Pierre Forget (artiste)

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Pierre Forget
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Naissance
Décès
Nom de naissance
Pierre Émile André ForgetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Dessinateur humoristique, graveur, dessinateur de timbresVoir et modifier les données sur Wikidata
Distinction
Œuvres principales

Pierre Forget (né le à Pontoise - mort le ) est un dessinateur et un graveur français de timbres-poste.

Biographie[modifier | modifier le code]

Neveu du peintre et graveur Charles Forget, il entre à l'École Estienne dont il est diplômé en 1942. Il devient alors graveur commercial et artistique, illustrateur de livres, de revues et de publicités.

En 1946, il travaille comme illustrateur de revues scoutes et de livres pour la jeunesse[1] en particulier pour les collections Jamboree et Signe de Piste[2].

En 1951, il commence à collaborer avec La maison de la Bonne Presse. Il y dessine plusieurs séries pour le journal Bayard et le journal Bernadette, jusqu'en 1963. Son nom est souvent associé à Jean Quimper scénariste et rédacteur en chef de Bayard. La plus célèbre bande dessinée, réalisée par ces hommes talentueux, conte Les Aventures de Thierry de Royaumont chevalier qui veut venger l'honneur de son père, et se rend pour cela jusqu'en Terre sainte. La série débute, le , par l'épisode Le secret de l'Emir (sera vendu en album par Bonne Presse sous le nom Le mystère de l'Emir en 1954); se poursuit le , 2e épisode : La couronne d'épines (sera vendu en album en 1956); se poursuit le , 3e épisode : L'ombre de Saïno (sera vendu en album en 1958); se poursuit enfin le , 4e épisode : Pour sauver Leïla (réuni en album seulement en 1987). Les trois premiers albums sont très recherchés par les collectionneurs d'éditions originales. Sur les quatre albums de la série, deux ont reçu un prix de la Ville de Paris.

Il commence à graver des timbres grâce à René Cottet au début des années 1960, tout en enseignant à l'École Estienne[2]. Le premier timbre émis qu'il grave est un timbre-taxe triangulaire « Le porteur de lettre » pour le Congo, sur un dessin de Raoul Serres. Ses premiers timbres sont des commandes du Bureau d'études des postes et télécommunications d'outre-mer (BEPTOM) qui fournissait les territoires français, ainsi que les colonies ayant tout juste acquis leur indépendance.

En 1968, il grave son premier timbre français dessiné par son maître René Cottet : c'est la « Médaille du cinquantenaire des Chèques postaux - 1918-1968 ». Cottet à la retraite, Forget le remplaça comme professeur de l'atelier de gravure de l'École Estienne jusqu'en 1989.

Plusieurs de ses œuvres ont connu un succès public malgré l'utilisation accrue du traitement informatique de photographie et de couleurs imprimés pour fabriquer de plus en plus de timbres-poste. Ainsi la série de timbres maliens sur l'indépendance américaine pour laquelle il a réalisé un travail de recherche important : précision des bateaux de guerre, scènes de bataille, personnages historiques (Washington, La Fayette, de Grasse). Parmi les timbres restés célèbres :

Surtout, en 1979, le timbre polynésien pour l'« Année internationale de l'enfant » reçoit un Grand Prix de l'art philatélique français, et le Prix du plus beau timbre du monde décerné par le jury international de Turin. Le timbre, dessiné et gravé par Forget, représente les profils de deux enfants ; dans leur chevelure, des jeux et jouets imaginés par ces deux personnages, ainsi que le logo de l'agence des Nations unies chargée de l'enfance (UNICEF).

Forget est un des graveurs français qui a su dompter la contrainte de l'espace restreint du timbre, pour y représenter des œuvres d'art de grande dimension ou très précises :

  • Il raconte que pour le timbre « Europe - Série artistique » de 1993, il dut graver dans le poinçon de métal de fins traits pour les traînées de pinceau pour reproduite le plus fidèlement possible un tableau d'Olivier Debré (Rouge, rythme bleu).
  • Pour le timbre en hommage à la Manufacture nationale des Gobelins, il avoue avoir supprimé les trois-quarts des traits du tableau de Mathieu pour que le timbre reste lisible tout en étant fidèle.

Pour se libérer parfois des contraintes de l'espace restreint du timbre postal, il grave les illustrations des documents philatéliques français. Par exemple, il représente en une gravure toute la vie de Jacques Callot.

Le dernier timbre-poste émis de son vivant est un de la série des minéraux des Terres australes et antarctiques françaises, « l'agate », en .

Filmographie[modifier | modifier le code]

Le cave se rebiffe de Gilles Grangier de 1961. C'est lui qui doublera les gestes du personnage du cave, Robert Mideau, interprété par Maurice Biraud. Ce sont également ses mains que l'on peut voir graver tout au long du générique d'ouverture du film.

Récompenses[modifier | modifier le code]

En 1990, Forget est décoré Chevalier de l'Ordre national du Mérite.

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

  • Prix de la ville de Paris pour sa bande dessinée, Thierry de Royaumont.
  • César d'argent de la bande dessinée, 1987.
  • Prix du meilleur album pour enfant, 1988.

Philatélie[modifier | modifier le code]

Liste des administrations postales[modifier | modifier le code]

Voici la liste des administrations postales ayant émis des timbres gravés et/ou dessinés par Pierre Forget :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jacques Pessis, Michel Marmin et al., Chronique du timbre-poste français,
  2. a et b « Dessinateurs et graveurs de timbres Pierre Forget une expérience de vingt-cinq ans... », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]