Fort de Liouville

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Fort de Liouville
Image illustrative de l’article Fort de Liouville
Description
Type d'ouvrage fort à massif central
Dates de construction de 1876 à 1880
Ceinture fortifiée rideau défensif des hauts de Meuse
Utilisation fort de rideau
Utilisation actuelle visites guidées et commentées
Propriété actuelle ?
Garnison environ 750 hommes
Armement de rempart 25 canons et 4 mortiers
Armement de flanquement 10 pièces
Organe cuirassé une tourelle Mougin modèle 1876
Modernisation béton spécial 1895
Programme 1900
Dates de restructuration 1909-1910
Tourelles une tourelle de 75 mm,
une tourelle de mitrail.
Casemate de Bourges néant
Observatoire trois obs. cuirassés
Garnison 686 hommes en 1914
Programme complémentaire 1908 renforcement de la tourelle Mougin
Coordonnées 48° 49′ 51″ nord, 5° 37′ 21″ est
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fort de Liouville
Géolocalisation sur la carte : Meuse
(Voir situation sur carte : Meuse)
Fort de Liouville

Le fort de Liouville, appelé brièvement fort Stengel, fait partie du système de fortifications Séré de Rivières mis en place autour de Verdun à partir de 1875, et fait partie du rideau défensif des Hauts de Meuse.

Géographie[modifier | modifier le code]

Il est situé sur la commune de Apremont-la-Forêt, à Liouville, dans le département de la Meuse.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'édifice est construit entre 1876 et 1878, et est renforcé entre 1892 et 1910[1].

Par le décret du , le ministre de la Guerre Georges Boulanger renomme tous les forts, batteries et casernes avec les noms d'anciens chefs militaires[2]. Pour le fort de Liouville, son « nom Boulanger » est en référence au général de la Révolution Henri Christian Michel Stengel. Le nouveau nom est gravé au fronton de l'entrée. Dès le , le successeur de Boulanger au ministère, Théophile Ferron, abroge le décret[3]. Le fort reprend officiellement son nom précédent, tout en gardant le nom Boulanger à son fronton.

À partir du , les troupes allemandes bombardent le fort avec des obus de gros calibre. Une des deux tourelles, équipée d'un canon de 155 mm, est endommagée le 27. L'arrivée du 8e corps permet au gouverneur du fort de donner l'ordre d'évacuer le . Mis hors d'usage après huit jours de bombardements, le fort ne servira plus que de poste d'observation jusqu'en 1918 où la tourelle restée intacte apportera son soutien aux troupes américaines lors de la reprise du saillant de Saint-Mihiel.

La mise en valeur des vestiges du fort a été entreprise par l'« Association pour la Sauvegarde du Fort de Liouville » en 1989 sous l'impulsion de Jackie Bruneteau président fondateur. Surnommé le Poilu de Liouville car il n'était pas rare de le croiser habillé en tenue de Piou-Piou ou en Bleu Horizon. Il s'identifiait aux soldats de la Grande-Guerre et voulait vivre comme eux, il s'installe au fort en 1988 et pendant 4 ans sans eau ni électricité il va entreprendre divers travaux de dégagement afin de faire découvrir l'histoire des lieux au plus grand nombre. Il décédera le lors des cérémonies annuelles de la Crête des Eparges.

Le Fort de Liouville est le théâtre du premier roman d'Émile Driant, alias le Capitaine Danrit : La Guerre de Forteresse (première partie de La Guerre de Demain), publiée en 1892. Emile Driant y avait séjourné en 1880 pour une mission de relevés topographiques, alors qu'il était jeune sous-lieutenant au 54e Régiment d'Infanterie, et en avait dessiné les plans.

Plan du Fort de Liouville par le sous-lieutenant Emile Driant, décembre 1880

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Le fort de Liouville ou fort Stengel », sur fortiffsere.fr (consulté le )
  2. Note no 5285 le du ministre de la Guerre Boulanger aux généraux commandant les régions militaires ; décret présidentiel du pour les nouvelles dénominations des forts, batteries et casernes sur proposition du ministre de la guerre, M. le général Boulanger.
  3. Lettre no 14980 bis le de M. le ministre de la Guerre, M. le général Ferron, abrogeant le décret présidentiel du 21 janvier.