004, 232 pages ;
    • Jean-François Sabouret (dirigé par), La dynamique du Japon, Saint-Simon, 2005, 432 pages
    • Maison franco-japonaise de Tokyo, Dictionnaire historique du Japon, Maisonneuve & Larose, coll. « Monde Asiatique », 2002, 2993 pages ;
    • Francine Hérail, Histoire du Japon - des origines à la fin de Meiji, Pof - Publications, coll. « Bibliothèque japonaise  », 1996, 460 pages ;
  • Sur l’esthétique japonaise, à lire pour tout occidental passionné par le Japon :
    • Roland Barthes, L'Empire des signes, Le Seuil, coll. « Points Essais », 2005 (1re éd. 1970), 150 pages ;

Liens externes

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Tourisme

Ambassades du Japon

Sites officiels

Notes

  1. La ville de Tōkyō n'est cependant pas une entité administrative. La ville la plus peuplée disposant d'une administration est Yokohama
  2. D’après les données de Bertrand Badie, Béatrice Didiot (dir.), L'état du monde 2007, Paris, La Découverte, 2006, p.390
  3. Source : journal Le Monde, 28 juin 2005
  4. Source : journal Le Monde, 27 décembre 2006
  5. Philippe Mesmer, « Dix condamnés ont été exécutés depuis l'arrivée au pouvoir de Shinzo Abe », dans Le Monde du 25-08-2007, [lire en ligne]
  6. L'appellation la plus couramment rencontrée en Occident du point culminant du Japon est « Fujiyama », alors que le nom japonais est Fujisan. L'erreur provient du fait que « yama » et « san » sont deux lectures du même kanji, 山, signifiant montagne.
  7. Université de Sherbrooke, « Évolution des dépenses militaires du Japon en % du PIB »
  8. d'après Philippe Pelletier, Japon, Crise d'une autre modernité, Editions Belin, La Documentation française, 2004
  9. DUMAINE, David.Petites histoires des noms de pays. Paris : Flammarion, 2006, p. 56-57. ISBN 2-08163123-7

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