« Allonville » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 113 : | Ligne 113 : | ||
|site=http://www.somme.pref.gouv.fr |
|site=http://www.somme.pref.gouv.fr |
||
|consulté le=12 juillet 2008 |
|consulté le=12 juillet 2008 |
||
}}</ref>}} |
|||
|- |
|||
{{Élu |Début=2014|Fin="en cours"|Identité= Joël Delrue|Parti= |Qualité= |
{{Élu |Début=2014|Fin="en cours"|Identité= Joël Delrue|Parti= |Qualité= }} |
||
|- |
|||
{{ÉluDonnées}} |
{{ÉluDonnées}} |
||
{{ÉluFin}} |
{{ÉluFin}} |
Version du 8 avril 2014 à 19:04
Allonville | |
L'église | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Amiens |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Amiens Métropole |
Maire Mandat |
M. Dominique Capart 2008-2014 |
Code postal | 80260 |
Code commune | 80020 |
Démographie | |
Population municipale |
744 hab. (2014) |
Densité | 72 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 56′ 29″ nord, 2° 21′ 48″ est |
Altitude | Min. 59 m Max. 114 m |
Superficie | 10,37 km2 |
Élections | |
Départementales | Amiens 8e (Nord) |
Localisation | |
modifier ![]() |
Allonville est une commune française, située dans le département de la Somme en région Picardie.
Géographie
Communes limitrophes
Histoire
Seigneurie
Anciens seigneurs
La seigneurie était tenue de la châtellenie de Picquigny, mouvant du comté de Corbie. Les seigneurs en furent :
- Philippe de Crequy en 1363,
- Dame Philippe de Crévecœur, épouse de Charles d'Ailly, baron de Picquigny, vidame d'Amiens. L'usufruit était aux mains de dame Marguerite de La Trémouille, dame d'Allonville, douairière de Crévecœur en 1507,
- Marie de May, alliée à Antoine de Saint-Denys, seigneur de Haucourt en 1520 (un prêche fut établi à Allonville en 1581, par Pierre de Saint-Denys),
- Joachim de Maillefeu en 1620.
Famille Vaysse de Longueval
- Jean Vaysse de Longueval (1620-1662), officier à la citadelle d'Amiens, en 1656. Commandant pour le Roy en la citadelle d'Amiens en 1682[1]. Chevalier, il achète la seigneurie et les terres d'Allonville en 1662[2].
- Jean-Baptiste Vaysse de Longueval (1687-1754)
- Louis Alexandre Vaysse de Longueval (1729-1804). Le 28 juin 1765, il achète à Honoré de Barjac, la terre et la seigneurie de Rainneville, ainsi que la seigneurie de Beauvoir l'Abbaye sise à Rainneville pour la somme de 106 000 livres "dont il en a 63 000 livres pour ce qui relève de la châtellenie de Vinacourt, 36 000 livres pour ce qui relève du marquisat de Querrieu et de 7 000 livres pour le moulin de Rainneville...". Louis Alexandre Vaysse devient : seigneur d'Allonville, Rainneville et Beauvoir l'Abbaye (noblesse héréditaire et titres seront abolis par décret voté le 16 juin 1790 par l'Assemblée Constituante).
Château
Sur l'emplacement d'une ancienne forteresse, Jean Vaysse de Longueval fit construire un château résidentiel. Placé à 110 mètres d'altitude, il dominait du haut de ses tourelles la plaine s'étendant au sud et à l'ouest jusqu'à Camon, Amiens et Poulainville ; à l'est c'était encore une plaine qui se prolongeait en direction de Querrieu, entourée au nord-est et au sud-est par des bois giboyeux.
Le château était en brique et pierre, comportant un rez-de-chaussée et un étage, un corps de logis principal avec pavillon carré formant tourelle à chaque extrémité, et deux corps de logis en retour, terminés eux aussi par un même pavillon, de sorte que les bâtiments formaient les trois côtés d'une cour d'honneur carrée de cent pieds de côté, ouverte au sud vers l'église et le village.
Le château a été habité jusqu'au début du XXesiècle, par les descendants de Jean Vaysse de Longueval, qui avaient pris le nom de Vaysse De Rainneville après la Révolution. Il a été entièrement détruit en 1944.
Propriétés terriennes en 1789
Louis Alexandre Vaysse de Longueval, possédait 1 506 journaux (653 hectares 53 ares) sur le terroir d'Allonville et 1 398 journaux (590 hectares) sur le terroir de Rainneville.
N'ayant pas émigré et résidant de manière permanente en son château d'Allonville, il garda la complète propriété de ses biens.
Première Guerre mondiale
Offensive allemande du printemps 1918
Dans la nuit du 30 mai, l'artillerie allemande tirant des obus à shrapnels est guidée vers Allonville par un avion. Dans les premières heures du 31 mai, un canon envoie des obus toutes les cinq minutes sur le village. À cette date la 4ème Division d'infanterie australienne a établi son quartier général au château d'Allonville. Deux compagnies du 14ème bataillon sont cantonnées dans deux grandes écuries. Le troisième ou quatrième obus éclate dans une des écuries, faisant tomber une poutre supportant le toit et causant son effondrement avec une partie des murs sur la compagnie endormie. L'obus tue 13 hommes et en blesse 56 ; ce fut la plus coûteuse explosion dans l'histoire de l'Australian Imperial Force. Le suivant tombe dans l'écurie voisine, explose au sol, faisant 6 morts et 12 blessés de l'autre compagnie.
Les vingt officiers et soldats australiens, morts le 31 mai 1918, sont inhumés dans le cimetière communal d'Allonville[3].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[5],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 744 habitants, en augmentation de 5,68 % par rapport à 2009 (Somme : 0,32 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
La population est « tombée » de plus de moitié en un siècle (1850-1950), ... remarquable exemple d'exode rural. On note que la population croît de manière dynamique depuis l'effondrement de 1962, mais la population active n'est sans doute plus principalement constituée d'agriculteurs
Politique et administration
De 1790 à 1801, Allonville est l'une des quatorze communes relevant du canton de Querrieux et de sa Justice de paix.
En l'an VII et jusqu'au 10 germinal de l'an X (30 mars 1800), tous les mariages civils du canton de Querrieux sont prononcés au chef-lieu, conformément à l'article IV de la Loy du 13 fructidor de l'an VI (30 août 1798).
La commune est membre depuis le du district du Grand Amiens, devenu depuis la communauté d'agglomération Amiens Métropole.
Lieux et monuments
Église Saint Jean-Baptiste
L'église Saint Jean-Baptiste est construite en 1850 dans le style néo-gothique. Elle est réalisée entièrement en briques, avec un clocher formant porche. La longueur intérieure est de 24 mètres, la largeur est de 16,65 mètres. Elle comporte six travées dont cinq de nefs séparées par des colonnes et deux bas-côtés. La nef se termine en berceau plein-cintre et le chœur en voûte d'arête.
Monument aux morts
- Monument aux morts pour la Patrie, par Athanase Fossé (personnage de femme éplorée qui protège les morts de son bras et d'une palme).
- L'apothéose de Jeanne d'Arc, par Athanase Fossé, dans l'église d'Allonville (haut-relief, représentant Jeanne d'Arc sortant des flammes ardentes du bûcher, enlevée, délivrée par la mort)
Personnalités liées à la commune
- Athanase Fossé (1851-1923), sculpteur, né, décédé et inhumé à Allonville. Nombreuses œuvres à Amiens (Hôtel de ville, musées, cimetière de la Madeleine) et à Paris.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Archives communales d'Amiens : AA 86, folio 307
- Dictionnaire archéologique et historique de la Somme
- Official history of Australia in the war 1914-1918, volume VI (Anzac museum de Villers-Bretonneux)
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Dominique Capart, « Le mot du maire », Le Trait d'union (journal municipal), janvier 2008 (n°36) (lire en ligne)
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le )
Bibliographie
- Inventaire général du Patrimoine culturel. Eglises et chapelles des XIXe et XXe siècles (Amiens métropole). Textes : Isabelle Barbedor. Photographies : Thierry Lefébure (collection Parcours du Patrimoine n° 331). Lyon : Lieux-Dits, 2008, 72 pages. ISBN 978-2-914528-47-4.