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Imre (roi de Hongrie)

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Imre
Illustration.
Titre
Roi de Hongrie

(22 ans, 6 mois et 14 jours)
Avec Béla III (1182-1196)
Ladislas III l'Enfant (1204)
Prédécesseur Béla III de Hongrie
Successeur Ladislas III de Hongrie
Vice-roi de Croatie

(8 ans, 7 mois et 6 jours)
Prédécesseur Béla III
Successeur Ladislas III
Biographie
Dynastie Árpád
Date de naissance
Date de décès (à 30 ans)
Père Béla III de Hongrie
Mère Agnès d'Antioche
Conjoint Constance d'Aragon

Imre ou Emeric (Hongrois: I. Imre, Croate: Mirko/Emerik, Slovaque: Imrich I.), () est roi de Hongrie (1182-1204)[1], ainsi que duc de Croatie et de Dalmatie (1194-1196). Il fut couronné du vivant de son père, mais après la mort de ce dernier, il eut à combattre son frère, André II de Hongrie, qui força Emeric à lui attribuer le gouvernement de Croatie et de Dalmatie. Emeric intervint dans les combats internes des pays voisins et appuya le travail de missionnaires des légats papaux parmi les bogomiles de Bosnie. Durant son règne, le doge de Venise Enrico Dandolo parvint à persuader les chefs de la quatrième croisade d'occuper Zadar.

Couronnement du prince

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Emeric était l'aîné des fils du roi Béla III de Hongrie et de sa première femme, Agnès d'Antioche. Son père le couronna le , dans le but d'assurer sa succession. Emeric fut fiancé à Agnès, la fille de Frédéric Barberousse, mais sa mort prématurée en 1184 empêcha leur mariage. Emeric fut couronné de nouveau en 1194, et son père le nomma duc de Croatie et de Dalmatie. Selon ses dernières volontés, le roi Béla III légua un royaume unifié à Emeric, et son plus jeune fils André hérita d'un grosse somme d'argent dans le but de satisfaire le serment de son père de mener les croisades.

Combats avec son frère

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Le , le roi Béla III mourut et Emeric monta sur le trône. Peu de temps après, il se querella avec son frère André, parce que ce dernier utilisa l'argent hérité de son père pour recruter des partisans parmi les barons. Le duc André chercha aussi l'assistance de Léopold V d'Autriche, avec qui ils triomphèrent d'Emeric lors de la bataille de Macsek en décembre 1197. Après la bataille, Emeric dut céder à son frère le gouvernement des duchés de Croatie et de Dalmatie. Emeric se maria à Constance d'Aragon, probablement en 1198. Quoi qu'il en soit, le duc André continua ses conspirations contre Emeric. Le roi ne pouvait pas compter sur l'aide du pape Innocent III lequel essayait continuellement de persuader le duc d'honorer les dernières volontés de son père et d'organiser une croisade. Les querelles au sein de la famille royale poussèrent le roi et son frère à faire don d'une part importante du domaine royal et de ses revenus. Ainsi, le roi accorda à l'archevêque d'Esztergom une dîme sur les revenus royaux et lui céda le palais d'Esztergom. Au début de l'an 1199, Emeric fut informé que l'évêque de Vác conspirait avec son frère André contre lui. Il se rendit alors à Vác et arrêta personnellement l'évêque le 10 mars. Par la suite, il déchut les partisans de son frère de leurs fonctions. À l'été 1199, lors de la bataille de Rád, il défit les forces de son frère qui dut fuir en Autriche. Les deux frères se réconcilièrent grâce à l'intercession de légat du pape, Grégoire, et André se vit de nouveau attribué les duchés de Croatie et de Dalmatie[2].

Guerres dans les Balkans

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Sous la pression du pape Innocent III, qui souhaitait faire disparaitre le bogomilisme des Balkans, Emeric entama en 1201 une campagne contre le grand-duc de Serbie Stefan Ier Nemanjić, qu'il bannit lorsque le frère du seigneur serbe, Vukan Nemanjić, prit le pouvoir sous la tutelle d'Emeric, qui prend le titre de « Rex Raciæ » c'est-à-dire « roi de Serbie »[3] après cette victoire[4]. Emeric défit aussi le ban de Bosnie Kulin qui avait soutenu les bogomiles dans cette province. En 1202, une nouvelle campagne est lancée contre Jean Kalojan, souverain de Bulgarie, qui soutenait les tentatives de Stefan Ier Nemanjić de remonter sur le trône, mais les armées bulgares évitèrent toutes batailles et Emeric ne put les vaincre.

Dans le même temps, un autre conflit naquit lorsque la ville dalmate de Zadar, théoriquement sous la protection de la république de Venise, reconnut Emeric comme suzerain en 1201. Le doge Enrico Dandolo manœuvra alors pour pousser les chefs de la quatrième croisade à conquérir la ville au profit de la Sérénissime, le , malgré l'interdiction du pape Innocent III[5].

Effrayé par l'intervention du pape qui avait demandé à Imre de chasser les défenseurs de l'hérésie bogomile de Bosnie, le , le ban Kulin de Bosnie professa son allégeance à l'Église catholique romaine et, quittant le giron de l'Empire byzantin, jura fidélité au souverain de Hongrie[6]. En 1203, Emeric retint en Hongrie le cardinal Léon, qui portait à Jean Kalojan la couronne de roi qu'Innocent III lui avait accordé[7].

Dernières années

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En 1203, le duc André recommença à conspirer contre son frère. Le roi mena donc son armée dans les duchés de son frère. Lorsqu'il réalisa que ses troupes étaient inférieures en nombre à celles de son frère, Emeric se rendit sans armes au camp de son frère près de Varaždin, portant uniquement sa couronne et son sceptre et le duc s'avança alors volontairement. Le roi arrêta son frère, mais André réussit à s'échapper peu de temps après.

De plus en plus malade, Emeric couronna son jeune fils Ladislas le . Il se réconcilia alors avec son frère en lui promettant la régence du royaume pendant la minorité de son fils. Emeric est inhumé dans la cathédrale d'Eger[8].

Union et postérité

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En 1198 Imre épouse Constance d'Aragon une fille du roi Alphonse II dont :

Notes et références

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  1. Imre sur le site Medieval Lands.
  2. Gyula Kristo, Histoire de la Hongrie Médiévale, tome 1 : Le Temps des Arpads, Presses Universitaires de Rennes (2000) (ISBN 2-86847-533-7) p. 123.
  3. Francis Dvornik Les Slaves de l'Antiquité aux débuts de l'Époque Contemporaine Seuil Paris (1970) (ISBN 9782020026673) p. 407.
  4. Titre que les rois de Hongrie revandiquent jusqu'en 1918  !
  5. Gyula Kristo, Op.cit p. 124.
  6. Francis Dvornik Op.cit p. 420.
  7. Francis Dvornik Op.cit p. 407.
  8. Gyula Kristo Op.cit p. 125.

Bibliographie

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Liens externes

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