Musée cantonal des beaux-arts de Lausanne
Type |
Musée d'art, institution patrimoniale (en), collection (en) |
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Ouverture | |
Site web |
Collections | |
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Nombre d'objets |
10 000 |
Protection |
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Canton | |
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Adresse |
PLATEFORME 10, rue de la gare 16, 1003 Lausanne |
Coordonnées |
Le Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA) est un musée d'art établi à Lausanne, dans le canton de Vaud, en Suisse. Anciennement situé dans le Palais de Rumine, il a déménagé dans le pôle muséal Plateforme 10 en 2019.
Collections
[modifier | modifier le code]En 2019, le Musée cantonal des Beaux-Arts conserve plus de 10 000 œuvres. Ses collections se sont constituées par des achats, mais aussi par des dons et des dépôts à long terme d'organismes cantonaux et nationaux, parmi lesquels la Société vaudoise des beaux-arts, la Fondation Gottfried-Keller, la Confédération suisse.
L’initiative privée est à l’origine non seulement de la création du musée en 1841, mais aussi de l’enrichissement régulier de ses fonds et de l’ouverture à l’art international par des legs et des dons importants.
Une partie des collections du musée donne un aperçu de l’histoire de l’art générale dès l’Égypte ancienne.
La période d’excellence s’étend de la seconde moitié du XVIIIe siècle au postimpressionnisme, avec des ouvertures de qualité sur le cubisme et l’abstraction vaudois.
La réputation du Musée, au niveau national et international, repose sur cinq grands fonds, les fonds Abraham-Louis-Rodolphe Ducros (1748-1810), Charles Gleyre (1806-1874), Théophile Alexandre Steinlen (1859-1923), Félix Vallotton (1865-1925), Louis Soutter (1871-1942).
Les collections d’art moderne et contemporain regroupent des œuvres majeures du tachisme, de l'expressionnisme abstrait, de l’art informel et du Nouveau Réalisme avec des œuvres d'artistes comme Marcel Broodthaers, Géula Dagan, Rolf Iseli, Tadeusz Kantor, Charles Rollier, Daniel Spoerri ou Maria Helena Vieira da Silva. La figuration expressive est largement représentée dans les collections avec des œuvres de Günther Brus, Luciano Castelli, Miriam Cahn, Martin Disler, Leiko Ikemura, François Jousselin, Arnulf Rainer, Jean Revol, Klaudia Schifferle, et Jean-Frédéric Schnyder parmi d'autres.
Dans les années 1990-2010, le musée met l’accent sur l’acquisition de pièces majeures d’artistes internationaux comme Christian Boltanski, Tom Burr, Sophie Calle, Alfredo Jaar, Nalini Malani, Bruce Nauman, Jim Shaw tout en continuant la représentation d'artistes du canton de Vaud comme Jean-Luc Manz, Alain Huck, Fabrice Gygi, Silvie Defraoui, Philippe Decrauzat, Didier Rittener, Denis Savary, Annaïk Lou Pitteloud et Anne-Julie Raccoursier.
Expositions
[modifier | modifier le code]Le Musée cantonal des Beaux-Arts présente un programme d’expositions temporaires (9 par année) et bénéficie pour la première fois d'espaces dévolus à la présentation permanente de sa collection.
Il propose en alternance des expositions monographiques ou thématiques, valorisant art ancien et moderne ou création contemporaine.
Création contemporaine : le premier Salon International des Galeries Pilotes du Monde s'y tient en 1963 (parmi les artistes, Philippe Morisson et Georges Romathier). Depuis 2002, l'exposition [Accrochages] réunit chaque hiver les œuvres d'artistes contemporains vivant ou travaillant dans le canton de Vaud. Un jury ad hoc, différent chaque année, sélectionne une cinquantaine d’œuvres sur libre présentation. Parmi les lauréats, on trouve des artistes suisses contemporains comme Robert Ireland, Bernard Voïta, Yves Mettler, David Hominal, Anne-Julie Raccoursier, Jean Crotti, Elisabeth Llach, Pauline Boudry, Luc Aubort ou Lukas Beyeler. Dans le nouveau musée, la scène contemporaine bénéficie d'une nouvelle plateforme : dès 2020, le MCBA inaugure Jardin d’Hiver, exposition biennale sous la forme d’un appel à projets sur invitation. Confiée sur concours à un commissaire externe, chaque édition a pour objectif non seulement de soutenir les artistes de la région et de les faire connaître en les exposant, mais aussi de varier les regards posés sur la création vaudoise en permettant à une personnalité extérieure au MCBA d’intervenir en ses lieux.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1808, l’aquarelliste vaudois Abraham-Louis-Rodolphe Ducros propose la création d'une école de dessin, et la mise à disposition à des fins d'étude de sa collection personnelle constituée d’œuvres italiennes des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que de ses propres aquarelles. Ducros meurt sans que ses vœux se réalisent. Sa collection est acquise par le canton en 1816, constituant les fonds primitifs de la collection lausannoise.
C'est ensuite le peintre Marc-Louis Arlaud qui fonde, en 1841, le musée qui portera son nom jusqu'en 1906 avant d'être connu sous son appellation actuelle.
Le musée cantonal s’installe dans le tout neuf palais de Rumine, construit pour accueillir d’abord la nouvelle université de Lausanne. Ce bâtiment, construit grâce à un legs de Gabriel de Rumine, sur les plans de l'architecte Gaspard André fut inauguré le .
Le , les citoyens du canton refusent un crédit d’étude de 390 000 francs destiné à finaliser un projet de musée cantonal des beaux-arts à Bellerive (au bord du lac Léman, à côté des Bains de Bellerive).
Le , le Conseil d'État vaudois retient la halle CFF des locomotives à Lausanne (à côté de la Gare de Lausanne) dans le cadre de la Plateforme 10.
Au printemps 2016, la halle historique est partiellement détruite et le terrain est défriché. Le nouveau bâtiment est livré en .
Nouveau musée
[modifier | modifier le code]Le nouveau Musée cantonal des Beaux-Arts est inauguré en dans un bâtiment sur mesure conçu par les architectes Fabrizio Barozzi et Alberto Veiga (EBV - Estudio Barozzi Veiga, Barcelone), à deux pas de la gare CFF, sur le site du futur quartier des arts Plateforme 10.
Le Musée cantonal des Beaux-Arts bénéficie de près du triple d'espaces d'exposition en comparaison de ce dont il disposait par le passé, dans les salles du Palais de Rumine. Deux niveaux supérieurs du bâtiment sont entièrement dédiés aux œuvres avec une aile pour l’accrochage permanent sur 1 700 m2 et l’autre pour les expositions temporaires sur 1 300 m2. Chaque aile distribue des salles basses et hautes, respectivement à 4,5 et 5,5 mètres de hauteur de plafond, et une variété d’éclairage, zénithal et latéral. S’y ajoutent un « Espace Projet », situé au rez-de-chaussée, qui présente une programmation cadencée, tel un laboratoire expérimental en phase avec l’actualité et ouvert tant aux artistes locaux qu’internationaux ; ainsi qu’un « Espace Focus » qui présente l’actualité de la vie des collections.
Le nouveau bâtiment accueille aussi la collection et les collaboratrices de la Fondation Toms Pauli, ainsi que les archives et les bureaux de la Fondation Félix Vallotton, favorisant le partage des savoirs.
Direction
[modifier | modifier le code]- 1856-1868 : Godefroy de Blonay
- 1868-1886 : Léon de La Cressonnière
- 1894-1935 : Émile Bonjour
- 1935-1951 : Jean Descoullayes
- 1951-1962 : Ernest Manganel
- 1962-1981 : René Berger
- 1981-1991 : Erika Billeter
- 1991-2001 : Jörg Zutter
- 2001-2006 : Yves Aupetitallot
- 2006-2007 : Catherine Lepdor (ad interim)
- 2007-2021 : Bernard Fibicher
- Depuis 2021 : Juri Steiner[1]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Juri Steiner est le nouveau directeur du Musée cantonal des Beaux-Arts », sur rts.ch, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bernard Fibicher, « Musée cantonal des beaux-arts », dans « Collections cantonales – Héritage en devenir » (Collections cantonales vaudoises) PatrimoineS n° 3, 2018, pp. 18–31.